Dick Rivers

Hervé Forneri, dit Dick Rivers, est un chanteur de rock français né le à Nice et mort le à Neuilly-sur-Seine. Il fait partie des chanteurs, avec Eddy Mitchell et Johnny Hallyday, qui ont introduit et popularisé le rock'n'roll en France dans les années 1960, genre musical auquel il est resté fidèle toute sa vie.

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Durant ses cinquante-huit ans de carrière, il enregistre trente-trois albums studio et trois albums live.

Biographie

Enfance et adolescence

Dick Rivers sur scène en 2011.

Hervé Forneri naît le à Nice[1]. Fils unique d'un couple de commerçants bouchers installés rue de la République, il fait ses études dans deux institutions catholiques niçoises, le pensionnat Saint-Joseph et le lycée Sasserno. Il découvre très jeune le blues puis le rock 'n' roll grâce à la musique que diffusent les juke-box dans les bars et les magasins de disque (sa vocation naît à douze ans lorsqu'il entend Elvis Presley interpréter Heartbreak Hotel), ainsi que les films américains, tels Graine de violence, King Créole, Loving You, etc., projetés au cinéma de son quartier, le Cinéac. Il est enfant de chœur à la messe du dimanche matin, journée au cours de laquelle il va se balader l'après-midi avec ses parents pour voir et visiter quelques-uns des bateaux américains ancrés dans la rade de Villefranche, où une garnison américaine est installée de 1945 à 1966. Il découvre ainsi les magasins de la base militaire et, à proximité, le magasin de surplus américain[2].

En 1958, à Nice, il fait connaissance des frères Jean-Claude et Gérard Roboly, qui habitent chez leurs parents, boulevard François-Grosso, et dont l'aîné, Jean-Claude, est guitariste de jazz amateur. Après quelques essais et répétitions, Hervé Forneri, sous le pseudonyme Dick Rivers (du nom de Deke Rivers, personnage joué par Elvis Presley dans le film Loving You[3]), décide de fonder, avec ces deux frères à la guitare, un groupe de rock 'n' roll, les Jerry Joyce and the Joycemen, qui se produit dans la région niçoise dans de petites fêtes, kermesses et au sous-sol d'un café niçois, place Garibaldi. L'année suivante, le trio fait un tour en Italie, au festival de Sanremo, pour tenter, en vain, de se faire connaître. Revenus à Nice ils décident finalement d'essayer de percer à Paris, où il se rendent à bord d'une vieille voiture, emmenant au passage le pianiste amateur Gérard Jacquemus, alias Jack Regard, qui se met à la guitare basse pour accompagner le groupe[4].

Début avec Les Chats sauvages (1961-1962)

Après de nombreuses difficultés matérielles, les quatre amis désargentés sont logés chez l'oncle de Jack Regard, près de la porte de Choisy à Paris. Ils répètent dans le grenier pendant l'hiver 1960-1961 et rencontrent un jour Armand Cavallaro, batteur dans un orchestre de jazz, qui va les aider à auditionner chez un éditeur de musique[5]. Un rendez-vous est pris aux éditions Pathé-Marconi, rue Laffitte à Paris. Entre-temps ils se produisent au Marcadet Palace, rue Marcadet à Paris, dans un radio-crochet en présence de représentants de firmes de disques cherchant des groupes. Un autre rendez-vous est pris aux studios de Boulogne-Billancourt pour un essai technique, qui s'avère concluant. Le groupe est engagé avec un contrat de trois ans sous le nom Les Chats sauvages[alpha 1]. Un premier super 45 tours sort en mai 1961 chez Pathé-Marconi[6]. Le succès des quatre chansons est immédiat : Le Jour J, En avant l'amour, J'ai pris dans tes yeux, Ma p'tite amie est vache. Les tubes s'enchaînent avec un deuxième super 45 tours en juillet : Trois en amour, Hey Pony !, Je veux tout ce que tu veux, Toi, l'étranger. Le groupe enregistre un premier 33 tours 25 cm de dix titres publié en octobre 1961, avec en autres encore des tubes : Est-ce que tu le sais ? (adaptation de What'd I Say de Ray Charles), C'est pas sérieux (adapté d'un titre de Cliff Richard et The Shadows), ainsi qu'un original Twist à Saint-Tropez, qui demeure leur premier morceau emblématique[7].

