Fouilleuse

Fouilleuse est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Fouilleuse

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Clermont
Intercommunalité Communauté de communes du Clermontois
Maire
Mandat
Nathalie Bonicki
2020-2026
Code postal 60190
Code commune 60247
Démographie
Population
municipale
141 hab. (2018 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 25′ 46″ nord, 2° 32′ 15″ est
Altitude Min. 105 m
Max. 156 m
Superficie 2,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Clermont
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Fouilleuse
Géolocalisation sur la carte : Oise
Fouilleuse
Géolocalisation sur la carte : France
Fouilleuse
Géolocalisation sur la carte : France
Fouilleuse

    Géographie

    Localisation

    Communes limitrophes

    Le village de Fouilleuse est situé à 65 km au nord de Paris, 33 km au nord-est de Beauvais, 21 km au nord-ouest de Compiègne et à 55 km au sud d'Amiens[1].

    Communes limitrophes de Fouilleuse
    Noroy Cernoy
    Bailleul-le-Soc
    Maimbeville Épineuse

    Topographie et géologie

    La commune s'étend entre 105 et 156 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le village (mairie) se trouve à 147 mètres d'altitude. Le point le plus bas se situe au fond d'un vallon situé dans le prolongement de la fosse Monet, à 105 mètres au-dessus du niveau de la mer, à la limite communale de Maimbeville, au sud du territoire. Le point le plus élevé se trouve à la limite communale avec Noroy proche du lieu-dit la Petite Montagne[2]. Le territoire, forme irrégulière, il donne naissance à plusieurs vallons descendant vers le midi (fosse Monet, vallée des Chats-Huants)[3].

    Les cailloux sont accumulés au fond d'une couche de diluvium argileux, roux ou brunâtre, compacte, dans le voisinage de la roche crayeuse aux approches du village[4]. Des limons de plateaux se sont formés dans le sol[5]. La commune se trouve en zone de sismicité 1, c'est-à-dire très faiblement exposée aux risques de tremblement de terre[6].

    Hydrographie et eau potable

    La commune ne possède aucun cours d'eau sur son territoire. Deux mares, à l'origine au nombre de trois, se trouvent dans le village le long de la D 532. Un château d'eau se trouve au nord du chef-lieu et une station d'épuration au nord-ouest. La formation du relief vallonné au sud de la commune montre toutefois une ancienne présence d'eau sur le territoire[2]. La commune ne se situe pas au-dessus de nappes phréatiques sous-affleurantes[7].

    Voies de communications et transports

    Trois routes départementales traversent le territoire communal : la route départementale 101, route départementale de Bulles à Estrées-Saint-Denis, traverse le nord du territoire sans traverser le village. La D 532, route départementale reliant Saint-Aubin-sous-Erquery à la commune, rejoint la D 101 au nord du chef-lieu. Celle-ci le traverse par les rues du Vieux-Moulin et des Vignettes. La D 37, route départementale de Clermont à Gournay-sur-Aronde passe longe la limite communale puis croise la D 101[2].

    La gare la plus proche est celle d'Estrées-Saint-Denis à 7,6 km à l'est, sur la ligne Amiens - Compiègne. La gare de Clermont-de-l'Oise, sur la ligne Paris-Nord - Lille, se situe à 10,5 km au sud-ouest[1].

    La commune est desservie par le réseau Kéolis Oise du conseil général de l'Oise par une ligne de transports scolaires rejoignant les établissements secondaires de l'agglomération de Clermont par un unique arrêt situé dans le village[8]. Une navette de regroupement pédagogique intercommunal relie la commune à l'école primaire d'Avrigny[9].

    L'aéroport de Beauvais-Tillé se trouve à 31 km à l'ouest et l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle se situe à 48 km au sud-est[1]. Il n'existe aucune liaison entre la commune et ces aéroports par des transports en commun. La variante des circuits balisés no 8 et no 9 du GEP Centre Oise traverse une petite partie de la commune. Arrivant de l'ouest, les deux itinéraires rejoignent le moulin de Fouilleuse puis fait demi-tour avant de rejoindre les communes alentour[10].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[13]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[11]

    • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 694 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[15] complétée par des études régionales[16] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Airion », sur la commune d'Airion, mise en service en 1989[17] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[18],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 663,5 mm pour la période 1981-2010[19]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 31 km[20], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[21] à 10,6 °C pour 1981-2010[22], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[23].

