Québec solidaire
Québec solidaire (QS) est l'un des cinq partis politiques provinciaux présentement représentés à l'Assemblée nationale. QS forme depuis le printemps 2019 la deuxième opposition[note 1]. Ses deux porte-paroles sont Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois. On appelle ses sympathisants les « solidaires ».
Québec solidaire | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Chef | Aucun[1]. |
Fondation | |
Siège | 533, rue Ontario Est Suite 010 Montréal, Québec H2L 1N8 |
Porte-paroles | Gabriel Nadeau-Dubois Manon Massé |
Présidente | Nika Deslauriers |
Positionnement | Gauche[2],[3] |
Idéologie | Socialisme démocratique Indépendantisme québécois Altermondialisme Féminisme Écosocialisme |
Adhérents | 20 000 (22 août 2018)[4] |
Couleurs | Orange et Bleu |
Site web | quebecsolidaire.net |
Présidents de groupe | |
Chef de la deuxième opposition | Gabriel Nadeau-Dubois[5] |
Leader parlementaire | Christine Labrie[6] |
Whip | Ruba Ghazal[7] |
Représentation | |
Députés | 10 / 125 |
Québec solidaire est fondé en 2006 comme le résultat de la fusion de l'Union des forces progressistes (le Rassemblement pour l'alternative progressiste ; le Parti de la démocratie socialiste (autrefois le Nouveau Parti démocratique du Québec); et le Parti communiste du Québec) et d'Option citoyenne. Le parti obtient son premier siège à l'Assemblée nationale aux élections québécoises de 2008 en remportant Mercier. Subséquemment, le parti voit son appui croître et sa position se consolider dans les quartiers centraux de Montréal aux élections de 2012 et 2014 en remportant Gouin puis Sainte-Marie–Saint-Jacques. En 2017, Québec solidaire absorbe le parti indépendantiste Option nationale.
L'effondrement de l'appui aux partis dits « traditionnels »[8] aux élections générales québécoises de 2018 permet à Québec solidaire de remporter 10 sièges. En plus de solidifier son appui à Montréal, en remportant Laurier-Dorion, Rosemont et Hochelaga-Maisonneuve, le parti fait une percée dans le centre-ville de Québec (Taschereau et Jean-Lesage), ainsi que dans les circonscriptions de Sherbrooke et Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
Québec solidaire est décrit et se réclame de la gauche. Sa plateforme politique défend le féminisme, l'écologie, la justice sociale, l'altermondialisme, le pluralisme et la souveraineté du Québec[9]. Le parti souhaite, s'il forme un gouvernement, former une assemblée constituante qui aura pour mission d'écrire la constitution d'un Québec indépendant[10]. Le programme du parti défend, entre autres, la réduction de 95 % des gaz à effet de serre d'ici 2050, la gratuité du transport collectif, la création d'une banque publique, l'ajout de paliers d’imposition pour les riches, l'augmentation du salaire minimum à 15 $ l'heure et son indexation annuelle et la gratuité scolaire[11].
Historique
Origines
Québec solidaire est le fruit de la fusion en 2006 de deux entités politiques de gauche au Québec : l'Union des forces progressistes (UFP), parti fondé en 2002, et Option citoyenne, association fondée en 2004. Les principaux porte-paroles des deux organisations, Amir Khadir et Françoise David, sont devenus les premiers porte-paroles du nouveau parti.
Dès , les exécutifs de l'Union des forces progressistes et d'Option citoyenne entament des pourparlers en vue d'une fusion[12]. À la fin de l'année 2005, en réponse au manifeste Pour un Québec lucide, un document appelant à s'attaquer collectivement au fardeau de la dette publique du Québec, plusieurs personnalités, dont les principaux dirigeants d'Option citoyenne et de l'UFP, Françoise David et Amir Khadir, signent le Manifeste pour un Québec solidaire. Le nom de ce manifeste est finalement repris lors du Congrès de fondation du nouveau parti : l'Union des forces progressistes et Option citoyenne deviennent « Québec solidaire »[13].
Une fusion des deux entités s'avérait toutefois impossible, le Directeur général des élections du Québec l'assimilant à un don financier d'une personne morale (l'association Option citoyenne) à un parti politique (l'Union des forces progressistes), ce qui est interdit par la loi au Québec. Le , le DGEQ a plutôt autorisé le changement de nom du parti Union des forces progressistes, qui est devenu Québec solidaire[14].
En , à la suite d'un vote favorable des membres respectifs de Québec solidaire et d'Option nationale, le parti Option nationale « fusionne » avec Québec solidaire. Dans les faits, Option nationale se fond dans Québec solidaire pour y devenir un collectif interne.
