Estrie

L'Estrie est une région administrative du Québec[N 1] située le long de la frontière avec les États-Unis, à l'est de la Montérégie et au sud de Centre-du-Québec. Ses villes principales sont Sherbrooke, Magog, Coaticook, Lac-Mégantic, Cookshire-Eaton et Windsor. Depuis 2021, elle est composée de 9 municipalités régionales de comté (MRC) et de 118 municipalités locales.

Ne doit pas être confondu avec les Cantons-de-l'Est

Estrie
Administration
Pays Canada
Province Québec
Statut Région administrative
MRC et TE Brome-Missisquoi
Coaticook
La Haute-Yamaska
Le Granit
Le Haut-Saint-François
Les Sources
Le Val-Saint-François
Memphrémagog
Sherbrooke
Nombre de municipalités 89
Ministre responsable François Bonnardel
Fuseau horaire Heure de l'Est
Indicatif téléphonique +1 819
+1 873
Code géographique 05
Démographie
Gentilé Estrien,
Estrienne
Population 319 004 hab. ()
Densité 31 hab./km2
Variation 2014-2019 3,7 %
Géographie
Altitude Min. 104 m
Max. 1 186 m
Superficie 10 196 km2
incluant eau 10 508 km2
Économie
PIB régional 12 073,2 M CAD (2017)
Taux d'activité 61,9 % (2019)
Taux de chômage 4,3 % (2019)
Sources
Institut de la statistique du Québec, 2020

    Jusqu'en 2021, on distinguait l'Estrie, région administrative, de la région touristique et historique qui porte le nom de Cantons-de-l'Est. En effet, elles n'avaient pas exactement les mêmes frontières puisque les MRC de La Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi étaient exclues de la première[N 2],[N 3]. En 2021 par contre, les MRC de Brome-Missisquoi et de La Haute-Yamaska ont été transférées de la région de la Montérégie à celle de l'Estrie, qui pourrait éventuellement être renommée Cantons-de-l'Est[1].

    Toponymie

    L’Estrie était appelée initialement en anglais « Eastern Townships », nom que les premiers colons anglophones (fin XVIIIe siècle) utilisaient pour désigner la région, Au XIXe siècle, l'on avait d'abord traduit l’appellation anglaise Eastern Townships en français par Townships de l'Est, qui fut ensuite concurrencée par Bois-Francs et par Cantons de l'Est. La traduction française Cantons de l'Est était une référence aux cantons suisses, suggérée par l'écrivain Antoine Gérin-Lajoie en 1858.

    Son nom vient de la création du système de tenure britannique, le canton, en 1791, permettant la concession de terres aux colons loyalistes venus s'établir dans cette région après l'indépendance des États-Unis d'Amérique. À l'époque, le Québec rural francophone utilisait la tenure française, c'est-à-dire le système de seigneurie. Comme la plupart des loyalistes s'étaient établis dans la partie de la colonie qui forme aujourd'hui une partie de l'Ontario (et par conséquent à l'ouest des Francophones), la dénomination « Eastern Townships » permettait de distinguer cet établissement.

    En 1946, Monseigneur Maurice O'Bready proposera de changer cette désignation officieuse par le terme Estrie, plus facile à intégrer à la langue française par l'adjectif estrien (et d'autant plus distinct de l'anglais que le vocable « Cantons de l'Est » est une traduction littérale).

    Géographie

    Sont repartis sur son territoire, en ordre d'importance : les forêts (70,3 %), les terres agricoles (16,2 %), les milieux humides (7,1 %), les surfaces artificielles (3,6 %) et finalement les eaux (2,9 %)[2].

    Situation

    L'Estrie est située au sud du Québec, à l'extérieur des basses-terres du Saint-Laurent. Elle s'étend sur 10 508 km2 de superficie, dont 10 196 km2 qui sont terrestres[2], soit moins de 1 % du territoire québécois. L'agglomération urbaine de Sherbrooke est son principal pôle économique.

    L'Estrie se trouve à un peu moins de deux heures de voiture au sud-est de Montréal et à quelques heures seulement de Québec. Elle est bordée au nord par le Centre-du-Québec et la Chaudière-Appalaches, à l'ouest par la Montérégie, au sud par les états américains du New Hampshire et du Vermont et à l'est par l'état américain du Maine. Certaines localités estriennes (comme Beebe Plain et Stanstead) sont divisées en deux par la frontière canado-américaine.

