Xavier de Saxe

François-Xavier Louis Auguste Albert Bennon de Saxe et Pologne, duc de Saxe et de Lituanie, dit prince Xavier de Saxe comte de Lusace (en allemand Franz Xaverius Ludwig August Albrecht Benno von Sachsen und Polen und Lausitz ( à Dresde, à Zabeltitz), fils de Frédéric-Auguste II de Saxe, roi de Pologne et de l'archiduchesse Marie-Josèphe d'Autriche, fut de 1756 à 1763 commandant de l'armée saxonne pendant la guerre de Sept Ans. Combattant aux côtés de l'armée française, il fut nommé le lieutenant-général et maréchal des armées du roi Louis XV. De 1763 à 1768, il fut régent de l'électorat de Saxe pour son neveu Frédéric-Auguste III de Saxe Frère de la Dauphine Marie-Josèphe de Saxe, il était donc également oncle des rois Louis XVI, Louis XVIII et Charles X, des rois Charles IV d'Espagne et Ferdinand IV de Naples, de l’impératrice Marie-Louise, épouse de l’Empereur Léopold II, et du roi Frédéric-Auguste Ier de Saxe pendant la minorité duquel il fut régent. Ses frères Albert, beau-frère de la reine Marie-Antoinette, fut gouverneur des Pays-Bas autrichiens et Clément-Wenceslas, prince-archevêque-électeur de Trèves.

L'enfance princière solitaire

Xavier de Saxe enfant vers 1730

François Xavier Louis Auguste Albert Bennon, prince de Saxe, naquit à Dresde le . Il était le second fils et le quatrième des onze enfants d'Auguste III de Saxe, électeur de Saxe, et roi de Pologne, et de l'archiduchesse Marie-Josèphe d'Autriche fille de l'empereur Joseph Ier. Selon son futur aide de camp le général de Martange, Xavier fut moins chéri de ses parents que ses frères et sœurs, reçut la mauvaise éducation du précepteur de Bellegarde, puis eut ensuite pour société « des chevaux, des chiens et des valets ». Cette enfance et cette adolescence au grand palais saxon de Varsovie, qui rappellent celles de Louis XIII, auraient conféré à Xavier de Saxe un caractère timide, des manières gauches et un goût de la vie privée excessif pour son rang, "trop d'amour pour le particulier" d'après Martange, d'une "nature frivole" d'après le duc de Choiseul.Gallica

Faute de s'être vu rejeter les avances faites à Madame Adélaïde, fille de France, Xavier se voit imposé par son père de répondre, au nom de la famille royale de Saxe en audience publique le , au compliment des ambassadeurs de Louis XV demandant officiellement la main de Marie-Josèphe de Saxe, sa sœur, pour le dauphin Louis de France.Gallica

La carrière militaire en France

Xavier de Saxe lieutenant-général en 1758

Neuf ans plus tard commençait la guerre de Sept Ans, dans laquelle la Saxe se trouvait impliquée au côté de la France, et Xavier de Saxe demanda à son père l'autorisation d'aller combattre contre la Prusse. Auguste III la lui accorda en 1756, et lui confia en 1758 le commandement du futur corps saxon « soldé » par le roi de France. Début juin, un appartement lui fut préparé pour une nuit au rez-de-chaussée du palais des Tuileries à Paris, où il reçut le titre de comte de Lusace pour éviter tout problèmes de protocole. Louis XV reçut le prince de Saxe le au grand château de Versailles, présentation officielle devant la Cour, en lui donnant « beaucoup de marques de considération et d'amitié »[1].

Le prince de Saxe repartit le lendemain pour l'armée du Bas-Rhin. Le , il fut nommé lieutenant-général des armées du roi de France[2], avant de se distinguer aux victoires de Lutzelberg, remportée par le prince de Soubise le , de Bergen le , et de Minden le 1er août, et s'y comporta si bien que le maréchal de Broglie lui fit donner en 1760 le commandement d'une de ses réserves, composée pour l'essentiel de dix mille Saxons déserteurs de l'armée prussienne, qui les avait capturés en 1756 et incorporés malgré eux. C'est à la tête de ce corps qu'il participa au siège de Cassel le .