Premières expériences électorales
Le , Québec solidaire participe au premier test électoral de son histoire soit une élection partielle dans la circonscription de Sainte-Marie–Saint-Jacques. Sa candidate Manon Massé remporte 22 % des voix, terminant ainsi troisième derrière le Parti libéral du Québec et le Parti québécois. Québec solidaire participe ensuite le aux élections partielles dans les circonscriptions de Pointe-aux-Trembles et de Taillon. Le chef du Parti québécois, André Boisclair est candidat dans la première circonscription. Le Parti libéral du Québec et l'Action démocratique du Québec ne lui opposant pas de candidat, il remporte l'élection haut la main. Québec solidaire termine troisième, derrière le Parti vert du Québec, avec 8 % des votes exprimés en sa faveur. Dans Taillon, Québec solidaire termine quatrième, derrière le PQ, le PLQ et l'ADQ, avec 7 % des voix.
Lors des élections générales québécoises de 2007, Québec solidaire présente des candidates et des candidats dans 123 des 125 circonscriptions québécoises[15], plus de la moitié (65 exactement) étant des femmes, une première pour un parti politique en Amérique du Nord[16]. Cette élection est marquée par le débat entourant les accommodements raisonnables. Le scrutin a lieu le . Québec solidaire ne réussit pas à faire élire de député, mais récolte 144 418 voix en sa faveur, soit 3,64 % des votes exprimés[17]. Le porte-parole masculin Amir Khadir recueille plus de 29 % des votes dans Mercier, terminant ainsi deuxième derrière le péquiste Daniel Turp, qui reçoit un peu plus du tiers des votes, et avec une avance de 10 points de pourcentage sur la candidate et ancienne députée libérale Nathalie Rochefort[18]. La porte-parole féminine Françoise David termine elle aussi deuxième dans sa circonscription de Gouin, recueillant plus de 26 % des suffrages, soit près de 8 % de plus que la candidate libérale Nathalie Rivard[18].
Un an et demi plus tard, le premier ministre libéral Jean Charest, qui dirige alors un gouvernement minoritaire, décide de déclencher des élections anticipées le . Québec solidaire présente des candidats dans toutes les circonscriptions, sauf Notre-Dame-de-Grâce, où le Parti vert avait enregistré son meilleur score[19], Gatineau et Abitibi-Ouest[20]. Le , Amir Khadir devient le premier député solidaire à l'Assemblée nationale en remportant la circonscription de Mercier par 810 voix d'avance sur le député péquiste sortant Daniel Turp. Il obtient 8 597 votes (37,89 %), contre 7 787 (34,32 %) pour Turp[21]. À l'échelle nationale, Québec solidaire reçoit 3,78 % des votes (122 618 voix)[22], ce qui en pourcentage correspond essentiellement au score qu'il a obtenu lors des élections du 26 mars 2007 (3,6 %)[23]. Le parti récolte néanmoins 21 000 votes de moins qu'en 2007, alors que les libéraux et les péquistes reçoivent respectivement 49 000 et 14 000 votes supplémentaires[24].
Quatre ans plus tard, de nouvelles élections générales sont déclenchées. Le , les deux porte-paroles du parti sont élus : Amir Khadir dans Mercier et Françoise David dans Gouin. Khadir recueille 46,73 % des voix (14 164), devant le péquiste Jean Poirier (23,55 %). David, quant à elle, récolte 46,15 % des voix (15 509) devant le péquiste Nicolas Girard (32,55 %). Le parti a accumulé 6,03 % des voix (263 224), ce qui fait plus que doubler sa performance de 2008 en nombre de votes (122 618)[25]. Le Parti québécois dirigé par Pauline Marois forme alors un gouvernement minoritaire.
Lors des élections anticipées du 7 avril 2014, Amir Khadir et Françoise David sont réélus dans leurs circonscriptions. De son côté, Manon Massé parvient à devenir la troisième députée de Québec solidaire en se faisant élire dans la circonscription voisine de Sainte-Marie–Saint-Jacques en récoltant 30,6 % des voix, devant la candidate libérale Anna Klisko (30,27 %) et le député péquiste sortant Daniel Breton (27,61 %). À l'échelle nationale, Québec solidaire récolte 7,63 % des voix.