Les Chats sauvages avec Dick Rivers et leur formation rivale Les Chaussettes noires avec Eddy Mitchell, qui a débuté quelques mois auparavant, sont les deux premiers groupes français marquants de ce début de décennie en France[8]. D'autres groupes vont se former ensuite : Les Pirates, Les Fantômes, Les Vautours… Cette mode venue des États-Unis se répand alors en France, où elle dure environ deux ans. Alors qu'ils ont déjà enregistré cinq super 45 tours et deux albums en treize mois de succès, Dick Rivers quitte brutalement la tournée d'été en après la fin d'un gala à Nantes à cause d'une profonde mésentente chronique[réf. nécessaire] et de disputes fréquentes. En , sur les conseils de Jean-Paul Guiter, Dick entame une carrière en soliste avec l'enregistrement d'un super 45 tours.

Les années 1960
Dick Rivers en 1966 avec sa femme, Micheline. Les santiags et la banane ont inspiré à Antoine de Caunes et Laurent Chalumeau le personnage parodique de Didier l'Embrouille dans Nulle part ailleurs dans les années 1990[9].

Admirateur inconditionnel de Gene Vincent et d'Elvis Presley, Dick Rivers est avec Johnny Hallyday et Eddy Mitchell, un de ceux qui ont popularisé le rock'n'roll en France.

Dick Rivers adapte en français des standards des Beatles, mais l'un de ses plus gros succès de 1963 est sans doute Tu n'es plus là, adaptation française de Blue Bayou de Roy Orbison[source insuffisante][10].

En 1964, Dick Rivers sort son premier véritable album solo. Le titre principal est Rien que toi et devient un succès[11]. En novembre, Dick Rivers partage l'affiche de l'Olympia, à Paris, avec les Beach Boys à l'occasion d'un Musicorama. L'année suivante, le chanteur sort la version française du tube des Moody Blues Go Now, qui se transforme en Va t'en, va t'en et atteint bientôt la première place au hit-parade de la célèbre émission Salut les copains, sur la station de radio Europe no 1[12].

S'il a déjà effectué plusieurs tournées en France avec notamment Lucky Blondo et Françoise Hardy, en 1965, il se lance à la conquête du Canada, pour de nombreuses dates[réf. nécessaire].

Il figure sur la « photo du siècle », regroupant 46 vedettes françaises de l'époque du yéyé, prise en avril 1966 par le photographe Jean-Marie Périer.

En 1967, la chanson Viens me faire oublier se classe no 1 au Québec[13]. Il connaît également le succès là-bas avec Jéricho.

En 1967 également, il se rend aux États-Unis, dans les studios de Muscle Shoals en Alabama, pour enregistrer avec des musiciens de rhythm and blues l'album Dick Rivers story.

En 1969, il réalise un vieux rêve : rencontrer son idole, Elvis Presley, avec qui il s’entretient quelques minutes après un concert à Las Vegas.

Les années 1970

La fin des années 1960 semble un peu plus difficile pour lui : en effet, la vague yéyé est passée et le mouvement hippie en pleine expansion met sur la touche un certain nombre d'artistes comme Dick. Passage à vide et expérience étrange, le rocker-crooner s'associe à Gérard Manset en 1969 pour l'Interrogation, un album-comédie musicale avec 72 musiciens. En 2016, lors de la réédition de l'album, il en dira que c'est celui dont il est « le plus fier »[14].

Au Québec, Dick Rivers est toujours aussi apprécié et cela lui permet de remonter sur scène avec le groupe Labyrinthe. Il enregistre ensuite un album de standards de rock'n'roll en anglais réarrangés, Dick'n'roll. Il récidive en 1972 avec un second volume, The Rock Machine.

