Vice-premier ministre du Québec

Le vice-premier ministre du Québec[alpha 1] est le ministre responsable de seconder le premier ministre dans ses fonctions.

Vice-premier ministre du Québec

Titulaire actuel
Geneviève Guilbault
depuis le
Création (fonction)
(titre)
Mandant Premier ministre du Québec
Durée du mandat Varie selon la volonté du mandant
Premier titulaire Georges-Émile Lapalme
Résidence officielle Aucune
Rémunération 158 988 $ / an

Historique

La fonction est créée en 1960 sous le gouvernement Jean Lesage avec le titre de « vice-président du Conseil exécutif », le président étant le premier ministre. Georges-Émile Lapalme, ancien chef de parti et homme fort du gouvernement, est le premier à occuper cette position.

Le titre de « vice-premier ministre » voit officiellement le jour en 1994 sous le gouvernement Daniel Johnson, fils. Au fil du temps, les titulaires du poste ont souvent été des figures politiques importantes de leur époque. Trois d'entre eux (Jean-Jacques Bertrand, Bernard Landry et Pauline Marois) sont d'ailleurs devenus premier ministre après avoir été vice-premier ministre. Depuis les années 1980, le poste est la plupart du temps confié à une personne du sexe opposé à celui du premier ministre en place afin d'assurer un équilibre.

Lors des élections générales québécoises de 2018, le poste est repensé par trois partis. Le Parti québécois instaure une nouvelle pratique concernant la nomination du vice-premier ministre. Un poste de vice-chef du parti est créé. Si le parti est appelé à former le gouvernement, son chef devient premier ministre et son vice-chef devient vice-premier ministre[2]. Dans une logique similaire, Québec solidaire, qui possède deux co-porte-paroles, annoncent que l'un d'eux sera premier ministre et l'autre vice-premier-ministre. Il songe à attribuer le rôle de chef parlementaire au vice-premier ministre[3]. Du côté de la Coalition avenir Québec, le parti propose de donner de nouveaux pouvoirs au vice-premier-ministre, notamment celui de parler au nom de l'ensemble du gouvernement et de veiller au suivi des engagements électoraux[4].

Durant la pandémie de maladie à coronavirus en 2020, la directive gouvernementale est de limiter au maximum le contact entre le vice-premier ministre et le premier ministre, dans l'éventualité où ce dernier tomberait malade et devrait être remplacé[5].

Fonctions

Il s'agit d'une fonction essentiellement symbolique à laquelle peu de tâches formelles sont rattachées. Pour cette raison, le vice-premier ministre est souvent responsable, du même coup, d'un ou plusieurs ministères. Il peut être également appelé à représenter ou même remplacer[6] temporairement le premier ministre.

Dans l'ordre de préséance du Québec, il occupe le rang situé entre le juge en chef du Québec et le chef de l'opposition officielle.

Liste des titulaires

Vice-premier ministre Mandat Premier ministre Parti politique
1 Georges-Émile Lapalme 1960 1964 Jean Lesage Libéral
2 Paul Gérin-Lajoie 1964 1966
3 Jean-Jacques Bertrand 1966 1968 Daniel Johnson (père) Union nationale
4 Jean-Guy Cardinal 1968 1970 Jean-Jacques Bertrand
5 Gérard D. Levesque 1970 1976 Robert Bourassa Libéral
6 Jacques-Yvan Morin 1976 1984 René Lévesque Parti québécois
7 Camille Laurin 1984
8 Marc-André Bédard 1984 1985
Pierre-Marc Johnson
9 Lise Bacon 1985 1994 Robert Bourassa Libéral
10 Monique Gagnon-Tremblay 1994 Daniel Johnson (fils)
2003 2005 Jean Charest
11 Bernard Landry 1994 2001 Jacques Parizeau Parti québécois
Lucien Bouchard
12 Pauline Marois 2001 2003 Bernard Landry
13 Jacques P. Dupuis 2005 2007 Jean Charest Libéral
14 Nathalie Normandeau 2007 2011
15 Line Beauchamp 2011 2012[7]
16 Michelle Courchesne 2012
17 François Gendron 2012 2014 Pauline Marois Parti québécois
18 Lise Thériault 2014 2017 Philippe Couillard Libéral
19 Dominique Anglade 2017 2018
20 Geneviève Guilbault Depuis 2018 François Legault Coalition avenir Québec

Notes et références

Notes

  1. À la différence du cas de la France les fonctions de « premier ministre » ou de « vice-premier ministre » s'écrivent sans majuscule au Québec et pour l'ensemble des provinces et territoires du Canada, ce lorsqu'on utilise le français[1].

Références

Sources

  • Portail de la politique québécoise
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