Départ de Françoise David et arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois
Pendant la 41e législature de l'Assemblée nationale, le 16 juin 2016, Québec solidaire réussit à faire adopter son premier projet de loi, présenté par Françoise David, venant modifier le Code civil du Québec afin d'empêcher l'éviction de locataires âgés de plus de 70 ans[26]. Quelques mois plus tard, la députée de Gouin annonce, le , qu'elle quitte son siège à l'Assemblée nationale ainsi que son poste de porte-parole du parti, citant la fatigue professionnelle comme raison de son départ, à l'âge de 69 ans[27]. Manon Massé assure l'intérim comme porte-parole féminine. Quelques semaines plus tard, c'est au tour d'Andrés Fontecilla d'annoncer qu'il ne sollicitera pas le renouvellement de son titre de porte-parole et qu'il quitte la présidence du parti[28]. Pour la première fois de l'histoire de Québec solidaire, le congrès de mai 2017 est appelé à renouveler les deux postes de porte-parole ainsi que la présidence.
C'est dans ce contexte que, le , Gabriel Nadeau-Dubois annonce son intention de succéder à Françoise David comme député de Gouin et de devenir porte-parole masculin du parti[29]. Cette annonce de l'ex-leader étudiant, devenu depuis la grève étudiante de 2012 une figure centrale de la gauche québécoise, entraîne une forte hausse du nombre de membres de Québec solidaire[30] et une montée du parti dans les sondages[31].
Au congrès des 19, 20, 21 et , Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois sont officiellement élus comme porte-paroles du parti, alors que Nika Deslauriers, ancienne attachée politique d'Amir Khadir, est élue présidente[32].
Fusion d'Option nationale et de Québec solidaire
À un an et demi des prochaines élections, divers projets germent pour rassembler les différents partis souverainistes au Québec. Sous la direction de l'organisation OUI-Québec, les représentants de Québec solidaire, d'Option nationale, du Parti québécois et du Bloc québécois parviennent à une entente de principe sur une « feuille de route » devant mener le Québec à l'indépendance[33]. Parallèlement, le Parti québécois tente un rapprochement avec Québec solidaire afin d'élaborer une alliance électorale où, dans certaines circonscriptions, un candidat souverainiste et progressiste unique se présenterait au nom des deux partis pour maximiser les chances de remporter la victoire contre le Parti libéral et la Coalition avenir Québec[34].
Or, au cours du congrès de , les militants de Québec solidaire rejette tout projet de convergence avec le Parti québécois. Du même souffle, ils donnent le feu vert à des discussions en vue d'une fusion avec Option nationale et proposent des rapprochements avec le Parti vert du Québec[34]. L'entente de principe élaborée par OUI-Québec ne fut jamais soumise pour approbation aux instances internes des différents partis[33].
Le , les directions de Québec solidaire et d'Option nationale annoncent qu'elles sont parvenues à une entente de principe à propos de la fusion des deux partis politiques. L'entente de fusion est approuvée par les congrès des deux formations politiques, le dans le cas de Québec solidaire[35] et le dans le cas d'Option nationale[36]. Ce dernier est appelé à se fondre dans Québec solidaire pour y devenir un collectif. Deux représentants provenant de ses rangs siégeront aussi au Comité de coordination nationale (CCN) de Québec solidaire, alors que Sol Zanetti, chef d'ON jusqu'à la fusion, deviendra ambassadeur de l'indépendance du nouveau parti unifié et se verra offrir une circonscription prenable lors des élections de 2018.
Enfin, en vertu de cet accord, Québec solidaire s'engage, s'il forme un gouvernement, à convoquer une Assemblée constituante devant nécessairement aboutir à l'indépendance du Québec[37],[38].
Départ d'Amir Khadir
Après dix ans comme député, Amir Khadir annonce, le en conférence de presse, qu'il ne sollicitera pas de nouveau mandat lors des prochaines élections. Cependant, le premier député solidaire à l'Assemblée nationale du Québec affirme qu'il continuera son travail politique hors du parlement en défendant les dossiers qui lui tiennent à cœur[39]. Parmi ceux-ci, la mise sur pied d'un organisme public, Pharma-Québec, pour diminuer les coûts des médicaments et investir dans la recherche pharmaceutique, dont il a déposé un projet de loi à l’Assemblée nationale[40]. Il décide de remettre sa prime de départ de l'Assemblée nationale à des organismes communautaires et sociaux. Médecin spécialiste en microbiologie médicale et maladies infectieuses, il reprend son travail de façon plus assidue puisqu'il n'avait jamais quitté complètement sa profession[41].
Élections générales de 2018
Les élections générales du permettent à Québec solidaire de faire élire sept députés supplémentaires, portant leur nombre à 10, et d'étendre sa portée à l'extérieur de l'île de Montréal.