Quelques titres continuent de sortir en France comme Marilou, Rock'n'roll Star, Hey Mamy, mais seul Maman n'aime pas ma musique connaît le succès en s'écoulant à près de 100 000 ventes en 1974[15]. Alain Bashung, encore inconnu, participe comme compositeur et coréalise avec lui trois de ses albums, entre 1972 et 1974 : The Rock Machine, Rockin' along… the River's country side et Rock & roll Star[16]. Durant cette même période, Bashung et lui collaborent et enregistrent quelques singles ainsi qu’un album de classiques américains, sous le nom de Rock Band Revival, dans lesquels chacun chante à son tour[16].

Toujours attaché à la culture et particulièrement à la musique américaine, accompagné par des musiciens d'outre-Atlantique, il enregistre en 1976 un album de country-rock Mississippi River's, porté par la ballade Faire un pont, et dont la pochette est dessinée par Morris, le créateur de Lucky Luke.

En 1978 sort l'album Je continue mon rock'n'slow, dont est issu le titre Roule pas sur le Rivers, adaptation française de Proud Mary de Tina Turner, signée Serge Koolenn, parolier du groupe Il était une fois.

Les années 1980
En dédicace d'après concert.

Quelques titres ponctuent la carrière plutôt calme de Dick dans les années 1980 comme Cinderella, Les Yeux d'une femme ou Nice baie des Anges.

Au printemps 1981, son manager, Daniel Margules, lui demande de reformer les Chats Sauvages pour marquer les vingt ans du groupe le temps d'un album. Après avoir rassemblé les frères Roboly et le batteur Willy Lewis pour de nombreuses répétitions, le disque est enregistré au Château d'Hérouville en août 1981 et sort en juin 1982 sous le titre Les Chats Sauvages 1982. Dick Rivers chante dix chansons, avec quelques textes de Thierry Séchan, Mike Shannon, et une chanson de Willy Lewis, Love, love, love, qui est le titre phare de l'album[17]. Cette même année, l'album de Dick Rivers Sans légende enregistré en Angleterre juste avant celui du groupe, passe presque inaperçu.

Diversifiant ses activités, pendant dix ans, entre 1982 et 1992, il anime une émission quotidienne consacrée au rock, sur Radio Monte-Carlo : L'Âge d'or de la pop music, d'après le livre encyclopédique de François Jouffa et Jacques Barsamian. En 1986, Dick participe au clip Viens boire un p'tit coup à la maison du groupe Licence IV, où on le voit en compagnie de Carlos, Patrick Sébastien, Sim et Paul Préboist[18].

La fin de cette décennie est marquée par la sortie de Dick Rivers présente Linda Lu Baker, double album-concept relatant l'histoire d'une star des années 1950 et auquel participent, entre autres, Francis Cabrel, Liane Foly et les Américains du Golden Gate Quartet.

Les années 1990

En 1990, après de nombreuses années d'absence sur les planches, Dick Rivers entame, avec Francis Cabrel et son orchestre, une tournée commune intitulée Rock and Roll Show, interprétant ensemble et en anglais des standards américains du rock[19]. En 1991 sort l'album Holly Days in Austin, un disque hommage au rocker Buddy Holly enregistré à Austin (États-Unis) dont les textes français sont dus à Bernard Droguet.

Toujours aussi apprécié au Canada, une compilation de ses meilleures chansons de la période 1961-1969 sort en 1993. Nouveau succès et tournée triomphale pour le rocker français. En France, la compilation Very Dick, sortie l'année suivante retrace quelques trente-trois ans de carrière.

L'année 1995 est marquée par un véritable retour discographique. En effet, Dick Rivers sort un album original Plein Soleil, avec Patrick Coutin comme producteur. Entre ballades, country et ambiances tex-mex, le disque sonne américain, avec un son actuel[20]. D'après les critiques, le meilleur album du chanteur depuis longtemps[réf. nécessaire].

Motivé par ses récents succès, il remonte sur scène à Bobino à Paris pour dix jours en novembre 1995. Entouré de musiciens américains, il apparaît très en forme, cheveux noir corbeau, silhouette longiligne et indispensables santiags, pour parfaire le tableau. Son fils Pascal (né en 1966), devenu réalisateur de clips, est là pour filmer le retour sur scène de son chanteur de père. Le double album Authendick enregistré à Bobino sort en 1996[21].

