François Gendron (homme politique)

François Gendron, né le à Val-Paradis, est un homme politique québécois.

Pour les articles homonymes, voir François Gendron et Gendron.

François Gendron
Fonctions
17e Vice-premier ministre du Québec

(1 an, 7 mois et 4 jours)
Prédécesseur Michelle Courchesne
Successeur Lise Thériault
43e président de l'Assemblée nationale du Québec

(2 mois et 22 jours)
Prédécesseur Michel Bissonnet
Successeur Yvon Vallières
Député d'Abitibi-Ouest

(41 ans, 10 mois et 16 jours)
Législature 30e, 31e, 32e, 33e, 34e, 35e, 36e, 37e, 38e, 39e, 40e et 41e
Prédécesseur Jean-Hugues Boutin
Successeur Suzanne Blais
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Val-Paradis, Canada
Parti politique Parti québécois
Profession Enseignant
Député d'Abitibi-Ouest

Il est député de la circonscription d'Abitibi-Ouest pour le Parti québécois de l'élection de 1976 jusqu'à celle de 2018. Il détient le record de longévité en tant que député de l'Assemblée nationale du Québec.

Il a été plusieurs fois ministre dans les gouvernements du Parti québécois, de 1979 à 1985, de 1994 à 1996, de 2002 à 2003 et de 2012 à 2014. En 2007, il a été chef par intérim du Parti québécois.

Il a été, du au , président de l'Assemblée nationale. Du 20 mai 2014 au 23 août 2018, il est le troisième vice-président de l'Assemblée nationale. De 2002 à 2018, il est le doyen de l'Assemblée nationale du Québec. En 2018, il annonce son départ de la vie politique.

Biographie

Jeunesse et formation

François Gendron termine en 1966 une formation en pédagogie à l'Université Laval. Durant les premières années de sa carrière, il travaille dans le domaine de l'éducation. Il est enseignant (1966 à 1971), animateur de la vie étudiante (1971 à 1973) puis animateur pédagogique (1973-1976). Durant une bonne partie de sa carrière professionnelle, Gendron s'implique dans le milieu syndical.

Débuts en politique

Il est élu en 1973 conseiller municipal du canton de La Sarre.

François Gendron est élu à l'Assemblée nationale lors de l'élection de 1976 en même temps qu'une majorité de candidats péquistes. Il est réélu lors de l'élection suivante. Durant les deux mandats du Parti québécois au gouvernement, Gendron occupe quelques fonctions ministérielles. Il fait son entrée au conseil des ministres en à titre de ministre de la Fonction publique. Il est par la suite successivement ministre d'État à l'Aménagement, ministre responsable de l'Office de planification et de développement du Québec et ministre délégué à l'Aménagement et au Développement régional.

Le , René Lévesque lui enlève ses précédentes responsabilités pour le promouvoir au poste de ministre de l'Éducation. Il n'occupe ce poste qu'un an, soit jusqu'à la défaite du Parti québécois à l'élection de 1985.

Premier séjour dans l'opposition

De 1985 à 1994, malgré le séjour de son parti dans l'opposition, François Gendron est réélu par les électeurs de sa circonscription. Durant les deux mandats libéraux, il occupe divers postes de porte-parole de l'opposition et siège sur diverses commissions. De 1987 à 1989, il est leader parlementaire de l'Opposition officielle.

Retour au pouvoir

À la suite de l'élection de 1994, le Parti québécois revient au pouvoir et François Gendron est nommé ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement de Jacques Parizeau. Il occupe ce poste (de même que celui de leader-adjoint) jusqu'en 1996. Évincé du conseil des ministres par Lucien Bouchard, il est nommé président du caucus des députés du parti québécois. Il revient au conseil des ministres lorsque Bernard Landry le nomme à nouveau au poste de ministre des Ressources naturelles en 2002.

Second séjour dans l'opposition

Le , il est choisi pour être chef par intérim du Parti québécois à la suite de la démission d'André Boisclair[1]. En contrepartie à son élection, François Gendron promet une absolue neutralité dans la course à la chefferie du parti. Sa victoire est une relative surprise, car on pressentait à ce poste Marie Malavoy, la députée de la circonscription de Taillon[réf. nécessaire].

