Airaines

Airaines est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Airaines (homonymie).

Airaines

L'hôtel de ville.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Albert Noblesse
2020-2026
Code postal 80270
Code commune 80013
Démographie
Gentilé Airainois
Population
municipale
2 379 hab. (2018 )
Densité 96 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 57′ 57″ nord, 1° 56′ 35″ est
Altitude Min. 15 m
Max. 116 m
Superficie 24,88 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Airaines
(ville isolée)
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Somme
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Airaines
Géolocalisation sur la carte : Somme
Airaines
Géolocalisation sur la carte : France
Airaines
Géolocalisation sur la carte : France
Airaines
Liens
Site web mairie-airaines.fr

    Géographie

    Localisation

    Airaines est située aux confins de l'Amiénois et du Vimeu, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest d'Amiens et une vingtaine de kilomètres au sud-est d'Abbeville.

    Géomorphologie et relief

    Le sol et le sous-sol de la commune sont de nature tertiaire et quaternaire. La terre végétale est peu épaisse sur le plateau et plus épaisse sur le versant des vallées. Le fond des vallées et composé de tourbe.

    Le bourg d'Airaines est construit sur un promontoire situé entre deux vallées. Plusieurs vallons descendent vers la vallée principale[1].

    Paysage et végétation

    Sur la commune d'Airaines, dix noms de lieux référencent des bois ou forêts : Bois Caporal, Bois Courchon, Bois Dacheux, Bois de la Metz, Bois de Grands Champs, Bois Saint-Hélier, la Grande Remise, les Larris, la Remise des Manants, la Remise Lemaire.

    L'exploitation de la tourbe est à l'origine de la création d'étangs artificiels (intailles en picard).

    Hydrographie

    La commune d'Airaines est traversée par la rivière Airaines[2], affluent de la rive gauche de la Somme. C'est aussi le confluent avec le principal affluent de l'Airaines, la rivière de Dreuil qui vient de la commune d'Allery[2].

    Climat

    Le climat de la commune est tempéré océanique avec vent dominant d'ouest et de sud-ouest chargés d'humidité. Les vents de nord et d'est sont froids et secs[1].

    Géographie humaine

    Le hameau de Dourier avant 1914.

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune d'Airaines se compose d'une agglomération principale, le bourg d'Airaines qui occupe une position de carrefour entre l'ex-RN 1 et l'ex-RN 336 (actuelles RD 901 et RD 936) et de deux hameaux principaux. L'agglomération principale fut en partie détruite en mai- au cours de la bataille d'Abbeville. Après la Seconde Guerre mondiale, il fut procédé à sa reconstruction.

    Hameaux, quartiers, lieux-dits et écarts

    Airaines comprend deux hameaux, qui furent autrefois des communes de plein exercice[3] :

    • Dourier : au nord-est du bourg ;
    • Dreuil-Hamel : s'étirant à l'ouest, parsemé de vergers et de prés.

    Communes limitrophes

    Transports routiers

    La localité est desservie par les lignes d'autocars no 1 (Mers-lès-Bains - Oisemont - Amiens) et no 19 (Airaines - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Airaines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Airaines, une unité urbaine monocommunale[8] de 2 378 habitants en 2017, constituant une ville isolée[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,7 %), prairies (6,1 %), zones urbanisées (5,7 %), forêts (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Arenis en 1100[15], Arenae vers 1106[16], Araines vers 1110[15].

    Araine en picard.

    Le nom Airaines viendrait du latin Arena (sable) ou Arenoe ou plus vraisemblablement d'Aenariae, les carrières ; la partie haute du village étant entièrement minée[1].

    Airaines est un toponyme en langue d'oïl rappelant des sables, ou une espèce de terre friable, claire et peu féconde[15]. Nous retrouvons toujours un mot proche utilisé avec ce sens ; une arène est une terre détritique, meuble et formée de grains de sable grossiers.

    Histoire

    Préhistoire

    Un atelier de pierre polie a été retrouvé sur le territoire de la commune[1]. L'archéologie aérienne a montré la présence d'un enclos funéraire de l'âge du fer (La Tène) et de plusieurs petites fosses correspondant probablement à des sépultures. Des traces d'exploitations agricoles ont été photographiées[17].

