Fort de Cormeilles

Le fort de Cormeilles est une fortification construite à la fin du XIXe siècle sur la commune de Cormeilles-en-Parisis, dans le Val-d'Oise, à 12 km au nord-ouest de Paris. Il s'agit d'un des plus grands forts militaires d'Île-de-France.

« [...] tandis qu'en face, au bout d'une chaîne de collines, des terres remuées indiquaient le nouveau fort de Cormeilles. »

Fort de Cormeilles

Vue partielle du casernement.
Description
Type d'ouvrage fort à cavalier
Dates de construction de 1874 à 1877
Ceinture fortifiée camp retranché de Paris
Utilisation fort de ceinture
Utilisation actuelle logements de gendarmes, ateliers d'artistes, garage de véhicules de collection de la Seconde Guerre mondiale
Propriété actuelle Agence des espaces verts de la région d'Île-de-France
Garnison ?
Armement de rempart ?
Armement de flanquement ?
Organe cuirassé néant
Modernisation béton spécial non réalisée
Programme 1900
Dates de restructuration non réalisée
Tourelles -
Casemate de Bourges -
Observatoire -
Garnison ?
Programme complémentaire 1908 non réalisé
Coordonnées 48° 59′ 01″ nord, 2° 11′ 45″ est
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France

 Guy de Maupassant, Une partie de campagne, 1880.

Description

Le fort faisait partie intégrante du camp retranché de Paris. Cet ouvrage, même s’il n'était pas le plus important du dispositif d’ensemble de la défense de la capitale, tirait néanmoins de sa situation dominante proche du confluent de la Seine, une valeur stratégique importante. Le fort était épaulé le long des buttes du Parisis par une série de huit batteries ainsi que par la redoute de Franconville (cette dernière détruite pour laisser place à une carrière de gypse).

Histoire

Le fort de Cormeilles fut construit entre 1874 et 1877 dans le cadre du plan de fortification établi par le général Raymond Adolphe Séré de Rivières ; le fort de Cormeilles disposait de 64 canons et sa garde nécessitait une garnison de 1 095 hommes de troupes, 36 officiers et 14 chevaux, avec trois mois d’approvisionnements.

Des canons antiaériens de 75 mm y furent positionnés en 1914 pour tenter d'abattre les zeppelins venus bombarder Paris. Au début des années 1930, l'état-major du 407e RADCA (régiment d’artillerie de défense contre les aéronefs) y fut installé ; quatre canons de 75 mm furent mis en place dans des encuvements sur le cavalier.

Une compagnie de tirailleurs marocains en eut la garde à partir de 1944 et il fut utilisé comme prison jusqu'en 1956. Peu après, des fonctionnaires du ministère de la Justice y furent logés dont une grande majorité de familles de gardiens de prisons qui travaillaient en des sites éloignés comme la prison de Fresnes. Ces familles étaient logées dans les traverses-abris de l'escarpe et du cavalier de 1957 jusque vers 1962. Une école maternelle fut alors construite dans un bâtiment préfabriqué en face du pavillon des officiers.

Les dernières familles - principalement des harkis et la famille du gardien - quittèrent le fort au début des années 1970. L'Armée en reprend la gestion complète après et le 23e RIMa de Maisons-Laffitte y installe en 1967 un centre d'initiation commando qui fonctionnera jusqu'en 1997.

Il est aujourd'hui la propriété du Conseil régional ; l'Agence des espaces verts de la région Île-de-France est le gestionnaire des bois alentour. La gestion des bâtiments a été confiée à l'association des « Amis du Fort de Cormeilles ». Cette association s'est donné pour objectif de sauvegarder et restaurer le site, tout en le faisant vivre en y permettant l'installation d'ateliers d'artistes et des tournages cinématographiques. Des visites sont organisées le premier dimanche de chaque mois et à l'occasion de certains événements comme les journées européennes du patrimoine.

Elle fait partie des 18 sites emblématiques du Loto du patrimoine 2020[1].

Le cinéma

Du fait de sa taille, de la variété de ses bâtiments, de son réseau de galeries et de sa proximité avec la capitale, le fort de Cormeilles est régulièrement utilisé comme décor de films et de téléfilms (environ quatre tournages par an)[2].
Par exemple (du plus récent au plus ancien) :

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

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