Le , il laisse entendre que le Parti québécois votera contre le premier budget du deuxième gouvernement de Jean Charest. Le 31 mai, il annonce que le PQ n'appuiera pas le budget, mais que son parti enverra seulement trois députés pour aller voter contre lors du vote sur son adoption et ainsi éviter la chute du gouvernement deux mois après son élection. Le budget a été adopté à 46 voix contre 44.

Il est réélu député lors de l'élection de 2008.

Élection à la présidence de l'Assemblée nationale

Au mois d'octobre 2008, à la suite du départ de Michel Bissonnet, l'Assemblée nationale du Québec est appelée à se choisir un nouveau président.

Le Parti libéral, le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec présentent chacun un candidat: Yvon Vallières pour le PLQ, Maxime Arseneau pour le PQ et Marc Picard pour l'ADQ. Mais aucun candidat n'obtient l'appui de la majorité des députés.

Pour mettre fin à l'impasse, l'ADQ propose au Parti québécois d'appuyer d'un commun accord un candidat qui sache faire l'unanimité: François Gendron, doyen de l'Assemblée nationale, figure d'expérience respectée de tous les députés. Cette alliance des partis d'opposition déclenche la colère du Parti libéral et du premier ministre Charest qui, étant minoritaire en chambre, se voit forcé d'accepter le choix des partis d'opposition.

Le mardi 21 octobre, l'Assemblée nationale se prononce: une majorité de députés de l'ADQ et du PQ élisent François Gendron président de l'Assemblée nationale du Québec. Il est le deuxième président dans l'histoire de l'Assemblée nationale à ne pas provenir du parti gouvernemental.

Son passage au poste de président est cependant très bref : le 5 novembre suivant, Jean Charest dissout l'Assemblée nationale et le scrutin du 8 décembre reporte les libéraux au pouvoir, mais avec une majorité de sièges cette fois. Les libéraux sont libres d'élire le président de leur choix; Yvon Vallières devient donc président à la reprise des travaux parlementaires le .

De nouveau au gouvernement en 2012

Avec les élections de 2012, le Parti québécois reprend le pouvoir sous la direction de Pauline Marois. François Gendron devient vice-premier ministre, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et ministre responsable de la région de l'Abitibi-Témiscamingue dans le gouvernement Marois.

Fin de sa vie politique

Le 24 février 2018, François Gendron annonce officiellement devant les membres de l'Assemblée générale du Parti Québécois de la circonscription d'Abitibi-Ouest son départ de la vie politique en ne se représentant pas pour l'élection générale de 2018. Il quittera ses fonctions de député après les élections d'octobre 2018[2]. Il a représenté en tout les citoyens d'Abitibi-Ouest durant 15 295 jours (41 ans et 10 mois), il détient le record de longévité pour un député de l'Assemblée nationale du Québec[3].


Le 5 mai 2021, en collaboration avec l’auteur Samuel Larochelle, il publie ses mémoires dans un livre intitulé François Gendron, 42 ans de passion pour le Québec et ses régions. [4],[5]

Publications

  • 2021 : François Gendron, 42 ans de passion pour le Québec et ses régions[6]

Distinctions

Notes et références

  1. Norman Delisle et Presse canadienne, « François Gendron élu chef par intérim du PQ », La Presse, (lire en ligne)
  2. Boualem Hadjouti, « François Gendron confirme son retrait de la vie politique », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le )
  3. « Les plus longs mandats de députés depuis 1867 », sur Assembleé nationale du Québec (consulté le ).
  4. « François Gendron, dévoué 42 ans au Québec et à ses régions », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  5. « J'allais souper souvent chez le chialeux de la ville ou du village », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  6. François Gendron, François Gendron : 42 ans de passion pour le Québec et ses régions : mémoires, (ISBN 978-2-89711-567-8 et 2-89711-567-X, OCLC 1239728468, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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