Harmonium (groupe)

Harmonium est un groupe de folk rock canadien, originaire de Montréal. Il est l’un des plus populaires du Québec dans les années 1970. Initialement formé en par Serge Fiori (voix, guitare acoustique, cuillères, flûte traversière, etc.) et Michel Normandeau (voix, guitare acoustique, accordéon, etc.), ils furent rejoints par Louis Valois (basse et chant) en 1973. Plusieurs autres musiciens se joindront au groupe à partir du deuxième album.

Pour les articles homonymes, voir Harmonium (homonymie).

Harmonium
Gravure Habit de musicien qui apparaît sur la pochette du premier disque.
Informations générales
Pays d'origine Canada
Genre musical Folk rock, rock progressif
Années actives 19721978
Labels Polydor, CBS, Quality, Zone 3, Sony Music Entertainment Canada
Site officiel www.lheptadexl.com
Composition du groupe
Anciens membres Serge Fiori
Michel Normandeau
Louis Valois
Pierre Daigneault
Serge Locat
Denis Farmer
Monique Fauteux
Robert Stanley
Libert Subirana
Jeffrey Fisher

Biographie

Origines

En 1972, Serge Fiori étudie en communications et gagne sa vie comme musicien au sein de l'orchestre de son père Georges en plus de jouer dans quelques bars de Montréal[1]. Michel Normandeau, journaliste au journal Forum de l’Université de Montréal[2], mais passionné de théâtre, projette de faire la mise en scène d'une pièce de son ami et colocataire Claude Meunier. Normandeau demande à Fiori de composer une musique pour cette pièce de théâtre mais le projet est finalement abandonné. Meunier décide de déménager et Normandeau invite alors Fiori à loger chez lui. Comme tous deux jouent de la musique, pour s'amuser ils commencent à écrire des chansons en anglais. Intéressés par une carrière musicale, ils enregistrent une démo et rencontrent celui qui deviendra leur premier gérant, Yves Ladouceur, programmateur à la station radio CKVL-FM[n 1],[3], qui leur propose de chanter plutôt en français. Début 1973, ils invitent le bassiste Louis Valois, qui étudie en optométrie[n 2], à compléter la formation. Avec un répertoire embryonnaire, ils se produisent quand même dans des boîtes à chansons de Montréal (Chez Dieu, l'Évêché, l'Iroquois et surtout le Patriote) où leur son se peaufine et où ils trouvent un public fidèle[3].

Le , ils participent au spectacle de la St-Jean présenté dans le vieux-Montréal devant 300 000 personnes et diffusé en direct sur les ondes de CKVL-FM. En novembre, ils sont invités à participer à l’émission Son Québec de CHOM-FM[n 3] où ils interprètent Pour un instant, Un musicien parmi tant d’autres et une chanson qui ne sera jamais éditée en disque ou cassette, Un refrain parmi tant d’autres.

Harmonium

Entretemps, Ladouceur approche les maisons de disque Capitol, Barclay, London, Columbia et Warner pour produire le premier disque du groupe, mais tous refusent, trouvant les pièces trop longues et sans intérêt commercial[4]. Enfin, en 1973, la formation signe un contrat avec la compagnie ontarienne Quality Records (dont l'étiquette québécoise est Célébration). L'année suivante, avec « Bob » Morten comme producteur et Michel Lachance comme ingénieur du son, ils enregistrent en six jours[5] leur album homonyme, un disque folk à saveur progressive. Il comprend principalement des harmonies vocales, les guitares et la basse mais s'y mêlent aussi du piano, de la flûte, des percussions, un peu de batterie (jouée par Réjean Émond) et un solo de bugle (Flugelhorn) (joué par Alan Penfold sur la pièce Harmonium). Ayant quitté le petit appartement qu'il partage avec Normandeau, Serge Fiori emménage avec sa conjointe sur la rue Outremont face à l'école primaire Lajoie. Il s'inspire du son des enfants qui jouent dans la cour de récréation pour écrire Aujourd'hui, je dis bonjour à la vie. Il enregistre ces voix d'enfants enjoués qu'on peut entendre en ouverture de la chanson pendant les improvisations d'harmoniques[6].

L'image qui apparaît sur la pochette, qui deviendra en quelque sorte le logo du groupe, est une gravure intitulée Habit de musicien de l'artiste français Nicolas II de Larmessin (1632-1694)[n 4], tirée du recueil Les Costumes grotesques et les métiers paru en 1695[7],[8].