Les porte-paroles Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois sont réélus dans les circonscriptions de Sainte-Marie-Saint-Jacques et de Gouin alors que Ruba Ghazal est élue dans Mercier, le député solidaire sortant Amir Khadir ayant décidé de se retirer de la vie politique. Québec solidaire fait également une percée dans Hochelaga-Maisonneuve, où Alexandre Leduc récolte un peu plus de 50 % des suffrages avec une avance de 7 079 voix devant la députée péquiste sortante Carole Poirier, ainsi que dans la circonscription de Rosemont où l'ex-chroniqueur de La Presse Vincent Marissal défait le chef péquiste Jean-François Lisée avec 35,2 % des suffrages et une avance de 2 500 voix.
En 2018, QS parvient à arracher des circonscriptions qui étaient alors représentées par des députés libéraux. L'ancien co-porte-parole Andrés Fontecilla l'emporte dans Laurier-Dorion avec 47,3 % des voix, une avance de 5 301 voix sur le libéral George Tzantrizos. Hors de Montréal, Christine Labrie remporte la circonscription de Sherbrooke avec 34,3 % des voix, 3 450 voix devant le candidat libéral Luc Fortin. En milieu semi-rural, Émilise Lessard-Therrien est élue dans la circonscription de Rouyn-Noranda-Témiscamingue avec 32,1 % des voix, une avance de 506 voix devant le caquiste Jérémie G. Bélanger.
Enfin, les principaux représentants d'Option nationale parviennent à faire une percée à Québec. Catherine Dorion est élue dans Taschereau avec 42,5 % des voix, 8 511 voix devant la caquiste Svetlana Solomykina, alors que Sol Zanetti est élu dans Jean-Lesage avec 34,7 % des voix, soit 699 voix d'avance sur Christiane Gamache de la CAQ.
À la suite de négociations avec les autres partis représentés à l'Assemblée nationale, Québec solidaire a obtenu le statut de groupe parlementaire officiel pour la première fois[42], ce qui signifie une hausse substantielle du budget parlementaire et du temps de parole.
Principes et positionnements politiques
La création de Québec solidaire repose sur une déclaration de principes adoptée lors du congrès de fondation du parti en [43]. Cette déclaration intitulée Nos principes liste sommairement les sept piliers politiques de Québec solidaire soit l'écologie, la gauche, la démocratie, le féminisme, l'altermondialisme, la diversité (un Québec pluriel) et la souveraineté politique[43].
Écologie politique
Québec solidaire est un parti engagé en faveur de l’environnement depuis sa création et en fait sa priorité lors des élections de 2018. Son programme met notamment l’accent sur la nécessité de lutter contre les changements climatiques. Il souhaite réduire de 95 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990, d’ici 2050[44].
Le parti cible le transport comme étant l’un des secteurs les plus polluants et propose par conséquent la création d’un réseau de transport en commun municipal et interrégional robuste à travers tout le Québec. Lors des élections de 2018, Québec solidaire propose d’augmenter et d'électrifier le transport collectif, puis de le rendre gratuit en 10 ans[45]. Le parti propose également d’interdire la vente de voitures fonctionnant uniquement à essence d’ici 2030 et d’interdire complètement leur circulation d’ici 2050[46].
Québec solidaire s’oppose au projet de GNL Québec, un pipeline de 750 km qui transporterait du gaz naturel à travers le Québec jusqu’à une usine de liquéfaction à Saguenay, pour ensuite acheminer le gaz naturel liquéfié (GNL) à l’étranger. Pour la formation politique, il s’agit d’un projet dangereux pour l’environnement qui accentue la dépendance aux énergies fossiles[47]. Québec solidaire organise de nombreuses campagnes de mobilisation contre le projet et finit par obtenir gain de cause; confronté au manque d'acceptabilité sociale du projet, le gouvernement se voit forcé de lui retirer son appui à l'été 2021 [48],[49]. En marge de son caucus présessionel de septembre 2021, Québec solidaire annonce qu'il présentera un projet de loi anti-pipeline visant à interdire toute exploration et exploitation pétrolière afin d'éviter un autre GNL Québec[50].
Québec solidaire s'oppose également à la recherche et à l'exploitation du pétrole sur l'île d'Anticosti[51] ainsi qu'au passage du pipeline Énergie Est sur le sol québécois[52].
Gauche politique
L'un des sept principes fondateurs adoptés lors du congrès de est « Nous sommes de gauche »[43]. Sans s'inscrire dans une tradition en particulier, le parti établi dans sa déclaration un parallèle entre la gauche et la promotion de la justice sociale, l’égalité, la solidarité et l'intervention de l'État « pour garantir le respect des droits humains» dans une perspective d'«élimination de la pauvreté »[43].