    Milieux naturels

    Hormis les espaces bâtis, qui couvrent 8,8 hectares pour 3 % de la surface communale, le territoire se compose à plus de 92 % de cultures, à 2,4 % de vergers et prairies (7 hectares) et les terrains nus 0,4 hectare. Les espaces boisés regroupent 6 hectares (2,3 % de la superficie), dont les quelques parcelles se situent sur les coteaux de la fosse Monet ou de la vallée des Chats-Huants[24],[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Fouilleuse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[25],[26],[27].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[28],[29].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), forêts (0,9 %)[30].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[31].

    Hameaux et lieux-dits

    L'habitat se concentre uniquement dans le chef-lieu de Fouilleuse. Les lieux-dits sont les suivants : Grand Champ, l’Épinette, Chemin Blanc, Derrière Éloge (partagé avec la commune de Bailleul-le-Soc), Chemin du Tiers Pot, Fosse Ury, les Cinq Muids, Champ Haquin, le Tremble et les Vignettes[2].

    Morphologie urbaine

    En 1890, le village se composait de 23 maisons réparties en deux rues, la Grand'rue et la rue de l'église[a 1]. Aujourd'hui, le village compte une trentaine d'habitations réparties en quatre rues.

    Toponymie

    L'une des premières formes du nom de la commune, « Foliosae » (1173) est un adjectif féminin, variante attestée de feuilleuse. Ce terme dérive du latin folia (feuille) qui, par extension, a pris le sens de « bois », avec le suffixe collectif latin -osœ. Fouilleuse a été nommée ainsi à cause de sa naissance au milieu de l'un de ces grands espaces boisés qui couvraient alors le pays[b 1].

    Voici la liste des différents de noms de la commune[a 1],[b 1] : « Foliosae » ou « Fouillouses » en 1173, « Folloses » en 1186, « Foilleuses » en 1190 et 1198, « Feulleules » en 1197, « Fouilleusæ » ou « Foillouse » en 1201, « Foilloses » en 1206, « Filiosa » vers 1230, « Foulleuses » en 1240, « Feulleuses » en 1255, « Folleuses » en 1275, « Fouleuzes » en 1284, « Foulleuse » en 1303 ainsi que « Fouilleuze » en 1597 puis le toponyme actuel de « Fouilleuse ».

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    L'origine du village de Fouilleuse est très ancienne. Dès l'époque du Néolithique, son territoire était déjà occupé par des hommes, comme en témoignent les outils de pierre trouvés lors de travaux agricoles. Par la suite, Celtes et Gaulois ne laissèrent aucune trace et ce n'est qu'à partir du XIIe siècle que son histoire commence à être connue. Fouilleuse resta dans son cadre forestier jusqu'au milieu du XIe siècle[b 1].