Le groupe remporte un succès considérable au Québec, comme en témoignent tant la vente de 125 000 exemplaires[3] du disque que le nombre de concerts donnés par celui-ci. Les titres Un musicien parmi tant d'autres, Harmonium et surtout Pour un instant en sont les plus populaires. De plus, certaines chansons évoquent les aspirations souverainistes de l'époque : « Des inconnus vivent en rois chez moi / Moi qui avais accepté leurs lois » (extrait de Pour un instant). En fait, le groupe a plusieurs fois pris la scène avant les discours de René Lévesque[9].

Si on avait besoin d'une cinquième saison

Le deuxième album, communément appelé Les cinq saisons, est plus progressif et beaucoup plus complexe musicalement. Peter Burns agit, cette fois, comme producteur et ingénieur de son. Pierre Daigneault (flûtes, saxophones et clarinettes) et Serge Locat (piano et synthétiseurs) se greffent au groupe[10] en plus de Marie Bernard, invitée spéciale aux ondes Martenot[11]. Le groupe y raconte comment Montréal survit tant bien que mal aux quatre saisons et en invente une cinquième avec Histoire sans paroles, pièce instrumentale épique de 17 minutes, qui clôt l'album et sur lequel on entend des vocalises interprétées par Judi Richards[n 5]. L'une des pièces de l'album ayant une faveur particulière de la critique et du public est sans aucun doute Dixie, chanson joyeuse et colorée dans le style dixieland et qui représente l'été[12]. Fiori y inclut aussi un bref conte, La cinquième saison, qui apparaît sur la pochette entouré des illustrations de Louis-Pierre Bougie. En moins de deux semaines, 15 000 exemplaires de l’album sont vendus et on en écoulera jusqu'à 100 000 copies[10].

Le groupe participe à OK nous v’là !, le spectacle de la Fête Nationale québécoise de 1976 sur le Mont Royal, partageant la scène avec Beau Dommage, Octobre, Contraction, Raôul Duguay et Richard Séguin[13]. Sur cette scène, ils joueront Comme un fou, chanson du prochain album qui n'avait pas encore de paroles[14]. Quelques mois plus tard, le troisième et dernier album est publié : c'était alors l'apogée et le début de la fin d'Harmonium.

L'Heptade

Le troisième album du groupe, L'Heptade, prend une ampleur sans précédent et le concept repose sur les sept niveaux de conscience de la vie d'un personnage à travers son quotidien explorés par les sept chansons de l'album[15]. Celui-ci est enregistré à la maison de campagne de Fiori à St-Césaire en Montérégie, avec le studio mobile new-yorkais utilisé pour l'émission Saturday Night Live qui est en pause estivale[16].

Paul Dupont-Hébert devient le nouveau gérant et Michel Lachance reprend sa place derrière la table de mixage. Peu après le début de l'enregistrement de cet album-concept, Lachance, à la demande de Fiori, doit annoncer à Michel Normandeau, qu'il devra laisser sa place lors des enregistrements. Bon guitariste, la musique de ce nouveau disque demande maintenant l'apport de virtuoses et on juge que celui-ci peine à jouer convenablement ses partitions. On lui offre de rester dans l'entourage et de continuer à participer à la création du disque ; il a déjà substantiellement contribué à l'écriture des chansons. Blessé, il décide de quitter le groupe[17]. Ce départ laisse donc Fiori et Valois seuls membres de la formation originelle avec Locat, toujours aux claviers. La sonorité de ce disque est très différente de celle des précédents en raison de l'arrivée de Denis Farmer (percussions), Monique Fauteux (chant[n 6] et piano électrique), Robert Stanley (guitare électrique), Libert Subirana (Instruments à vent en remplacement de Pierre Daigneault) et surtout de l'Orchestre Symphonique de Montréal sous la direction de Neil Chotem (chef d'orchestre et arrangeur)[15]. Pierre Bertrand de Beau Dommage, Estelle Sainte-Croix du groupe Ville Émard Blues Band et Richard Séguin sont invités comme choristes[18]. Au coût de 90 000 dollars cet album devient, à époque, la production la plus coûteuse de l'histoire du disque québécois[15]. En 1976, les musiciens reçoivent une nomination aux prix Juno dans la catégorie « groupe de l'année »[19],[20].