Plusieurs ouvrages historiques et politiques placent Québec solidaire en continuité avec la tradition de la gauche québécoise[53],[54]. Représenté à l'Assemblée nationale depuis 2008, Québec solidaire s'insère à la gauche sur l'échiquier politique québécois[55],[56].
Certains commentateurs et personnalités politiques, comme Lysianne Gagnon[57], ont qualifié le programme de Québec solidaire comme étant d’extrême gauche. D'autres, comme l'ancien chef péquiste Jean-François Lisée, a déclaré que les instances décisionnelles de Québec solidaire lui rappelle celles des groupes d'extrême gauche[58],[59].
Position sur la laïcité
Historiquement, Québec solidaire défendait en matière de laïcité la position de la Commission Bouchard-Taylor, à savoir que seuls les agents en position d'autorité coercitive (juges, policiers et gardiens de prison), tout comme le président et les vice-présidents de l'Assemblée nationale, devraient s'abstenir de porter des symboles religieux dans le cadre de leurs fonctions. Au lendemain des élections générales du 1er octobre 2018, des débats concernant cette position surgissent notamment au sein de l'aile parlementaire du parti, qui compte maintenant 10 députés[60].
Les membres choisissent de changer de position en à l'occasion d'un Conseil national[61]. Le parti s'opposera dorénavant à toute interdiction de port de symboles religieux. L'option rallie la très large majorité des délégués présents lors du vote[62].
En outre, le Conseil national adopte une résolution s'opposant à l'obligation pour les fonctionnaires d'exercer leurs fonctions à visage découvert, ce qui pourrait théoriquement permettre à une fonctionnaire de porter le voile intégral dans le cadre de ses fonctions, même si elle interagit avec le public[63].
Souveraineté et assemblée constituante
Sur la question du statut politique du Québec, Québec solidaire se définit indifféremment comme « souverainiste » ou « indépendantiste ». Québec solidaire croit que le « fédéralisme canadien est irréformable sur le fond » et qu'il « est impossible pour le Québec d’y obtenir l’ensemble des pouvoirs auxquels il aspire »[64].
Au cours du congrès des 16 et portant spécifiquement sur l'indépendance du Québec, les militants du parti sont convenus qu'un gouvernement solidaire, dès le jour de son élection, appliquerait des « gestes de rupture » vis-à-vis du Canada, notamment en récupérant unilatéralement tous les impôts et taxes payés normalement au gouvernement fédéral, ainsi qu'en abolissant le poste de lieutenant-gouverneur du Québec et le serment d'allégeance à la Reine[65].
Au cours d'un premier mandat, un gouvernement formé par Québec solidaire procéderait également à la désignation d'une Assemblée constituante - dont les formes ne sont pas encore définies - chargée de rédiger une constitution[66]. Depuis la fusion d'Option nationale avec Québec solidaire en 2017, il est prévu que le projet de constitution doit nécessairement être celle d'un Québec indépendant[37],[38]. Un référendum portant sur le projet de constitution, s'il est adopté, viendrait ensuite achever l'indépendance de l'État québécois. Les membres réunis en congrès ont convenu par ailleurs que le nouveau pays serait doté d'une armée[66].
Structure
Année | Nombre | Date exacte |
---|---|---|
2006 | 4 000 | 26 juin 2006[67] |
2011 | 7 500 | 31 janvier 2011[68] |
2012 | 13 000 | 3 septembre 2012[69] |
2017 | 17 000 | 6 octobre 2017[70] |
2018 | 20 000 | 22 août 2018[4] |
Direction
Contrairement aux autres partis politiques québécois qui sont dirigés par un chef qui est le principal visage de son parti, Québec solidaire est représenté sur la scène publique par deux porte-paroles élus par les membres, qui doivent obligatoirement être un homme et une femme[71] (d'ailleurs, chaque organe et comité de QS se doit également d'être paritaire d'après les statuts et règlements internes[72],[73]), structure reflétant sa vision propre d'une gouvernance démocratique réduisant au minimum les hiérarchies.
Le système électoral québécois exige qu'un chef soit désigné pour chaque parti. Depuis la fondation de QS, c'est le titulaire de la charge de secrétaire-général qui est d'office considéré comme « chef » du parti auprès du Directeur général des élections du Québec. Le fait d'être désigné « chef » ne confère aucun pouvoir particulier au secrétaire-général. Toutefois, de par sa fonction, ce dernier est également membre d'office du principal organe exécutif de Québec solidaire, le Comité de coordination national, aux côtés des deux porte-paroles, du président du parti ainsi que dix autres personnes élues.