    Relief

    Le mont Gosford, le sommet de l'Estrie, atteint près de 1 200 mètres.

    La région est caractérisée par la présence de la chaîne de montagne des Appalaches. Contrairement à la majorité des autres régions du Québec méridional, elle est située complètement en dehors des basses-terres du Saint-Laurent. Conjugué à un relief irrégulier, le paysage estrien se rapproche beaucoup plus de celui du nord de la Nouvelle-Angleterre. Les extrémités septentrionales des montagnes américaines Blanches et Vertes sont d'ailleurs situées en Estrie.

    L'altitude minimale est de 104 m à Ulverton, tandis que l'altitude maximale est de 1 186 m au mont Gosford.

    Hydrographie

    Le réseau hydrographique de l'Estrie relie un réseau de lacs importants au fleuve Saint-Laurent. Le bassin versant du Saint-François, rivière longue de 200 km, draine la majeure partie de la région. La rivière Magog se jette dans le Saint-François au cœur du pôle régional de Sherbrooke. La région est sillonnée par plusieurs autres rivières, toutes un bassin versant supérieur à 600 km2[3] : Haute Chaudière, Nicolet Sud-Ouest, Coaticook, Massawippi, au Saumon, Eaton et Missisquoi.

    7 grands lacs dépassant 10 km2 sont situés en Estrie : le lac Memphrémagog, le lac Magog, le lac Massawippi, le lac Brompton, le lac Mégantic, le lac Aylmer et le Grand lac Saint-François. Ces deux derniers sont partagés avec la Chaudière-Appalaches.

    Histoire

    Cette région, fortement appréciée de nos jours par les villégiateurs et les touristes, était, sous le régime français (1534-1760), un immense territoire réservé aux Abénaquis de la grande famille Wabanaki qui ont été refoulés des États de la Nouvelle-Angleterre, à la fin du XVIIe siècle.

    En 1792, le territoire du Buckinghamshire est divisé en townships. C'est la naissance des Cantons de l'Est.
    Les cantons de l'Estrie sur la carte de Gale et Duberger (1795).

    En 1792, le gouvernement impérial fait tailler en 93 « cantons » le territoire dénommé Comté de Buckinghamshire et désigne chacune de ces sections d'un nom emprunté à la carte d'Angleterre. Il semble que l'on a pris au hasard et sans beaucoup d'efforts d'imagination, des vocables d'endroits affectionnés dans la Grande-Bretagne et rien dans cette nomenclature ne rappelle un fait glorieux ni même une particularité géographique. Remarquons qu'aucun nom francophone n'est attribué.

    Désigné sous le nom de Haut Saint-François, ce paradis de chasse et de pêche fut longtemps parcouru seulement par les Amérindiens et les coureurs des bois. À cette époque, aucune colonisation n'avait été faite, on retrouvait seulement un poste de traite situé au confluent de la rivière Saint-François et de la rivière Magog ; Grandes-Fourches fut la première appellation de la ville de Sherbrooke.

    Sous le régime anglais, à partir de 1760, cette situation s'est maintenue jusqu'à la déclaration d'Indépendance américaine. À cette date, les habitants de la Nouvelle-Angleterre, demeurés fidèles à la Couronne Britannique, durent s'exiler. Une bonne partie de ces gens, que l'on nommait « loyalistes », choisirent de s'installer au Canada ; les autorités décidèrent alors de leur concéder des terres situées dans cet immense territoire encore inhabité.

    Mais il faut faire attention avec le terme « loyaliste ». Les terres étaient offertes gratuitement sur base d'un serment d'allégeance à la Couronne britannique. L'attrait de la gratuité des terres fit que de nombreux Américains de sentiments politiques divers n'ont pas hésité à prêter serment pour avoir accès à ces terres. Il serait donc plus juste de parler de peuplement américain pour cette région[4].

    La concession de ces terrains s'effectua sous forme de canton (township) d'une superficie de 100 milles carrés (10 milles x 10 milles).

    C'est à ce moment qu'apparaît la désignation de Eastern Townships, par opposition aux Western Townships du Haut-Canada ; ce territoire est la province actuelle de l'Ontario, créée par l'Acte constitutionnel de 1791 parce que les loyalistes refusaient de vivre sous la même loi que les Canadiens, d'origine française.