Malgré des ventes qui atteindront, en moins d'un an, plus de 100 000 copies, cet album double se vend moins bien que les précédents, probablement à cause de la longueur des pièces (une dizaine de minutes en moyenne) qui se prêtent mal à la diffusion radiophonique ; aucun 45-tours n'en sera tiré. Par contre, une énorme tournée de 110 représentations suit la sortie de l'album. Le groupe se produit partout au Canada, dont dix soirs au Théâtre Outremont à Montréal[21], six soirs au Massey Hall de Toronto[22] et un concert à Vancouver qui sera enregistré en . Cet enregistrement sera lancé en 1980 sous le titre Harmonium en tournée par la Société Radio-Canada mais rapidement retiré du marché et ne sera plus disponible, sauf en versions piratées[n 7], jusqu'en 2002 où une réédition officielle sera enfin publiée sur CD. Ce disque se démarque musicalement à plusieurs égards et ce, de manière notable, du disque original et, comme l'affirme Olivier Cruchaudet du magazine Big Bang, transforme « cette œuvre tellement intime, presque introvertie, en même temps fragile et intense, en une fastueuse splendeur, rutilante, débarrassée de son étouffante gangue orchestrale au profit d’un son électrique, puissant et envoûtant, incroyablement dynamique »[23].

Le groupe est invité au début 1977 à la convention de CBS Records à Londres et ils partagent la scène avec James Taylor. Celui-ci est impressionné par ce groupe et surtout par le son de leurs guitares. Il demande même à Fiori de lui prêter ses guitares pour une séance d'enregistrement qu'il devait faire cette nuit-là[24]. En , Harmonium tient la première partie des concerts du groupe britannique Supertramp[25] en tournée européenne pour les villes francophones ; Paris, Bruxelles, Bruges, Lyon, Marseille et Genève[26]. Serge Locat quitte le groupe à la fin de cette tournée[27].

Séparation

L'élection du Parti québécois en 1976, une formation politique qui prône l'indépendance du Québec, inquiète le Canada anglais et même les États-Unis voisins. À l'occasion d'une semaine culturelle à Berkeley en Californie, le ministère des Affaires intergouvernementales du Québec organise une mission à laquelle participent Pauline Julien, Monique Mercure, Michel Garneau et Harmonium qui deviennent pour l'occasion ambassadeurs culturels, accompagnés du premier ministre René Lévesque, sur place pour tenter de calmer les inquiétudes des américains face à la possibilité d'un Québec indépendant[28]. Lors de ce Quebec Cultural Festival, un spectacle d'Harmonium à l'université de Californie à Berkeley est organisé pour le . La prestation doit être annulée car le camion transportant l'équipement s'est perdu en route et arrivera avec trois jours de retard. La semaine suivante, le , le groupe donne son spectacle au club Starwood de Los Angeles[29]. Cette prestation et le voyage feront l'objet du film Harmonium en Californie, réalisé par Robert Fortier qui sortira en , produit par l'Office national du film du Canada[30]. On y entend des extraits de quelques chansons, y compris un pot-pourri des chansons Viens danser et La guitare des Pays-d'en-haut qui apparaîtront en 1978 sur l'album Deux cents nuits à l'heure du duo Fiori-Séguin sur lequel jouent la plupart des membres de la dernière cuvée d'Harmonium[n 8]. Quelques chansons de ce disque avaient été conçues par Fiori et fignolées par les musiciens avant la dissolution du groupe[31] et jouées durant les dernières prestations de la tournée de l'Heptade. La chanson Ça fait du bien est même utilisée comme finale lors des derniers spectacles de cette tournée qui s'étire pendant l'écriture et l'enregistrement de l'album de Fiori-Séguin[32].

Durant ses derniers mois, le groupe est tout juste au seuil d'une potentielle carrière internationale[33] car CBS offre de financer, au coût de plusieurs millions de dollars[34], la création d'une version en langue anglaise de L'Heptade. Fiori, qui est épuisé et trouvant le poids du succès très lourd à porter, refuse catégoriquement cette offre qu'une partie du groupe aurait acceptée[35], ce qui en effritera sa cohésion. En 1979[36], un dernier spectacle, un amalgame Harmonium-Fiori-Séguin-Chotem, a lieu au « festival Bromont sous les étoiles » avec un Fiori vidé, léthargique, qui subséquemment quittera l'avant-scène de la musique québécoise[37]. La publication de l'album live Harmonium en tournée permettra au groupe de renflouer les coffres à la suite de dettes encourues par la tournée et d'une poursuite par le Parti québécois pour la débâcle du spectacle annulé à Berkeley[38].