Les grandes orientations, les statuts et règlements internes, le programme électoral et le choix des porte-paroles sont votés lors d'assemblées générales, aussi appelé Congrès, qui se tiennent aux deux ans. Tous les membres du parti sont de facto membres d’une association de circonscription et/ou d'une association régionale, et y ont un droit de vote. Pour prendre part aux assemblées générales et ainsi participer aux décisions démocratiques du parti à l'échelle nationale, les membres doivent d'abord être nommés délégués par leurs pairs en assemblées locales[73]. Au Congrès, les délégués sont entre autres appelés à voter sur les propositions contenues dans le « cahier synthèse », qui est un document exposant la synthèse de toutes les propositions, préoccupations et enjeux exprimés par les assemblées locales, donc les membres, au cours des deux années précédentes une assemblée générale. C'est au Comité synthèse que revient la tâche de colliger ces éléments en un document qui regroupe et explique les propositions au vote[74].
Les congrès ont lieu tous les deux ans, mais entre-temps le processus décisionnel se poursuit. Le Conseil national est le deuxième organe en importance du parti. D'une taille qui varie entre 150 et 300 délégués[75],[76] et se réunissant au moins deux fois l'an, il veille à l'application des orientations adoptées lors des congrès et détermine les priorités de travail de l'aile parlementaire en fonction des priorités du parti. Il est composé de délégués des associations de circonscriptions, régionales et de campus, ainsi que des commissions nationales[72],[77].
La direction ou l'exécutif du parti est assumé par le Comité de coordination national (CCN), qui se réunit une dizaine de fois par année[75] et qui est composé de 14 personnes dont certaines sont membres d'office, soit les deux porte-paroles, la présidente et le secrétaire général du parti[78]. Les autres membres sont quant à eux élus parmi le Conseil national. Cet organe est l'instance dirigeante de QS mais demeure subordonné aux décisions votées en congrès. Il a l'autorité de prendre des décisions concernant l’administration du parti tel que la reconnaissance des associations locales, les orientations budgétaires, l’organisation des congrès, etc[78]. Puisqu'il siège plus fréquemment que le Conseil national, il peut arriver que le CCN se subroge à ce dernier et prenne des décisions stratégiques lorsqu'une réaction prompte s'impose[75]. Dans les faits, la prise de décision administrative et stratégique peut ainsi être déléguée au Comité de coordination national, mais aussi au Comité exécutif[73]. Ce dernier est redevable au CCN et sa tâche est de coordonner le travail, les orientations et l'administration de ce dernier, en plus de prendre des décisions en matière d'affaires courantes du parti lorsque requis[77].
Porte-paroles
2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | |
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Porte-parole féminine | Françoise David | Manon Massé | ||||||||||||||
Porte-parole masculin | Amir Khadir | Andrés Fontecilla | Gabriel Nadeau-Dubois |
Françoise David et Amir Khadir ont été les deux premières personnes à occuper ces postes, Mme David devant devenir première ministre advenant l'élection d'un gouvernement solidaire. À partir de l'élection comme député d'Amir Khadir en 2008, le parti instaure une pratique voulant qu'un des deux porte-paroles soit issu de « l'aile parlementaire » alors que l'autre représente « l'aile extraparlementaire ». En , André Frappier est donc élu au poste de porte-parole intérimaire masculin représentant l'aile extraparlementaire jusqu'en en , moment où Andrés Fontecilla est élu à titre de porte-parole masculin, président et représentant de l'aile extraparlementaire[79], Françoise David - devenue députée en 2012 - demeurant porte-parole féminine et représentante de l'aile parlementaire.
Lors de son congrès de , Québec solidaire retire cette pratique de ses statuts et, en , désigne deux membres de l'aile parlementaire comme porte-paroles : Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois. En vue des élections de 2018, il est toutefois convenu que si le parti devait l'emporter, la fonction de première ministre du Québec serait assurée par Manon Massé et celle de vice-premier ministre, par Gabriel Nadeau-Dubois[80].
À l'issue du Conseil national numérique qui s'est tenu les 15 et , Manon Massé annonce qu'elle ne se représentera pas à titre de prétendante au poste de première ministre lors des élections générales québécoises de 2022. Gabriel Nadeau-Dubois lui succédera à titre de chef parlementaire à l'Assemblée nationale en .