Après un concert pour fêter ses cinquante ans à Disneyland Paris, il se produit pour un concert unique à l'Olympia le 8 janvier 1997 (date d'anniversaire de la naissance d'Elvis Presley). Le bassiste d'Eric Clapton et Mick Taylor (ex-Rolling Stones), viennent prêter main forte pour cette soirée éminemment rock'n'roll[22].

Décidé à faire des albums de plus en plus personnels, même s'il ne laisse pas tomber ses vieilles passions, le chanteur à la voix grave sort un nouvel album, Vivre comme çà, au début de l'année 1998. Pas moins de seize auteurs et compositeurs participent à l'écriture des treize morceaux : André Manoukian, David Mc Neil, Marc Morgan etc. Dans le premier simple, intitulé La Trahison des mots, le chanteur évoque le show-biz et ses « requins ». Sa tournée promotionnelle passe par le Casino de Paris du 24 au 26 avril 1998[23].

En 1999, Dick tourne son premier film La Candide Madame Duff avec Jean-Pierre Mocky et donne près de soixante concerts en France, Belgique et Suisse.

Les années 2000
Promo de L'Homme sans âge en 2008.

Le , il donne un concert à Paris puis retourne en Province et à l'étranger pour une nouvelle série de concerts[24]. En novembre 2000, il retrouve Austin (Texas) pour enregistrer l'album qui marque ses 40 ans de carrière[25]… L'année du nouveau millénaire, on le retrouve avec un roman au printemps 2001, deuxième essai après Complot à Memphis en 1989, dont l'action, cette fois encore se passe aux États-Unis : Texas Blues raconte une histoire d'amour sur fond de rock'n'roll[26].

Régulièrement, Dick revient à la musique. En octobre, sort un nouvel opus, intitulé Amoureux de vous, réalisé en collaboration avec Patrick Coutin. Les textes sont confiés à des gens aussi différents que Philippe Labro, Francis Basset ou Thierry Sforza. Dans un esprit rock'n'roll, la pochette présente une pin-up avec, dans le dos, un tatouage à l'effigie du chanteur. À 56 ans, le rocker fait son chemin tranquillement alliant la variété au rock'n'roll “à papa”[27].

Un chemin qui croise les ondes radiophoniques de France Bleu, sur lesquelles Dick Rivers présente, dès septembre 2002, Very Dick, une émission retraçant la grande histoire du rock. Par ailleurs, il continue à donner des concerts dans l'Hexagone et s'illustre notamment au Petit Journal Montparnasse les 24 et 25 octobre. Hors scène, il prête sa voix au tigre Shere Kahn dans le dessin animé de Walt Disney Le Livre de la jungle 2. et aussi celle de Zugor dans Tarzan 2.

Véritable expérience cinématographique en 2003 : Dick Rivers tourne dans la comédie de Jean-Pierre Mocky, Le Furet, aux côtés de Jacques Villeret et Michel Serrault. Le 7 octobre sort son album Autorivers, un best of qui reprend les vingt grands titres du rocker dont deux écrits par Axel Bauer, Je traverse sans regarder et Je m'en fous[28].

En 2004, Dick Rivers fait ses débuts sur les planches au Théâtre National de Chaillot[réf. nécessaire], où il joue Les Paravents, de Jean Genet, Mise en scène par Jean-Baptiste Sastre, la pièce est un succès. Cette expérience, une première pour Rivers, continue du 8 janvier au 3 février. Il poursuit sur sa lancée d'acteur en doublant le singe Zugor dans Tarzan 2.

Dick Rivers est l'invité personnel du réalisateur américain George Lucas[29] lors du festival de Cannes en 2005 à l'occasion de la sortie mondiale de Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith[30].

La fin de l'année 2005 est propice à la réflexion et, en dehors de la présentation tous les samedis soirs de l'émission érotique Paris Playmate, l'ultime séance sur la chaîne de télévision Paris Première, Dick Rivers cherche à évoluer musicalement. Francis Cabrel, Mickey 3D, Benjamin Biolay, Mathieu Boggaerts et Axel Bauer sont ses nouveaux complices d'écriture. Résultat : l'album Dick Rivers, le 30e de sa carrière, sort le 27 mars 2006, et donne un coup de fouet à la carrière du rocker.