    Moyen Âge

    Le territoire était boisé pour la plus grande partie au XIIe siècle. De 1150 à 1200, il fut défriché par les religieux d'Ourscamp[a 2], auxquels Raoul, dit le Roux, comte de Clermont et seigneur de Breteuil avait concédé en 1173 l'investiture d'un bois situé entre Fouilleuse et Cressonsacq[b 1]. La seigneurie de Fouilleuse appartenait au XIIe siècle à une famille qui en portait le nom : en 1191, Evrard était seigneur de Fouilleuse. Son fils Roger, chevalier, est mentionné des titres de 1201 et 1233, en 1275, Simon, puis Thibaut en 1281, sont seigneurs de Fouilleuse et chevaliers[a 1]. En 1284, Robert, comte de Clermont donna à Thibault de Fouleuzes, chevalier, à cause de loyaux services, le bois qu'il possédait à Breuil-le-Sec, appelé bois de Gaaingni[b 2]. Du 21 mai 1358 au 24 juin de la même année, l'Oise, et tout particulièrement le Clermontois, fut le théâtre d'une révolte de paysans, connue sous le nom de Jacquerie. Privés pour un temps de leur chef Guillaume Carle, qui menait avec une partie de ses troupes une expédition contre le château d'Ermenonville, ceux des Jacques qui étaient restés dans le Beauvaisis cherchèrent des hommes capables de les commander. C'est ainsi qu'ils sollicitèrent un habitant de Fouilleuse, Nicolas Dufour dit Melin[32]. Celui-ci ayant refusé, ils le menacèrent, pour le décider, de lui couper la tête et d'incendier sa maison. Ainsi enrôlé, Nicolas Dufour chevaucha en leur compagnie pour aller attaquer Mello. Mais, s'il faut l'en croire, il s'échappa dès qu'il en eut l'occasion. La révolte terminée, les nobles, animés d'une haine farouche, se montrèrent impitoyables dans la répression, se jetant sur tous les lieux habités et les incendiant, poursuivant et traquant les gens épouvantés, qu'ils aient ou non pris une part active à la rébellion. Nicolas Dufour dut, pour sauver sa vie, aller vivre avec sa femme dans des lieux cachés. Pour mettre fin à cet esprit de revanche, l'autorité royale intervint et accorda des lettres de rémission qui faisaient grâce à tous ceux qui purent prouver qu'ils avaient été entraînés par force ou par peur. Ce fut le cas pour Nicolas Dufour[b 3].
    En 1373, Philippe de Fouilleuse, écuyer, tient du château de Clermont un fief à Fouilleuse et un autre à Soutraine. Simon de Fouilleuse, écuyer, vassal de Jean Ier de Bourbon, comte de Clermont, suivit son suzerain dans les courants des Armagnacs en 1411 au siège de Saint-Cloud. Cette ville ayant été reprise par les Bourguignons, Simon, s'en retournant dans ses terres, fut fait prisonnier par le capitaine de Compiègne, mais obtint bientôt sa grâce au roi. C'est le fils de Simon, Guillaume, dit « le Bègue », qui, ayant épousé en 1420 Marie de Boves, héritière de Flavacourt dans le Vexin français, fut tige de la famille Fouilleuse-Flavacourt, qui ne s'éteignit qu'en 1762. Antoinette, dame de Fouilleuse, épousa vers 1463 Aubert de Ravenel, seigneur de Porquéricourt et de Rantigny, et lui apporta en dot la terre de Fouilleuse. En 1482, Christophe de Ravenel, leur fils aîné l'eut en partage. La famille des Ravenel conserva cette terre pendant plus d'un siècle[a 3].

    Époque moderne

    Fouilleuse, carte de Cassini.

    En 1599, Fouilleuse passa dans la maison des Conflans, par le mariage de Madeleine, fille de Claude de Ravenel, avec Antoine de Conflans, seigneur de Saint-Rémy, et demeura dans cette famille jusqu'en 1692, où cette seigneurie fut achetée par Antoine de Belleval, mais elle ne tarda pas à revenir aux mains des Conflans. Au milieu du XVIIIe siècle, la seigneurie de Fouilleuse était à Louis de Conflans, marquis d'Armentières, lieutenant général des armées du roi. En 1773, elle fait retour à Belleval, et en 1785, par alliance au comte de Franclieu, qui était seigneur au moment de la Révolution[a 3]. En 1775 Antoine II de Belleval parrainait la cloche de l'église de Bailleul-le-Soc[b 4].
    La mairie possède une armoire en chêne, à deux battants, avec corniche horizontale de style transition entre Louis XIV et Régence. Elle fut offerte en 1732 à la paroisse d'Ivillers (Villeneuve-sur-Verberie) par le prieur des lieux. La raison de sa présence dans la mairie de Fouilleuse est inconnue[b 5]. La cure de Saint-Nicolas de Fouilleuse était à la nomination de l'évêque de Beauvais : le curé avait les grosses dîmes de la paroisse et la jouissance d'un presbytère légué par Antoine Delacourt, curé du lieu. Le total de ces revenus était évalué, en 1789, à 1500 livres[a 4].Le 8 mars 1789, les habitants de Fouilleuse réclamèrent, dans leurs cahiers de doléances, l'égalité devant l'impôt du clergé, de la noblesse et du tiers-état, la suppression de la gabelle et des aides, le payement des impôts, moitié par le propriétaire et moitié par le fermier; ils exposaient que le territoire peu étendu de leur paroisse était endommagé par « les grandes bêtes », qui venaient des capitaineries voisines se réfugier dans les petits bois environnants. Les députés de la paroisse, à l'assemblée du bailliage de Clermont, furent : Jean Coutellier et Pierre Lambert, syndicaliste[a 2].