Associations et commissions
L'unité de base du parti est l'association locale. En date du , Québec solidaire compte des associations locales actives dans 80 des 125 circonscriptions électorales au Québec[81], alors qu'il en comptait 61 en . Ces associations locales sont regroupées dans 17 associations régionales qui ont pour mandat premier de soutenir la fondation d'associations locales. Les étudiants et le personnel des établissements d'enseignement supérieur sont regroupés au sein d'associations de campus qui participent aussi à la vie démocratique du parti.
Trois commissions nationales font aussi partie de la structure de Québec solidaire : la Commission politique, la Commission nationale des femmes et la Commission nationale autochtone. La première est composée de 14 commissions thématiques et est chargée de structurer l'élaboration du programme. Elle pilote aussi la rédaction de la plate-forme électorale du parti aux élections générales. La Commission nationale des femmes est composée de déléguées de chacune des régions et est chargée de s'assurer que le féminisme soit une valeur transversale au sein du parti. Contrairement aux deux premières commissions, la Commission nationale autochtone n'est pas créée à la fondation du parti, mais bien au Conseil national de et réunit les membres autochtones de Québec solidaire[82].
Collectifs
Il y a au sein de Québec solidaire des « collectifs ». Un collectif est un ensemble de membres du parti qui peuvent, en respect des exigences, faire la promotion de leurs idées politiques respectives à l'intérieur de Québec solidaire. Par contre, ces collectifs ne bénéficient pas d'une représentation formelle au Congrès, au Conseil national ou dans les autres instances du parti[83]. Chaque collectif doit remettre chaque année une liste d'au moins 10 membres en règle de Québec solidaire à la direction du parti[84].
Collectifs actuellement reconnus
En date du mois de , 8 collectifs sont présentement actifs au sein de Québec solidaire :
- Collectif accessibilité universelle[85]
- Collectif antiraciste décolonial[86],[87]
- Collectif sur la diversité des orientations et des identités sexuelles et des genres (DOISG)[88]
- Décroissance conviviale[89]
- Justice animale[90]
- Option nationale[91]
- Révolution écosocialiste (successeur du Réseau écosocialiste fondé en 2013)[92],[93]
- Tendance marxiste internationale[94],[95]
Anciens collectifs
Québec solidaire a reconnu plusieurs autres collectifs en son sein, qui sont devenus inactifs, ont quitté le parti ou ont été dissous par ses instances :
À ses débuts, QS comptait quatre collectifs : Gauche socialiste (en) (section officielle de la Quatrième Internationale[96]), Masse critique, Socialisme international et le Parti communiste du Québec. Aucun d'entre eux n'est actif à ce jour au sein de Québec solidaire.
Le Parti communiste du Québec fut un collectif reconnu lors de la création de Québec solidaire.[réf. nécessaire] Bien qu'étant également un parti politique reconnu par le Directeur général des élections jusqu'en 2012, il ne présentait pas de candidats lors des élections, appuyant ceux présentés par QS.[pertinence contestée] Le PCQ a formellement renoncé à son statut de collectif au sein de QS en , pour laisser le choix à ses membres de militer à leur guise au Parti québécois ou à Québec solidaire[97].
Le Collectif pour la laïcité fut créé en appui au projet de Charte des valeurs par le gouvernement du Parti québécois en 2013[98],[99]. Ce collectif fut dissous lors du Conseil national des 21 et , pour avoir enfreint les statuts du parti[100],[84]. On lui reprochait des « comportements malheureux », tels que la comparaison du hidjab au nazisme ou l'association du port de signes religieux au fondamentalisme[101].
Syndicalisation
Le , le Tribunal administratif du travail (TAT) reconnait l’accréditation syndicale des employé-es politiques travaillant auprès des dix députés de Québec solidaire de la 42e législature à l’Assemblée nationale[102]. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Québec solidaire (STTQS), affilié à la Fédération des professionnèles de la CSN, regroupe :
- les employé.es des bureaux de circonscriptions détenues par les députés solidaires
- les employé.es des équipes parlementaires à l'Assemblée nationale.
Ce syndicat est le premier à regrouper les membres du personnel politique d’un parti québécois. L'initiative s'inscrivant en rupture avec la tradition de l'Assemblée nationale, l'accréditation syndicale au Tribunal administratif du travail occasionne des difficultés dans l'identification de l'employeur au sens de la loi. Jonglant entre le parti en lui-même et l'Assemblée nationale, ce sont finalement les 10 députés individuellement, mais regroupés en association qui seront reconnus comme employeurs au sein de la convention collective[103].