    Frontière

    La frontière sud fut fixée sur le 45e parallèle en 1793 après l'indépendance des États-Unis ; mais fut mal définie à l'est, donna lieu à controverses pour la partie montagneuse et ne fut fixée définitivement que par le Traité Webster-Ashburton en 1842. Extrait : Vers le sud, à partir des hautes terres du portage Metgermette (près de Saint-Zacharie) ndlr; de là, descendre le long de la ligne des hautes terres qui séparent les eaux qui se jettent dans le fleuve Saint-Laurent de ceux qui coulent vers l'océan Atlantique, jusqu'à la source du ruisseau Halls (près de Saint-Malo). Cette frontière enleva les cantons de Hartwell, Stanhope, Croydon et Drayton qui se retrouvèrent du côté américain de la frontière. La superficie de plusieurs autres cantons au sud-est du Bas-Canada fut également diminuées par la nouvelle frontière.

    Développement

    La colonisation est lente à s'affirmer. Le gouvernement du Bas-Canada (Québec actuel) reste méfiant à l'endroit des colons, ces Américains arrivés 30 ou 40 ans après l'indépendance américaine et refusés en Ontario pour mauvaises mœurs. Plusieurs squatteront les terres avant même qu'elles soient concédées. De plus, vu que cette région n'est pas encore défrichée, plusieurs Américains ignoreront être en territoire du Bas-Canada lors de leur établissement illégal. De ce fait, après 1792, une forte majorité des colons des Cantons de l'Est proviennent des États-Unis[5].

    Diligence sur le chemin Craig, en 1811.

    Le gouvernement laissera se débattre avec peu de ressources ces colons. Il ne leur ouvre qu'en 1811 le Chemin Craig, reliant Québec à Richmond, en passant par les cantons de Leeds, Halifax, Chester, Tingwick et Shipton.

    Sans l'aide des administrateurs, les Cantons de l'Est se développeront conjointement avec les États de la Nouvelle-Angleterre. Avant l'arrivée du chemin de fer dans la région, il est plus facile de faire du commerce avec Boston et Portland aux États-Unis qu'avec Montréal et Québec. Les colons américains avaient développé plusieurs routes passant au travers des montagnes pour communiquer avec les États-Unis et faire des échanges commerciaux[6]. La distribution des terres publiques par les autorités impériales est une véritable fraude; l'enquête du commissaire Buller, à la demande de Lord Durham en 1838, démontre que 115 propriétaires ou familles possèdent 1 404 500 acres (5 684 km2) de terres, soit une moyenne de 13 376 acres chacun, qui mène au fléau des grands propriétaires et de l'absentisme. Certains propriétaires ne développent pas leur terres, les gardent par pure spéculation; ils refusent aussi d'ouvrir des chemins et des terres se retrouvent enclavées et inaccessibles[7]. Vers 1840, on assiste à l'arrivée massive d'immigrants irlandais et d'Écossais attirés via la compagnie de vente de terres British American Land Company. Ils occuperont la région à l'est de Sherbrooke et Compton. Pour leur part, les Irlandais catholiques seront surtout présents en ville, étant peu habitués au type d'agriculture pratiqué dans cette région. Ils seront nombreux à Richmond et Sherbrooke[8].

    Même si les premiers Canadiens-français arrivent vers 1812 dans la région, il faut attendre vers 1840 pour y voir un début d'immigration francophone. Leur nombre deviendra appréciable à compter des années 1850-1860.

    Aujourd'hui, la population de l'Estrie est majoritairement francophone (près de 90 %[9]).

    Les chemins de pénétration

    Carte des premiers chemins (1860).

    En 1810, le Chemin Craig relia Lévis à Shipton, jusqu'à Richmond, en passant dans le canton de Chester ; aussi la route du Saint-François et le chemin Sherbrooke-Stanstead, ouvrent les premières voies de pénétration.

    Les chemins de fer

    Le premier chemin de fer au Canada ouvrit en 1836, et s’ensuit une période frénétique de construction ferroviaire qui n’épargna pas l’Estrie qui fut desservie dès 1851 via Richmond. En 1853 cette même ligne, le St-Lawrence & Atlantic fut prolongée jusqu’à Portland, Maine, aux États-Unis. En 1854, Richmond fut relié à Charny (au sud de Québec) et en 1861, ce fut au tour de Waterloo d’être relié par le Stanstead, Shefford & Chambly Railroad. Ces deux compagnies furent ensuite absorbées par le Grand-Trunk, qui devint plus tard le « CNR », ou le Canadien National. À la suite de tous ces développements, l’Estrie se retrouva avec le réseau ferroviaire le plus dense du Québec.