    Époque contemporaine

    Au mois de mai 1791 le compte de Franclieu émigra avec sa famille et rejoignit à Worms le Prince de Condé qui en fit un aide de camp. En prairial an II (mai-juin 1794) les biens que possédait à Fouilleuse le comte de Franclieu, comprenant un corps de ferme, 47 mines de bois et un moulin à vent furent confisqués et vendus comme biens nationaux. Le revenu annuel que le comte de Franclieu tirait de ses biens à Fouilleuse s'élevait à 5760 livres. La ferme et 470 mines furent adjugées ensemble. Le reste fut divisé en 120 lots, ce qui permit à bon nombre d'habitants de se rendre acquéreurs d'une partie des biens de leur ancien seigneur.
    En , à la suite du licenciement de l'armée du Prince de Condé, le comte de Franclieu revint avec sa famille en France. À plusieurs reprises, an IX et an X, il sollicita sa radiation de la liste des émigrés, ainsi que celles de ses enfants et des autres personnes de sa famille qui pourraient se trouver prévenues d'émigration. Sa demande fut apostillée par le citoyen Joseph Bonaparte qui veut bien marquer au citoyen Franclieu beaucoup d'amitié, et voulait bien de porter caution de sa moralité. Le dernier seigneur de Fouilleuse se retira à Airaines où il mourut le 18 pluviôse an XII (8 février 1804).
    À l'origine, la paroisse de Fouilleuse relevait, pour le spirituel, de l'archidiaconé de Breteuil. Sur le plan de l'administration civile, Fouilleuse était comprise dans l'élection de Clermont-en-Beauvoisis, instituée en 1483. En 1790, quand la France fut divisée en départements, Fouilleuse forma avec Bailleul-le-Soc et Maimbeville le canton de La Neuville-Roy, compris dans le district de Clermont. Le 23 vendémiaire an X, un arrêté du gouvernement réduisit à 18, le nombre de cantons de l'arrondissement de Clermont. Le canton de La Neuville-Roy fut supprimé, Fouilleuse se retrouva englobé dans un nouveau canton avec Bailleul-le-Soc pour chef-lieu. Quelques mois plus tard, le 26 ventôse an XI, les consuls prenaient un nouvel arrêté qui supprimait le canton de Bailleul-le-Soc. Fouilleuse fut incorporée au canton de Clermont.
    Au début du XIXe siècle, il y avait à Fouilleuse, comme dans toutes les communes de l'Oise, une école primaire publique[b 6]. La commune fut rattachée à celle de Maimbeville de 1828 à 1834[a 1]. Un télégraphe aérien fut établi jusqu'en 1853 à quelques centaines de mètres au nord-ouest du village, au lieu-dit « le Moulin de Fouilleuse » : ce point, à 150 mètres d'altitude, situé à l'extrémité d'une croupe, domine toute la région environnante. L'aspect y avait,selon Louis Graves, plus d'étendue qu'au télégraphe de Clermont. En 1853, tout le matériel télégraphique fut vendu, et le bâtiment sur lequel était placé le télégraphe ne tarda pas à être démoli. Ce poste correspondait au sud avec celui d'Agnetz (ou Clermont) et au nord avec ceux de Belloy et de Boulogne-la-Grasse[a 4].
    Trois mares fournissaient l'eau en bétail. Dans les années de sécheresse, lorsque ces mares sont à sec, les habitants s'approvisionnaient d'eau à Cernoy. Un seul puits public, situé au centre de la commune, profond d'environ 100 mètres, fournissait une bonne eau potable[a 1]. Depuis le XIXe siècle, elle subit un exode rural important et une restructuration des finages. La principale culture est celle de la betterave et depuis peu du lin et du soja.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis 1940[b 7].
    Période Identité Étiquette Qualité
    1940 1979 Eugène Rabbé    
    1979 juin 2011 Jean Rabbé DVD Agriculteur
    Décédé en fonction[33]
    juin 2011 à ce jour Arnaud Petitprez   Fonctionnaire
    Réélu pour le mandat 2014-2020[34]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Tendances politiques

    Lors du second tour de l'élection présidentielle française de 2002, Fouilleuse fut la quinzième commune de France à avoir voté le plus pour Jean-Marie Le Pen. Son score dans la commune fut de 53,85 %[35]. Mais les maires sont sans étiquette.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].