La régence de la Saxe

Xavier régent (dernier sur la droite) et la famille royale de Saxe en 1763

La guerre finissait à peine quand Auguste III mourut, le , Frédéric-Christian de Saxe son fils aîné, devint prince électeur de Saxe, mais mourut le , laissant la principauté à son fils de 13 ans Frédéric-Auguste de Saxe. Xavier de Saxe devenait régent[3], avec le titre de prince administrateur. Il eut le bon sens de partager sa fonction avec sa belle-sœur la princesse électrice Marie-Antoinette de Bavière, et gouverna la Saxe pendant cinq ans, redressant les finances et réorganisant l'administration.Gallica

Xavier de Saxe fonda le l'Académie des Arts visuels de Leipzig (HGB) qui est aujourd'hui l'une des plus anciennes et les plus importantes écoles d'art en Allemagne. Le prince Xavier en est l'administrateur et nomme directeur fondateur le peintre Adam Friedrich Oeser qui occupera ce poste pendant trente-cinq ans jusqu'à sa mort en 1799. Ouverte dans un vaste immeuble de bureaux à Leipzig, à l'été 1765 l'Académie déménage dans l'aile ouest dite Académie des ailes.

École des mines de Freiberg fondée par Xavier régent

Sur proposition des conseillers Friedrich-Wilhelm von Oppel (1720−1767), Carl-Wilhelm et Friedrich Anton von Heynitz, Xavier de Saxe fonda en 1765 l’École des mines de Freiberg (Kurfürstlich-Sächsische Bergakademie zu Freiberg) qui est la plus ancienne école d'ingénieurs d'Allemagne. En effet après sa défaite dans la Guerre de Sept Ans, le Royaume de Saxe devait multiplier ses ressources minières pour pouvoir faire face au paiement de l’indemnité de guerre imposée par la Prusse[1].

À la suite du pacte conclu le , il se vit obligé de résigner sa charge de façon anticipée en novembre 1768, après la cérémonie somptueuse donnée le au château de Pillnitz pour le renouvellement de l'Ordre militaire de Saint-Henri, et la fin de ses fonctions en Saxe au bénéfice de Stanislas-Auguste Poniatowski : il ne sera jamais roi de Pologne[1].

Le mariage morganatique et l'Italie

La comtesse de Lusace, née Spinucci par Domenico Cardelli, 1787

Sa régence de cinq ans ne pouvait désormais que faire de l'ombre à un prince électeur de dix-huit ans. De plus les réformes qu'il avait réalisées lui avaient créé un certain nombre d'ennemis.

Fermo (Italie) et armes de Claire de Spinucci

Xavier de Saxe n'était pas non plus dans les meilleurs termes avec sa belle-sœur Marie-Antoinette de Bavière, avant de commettre l'erreur irréparable d'un mariage morganatique secret. C'est au début de son administration qu'il avait remarqué dans l'entourage de sa belle-sœur une demoiselle italienne de 23 ans, Claire Spinucci, cantatrice et « dame de la clef » de la duchesse, dont la beauté surpassait de beaucoup la noblesse.

D'après le ministre de France, l'électrice avait d'abord vigoureusement commandé à la jeune Italienne de céder à la passion de son soupirant, sans y être encore parvenue au début de 1765. Elle arriva finalement à ses fins, en sorte que Xavier l'épousa secrètement le . Bientôt naissaient deux jumeaux le : Claire de Saxe, qui mourut peu après, et Louis. Joseph vit le jour le , et Élisabeth le . À la cour de Dresde, le scandale était immense et irrémédiable : le prince de Saxe dut finalement quitter la capitale[1].

Il séjourna un temps à Munich, puis dans son palais de Zabeltitz, et partit finalement visiter la Suisse et toute l'Italie avec son épouse et quelques officiers, laissant en Saxe ses enfants. Il songea à s'établir à Rome, mais ses conseillers lui firent valoir le peu d'assistance et d'estime qu'il recevrait dans un pays qui "a été en tous temps l'écueil des héros et le tombeau de leur gloire", alors qu'en France, bien que le Dauphin fût mort en 1765 et sa sœur la Dauphine en 1767, il bénéficiait de la considération due à l'oncle du nouveau Dauphin, futur Louis XVI, et au lieutenant général des armées du roi.Gallica