    Les premiers arrivants francophones

    Le surpeuplement des seigneuries amène les habitants riverains du fleuve à rechercher de l'espace vital. On voit alors quelques hardis bûcherons s'enfoncer dans la forêt, se construire des cabanes et s'y installer à titre de « squatters ». Vers 1850, le travail du clergé catholique en faveur de la colonisation contribue à arrêter l'émigration massive de la jeunesse du Bas-Canada vers le voisin américain.

    On voit alors des milliers de familles canadiennes-françaises pénétrer dans les derniers cantons encore vierges que l'on appelle, à cette époque, « Terrains des Prêtres » ; non pas parce que ces cantons, Ham, Wotton, Weedon, Garthby, Stratford et Winslow et autres appartiennent au clergé, mais plutôt parce que celui-ci en prêche intensément l'occupation par les Canadiens français. Le chemin Lambton est un bon exemple de l'échec du peuplement des cantons par les immigrants des Îles Britanniques; cette petite route avait été ouverte par la Quebec and Megantic Land Company et en 1842 une trentaine de familles anglophones y avaient reçu des terrains. Mais les familles repartirent au bout de quelques mois laissant l'endroit presque désert. Ce fut un point tournant car les habitants de la Beauce ne tardèrent pas à suivre l'appel de l'église catholique et à commencer la colonisation le long de ce chemin qui partait de Saint-François-de-Beauce pratiquement laissé à l'abandon et à y fonder de nombreuses paroisses francophones[10].

    Tourisme

    Aujourd'hui le nom « Estrie » est utilisé pour désigner la région administrative, alors que le nom « Cantons-de-l'Est » désigne la région touristique. Les territoires de ces deux régions ne coïncident que depuis 2021, alors que les MRC de la Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi ont été détachées de la Montérégie pour être intégrées à l'Estrie.

    Située au sud du fleuve Saint-Laurent, la région touristique des Cantons-de-l'Est fait partie de « Colorful Québec »[11], regroupement destiné à la promotion touristique des régions du sud du Québec sur les différents marchés internationaux.

    La région touristique contient quatre parcs nationaux offrant de nombreuses activités de plein-air :

    Le relief varié, l'architecture typiquement loyaliste de certains villages (quelques-uns font partie de l'Association des plus beaux villages du Québec) et la présence de plusieurs lacs font partie des attraits touristiques de la région.

    Démographie

    Principales villes

    Dix villes les plus populeuses de l'Estrie (2016)
    Sherbrooke
    Granby
    Magog
    Ville Municipalité régionale de comté Population
    Cowansville
    Bromont
    Coaticook
    1SherbrookeSherbrooke161 323
    2GranbyLa Haute-Yamaska66 222
    3MagogMemphrémagog26 669
    4CowansvilleBrome-Missisquoi13 656
    5BromontBrome-Missisquoi9 041
    6CoaticookCoaticook8 955
    7FarnhamBrome-Missisquoi8 909
    8Val-des-SourcesLes Sources6 786
    9Lac-MéganticLe Granit5 654
    10Lac-BromeBrome-Missisquoi5 495
    Évolution démographique
    1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 2026
    257 755268 413278 470285 615298 780310 684319 004--
    2031 2036 2041 2046 2051 2056 2061 2066 2071
    ---------

    Administration

    La région de l'Estrie est composée de 118 municipalités locales réparties dans 9 municipalités régionales de comté (MRC).

    Municipalités régionales de comté ou territoires équivalents de l'Estrie
    Nom Chef-lieu Population
    (2017)
    Superficie
    (km2)
    Densité
    (hab./km2)
    Brome-Missisquoi Cowansville 57 694 1 651 34,3
    Coaticook Coaticook 18 993 1 339 14,2
    La Haute-Yamaska Granby 88 650 637 136,0
    Le Granit Lac-Mégantic 21 988 2 731 8,1
    Le Haut-Saint-François Cookshire-Eaton 22 479 2 272 9,9
    Les Sources Val-des-Sources 14 474 786 18,4
    Le Val-Saint-François Richmond 30 796 1 398 22,0
    Memphrémagog Magog 51 371 1 317 39,0
    Sherbrooke Sherbrooke 166 988 354 472,3
    Région 473 433 12 485 37,9

