Mathieu Boogaerts

Mathieu Boogaerts est un auteur-compositeur-interprète français né le à Fontenay-sous-Bois.

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Mathieu Boogaerts
Informations générales
Naissance
Fontenay-sous-Bois
Activité principale auteur-compositeur-interprète
Genre musical Chanson Française
Années actives depuis 1995
Labels Remark Records
Island Records
Tôt ou Tard
Site officiel mathieuboogaerts.com

Biographie

Jeunesse

Mathieu Boogaerts passe son enfance et son adolescence à Nogent-sur-Marne, en banlieue parisienne, où se sont installés ses parents. Sa mère est pharmacienne, son père antiquaire. C'est par ce dernier que Mathieu acquiert une partie de sa culture musicale, en écoutant les disques d'artistes tels Bob Marley et Dick Annegarn. La pratique musicale entre très tôt dans sa vie, grâce à un orgue que sa mère reçoit pour ses trente ans mais que Mathieu ne tarde pas à s'approprier. À douze ans, il prend des cours de batterie, à treize ans, il fonde son premier groupe Made in Cament et apprend seul de multiples instruments. À seize ans, il fait la connaissance de Matthieu Chedid avec qui il forme le groupe Tam-Tam. Boogaerts abandonne ses études et vit de petits boulots, avant d'entreprendre plusieurs voyages à travers le monde, essentiellement en Afrique, dont un long séjour au Kenya[1],[2].

Carrière musicale

Mathieu Boogaerts commence à écrire des chansons et à réaliser des maquettes. Il conçoit un clip, réalisé avec Émilie Chedid, pour la chanson Ondulé. Ses maquettes lui permettent de signer un contrat discographique avec Remark Records, filiale de Polygram. En 1995, le label édite Ondulé spécial puis Super, son premier album, enregistré dans la cave de ses parents. Boogaerts forme son premier groupe de scène, qui compte au début Tony Allen, ancien batteur du musicien nigérian Fela Kuti. Le chanteur tourne dans plusieurs pays francophones et au Japon. L'année suivante, il part en tournée avec Dick Annegarn et se produit aux Francofolies de La Rochelle et de Spa.

Mathieu Boogaerts - 17 mars 2017 - Toulouse

L'album J'en ai marre d'être deux, enregistré en Suède et coproduit par Tore Johansson, sort deux ans plus tard. Boogaerts se produit en France, notamment aux Trans Musicales, et retourne au Japon dans le cadre du festival Halou, consacré à la chanson francophone[1],[2]. Selon le chanteur, le marché japonais représente à l'époque un tiers des ventes de ses deux premiers albums studio[3]. Son premier album live, Mathieu Boogaerts en public, est enregistré les 11 et et sort à la fin de la même année.

Remercié par sa maison de disques, il doit attendre 2002 pour voir paraître son troisième album, intitulé 2000 et édité par le label Tôt ou tard, dont est extrait le single Las Vegas. Il effectue une longue tournée solo durant laquelle il projette des vidéos sur un écran placé au fond de la scène, occupant plusieurs semaines le Lavoir Moderne Parisien, et se produit en première partie d'Alain Souchon au Casino de Paris. L'album est suivi par un DVD, enregistrement d'un concert filmé en 16 mm, Mathieu Boogaerts en concert solo[1],[2].

Michel, son quatrième album studio, sort en . Boogaerts filme à cette occasion Le Journal vidéo de Michel relatant la genèse de l'album (inclus dans l'édition spéciale de l'album)[4]. La sortie du disque est suivie d'une tournée avec un nouveau groupe de scène, tournée qui passe par l'Allemagne et le continent africain, où il se produit dans les centres culturels français. En 2007, il participe aux Duos éphémères au Louvre.