Le seigneur champenois

Xavier de Saxe et sa propriété du château de Chaumot, 1772

Le il acheta de Marie-Madeleine Delpech de nombreuses seigneuries champenoises dont Villeneuve-le-Roi (aujourd'hui Villeneuve-sur-Yonne), le château de Chaumot, le château de Mardelin, le petit château Frileux, diverses maisons, auberges, étangs, bois et terres. Selon les travaux de Mathieu Couty et de Patricia Colfort, la population de Chaumot était à 25% germanophone au dès 1771 suivant l'installation au château de la cour de Saxe. C'est au château de Chaumot qu'il logea son épouse et sa cour composée de "120 personnes et 60 chevaux", et où il fit entreprendre des travaux de rénovation par les architectes Boulcier et Jacques-Guillaume Legrand, la construction d'une aile, d'un petit théâtre et d'un monument d'ornement du parc aux initiales du prince de Saxe, et la collection de milliers de manuscrits dont l'abbé jésuite Augustin de Barruel, futur précepteur de jeunes princes de Saxe à Chaumot, fit l'inventaire dès juillet 1774 (aujourd'hui conservés à la Bibliothèque Mazarine)[4].Gallica

Les princesses Béatrix et Cunégonde de Saxe y naquirent et y furent baptisées dans la chapelle Sainte-Marie-Madeleine du château, dont le tableau du retable fut offert par le prince de Saxe à l'église de Villeneuve-le-Roi. Le médecin chirurgien Seyffert, médecin au château de Versailles et futur médecin personnel de Xavier de Saxe au château de Chaumot, sauve la princesse de Lamballe d'une grave maladie, se gagnant ainsi la protection de la future reine Marie-Antoinette et une très grande réputation ; on viendra même de Paris à Villeneuve-le-Roi pour se faire soigner par lui.

Le prince de Saxe avait alors pour amis locaux le futur député de Villeneuve-sur-Yonne, Menu de Chomorceau, le cardinal de Luynes, et le duc de Mortemart à qui il payait la seigneurie de Préaux. Le prince de Saxe louait un hôtel particulier parisien et possédait également deux autres hôtels particuliers toujours à Paris dont l'un, l'hôtel de Saxe (futur hôtel Sebastiani), voisin de l'actuel palais de l'Élysée, a été rasé le pour percer la rue de l'Élysée[1].

En 1774, il assista à l'agonie du roi Louis XV puis en 1775 au sacre de son neveu Louis XVI. Il acheta en 1775 le château de Pont-le-Roi en Champagne, où il entreprit des travaux de rénovation, tout en conservant ses premières terres françaises comme propriétés de rapport. Ne cessant d'en faire un véritable palais royal, le prince de Saxe y débuta la collection de porcelaines de Meissen et de flûtes traversières dont il jouait parfois.

Le roi Louis XVI fit reconnaître en France en 1777 la validité du mariage morganatique et la légitimité des enfants de son oncle, qui sont naturalisés français. Le titre de comtesse de Lusace (ou von Lausitz) fut conféré à l'épouse morganatique du prince ainsi qu'à ses enfants.

L'exil en Italie

Palais du prince de Saxe à Zabeltitz en Saxe où il meurt en 1806

Le , Elisabeth fille du prince fuit Paris avec son époux le Duc d'Esclignac, sa belle-mère et sa fille, au moment de la prise de la Bastille, emménageant à Vitoria-Gasteiz dans la province d'Alava en Espagne le , après avoir accouché d'un garçon à Castillon un mois plus tôt. Le prince Xavier arrivé le à la station thermale de Cauterets (frontière espagnole) avec son épouse, un chambellan et quelques domestiques, retourne à Pont-sur-Seine le en recevant par lettre toutes les inquiétudes de son fils Joseph. Ce dernier quitte le son poste d’officier du régiment du Comte de Provence à Calais pour rejoindre son père à Pont avant la mi-, en contournant Paris à l'est à cheval et en portant la cocarde tricolore sur ses conseils.

La correspondance en France du Prince Xavier de Saxe s'arrête le  : il quitta la France pour Rome début janvier 1791, abandonnant absolument tous ses biens que la première République française confisqua en 1792[1].

La comtesse de Lusace se réfugia dans sa maison natale de Fermo avec ses filles et six domestiques, et son époux le prince de Saxe à Rome avec son fils le chevalier de Saxe, protégés par le pape Pie VI qui les hébergea au palais Farnèse avec les princes exilés, dont les princesses Victoire et Adélaïde de France. Le prince Xavier avait acheté le le régiment de Conflans Hussards dont il devint colonel, et l'avait renommé régiment de Saxe Hussards. Le , il fit émigrer à Rome la quasi-totalité de son régiment à la suite des officiers, le commanda au sein de l'Armée des princes émigrés, et l'incorpora dans la Légion de Kellermann, à l’exception de son 4e escadron resté fidèle à la première République française. Le , réformé, son 4e escadron et 88 hommes revenaient en France.