Plus de 35 ans plus tard, à la suite de la réédition du disque L'Heptade en 2016, Louis Valois annonce qu'il ferme son studio d'enregistrement, Post-M de Montréal, et déménage une partie de l'équipement dans la maison de Serge Fiori dans le Vieux-Longueuil. Une collaboration du noyau d'Harmonium devient maintenant possible[14].

Hommages

Une réunion partielle d'Harmonium en 2019, à Montréal au théâtre Outremont. On voit dans l'ordre Serge Locat, Monique Fauteux, Serge Fiori et Louis Valois.

Les trois albums studio du groupe seront inclus dans la liste des meilleurs disques canadiens de l'histoire dans le livre The Top 100 Canadian Albums publié en 2007 par le journaliste Bob Mersereau[n 9],[39].

Gala de l'ADISQ 2018

Les membres du groupe ont reçu un Prix Félix honorifique en clôture du 40e gala le à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal[40]. Un montage vidéo d'entrevues et de témoignages est présenté avec des extraits de chansons interprétées en direct par Philippe Brach, Patrice Michaud, Yann Perreau, Ariane Moffatt, Marie-Pierre Arthur et Catherine Major ou sur l'écran par Céline Dion, Michel Rivard, Richard Séguin et Paul Piché[41],[42],[43], accompagnés de l'Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Simon Leclerc[44]. Louis Valois, Michel Normandeau, Monique Fauteux, Serge Locat, Pierre Daigneault et Libert Subirana étaient présents à la cérémonie[45] avec Serge Fiori, très émotif, qui a pris la parole pour remercier le public[46].

Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens

Serge Fiori, Michel Normandeau, Serge Locat et Louis Valois sont intronisés au Temple de la renommée du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens lors de la 30e édition du Gala SOCAN à Montréal, le [19]. Durant la soirée, animée par Pierre-Yves Lord, on a pu entendre Luce Dufault et Antoine Gratton interpréter quelques chansons du groupe[47].

Histoires sans paroles : Harmonium symphonique

En 2020, l'intégrale de la musique du groupe est adaptée en version symphonique intitulée Histoires sans paroles : Harmonium symphonique. Projet initié en 2018 par Nicolas Lemieux, la relecture de l'oeuvre du groupe est prise en charge par le chef d’orchestre de la série OSM POP, Simon Leclerc. Cet album double est publié en téléchargement, en version intégrale seulement, ou par commande postale en album physique CD et vinyle le 3 décembre 2020. L'enregistrement est effectué en mai durant vingt-et-un jours sur la scène de la Maison symphonique de Montréal par les 68 musiciens de Orchestre symphonique de Montréal, le Choeur des Jeunes de Laval et les solistes invités Luce Dufault et Kim Richardson[48],[49]. L'illustration de la pochette est le tableau Le Jacob-Chatou que Jean-Paul Riopelle a peint en 1954[50]. L'album est lancé, au réseau Noovo, la même journée, lors de la 100e émission de Julie Snyder La semaine des 4 Julie, co-produite par l'animatrice et Stéphane Laporte[51].

Quarante mille exemplaires ont été vendues en trois semaines, sans compter les téléchargements, pour atteindre la certification disque d’or[52]. La certification platine, avec 80 000 exemplaires vendues, est atteinte en février[53].

Discographie

45 tours

33 tours

Au besoin, les crédits d'écriture sont séparées - Paroles / Musique

L'Heptade XL

Croyant tous que les bandes maîtresses avaient été perdues en 1982 à la suite d'une inondation dans la voûte de la CBS, celles-ci sont retrouvées en 2015 lors du déménagement des bureaux de la branche montréalaise de Sony Music Entertainment. Une réédition, remixée et remasterisée par Serge Fiori et Louis Valois, intitulée L'Heptade XL[57] sort en magasins et en ligne le pour souligner le quarantième anniversaire de sa sortie[58], comme l'indique l'ajout au titre de « 40 » en numération romaine.

Cette nouvelle version est accompagnée de la chanson inédite C'est dans le noir, disponible en téléchargement[59], qui n'avait pu être entendue qu'en concert en 1976 et 1977. De plus, un DVD, intitulé Viens voir le paysage avec une captation du spectacle est mis en vente au même moment[55].