    Antiquité

    Airaines était située sur la voie romaine qui menait de Samarobriva à Augusta. On a retrouvé sur le territoire communal des sépultures, des poteries gallo-romaines ainsi que des pièces de monnaie[1]. L'archéologie aérienne a révélé l'existence d'une grande villa gallo-romaine située en fond de vallée. On a retrouvé à la fin du XIXe siècle des fûts de colonnes brisés, des chapiteaux, des fondations, des tuiles, dalles, pilettes et tubulures qui révèlent l'existence d'un hypocauste. Cette villa fut occupée du Ier au IVe siècle[17].

    Moyen Âge

    Au XIe siècle, fut fondé à Airaines, un prieuré bénédictin.

    Airaines se vit octroyer une charte communale à la fin du XIIe siècle. La commune possédait un mayeur et des échevins.

    Une chapelle des templiers fut transformée en église paroissiale aux XVe et XVIe siècles.

    De l'époque médiévale, Airaines garde les traces d'une motte féodale, au-dessus du prieuré[18].

    La commune subit les affres de la guerre de Cent Ans, ses deux châteaux furent pris et détruits (Cf. Jean Froissart et Enguerrand de Monstrelet)[1].

    Le passé de la cité est assez florissant, lié à l'importance du château fort des ducs de Luynes.

    Époque moderne

    Avant le XVIIe siècle, la commune possédait déjà une école. Le prieur versait une indemnité de 25 livres au magister[1].

    Révolution et Empire

    En 1792, des jeunes gens de la commune s’enrôlèrent volontairement pour défendre la patrie en danger. Pendant la Révolution française, les habitants subirent des réquisitions à plusieurs reprises.

    La commune d'Airaines, instituée lors de la Révolution française, absorba, entre 1795 et 1800, celle de Dourier[3].

    Durant la campagne de France (1814) et les Cent-Jours (1815), à la fin de l'épopée napoléonienne, des atrocités furent commises pendant les combats.

    Guerre de 1870

    Lors de la guerre franco-allemande de 1870, pendant les combats de l'affaire de Longpré des otages de cette commune furent enfermés dans l'église Saint-Denis d'Airaines[1].

    Seconde Guerre mondiale

    La localité eut à subir d'importantes destructions lors de la bataille d'Abbeville en . Les halles furent détruites[réf. nécessaire].

    Le capitaine N'Tchoréré, du 53e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais, y fut assassiné après sa capture le , tandis qu'une cinquantaine de ses hommes furent massacrés le lendemain à Quesnoy-sur-Airaines, parce qu'ils étaient africains[19]. Deux plaques commémorent ces faits.

    Fin du XXe siècle

    L'ancienne commune de Dreuil-Hamel a été intégrée (fusion simple) à Airaines le [20],[3].

    Les années 1985-2000 ont vu la fermeture de plusieurs entreprises importantes pour l'activité économique et l'emploi.

    XXIe siècle

    L'Association de Sauvegarde de l’Église de Dreuil a procédé, à l’automne 2011, en vue de sa remise en état, à la dépose du clocher de l'église de Dreuil[21].

    Le 7 juin 2020, a lieu la commémoration des combats de 1940 qui se sont déroulés du 5 au 7 juin de cette même année dans la Somme. La cérémonie a eu lieu en présence de Christian Lemaître, fils de soldat. Ce même jour, Christian Lemaître a évoqué le récit de son père, Désiré Lemaître, qui a combattu à Airaines en 1940 dans le 53e Régiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais, Compagnie du capitaine Gausserant, section du lieutenant de la Verve, sergent de carrière à l’époque. S’en est suivi le discours de Jean-Jacques Stoter, qui a développé sur la Bataille de la Somme et le rôle qu’y a joué le 53e RICMS. Afin d’honorer ce devoir de mémoire, les Airainoises et Airainois ont été invités à s’associer à la commémoration en observant une minute de silence, à midi, depuis leur domicile et la Marseillaise a retenti dans la ville.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Molliens-Dreuil[3]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton d'Ailly-sur-Somme.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois, créée en 2004.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[22],[23]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [24], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[25].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [26]. Poix-de-Picardie en est le siège.