Appointé du 4e régiment de hussards de Xavier de Saxe, 1791

La comtesse de Lusace, de santé fragile, mourut à Porto San Giorgio près de Fermo en . Le maréchal-prince de Saxe chargea le célèbre sculpteur Domenico Cardelli d'exécuter le monument funéraire de sa femme, toujours visible dans l'église métropolitaine de Fermo et portant le portrait de profil, en marbre, de la défunte. Les bustes de François-Xavier et de Claire signés du même sculpteur sont conservés au palais des prieurs de Fermo ainsi qu'au musée de Cuypershuis à Ruremonde (Pays-Bas).

Dans une lettre du diplomate François Cacault au ministre français de la guerre Pierre Henri Hélène Lebrun-Tondu dit Lebrun datée du , il assure que depuis le , le prince Xavier est auprès du Pape à Rome, "venu avec les quatre filles qu'il a eu de son mariage avec feue la comtesse Spinucci, pour les mettre, à ce qu'on croit, dans l'un des couvents nobles de cette capitale".

Fin de vie en Saxe

Après les avoir mariées à la grande noblesse italienne, le prince de Saxe quitta définitivement l'Italie pour Dresde en avril 1796, après le mariage de sa fille Christine-Sabine de Saxe avec Don Camillo Massimiliano Massimo, prince di Arsoli, de qui naîtra le cardinal Francesco Saverio Massimo.

Restes de la première usine de filature financée par le prince de Saxe et construite l'année de sa mort à Chemnitz.

Le , l’électeur Frédéric-Auguste Ier de Saxe donna aux deux marchands, Carl Friedrich Bernhard et Johann August de Bugenhagen, l'autorisation d’installer à Harthau (faubourg sud de Chemnitz, au sud-ouest de Dresde) des usines mécanisées de filature. Il s’agit des premières entreprises de ce secteur industriel en Saxe, et les deuxièmes en Allemagne, au début de l’ère industrielle saxonne. En 1800 à Chemnitz, à l'époque naissante du processus de mécanisation des filatures, le prince Xavier de Saxe, patron de la science, en fut l'investisseur et l'organisateur.

Le , le marquis Raffaele Riario-Sforza de Corleto, fils aîné du marquis Nicolò Riario-Sforza de Corleto, épousa la princesse Béatrix de Saxe à la seigneurie familiale de Montepeloso, à Irsina. Le prince de Saxe, soupçonnant que le jeune marquis n'était pas bien en cour auprès du roi Ferdinand parce qu'il était soupçonné de déloyauté, ne se rendit jamais à Montepeloso. Le jeune ménage et leur fille Giovanna se rendirent pour fêter la Noël 1797 à Dresde avec le prince Xavier, mais le jeune marquis de Corleto y mourut subitement le [5].

Giovanna Rirario-Sforza de Corleto.

Giovanni Riario-Sforza de Corleto, frère de Raffaele de Corleto, en qualité de second fils et en vertu de la volonté de ce dernier, dictée juste avant sa mort, fut désigné comme héritier de la Maison de Corleto et seigneur de Montepeloso. Cette décision fut annulée après un procès, car dictée précipitamment et sans respect des formes. Le , Joseph de Saxe, chevalier de Saxe, devint l'avocat mandaté par sa sœur et par procuration du roi des Deux-Siciles, pour que sa sœur et sa nièce soient reconnues héritières légitimes du feu marquis[5].

Le , le chevalier Joseph de Saxe rédigea un mémorial destiné au roi des Deux-Siciles, y exposant tous les arguments pour faire valoir les droits de sa sœur la marquise de Corleto et de sa nièce, usurpés par Giovanni Riario-Sforza, alors détenu à la prison de Naples car il était soupçonné de faire partie de la noblesse ralliée à la Campagne napoléonienne d'Italie (1799-1800)[5].

Jardin anglais de Zabeltitz créé par Xavier de Saxe

En 1802, le prince Chtcherbatov proféra des insultes envers le chevalier de Saxe, comme ce dernier séjournait en Russie, et le chevalier de Saxe demanda réparation : au cours du duel qui se déroula à Teplice, le prince Chtcherbatov tua le dernier fils vivant du prince de Saxe[6].