Seul ensemble

Bien que cet album double de relectures de chansons ne soit associé principalement qu'à Serge Fiori, des vingt-neuf pièces entendues, seules Ça fait du bien[n 12] et Viens danser, du disque Deux cents nuits à l'heure de Fiori-Séguin, ne sont pas tirées des disques d'Harmonium, bien qu'elles ont été jouées par le groupe, la dernière est entendue dans le film Harmonium en Californie. Publiée le , cette collaboration avec Louis-Jean Cormier est la trame sonore du spectacle Seul ensemble du Cirque Éloize[60]. Les bandes originelles sont conservées mais retravaillée par le retrait de certaines parties et par l'ajout de nouvelles instrumentations.

Harmonium XLV

Le est sortie une réédition remixée du premier album avec une version alternative de Pour un instant possédant un solo inédit d'harmonica joué à l'époque par Michel Normandeau[61] et une partition supplémentaire enregistrée en 2019. Outre le remixage avec la technologie moderne, tout au long du disque on peut entendre des notes qui ont été omises lors du mixage d'origine, dont de nouvelles parties de guitare, quelques-unes d'enlevées, en plus d'une finale revisitée pour Vieilles courroies et un prolongement du solo de guitare effectué par Fiori sur Aujourd'hui, je dis bonjour à la vie qui avait été coupé lors du fondu en fermeture[62]. La chanson 100,000 raisons est exclue de cette édition[63].

Si on avait besoin d'une cinquième saison

Lors de la même conférence de presse du , annonçant le remixage du premier album, Serge Fiori laisse entendre qu'une réédition qui « ira au-delà d’un remix » est planifié pour l'album « La cinquième saison »[61].

Mini-série

En 2003, la mini-série biographique Harmonium est produite par Zone 3, écrite par Guy Boutin et Andrée Pelletier, réalisée par Stephan Milijevic et mettait en vedette Martin Desgagné, Olivier Aubin et Tobie Pelletier[n 13],[64]. Le premier imprésario, Yves Ladouceur, qui a publié en 2000 une biographie du groupe dont les membres réfutent la véracité[54], a réclamé une injonction sur la diffusion de la série pour atteinte aux droits moraux[65] alléguant que « la mini-série consacrée à Harmonium ignore complètement sa présence dans l’histoire du groupe ». Le tribunal a rejeté l'injonction et la mini-série a été diffusée comme prévu[66]. À la lecture du scénario, les membres du groupe voient, eux aussi, que l'histoire présentée ne respecte pas la réalité des faits. Fiori et Valois passent trois longs jours à effectuer des changements importants. Mais, peine perdue, le tournage est déjà commencé depuis un mois et il est trop tard pour corriger le tir[67].

Liens externes

Voir aussi

Baladodiffusion

Notes et références

Notes

  1. Qui deviendra CKOI-FM.
  2. Ironiquement, le grand-père de Normandeau, lui aussi opticien, offrira à son petit-fils sa pratique mais celui-ci refusera son offre. Cet incident est raconté, en 2011, dans son conte musical Mademoiselle de Paris.
  3. Station de radio de langue anglaise de Montréal, aujourd'hui orientée vers le classic rock.
  4. Il y a trois générations de graveurs avec le prénom Nicolas. Il y a donc confusion quant à l'identité de l'auteur de ces œuvres, il se peut que Nicolas de Larmessin III (1640-1725) soit l'auteur de l'image.
  5. Son prénom est écrit erronément Judy sur la pochette.
  6. En plus des harmonies vocales tout au long du disque et du spectacle, elle chante la chanson Le corridor en solo.
  7. Une version coréenne avec un emballage de grande qualité a même été vendue dans des disquaires du Québec après qu'un imposteur posant pour Fiori assurait que les droits de reproduction étaient respectés.
  8. Valois n'y participe pas (remplacé à la basse par Michel Dion) et avec Jeffrey Fisher qui remplace Serge Locat aux claviers depuis la tournée en Californie.
  9. Publication assez controversée au Québec car le seul autre artiste chantant en français dans cette liste est Jean-Pierre Ferland avec son album Jaune.
  10. Label et code ; Réédition CD / Édition 33 tours originale.
  11. Face B du 45 tours couplé à Pour un instant qui ne figurait pas sur le 33 tours originel.
  12. Dans le spectacle, elle est remplacée par Si bien tirée de l'album Serge Fiori.
  13. Dans les rôles de Fiori, Normandeau et Valois en plus de Caroline Roberge (Anne), Gabriel Sabourin (Paul) et Hugo St-Cyr (Yves).