    Tendances politiques et résultats

    Au premier tour des élections municipales de 2020, la liste menée par le maire sortant manque la majorité absolue de vingt voix, et, avec 47,8 % des suffrages exprimés (442 voix), devance largement celles du maire précédent (de 1989 à 1995 et de 2001 à 2014) Jean-Luc Lefebvre (gauche), qui arrive deuxième avec 252 voix (27,24 %) et par Thierry Formet, son ancien maire-adjoint[27].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    07/1800 04/1804 Joseph Élie Tripier   Chirurgien. Né le 10 janvier 1776.
    05/1804 11/1816 Pierre François Poitoux    
    11/1816 1836 Joseph Élie Tripier    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1891 1898 Jules Charles André Républicain Conseiller général du canton de Molliens-Vidame (1894 → 1898)[28]
    Les données manquantes sont à compléter.
    décembre 1919 mars 1959 Léon Catuhe Rad. Industriel dans le textile
    Conseiller général du canton de Molliens-Dreuil (1955 → 1961)
    mars 1959 mars 1971 Gabrielle Scellier[Note 4] UDF-CDS Pharmacienne
    Sénatrice de la Somme (1973 → 1977)
    Conseillère générale du canton de Molliens-Dreuil (1961 → 1985)
    Conseillère régionale de Picardie (1973 → 1977)
    mars 1971 mars 1989 Jean Vérité SE  
    mars 1989 juin 1995 Jean-Luc Lefebvre PS Enseignant
    juin 1995 mars 2001 Pierre Laboulet SE Directeur d'entreprise
    mars 2001 avril 2014 Jean-Luc Lefebvre[29] PS puis C&E Enseignant
    avril 2014[30] En cours
    (au 5 août 2020)
    Albert Noblesse LR Vice-président de la CC Somme Sud-Ouest (2020 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[31],[32]

    Jumelages

     Kriftel (Allemagne)[33] depuis le et Piława Górna (Pologne) depuis le en jumelage tripartite de ville.

    En mémoire des 1 200 soldats du 53e RICMS tombés lors des combats d'Airaines, les 5, 6 et , pendant la bataille de la Somme en honneur au capitaine N'Tchoréré, l'association « Les Amis Airainois et Gabonais en action » a été créée. Des commémorations sont organisées depuis les années 1950 en l'honneur de ces soldats et de leur commandant[34].

    Population et société

    Démographie

    Les habitants d'Airaines sont les Airainois[35].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].

    En 2018, la commune comptait 2 379 habitants[Note 5], en augmentation de 0,55 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4901 0841 6001 8571 9301 9351 9672 0802 061
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1452 2292 2702 1682 0742 0251 9331 8221 871
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8891 8181 8301 6931 6791 6121 6171 1201 431
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 6731 9612 3032 3852 1752 0992 1012 3542 371
    2018 - - - - - - - -
    2 379--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[3] puis Insee à partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dispose d'une école élémentaire et d'une école maternelle, gérées par la communauté de communes. Un accueil périscolaire est en place le matin et le soir.

    Le collège Gabrielle-Marie-Scellier est implanté dans la ville dont les élèves peuvent ensuite fréquenter la MFR de Flixecourt, le lycée Boucher-de-Perthes d'Abbeville ou le lycée Thuillier à Amiens, en fonction du secteur[39].

    Associations locales

    Le monde associatif permet des activités variées[40].

    Sports

    En effet, le ball-trap, la pétanque, la marche, le judo, le moto-cross et le quad, la chasse, le kung-fu, le tennis, le football, le cyclisme, le hand-ball, la pêche de loisirs peuvent être pratiqués dans la commune.

    Culture

    Airaines - La salle multiculturelle.

    La commune dispose d'une salle multiculturelle, salle des fêtes édifiée dans les années 1980 et rénovée en agrandie de 2018 à 2020. L'équipement est doté d’une scène fixe remplaçant la mobile antérieure[41].

    La batterie-fanfare permet d'aborder la pratique musicale.

    Le Comité de jumelage Airaines/Kriftel et les Amis airainois et gabonais en action maintiennent des liens au-delà des frontières.

    Les Amis du prieuré et l'Association de sauvegarde de l'église de Dreuil s'attachent à la préservation du patrimoine.

    L’Ensemble vocal airainois, les associations Atout-Lire et Tout à Trac ainsi qu'Airaines-Initiatives complètent les ressources locales[40].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Orchestre de batterie-fanfare.
    • Un carnaval est organisé au printemps, tous les deux ans sauf entre 2015 et 2018. En 2007, il fut l'occasion de voir défiler le géant local, Catherine et celui de Ham, Armandine. La dernière édition eut lieu .