    Politique

    Ministre responsable

    Liste des ministres responsables de l'Estrie
    Période Député Parti Circonscription
         2003 - 2012 Monique Gagnon-Tremblay Parti libéral du Québec Saint-François
         2012 - 2014 Réjean Hébert Parti québécois Saint-François
         2014 - 2016 Pierre Paradis Parti libéral du Québec Brome-Missisquoi
         2016 - 2018 Luc Fortin Parti libéral du Québec Sherbrooke
         2018 - en cours François Bonnardel Coalition avenir Québec Granby

    Circonscriptions électorales provinciales

    Circonscriptions électorales fédérales

    Éducation et culture

    L'Université de Sherbrooke

    L'Université Bishop

    Districts scolaires

    La région est divisé en 20 districts scolaires francophones desservis dans 4 centres de services scolaires.

    Ascot, Ascot Corner, Bromptonville, Deauville, Eaton, Hatley, Hatley Canton, North Hatley, Rock Forest, Saint-Denis-de-Brompton, Saint-Élie-D'Orford, Sherbrooke, Stoke, Waterville

    Bibliothèques

    • L'Association des bibliothèques publiques de l'Estrie (ABIPE) regroupe des responsables des bibliothèques publiques de la région. Le Réseau BIBLIO de l'Estrie, ou Centre régional de services aux bibliothèques publiques de l'Estrie, est une corporation privée à but non lucratif.

    Santé

    CIUSSS de l'Estrie– Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke

    Notes et références

    Notes

    1. Le numéro de la région administrative Estrie est le 05.
    2. Les MRC de La Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi font en effet partie de la région administrative de la Montérégie.
    3. Beaucoup de sources, probablement parce que celles-ci sont généralement à saveur plus touristique qu'administrative, semblent avoir tendance à inclure La Haute-Yamaska et Brome-Missisquoi dans les Cantons-de-l'Est. C'est notamment le cas, entre autres, des panneaux bleus posés par le Ministère des Transports le long des routes et souhaitant aux visiteurs la bienvenue dans les « Cantons-de-l'Est » à l'entrée de La Haute-Yamaska par le nord ou l'ouest et Brome-Missisquoi par l'ouest ou le sud. Un voyageur se fiant à ceux-ci pour déterminer dans quelle région il se trouve en conclura donc que les Cantons-de-l'Est comptent huit MRC et non six. D'où l'importance de faire la distinction de nos jours entre les Cantons-de-l'Est (une région touristique) et l'Estrie (une région administrative).

    Références

    1. « Les MRC Brome-Missisquoi et de La Haute-Yamaska désormais en Estrie », sur www.quebec.ca (consulté le )
    2. Institut de la statistique du Québec - Le Québec chiffres en main 2018
    3. Gouvernement du Québec, 2015. Développement durable. Portrait régional de l’eau. Estrie (Région administrative 05)
    4. Kesteman 2007, p. 18
    5. Kesteman 1998, p. 108
    6. Kesteman 2007, p. 23
    7. Liste des terrains concédés par la couronne dans la Province de Québec de 1763 au 31 décembre 1890. Charles-françois Langlois 1891. p-15
    8. Kesteman 1998, p. 110 à 116
    9. « Population n'ayant qu'une seule langue maternelle, région administrative de l'Estrie, 2006 », sur Institut de la statistique du Québec,
    10. Nationalism, Capitalism, and Colonization in Nineteenth-Century Quebec: The Upper St Francis District. 1 juin 1989 de John I. Little (Author) p.64-65
    11. Site de Colorful Québec

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean-Pierre Kesteman, Histoire des Cantons de l'Est, Québec, IQRC,
    • Jean-Pierre Kesteman, Aborder l'histoire des Cantons-de-l'Est, Sherbrooke, GGC, (ISBN 978-2-89444-220-3)
    • (en) Ham-Nord Portrait de famille 1864-1989, Bibliothèque nationale du Québec 1988, Bibliothèque nationale du Canada 1988.
    • (en) C. Andræ, Lines of Country, Boston Mills Press, 1997
    • Québec, Le Québec chiffres en main : Édition 2013, Québec, Institut de la statistique du Québec, , 71 p. (ISBN 978-2-550-67323-1, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de l'Estrie
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