Compte tenu de la mort en 1802 du chevalier de Saxe, la marquise de Corleto sa sœur n'eut plus d'avocat, et le procès finit en 1803 par l'accord des deux parties. Libéré de la prison de Naples, Giovanni Riario-Sforza convainquit Béatrix de marier son fils Raffaele à sa fille Giovanna, tous deux étant cousins germains. Le mariage ainsi projeté, l'harmonie revint dans la famille Riario-Sforza. Mais Raffaele mourut et Giovanna épousa peu après le feld-maréchal autrichien Laval Nugent de Westmeath[5].

Par une amnistie de 1802, Napoléon radie le maréchal-prince de Saxe de la liste des émigrés, et lui restitue tous ses biens non vendus, dont le château de Chaumot. Épuisé par l'âge, le maréchal de Saxe quitte Dresde pour se retirer définitivement dans son palais de Zabeltitz où il aménage le parc en jardin anglais, avant de s'éteindre le , à l'âge de 75 ans.

Famille et patrimoine

Figurine en porcelaine, 1772, Manufacture de Meissen.

Le , il contracta un mariage morganatique à Dresde avec la comtesse Claire Spinucci (née le à Fermo), fille du comte Giuseppe Spinucci et de la comtesse Béatrice Spinucci. Le mariage ne fut jamais légitimé par la maison de Saxe, mais reconnu plus tard par le neveu du prince, le roi Louis XVI, et l'épouse du prince fut titrée en France comtesse de Lusace[7]. De cette union naquirent neuf enfants tous titrés comtes ou comtesses de Lusace :

  • Claire Marie Auguste Béatrice de Saxe (27/3/1766 Dresde - 18/11/1766 Dresde)
  • Louis Rupert Joseph Xavier[8] (1766- Pont sur seine, [9]), dit l'abbé de Saxe, clerc du diocèse de Troyes.
  • Joseph Xavier Charles Raphaël Philippe Bénit (1767-1802), dit le Chevalier de Saxe, tué en duel par le prince Chtcherbatov à Teplice[10]
  • Élisabeth Anne Ursule Cordule Xavière de Saxe (1768-1844), dite Mademoiselle de Saxe, mariée à Henri de Preissac, duc d'Esclignac (1763-1837). Leur fils Charles-Philippe épousera la nièce de Talleyrand, Georgine.
  • Marie Anne Violante Catherine Marthe Xavière de Saxe (1770-1845), mariée à Don Paluzzo Altieri, prince di Oriolo (1760-1834).
  • Béatrix Marie Françoise Brigide de Saxe, née à Chaumot (1772-1806), mariée à Don Raffaele Riario-Sforza, marquis di Corleto (1767-1797).
  • Cunégonde Anne Hélène Marie Josèphe de Saxe, née à Chaumot (1774-1828), mariée à Don Giovanni, marquis Patrizi Naro Montoro (1775-1818).
  • Christine Sabine de Saxe (1775-1837), à Pont-sur-Seine [11] mariée à Don Camillo Massimiliano Massimo, prince di Arsoli (1770-1840). De cette union est issu le cardinal Francesco Saverio Massimo (de 1806 à 1848).
  • Fille morte née le 22/12/1777 à Pont-sur-Seine.
  • Cécile Marie Adélaïde Augustine de Saxe (17/12/1779 Pont-sur-Seine (baptisée la ) - 24/6/1781 Pont-sur-Seine)[12].

L'héritier officiel du prince était le baron Camille de Seebach, représentant le gouvernement saxon, auquel les « épaves » de la fortune du prince ont été restituées. Cependant, le baron Thénard avait acheté, par actes de 1830 puis des et un ensemble de lots issus de la vente du du domaine du château de Chaumot par les filles du prince Xavier de Saxe, lots rachetés le par le banquier Casimir Perier (acquéreur également du domaine de Pont-sur-Seine) en société avec les négociants Claude Barry et Nicolas Joseph Cornisset-Després. Le baron Thénard se fit bâtir un manoir à Chaumot avec les ruines du château. Le domaine de Chaumot alimente aujourd'hui la fondation philanthropique du Syndicat Intercommunal du Legs-Thénard. La correspondance, les journaux de campagne et les documents d'administration de Xavier de Saxe (cent mille documents dont soixante mille lettres) sont aujourd'hui conservés aux archives départementales de l'Aube et de l'Yonne, et les 6 747 livres de sa bibliothèque à la Bibliothèque Mazarine.