Le , les membres du STTQS-CSN, entérinent une entente de principe menant à la signature de la toute première convention collective dédiée au personnel politique lié à l'Assemblée nationale du Québec[104]. Pour la première fois dans l’histoire du Québec, le droit à la déconnexion sera officiellement reconnu dans une convention collective[105],[106].
Identité visuelle
Le premier logo de Québec solidaire était un être humain stylisé penché à gauche et portant un globe. Il fut choisi lors du Conseil national qui eut lieu à Québec le [107]. Ce logo évoque celui de l'Organisation internationale de la francophonie. Son choix vise à démontrer que, pour Québec solidaire, l'humain est au centre de tout choix politique[réf. nécessaire]. Autrefois multicolore, le logo devient intégralement orange, couleur associée au parti, en 2008[réf. souhaitée].
À l'automne 2017, le parti lance un processus de refonte de son logo qui débute par une consultation électronique de ses membres ainsi que du grand public[108].
- Logo utilisé de 2006 à 2017.
- Logo utilisé depuis janvier 2018
Résultats électoraux
Élections | Porte-paroles | Sièges | Voix | Gouvernement | Slogan | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Candidats | Obtenus | +/– | Votes | % | +/– | ||||
2007 | Amir Khadir et Françoise David[note 2] | 122 / 125 |
0 / 125 |
0 | 144 418 | 3,6 | 5e | Extra-parlementaire | Soyons lucides, votons Solidaire! |
2008 | Amir Khadir et Françoise David[note 3] | 123 / 125 |
1 / 125 |
1 | 122 618 | 3,8 | 4e | Parti sans statut officiel | [note 4] |
2012 | Amir Khadir et Françoise David | 124 / 125 |
2 / 125 |
1 | 263 111 | 6,0 | 4e | Parti sans statut officiel | Debout |
2014 | Françoise David et Andrés Fontecilla[note 5] | 124 / 125 |
3 / 125 |
1 | 323 124 | 7,63 | 4e | Parti sans statut officiel | Je vote avec ma tête |
2018 | Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois | 125 / 125 |
10 / 125 |
7 | 649 503 | 16,10 | 4e | Opposition | Populaires |
Députés
Il y a actuellement 10 députés représentant Québec solidaire à l'Assemblée nationale du Québec. Puisqu'il faut au moins 12 députés ou au moins 20 % des suffrages pour qu'un parti soit reconnu comme groupe politique au Parlement[109], les 10 députés de QS auraient dû siéger officiellement comme députés indépendants. Le , QS est reconnu second groupe d'opposition, par le président de l'Assemblée nationale du Québec[110]
- Manon Massé (Sainte-Marie-Saint-Jacques, Montréal)
- Gabriel Nadeau-Dubois (Gouin, Montréal)
- Christine Labrie (Sherbrooke, Estrie)
- Sol Zanetti (Jean-Lesage, Capitale-Nationale) - Collectif Option nationale[111]
- Andrés Fontecilla (Laurier-Dorion, Montréal)
- Ruba Ghazal (Mercier, Montréal)
- Vincent Marissal (Rosemont, Montréal)
- Émilise Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Abitibi-Témiscamingue)
- Alexandre Leduc (Hochelaga-Maisonneuve, Montréal)
- Catherine Dorion (Taschereau, Capitale-Nationale) - Collectif Option nationale[111]
- Françoise David (jusqu'au 19 janvier 2017)
- Amir Khadir
- Manon Massé
- Gabriel Nadeau-Dubois (élu le 29 mai 2017)
Notes et références
Notes
- Ayant récolté le même nombre de députés mais moins de votes que le Parti québécois lors des élections générales de 2018, Québec solidaire siégea d'abord à la 42e législature à titre 3e groupe d'opposition. La décision de Catherine Fournier le de quitter le caucus péquiste - faisant passer le nombre d'élus du PQ de 10 à 9 - permit à l'aile parlementaire de QS de passer au rang de 2e groupe d'opposition.
- Amir Khadir et Françoise David sont les porte-parole de Québec solidaire. Le chef du parti, au sens de la Loi électorale, est Régent Séguin.
- Amir Khadir et Françoise David sont les porte-parole de Québec solidaire. Le chef du parti, au sens de la Loi électorale, est Benoît Renaud.
- Pour un système de santé public. Pour des salaires décents. Pour une souveraineté solidaire. Pour une économie verte et locale. Pour Éole Québec.
- Françoise David et Andrés Fontecilla sont les porte-paroles de Québec solidaire, le chef officiel au sens de la Loi électorale est Pierre-Paul St-Onge.
Références
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Bibliographie
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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