    En 2018, la commune comptait 141 habitants[Note 7], en augmentation de 16,53 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    1081001091071071061069294
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1009291928586706984
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    787468585656726034
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    2437616877103116139141
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (8,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 48,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 22 %, 15 à 29 ans = 18 %, 30 à 44 ans = 38 %, 45 à 59 ans = 10 %, plus de 60 ans = 12 %) ;
    • 51,5 % de femmes (0 à 14 ans = 35,8 %, 15 à 29 ans = 18,9 %, 30 à 44 ans = 30,2 %, 45 à 59 ans = 9,4 %, plus de 60 ans = 5,7 %).
    Pyramide des âges à Fouilleuse en 2007 en pourcentage[40]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,0 
    6,0 
    75 à 89 ans
    1,9 
    6,0 
    60 à 74 ans
    3,8 
    10,0 
    45 à 59 ans
    9,4 
    38,0 
    30 à 44 ans
    30,2 
    18,0 
    15 à 29 ans
    18,9 
    22,0 
    0 à 14 ans
    35,8 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[41]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune ne possède pas de monuments historiques sur son territoire.

    • Église Saint-Nicolas : l'église, reconstruite en 1644, est une petite construction en moellons, couverte en tuile. Le clocheton seul est couvert d'ardoise, l'intérieur est plafonné[a 4]. Elle se trouve contiguë au cimetière. Bien qu'apparemment il n'y ait aucune contrainte de terrain, le bâtiment est anormalement orienté nord-est et non pas Est comme le sont généralement les églises de cette époque. Aussi peut-on supposer qu'elle ait été construite à l'emplacement d'une ancienne construction ou à partir d'un bâtiment existant. Peut-être un prieuré, celui des moines cisterciens, qui œuvrèrent sur la commune au XIIe siècle, ou celui d'une communauté religieuse. L'une des rues de la commune porte en effet le nom de Scholastique (ou Scolastique), sœur de saint Benoît de Nursie qui fonda la branche féminine des bénédictins. À gauche en entrant, les fonts baptismaux, sculptés dans une pierre assez dure, datent probablement du XIIe siècle. Ils sont donc plus anciens que l'église actuelle, et pourraient être ceux de l'église précédente. Au mur, toujours sur la gauche, une plaque gravée, en pierre, rappelle la donation faite à la fabrique de Fouilleuse, le 17 mai 1560, par Claude Mahé, curé du village. Aux murs, encadrant l'autel, sont accrochées quatre toiles peintes, datées et signées Picard ou François Picard à Clermont : une Annonciation (1764), la Transfiguration du Christ (1763), une Assomption (1763) et une peinture de la Cène (1768-1769). On remarquera également deux vitraux du XIXe siècle : la légende de saint Nicolas se trouve dans la baie axiale du chœur. On signalera encore un bâton de procession représentant saint Nicolas[b 8]. Une poutre de gloire, des XVIIIe et XIXe siècles, y est classée monument historique[42].
    • Ancien moulin : en 1672, un moulin à vent fut construit à Fouilleuse sans doute par la famille Conflans qui en possédait alors la terre. Il cessa de fonctionner en 1778. La tour en pierre, située un peu en dehors du village, à une altitude de 154 mètres par rapport au niveau de la mer, existe toujours. Réduite à l'état de ruine, sa restauration fut entreprise en juin 1996, grâce à M. Rabbé, ancien maire de la commune. Les travaux furent terminés l'année suivante. Il y a maintenant au sommet de la tour du moulin une table d'orientation qu'il est possible de visiter en prenant rendez-vous auprès de la mairie de Fouilleuse[b 9],[43].
    • Le château d'eau : sur celui-ci est représenté une fresque de paysage agricole.

    Musique

    Le groupe de musique humoristique « F.S.A » (Fouilleuse Style Attitude) s'est constitué à Fouilleuse au mois d’août 2008. Les deux membres (Dr Pesto et MC Soja) composent, enregistrent, réalisent et montent eux-mêmes des clips décalés. Leurs comptes YouTube et Dailymotion comptabilisent plus de 200 000 vues de leurs vidéos comiques, ce qui, rapporté à la population de la commune, est important.