Une cloche de l'église Saint-Louis de Chaumot et trois cloches de l'église Saint-Martin de Pont-sur-Seine avaient été baptisées en son honneur de son vivant. Au centre d'une zone résidentielle, l'avenue du château de Chaumot porte aujourd'hui le nom de Xavier de Saxe.

Ascendance

Héraldique

Figure Blasonnement
écartelé au 1) et 4 de gueules à l'aigle d'argent, becquée, membrée, languée, liée et couronnée d'or au 2) et 3) de gueules au chevalier d'argent ornée d'or tenant un bouclier d'azur chargé d'une croix patriarcale d'or; sur le tout fascé de sable et d'or au crancelin de sinople mis en bande[13].

Sources

  1. D'Allemagne en Champagne : Xavier de Saxe (1730-1806), seigneur de Pont-sur-Seine, actes du colloque, 6 et , textes réunis par Jean-Luc Liez, Troyes, Communauté de l'agglomération troyenne (CAT) et Archives de l'Aube, 2008. Programme
  2. Colloque à Chemnitz en et exposition au Schlossbergmuseum de Chemnitz à l'automne 2009. Catalogue de l'exposition : Die Gesellschaft des Fürsten. Prinz Xaver von Sachsen und seine Zeit. Programme
  3. Exposition à l'université de Reims Champagne-Ardenne (Bibliothèque universitaire Robert de Sorbon), du au  : Sur les traces de Xavier de Saxe (1730-1806) : un prince européen en Champagne[15].
  4. Colloque à Zabeltitz en août 2019. Actes du colloque : Dietmar Enge (éd.): Prince Xavier de Saxe. 250e anniversaire, administrateur de Saxe et seigneur de Zabeltitz/Prinz Xaver von Sachsen. 250 Jahre Administrator von Sachsen und Besitzer von Zabeltitz. Großenhain : Zabeltitz 2020.
  • Correspondance de Xavier de Saxe sur Gallica.
  • Les Châteaux de France, par Victor Petit, 1845.
  • Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, de Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), Firmin-Didot, 1862[16].
  • Notes sur le legs des archives Delpech par M. de Rochetulon aux archives départementales du Puy-de-Dôme, par Marcellin Boudet, 1881.
  • Les hussards. Les vieux régiments. 1692-1792, par le capitaine H. Choppin, Berger-Levrault & Cie éditeur.
  • Augustin de Barruel : un jésuite face aux jacobins francs-maçons, 1741-1820, par Michel Riquet, Paris, éditions Beauchesne, 1989 * (ISBN 9782701011974).
  • Le château de Chaumot au temps de Xavier de Saxe: un domaine rural en villeneuvien au crépuscule de l'Ancien régime, par Mathieu Couty, Amis du Vieux Villeneuve, 1996.
  • L’église Saint-Louis de Chaumot, par Jean-Luc Dauphin, les Amis du vieux Villeneuve, 1996.
  • Le château de Chaumot à la veille de la Révolution française, par Patricia Colfort, 2006.
  • Laval, Graf Nugent von Westmeath, dans: Meyers Konversations-Lexikon. 5e édition, 1896.
  • Nugent, Laval Graf von. In ADB. Band 24. Duncker & Humblodt, Leipzig 1875-1912. Online: « http://mdz.bib-bvb.de/digbib/lexika/adb/images/adb024/@ebt-link?target=idmatch(entityref,adb0240051) »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  • Nugent-Westmeath, Laval Graf. In Constantin von Wurzbach, Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich. 20. Band. Wien 1869. Online: .
  • Guillaume de Bertier de Sauvigny, Metternich, Paris, Fayard, , 551 p. (ISBN 2-213-60267-0).
  • Les querelles du domaine de Montepeloso, article de presse par lariformaagrariadel1950|adirsinaeltricentrilucani, irsinalabasilicataelariformaagrarianelxxsecolo.wordpress.com, .
  • Le savant et les chenilles : Chaumot 1838-1839, par Jim Serre Djouhri, Amis du Vieux Villeneuve, 2014.
  • Correspondance des directeurs de l'Académie de France à Rome, par A. de Montaiglon, 1887-1912.

Liens externes

Portraits

Notes et références

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