En mai, le chanteur publie Rock n'Roll, un livre autobiographique qui retrace sa carrière, dont il célèbre les 45 ans lors de concerts tout au long de l'année 2006[31]. Au mois de juillet, la Bretagne le reçoit à l'occasion du Festival des Terres-Neuvas, aux côtés de Chuck Berry ou Jerry Lee Lewis. Avant de s'offrir les Francofolies de la Rochelle, où il organise une soirée anniversaire baptisée Fête à Dick, Dick Rivers participe au festival de blues d'Avoine Zone Groove, en Touraine. Son dernier album, Dick Rivers, est alors réédité en version collector et comprend une version de I Walk the Line de Johnny Cash, l'une des idoles de l'ancien Chat Sauvage.

Dick Rivers se produit plusieurs fois sur scène pendant l'année 2007, notamment lors d'un festival country à Mirande dans le sud de la France, en Belgique et à Coudekerque-Branche, près de Dunkerque. En octobre, il part pour une tournée au Canada, et en profite pour sortir un DVD et une compilation de ses meilleurs titres. En novembre, il se produit trois soirs consécutifs au Québec (Montréal et Québec).

Le , sort L'Homme sans âge, un album enregistré à Londres, entièrement écrit et composé par le jeune auteur-compositeur prometteur, Joseph d'Anvers, rencontré deux ans plus tôt aux Francofolies de La Rochelle. Ce nouvel opus est composé de douze titres, traitant d'amours déçus, de vieillesse et de solitude[32]. Pour l'enregistrement Dick Rivers s'entoure, notamment, de Kevin Bacon et Jonathan Quarmby (à la réalisation), du guitariste Marc Sherridan, du batteur Larry Ciancia et des quelques touches de chant et d'harmonica de Joseph d'Anvers.

Dick Rivers, rock'n'slow.

Dick Rivers fait un retour sur scène en décembre 2008, au nouvel Alhambra de Paris, où il présente une rétrospective de sa carrière solo[33]. Tout au long de l'année 2009, il donne plusieurs concerts en France mais aussi à l'étranger. On le retrouve en effet en mai au festival de Victoriaville au Québec et en juillet sur la scène du Festival d'été de Québec.

Les années 2010

Dick Rivers fête ses 50 ans de carrière en mai 2011 et sort, pour cette occasion, un album et un livre tous deux nommés Mister D et mis en vente le 31 octobre[34]. Mister D l'album, aux morceaux sombres et rock, pour la plupart concoctés par Oli le baron. Certains textes sont signés du parolier Jean Fauque et, à nouveau, de Joseph d'Anvers[35]. On remarque sur l'album la présence d’Olivier le Baron et de Junior Rodriguez (chanteur du groupe de métal parisien Darkness Dynamite), ici officiant à la batterie[36]. Parallèlement, le livre Mister D sort en librairie, avec les confessions de Dick recueillies par Sam Bernett. Pour une soirée de gala au Casino de Paris, Dick donne un concert en novembre 2011.

Dick Rivers en 2011.

Le chanteur retrouve son public lors d'une nouvelle tournée, qui le mène notamment à l'Olympia le , une scène sur laquelle il ne s'est pas produit depuis une dizaine d'années. L'enregistrement de ce concert, où Dick alterne ses classiques et des nouvelles chansons, donne lieu à l'album live Gran' Tour, qui sort en DVD, CD et vinyle en novembre 2012[37]. Il tourne en France, jusqu'au 2 novembre[38].

Il est invité sur un titre du livre-album Le Grand Bazar (paru en avril 2013) du groupe de rock français Weepers Circus[39].

En avril 2013, il est président du jury de RSP Star, un concours étudiant de chansons organisé par la web radio de Sciences Po Paris, Radio Sciences Po.

En 2014, il sort un nouvel album nommé Rivers[40].

À la suite d'une chute dans un escalier chez lui ayant entraîné un traumatisme crânien, Dick Rivers est contraint d'annuler sa tournée de concerts qui devait démarrer en janvier 2015[41],[42].