    Héraldique

    Les armes de Fouilleuse se blasonnent ainsi :

    de gueules papelonné d'argent entre-semé de trèfles renversés du même, au franc-quartier de sable chargé d'une tour d'or coulissée, ajourée et maçonnée du champ.

    Le blason des Fouilleuse est fait d'une facture assez rare le papelonné (si on excepte la Famille Champenoise des Angures).

    Les seuls seigneurs portant les mêmes armes sont les Ronquerolles, Seigneurs du hameau du même nom de la commune d'Agnetz, et pour une autre branche de cette famille seigneurs de Ronquerolles (Val d'Oise) située près de Chambly [44], la commune du Val-d'Oise utilise pour son blason les armes des seigneurs de Ronquerolles.

    Il semble que les Armes des Fouilleuse soient une Brisure du franc-quartier avec en surcharge un Roc d’Échiquier, un annellet, une étoile (ou molette d’Éperon) et un écusson.

    D'autres familles recensées dans le comté de Clermont en 1375 portaient d'autres brisures (Béronne, Erquinvillers, Crapin, Noroy, qui possédaient un lion à deux faces, un chevron, et une bordure).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • A. Debauve et Ernest Roussel, Clermont et ses environs, Le Livre d'Histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », , 159 p.
    • André Dessaint, Comptes rendus et mémoires de la Société archéologique et historique de Clermont-en-Beauvaisis, tome XXXIX, Imprimeries réunies de Senlis, , 252 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[14].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Ouvrages

    • A. Debauve et Ernest Roussel, Clermont et ses environs, Le Livre d'Histoire, , 160 p.
    1. p. 126
    2. p. 128
    3. p. 126 et 127
    4. p. 127
    • André Dessaint, Comptes-rendus et mémoires de la Société archéologique et historique de Clermont-en-Beauvaisis : Fouilleuse, un peu de son histoire : son télégraphe, son moulin, Clermont, Imprimeries réunies de Senlis, , 252 p., p. 163 à 187
    1. p. 163
    2. p. 164
    3. p. 164 et 165
    4. p. 169
    5. p. 179
    6. p. 171-172
    7. p. 180
    8. p. 181, 182 et 184
    9. p. 173, 174 et 177

    Autres sources

    1. « orthodromie : distance à vol d'oiseau », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
    2. « Carte 1/15 000e » sur Géoportail..
    3. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 211 pages, page 117
    4. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 211 pages, page 13
    5. Claude Teillet, Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, page 14, Office d'édition du livre d'histoire
    6. « Géorisques : Mieux connâitre les risques sur le territoire - Fouilleuse », sur www.georisques.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Carte de remontée des nappes », sur www.innondationsnappes.fr (consulté le ).
    8. « Transports en commun à Fouilleuse (carte, lignes et arrêts) », sur Oise mobilité (consulté le ).
    9. « Navette de regroupement pédagogique intercommunal », sur Oise mobilité (consulté le ).
    10. 14 Randonnéees en Centre Oise, GEP Centre Oise, description pages 15/17 et carte page 16.
    11. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    12. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    13. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    14. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    15. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    16. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    17. « Station Météo-France Airion - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    18. « Orthodromie entre Fouilleuse et Airion », sur fr.distance.to (consulté le ).
    19. « Station Météo-France Airion - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    20. « Orthodromie entre Fouilleuse et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
    21. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    22. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    23. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    24. « Synthèse des zonages du patrimoine naturel et paysager, de la faune, de la flore et des habitats naturels sur la commune de Fouilleuse », sur www.donnees.picardie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    26. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    27. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    28. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    29. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    30. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    31. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    32. Melin, signifiant en ancien français « couleur du miel, jaunâtre ». C'était un dérivé du miel
    33. Céline Sol, « Le village de Fouilleuse en deuil : Le maire Jean Rabbé est décédé », Le Bonhomme picard, no 3136, , p. 6.
    34. « Fosseuse », Cartes de France (consulté le ).
    35. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/resultats/presidentielle/presidentielle-2002
    36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    40. « Évolution et structure de la population à Fouilleuse en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    41. « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    42. « Poutre de Gloire », notice no PM60000820, base Palissy, ministère français de la Culture.
    43. « Le moulin de Fouilleuse », sur moulin-à-vent.net (consulté le ).
    44. « L'œuvre de Jean Renart, Salkinte reprint, Genève, 1968, p. 90 ».
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