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Denis.
    • Église Saint-Denis
    • Le prieuré d'Airaines
      Église Notre-Dame[42]
    • Église de Dreuil-Hamel
      Cet édifice est d'autant plus remarquable que son [clocher a la particularité d'être en charpente, depuis le sol. La pierre extérieure n'est en fait qu'une « enveloppe » censée mieux résister aux intempéries.
    • Les tours des ducs de Luynes
    • Chapelles et oratoires :
      • Oratoire à Notre-Dame de la route, route d'Abbeville,
      • Chapelle peu éloignée de l'église, bâtie en 1657 et reconstruite au début du XVIIIe siècle,
      • Oratoire bâti en 1960 près de l'Airaines et d'une ferme abandonnée[43].

    Monuments commémoratifs

    • Monument à la mémoire du capitaine N'Tchoréré et des combattants africains de l'armée française
      Ayant la forme d'un simple mur blanc, il porte cette dédicace :
    « Au capitaine N'Tchoréré mort héroïquement le
    et à tous les combattants d'Afrique noire qui ont versé leur sang pour la France
     »
    .
    • Monument à la mémoire du 53e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais
      Situé en face de la mairie, il a la forme d'un menhir de granit gris. Ce monument rappelle le cruel bilan humain des combats d'Airaines de et le rôle joué par le 53e RICMS lors de ces journées.

    Ancienne voie de chemin de fer

    De nos jours, la ligne de Canaples à Longroy - Gamaches n'existe plus. Cette ligne faisait essentiellement du trafic fret en desservant les coopératives agricoles, mais aussi quelques voyageurs.

    La gare d'Airaines se situait au point kilométrique (PK) 6,875 depuis la gare de Longpré-les-Corps-Saints, non loin de la coopérative, elle était la plus importante de la ligne.

    La ligne, à voie unique, a été ouverte le et déclassée le et desservait[44] :
    Longpré-les-Corps-Saints Bettencourt-Rivière – Airaines Allery Wiry-au-Mont Forceville Oisemont Cerisy-Buleux Martainneville-Saint-Maxent Vismes-au-Val Maisnières Gamaches Longroy-Gamaches.

    Tracé schématique de la ligne.

    Airaines dans la littérature

    Airaines est citée dans le poème de Louis Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[45].

    Personnalités liées à la commune

    Plaque de l'avenue du Capitaine-T'Choréré à Airaines.
    Monument à la mémoire du Capitaine N'Tchorere
    et à tous les combattants d'Afrique noire
    qui ont versé leur sang pour la France.

    Héraldique

    Les armoiries de la commune d'Airaines sont connues depuis le XVIe siècle. Elles figurent sur un manuscrit de 1507 conservé aux Archives nationales[46].

    Blasonnement :

    • de gueules à l'aigle d'argent accompagnée de huit fleurs de lis en orle.

    Ornement extérieur :

    • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil : Citation à l'ordre du corps d'armée du 11 novembre 1948 : « commune martyre qui a témoigné, au cours de la guerre 1939-1945, d'un patriotisme exemplaire. Théâtre de violents combats soutenus par la 5e D.I.C. du 5 au 7 juin 1940, a été aux trois-quarts détruite. A la Libération s'est remise courageusement au travail faisant preuve des plus belles qualités françaises[47]

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • René Boyenval, René Debrie et René Vaillant, Répertoire des noms de famille de la Somme en 1849, éditions Éklitra, Amiens, 1972, 232 pages.
    • François Rouillard, L'Enfer d'Airaines, les 5, 6 et , roman historique sur les combats d'Airaines de , éditions La Vague verte, 2002 (ISBN 978-2-913924-38-3).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Le collège d'Airaines porte le nom de l'ancienne élue Gabrielle Scellier.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice géographique et historique sur la commune d'Airaines, rédigée par A. Ponchon, directeur de l'école, 1899, Archives départementales de la Somme.
    2. Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau, « Fiche rivière de dreuil (E6450900) » (consulté le ).
    3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    4. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Unité urbaine 2020 d'Airaines », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    9. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    10. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1281 - (ISBN 2600001336).
    16. Dans le cartulaire de l'Abbaye Notre-Dame de Berteaucourt.
    17. http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/memoire_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=80013
    18. Site municipal, rubrique histoire.
    19. Scheck, R. (2007), Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940. Paris : Tallandier, p. 46-47.
    20. Arrêté du 26 septembre 1972, Journal officiel du .
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    44. « LONGPRE-LES-CORPS-SAINTS - LONGROY-GAMACHES », sur le site de BLAISE PICHON (archive consultée le 17 décembre 2015).
    45. Louis Aragon, «Le Conscrit des cent villages», publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
    46. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 15
    47. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart pp. 15-16
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