Après avoir longtemps hésité, Dick Rivers accepte pour la première fois de participer à Âge Tendre, la tournée des idoles, qui fait le tour des grandes salles de France entre janvier et avril 2018, aux côtés notamment de Sheila, Nicoletta, Dave, Michèle Torr ou Isabelle Aubret[43]. Il interprète sur scène un medley des Chats Sauvages (Est-ce que tu le sais ? / C'est pas sérieux / Twist à Saint-Tropez) - Faire un pont - Nice baie des anges - Maman n'aime pas ma musique[44].

En 2018, après l'avoir interprétée pour l'émission Taratata à la télévision, il enregistre une reprise du tube de la chanteuse Rose Laurens Africa, en duo avec Julien Doré sur l'album acoustique de ce dernier, Vous & moi[45].

Après la tournée Âge Tendre, où il effectue 62 concerts, il part en tournée solo pour une tournée 100% rock'n'roll, dans plusieurs villes et festivals de France, à partir de , pour une vingtaine de dates[39]. Il effectue son dernier concert le de la même année au Thor (Vaucluse)

Mort

Dick Rivers meurt le , à l'hôpital américain à Neuilly-sur-Seine le jour même de ses 74 ans des suites d'un cancer découvert deux mois plus tôt, à la suite d'une visite médicale, se sentant fatigué, alors qu'il avait prévu de poursuivre sa tournée tout au long de l'année[1],[46].

Il est inhumé le au cimetière de Montmartre, après une cérémonie à l'église Saint-Pierre de Montmartre en présence de plus de quatre cents admirateurs et de très nombreuses personnalités[47].

Vie privée

Babette, la dernière compagne de Dick Rivers.

Dick Rivers a un fils unique, Pascal, né le de son union avec sa première épouse, Micheline David-Boyer, fille de Mamy Scopitone[48] et script-girl, qu'il épouse à Saint-Cloud le 24 avril 1965. Après quelques dizaines de mois de vie commune, lors d'un voyage à Bruxelles, en 1966, il rencontre Monique dite « Mouche », une productrice de musique. Il en tombe amoureux, adopte Natala, sa fille, et vit en famille avec elles durant treize ans dans leur maison de Montmartre, se ressourçant souvent dans son ranch à Pompignan[49]. Ils divorcent en 1980, car Dick Rivers mêne une double vie avec Babette, rencontrée à Toulouse en 1979[50].

Influence

Dick Rivers influencé par le rock américain et anglais à ses débuts a régulièrement interprété des adaptations françaises de chansons d'Elvis Presley, Johnny Cash, Bob Dylan, Roy Orbison, Jerry Lee Lewis, Carl Perkins, Willie Nelson, Cliff Richard , Little Tony et les Beatles notamment.

Discographie

La discographie de Dick Rivers comprend une trentaine d'albums studio originaux en solo, trois albums live, cent soixante et onze singles et trente-huit super 45 tours[51].