Sources

Références

  1. « Biographies », sur amarokprog.net.
  2. Entrevue avec Daniel Lessard à l'émission Carte de visite à TFO.
  3. Olivier Cruchaudet, p. 1.
  4. Louise Thériault, p. 126.
  5. Louise Thériault, p. 130.
  6. Louise Thériault, p. 116.
  7. (en) « Ursus Books ».
  8. « Costumes grotesques et métiers de Nicolas de Larmessin », sur laboiteverte.fr.
  9. « Tout le monde en parle... », sur quebec.huffingtonpost.ca, (consulté le ).
  10. Olivier Cruchaudet, p. 2.
  11. « Harmonium », sur progquebec.com.
  12. Jean Jacques Perez le 1 avril 2017 Perez, « Discographie : Harmonium », Terra Incognita, (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Biographie ».
  14. Entrevue, Tout le monde en parle, Radio-Canada, 13 novembre 2016.
  15. « hyjoo.com/ ».
  16. Louise Thériault, p. 166.
  17. Louise Thériault, p. 172.
  18. http://www.absoluteastronomy.com/topics/L%27Heptade
  19. Communiqué de presse, « Serge Fiori, Michel Normandeau, Serge Locat et Louis Valois d’Harmonium seront intronisés au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens », sur Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (consulté le ).
  20. (en) « And the Nominees Are… The 2018 JUNO Award Nominations have been announced - The JUNO Awards », sur The JUNO Awards, (consulté le ).
  21. Louise Thériault, p. 194.
  22. Louise Thériault, p. 198.
  23. Olivier Cruchaudet, p. 3.
  24. Louise Thériault, p. 201.
  25. Olivier Cruchaudet, p. 4.
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  27. « Salut... Bye!: Serge Locat et Harmonium », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Harmonium en Californie, une expérience non concluante », Société Radio-Canada, (lire en ligne, consulté le ).
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  31. (en) « Deux cent huit à l'heure Review », sur AllMusic.
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  33. « Biographie », sur QIM.
  34. Radio-Canada - 29 novembre 2019 - https://www.youtube.com/watch?v=XvkC0JUblbI
  35. Interview d'Harmonium, novembre 2019 sur Radio-Canada : https://www.facebook.com/RadioCanadaArtsetdivertissement/videos/780707242400240/.
  36. Sylvain Cormier, « Richard Séguin et Serge Fiori: les «vampires-mimes» ne meurent jamais », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
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  40. Olivier Boisvert-Magnen, « Un hommage à Harmonium au 40e Gala de l’ADISQ », Voir, (lire en ligne, consulté le ).
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  46. « [VIDÉO] À vos mouchoirs! L’hommage à Harmonium était particulièrement émouvant! », Le Journal de Montréal, (lire en ligne, consulté le ).
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  48. https://www.985fm.ca/nouvelles/showbiz/345632/le-repertoire-du-groupe-harmonium-en-version-symphonique
  49. Alexandre Vigneault, « Harmonium symphonique : une histoire, deux paroles », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).
  50. https://www.harmoniumsymphonique.com/.
  51. Marissa Groguhé, « L’album Harmonium symphonique lancé à La semaine des 4 Julie », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).
  52. Marissa Groguhé, « titre », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).
  53. Stéphanie Morin, « Harmonium symphonique certifié disque platine », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).
  54. Olivier Cruchaudet, p. 5.
  55. http://www.lheptadexl.com/.
  56. http://www.leparolier.org/quebecois/quebecois2.htm.
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  60. « Album studio «Seul Ensemble» de Serge Fiori: «Je suis tombé en amour avec les trois gars» », sur 98,5 Montréal, (consulté le ).
  61. Olivier Boisvert-Magnen, « Une réédition anniversaire du premier album d'Harmonium », Voir, (lire en ligne, consulté le ).
  62. Hughes Brisson, « Entrevue avec Harmonium - Harmonium XLV : Un classique sous un nouveau jour », Sors-tu.ca, (lire en ligne, consulté le ).
  63. « Harmonium - Harmonium XLV », sur Discogs (consulté le ).
  64. « Harmonium (TV Mini-Series 2003– ) - IMDb » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
  65. L'imprésario de Harmonium s'oppose à la télésérie.
  66. Pas d'injonction contre Harmonium.
  67. Louise Thériault, p. 324-5.
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