Albums en studio

  • 1962-63 : Je suis bien (33 T 25 cm 10 titres, Pathé-Marconi, 1962, repris dans le CD Baby John + 10 bonus dont 3 inédits de 1963, Magic Records/EMI, 1998 et EMI, 2001)
  • 1964 : Rien que toi ou Dick (33 T 13 titres, Pathé-Marconi, 1964 et rééd 1966 sous le nom Reminiscenses of - Vol. 1 et en CD de 20 titres, Magic Records/EMI, 1999 et EMI, 2001)
  • 1964 : Je ne suis plus rien sans toi ou Dick (33 T 12 titres, Pathé-Marconi, rééd. 1966 sous le nom Reminiscenses of - Vol. 2, et en CD + 8 bonus dont 6 inédits, Magic records/EMI, 1999 et EMI, 2001)
  • 1965 : J'ai embrassé une autre fille (33 T 12 titres, Pathé-Marconi, rééd. 1966 sous le nom Reminiscenses of - Vol. 3)
  • 1966 : Mister Pitiful (33 T 14 titres, Pathé-Marconi)
  • 1968 : Dick Rivers Story (33 T 12 titres, Pathé-Marconi)
  • 1969 : L' ? ou L'interrogation (33 T 12 titres, Pathé-Marconi), rééd. CD Warner Music France, Parlophone, en 2016
  • 1971 : Bye bye Lily (33 T 12 titres, Victor/RCA, rééd. CD RCA/BMG en 1997 + 4 bonus dont 2 inédits)
  • 1971 : Dick n'roll (33 T 15 reprises en anglais, Victor/RCA, rééd. CD RCA/BMG en 1997)
  • 1972 : The rock machine (33 T 15 titres en anglais, Victor/RCA, rééd. CD RCA/BMG en 1997)
  • 1972 : Rockin' along... the River's country side (33 T 16 titres en anglais, Shotgun, 1972 et Sonopresse, 1973)
  • 1974 : Rock & roll star (33 T 12 titres, Mouche/Sonopresse)
  • 1975 : Va, va, va (33 T 10 titres, Decca)
  • 1975 : The Dick Rivers Connection (33 T 10 titres en anglais, Mouche/Sonopresse)
  • 1976 : Mississippi River's (33 T 14 titres, Mouche/Sonopresse)
  • 1977 : Dixie (33 T 13 titres, Mouche/Sonopresse cd 16 titres Mouche records 2010)
  • 1978 : Je continue mon rock'n'slow (33 T 12 titres, Mouche/Sonopresse, rééd. CD RCA/BMG en 1997 + 2 bonus inédits de 1975)
  • 1979 : De luxe (33 T 10 titres, Mouche/Sonopresse, rééd. CD RCA/BMG en 1997 + 2 bonus en anglais)
  • 1980 : Tendre Teddy Boy (33 T 12 titres Mouche/Carrère, rééd. CD Mouche/Sony en 2001 + 3 bonus de 1980 dont 1 inédit)
  • 1982 : Love, love, love (Voir Les Chats sauvages) (Album du 20e anniversaire - 33 tours 10 titres, RCA)
  • 1982 : Sans légende (33 T 10 titres, RCA, et CD RCA, rééd. avec 1 bonus)
  • 1983 : Rock'n'roll poète (33 T 6 titres, RCA)
  • 1985 : Coup de tête (33 T 9 titres, RCA)
  • 1989 : Présente Linda Lu Baker (double 33 T et double CD 18 titres, CBS)
  • 1991 : Holly days in Austin (CD 20 titres en français, New Rose 270 / CD 12 titres en anglais, New Rose 274, également sorti en 1993 au Canada sous le nom Les grandes chansons de Buddy Holly par Dick Rivers, album anglais)
  • 1995 : Plein soleil (CD Wea 13 titres)
  • 1998 : Vivre comme ça... entre la terre et l'amour (CD RCA/BMG 13 titres)
  • 2001 : Amoureux de vous ! (CD Mouche/Edel, 13 titres + 1 bonus sur picture-disc)
  • 2006 : Le Mauvais Joueur (CD EMI, avec une 18e piste cachée : Les yeux bleus (Pleurant sous la pluie))
  • 2008 : L'Homme sans âge (CD EMI 12 titres)
  • 2011 : Mister D (CD Mouche/XIII Bis Records 12 titres)
  • 2014 : Rivers (cd 12 titres Verycords)

Enregistrements en public

  • 1994 : En concert au Capitole (CD PGC/Select, Canada)
  • 1996 : AuthenDick (double CD RCA/BMG, 1996 et Magic records, 1999 + 4 titres live inédits dont 3 aux Francofolies 1999 de Spa)
  • 2012 : Gran'Tour (3x33 T vinyle ou 2 cd's + 1 dvd live, concert de l'Olympia de mars 2012)
  • 2019 : Live 2018 (CD 17 titres / Prod ect)
  • 2020 : Rock'n'roll Show (Dick Rivers Francis Cabrel et Les Parses / live inédit enregistré en 1990)

Principales compilations

  • 1994 : Very Dick - Le meilleur de Dick Rivers entre 61 et 91 (1 CD 20 titres, EMI, avec 1 inédit en anglais In your shoes)
  • 1994 : Very Dick - Le meilleur de Dick Rivers entre 61 et 91 (triple CD, 60 titres, EMI, aucun inédit)
  • 1999 : Tu n'es plus là (CD 21 titres dont 6 inédits, Magic Records/EMI, rééd.2001)
  • 2003 : AutoRivers (CD Mouche/Warner, 22 titres dont 3 inédits)
  • 2006 : 20 Chansons d'or (EMI France)
  • 2008 : Platinum collection (EMI triple cd 64 titres, avec l'inédit Hawaï)
  • 2017 : 5/5 (Mouche records, triple cd 55 titres, quelques raretés, dont C'est extra de Léo Ferré).

Titres isolés et inédits

  • 1967 : 1 inédit Le vicomte sur la BOF Le vicomte règle ses comptes (EP Ducretet-Thomson 460 V 753)
  • 1971 : 2 inédits Sorina et Mal de ne plus t’aimer, sur une de ses nombreuses compilations, Pardon si tu m’aimes (33 T Jupiter YDS 8033)
  • 1974 : environ la moitié du double album Rock’n’roll story (l’autre par Alain Bashung), interprété sous le nom de The Rock Band Revival (33 T Festival ALB 122)[52].
  • 1991 : 1 inédit Y’a que ça de vrai (face A de son CD single New Rose NEW 159 CD)
  • 2003 : chante My Baby Left Me et Mystery Train, sur le double cd collectif live Autour du blues, vol. 2 (Créon Music / Virgin 592855 2)
  • 2009 : 1 titre inédit : "Photograph" sur l'album de OI VA VOI "traveling the face of the globe".
  • 2012 : 1 titre sur l’album Mes amours – mes amis de Paul Daraîche (CD MP3 Disques / Select AMPCD 7907)
  • 2013 : Chante sur le titre Super-héros sur l’album pour enfants Le Grand Bazar, du groupe Weepers Circus
  • 2018 : titre Africa, en duo avec Julien Doré, sur son album Vous & moi.
  • 2019 : Cheyenne Blue Sky (feat. Dick Rivers) Franz Robert Wild, sur son album Change'.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Doublage

Théâtre

Ouvrages

Dick Rivers dédicaçant son ouvrage Mister D en 2012.
  • Hamburger, Pan-Bagnat, Rock'n roll, etc., Michel Lafon-Carrère, 1986. (ISBN 2-86804-344-5)[53]
  • Complot à Memphis, Édition no 1, 1989.
  • Very Dick, Michel Lafon, 1996.
  • Texas Blues, Jean-Claude Lattès, 2001.
  • Avec Allan Penniman et Mary Anderson, Rock'n'roll, Le Pré aux Clercs, 2006.
  • Mister D, Florent Massot éditions, 2011.

Notes et références

Notes

Références

  1. Sylvain Siclier, « Dick Rivers, icône du rock’n’roll à la française, est mort », sur Le Monde,
  2. Dick Rivers, Very Dick, Michel Lafon, , p. 12-33
  3. Deke se prononçant « Dé-ké » en français, le chanteur choisit le prénom Dick, comme Moby Dick. Cf (en) « Dick Rivers, French rock star inspired by Elvis and admired by the Beatles – obituary », sur telegraph.co.uk,
  4. Dick Rivers, Very Dick, Michel Lafon, , p. 49-71
  5. Dick Rivers, Very Dick, Michel Lafon, , p. 71-73
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  7. Dick Rivers, Very Dick, Michel Lafon, , p. 280
  8. https://www.huffingtonpost.fr/entry/dick-rivers-inspiration-du-culte-didier-lembrouille-dantoine-de-caunes_fr_5cc03d60e4b01b6b3efaa7b8
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  12. Viens Me Faire Oublier, Pathe.
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  45. « Ces célébrités mortes le jour de leur anniversaire », sur Le Dauphiné libéré,
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  48. Dick Rivers, Very Dick, Michel Lafon, , p. 161
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  52. « Hamburger pan-bagnat rock'n roll etc. - Dick Rivers - Achat Livre | fnac », sur livre.fnac.com (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Juke-Box Magazine, « Spécial Dick Rivers 1961-1975 », hors série no 12, 1999, avec un CD vingt titres 1961-98.
  • La Belle Histoire des groupes de rock français, Jean Chalvidant et Hervé Mouvet, Édition F. Lanore, 191 p. (2001)
  • Dicktionnaire encyclopédick, Christian Salset, Dick Rivers connexion (31240 L'Union), 2002.

Liens externes

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