Entrée du club La Java à Paris

Son album suivant, I Love You, est écrit et enregistré à Bruxelles et sort en . Durant la tournée, qui passe par le Printemps de Bourges[5], Boogaerts et son groupe se produisent sur une scène complètement vide, avec une batterie montée sur roulettes[6]. À l'automne 2009, il entame une série de concerts avec le bassiste Zaf Zapha dans le club parisien La Java, tous les mercredis soir. Ces concerts se prolongeront jusqu'en et seront traduits par un disque Mercredi ! À la Java ! Mathieu Boogaerts !, sorti en . En sort son premier livre, Je ne sais pas, dans lequel Boogaerts explique en détail comment il élabore ses chansons[7]. Il écrit aussi cette année-là quelques chansons pour la chanteuse Luce. Il commence en parallèle l'écriture de son futur album, en retrouvant sa méthode habituelle à la guitare.

Dès début et ce jusqu'à fin , il donne tous les mercredis soir un concert à La Java (Paris) dans lequel il joue, seul ou accompagné, son tout nouveau répertoire (pas encore enregistré à l'époque). Il enregistre en parallèle son nouveau disque en studio, mais dans les conditions du live, accompagné de Zaf Zapha à la basse et de Fabrice Moreau à la batterie. La vocation de ce nouveau disque, appelé Mathieu Boogaerts, est que les chansons soient limpides, claires, aérées, que la voix et les textes soient très présents. Il sort le [8]. S'ensuit une longue tournée guitare-voix. En 2014, Mathieu compose la B.O. d'Arnaud fait son deuxième film, long-métrage d'Arnaud Viard, sorti le . Il compose et réalise le deuxième album de Luce, Chaud. Ils entament à partir de février une longue tournée guitare/voix tous les deux.

Fin 2015, Mathieu Boogaerts entame l'enregistrement de son septième album, un disque guitare/voix enregistré dans une maison isolée à la montagne.

Les 16 et , il fête ses 20 ans de carrière à la Cité de la musique à Paris, puis le à la Cigale, accompagné de 8 musiciens (basse, batterie, euphonium, tuba, alto, violon, chœur). Ces 20 ans de carrière sont aussi célébrés par la sortie du disque 10 ritournelles autour de Mathieu Boogaerts, du label La Souterraine ondulée.

Son septième album, intitulé Promeneur, sort le . Mathieu Boogaerts entame alors une longue tournée en duo avec le multi-instrumentiste Vincent Mougel.

Le paraît son huitième album : En anglais.

Influences et style musical

Dick Annegarn

Durant son enfance, Mathieu Boogaerts découvre le reggae, notamment les disques de Bob Marley, puis les rythmes africains. À l'adolescence il redécouvre par hasard la musique de Dick Annegarn, qu'appréciaient ses parents, et se rend compte de son influence. Il qualifie le Néerlandais, avec lequel il est parti en tournée en 1997, de « père spirituel ». Boogaerts reconnaît également l'influence d'Alain Souchon, dont il connaît « la moitié [du] répertoire sans jamais avoir acheté ses disques »[9],[10]. Au début de sa carrière, il cite La Notte, la Notte d'Étienne Daho et Thriller de Michael Jackson parmi ses albums favoris[11].

Son style musical a été qualifié de « minimaliste »[12], ce à quoi il répond en chanson sur le duo Na na na enregistré avec Vincent Delerm : « J’aime bien l’idée de faire beaucoup avec peu »[13]. Boogaerts considère l'album Michel comme un disque abouti représentant la fin d'un cycle[7]. Au lieu de composer ses morceaux à la guitare à la recherche de mélodies, comme il en a l'habitude, il écrit les chansons de l'album suivant, I Love You, en commençant par élaborer des rythmes à la batterie, qui cette fois lui inspirent des paroles en anglais, chantées « avec une intonation francophone »[7],[14].

Boogaerts est très attentif à tous ses visuels et ses pochettes d'albums sont toutes réalisées par le duo français de graphistes M/M[12] et le photographe Thibault Montamat.

Discographie

Albums studio

EP

  • 1995 - Ondulé spécial (4 titres dont un inédit Votre aimable apparition et une version différente de Ondulé)
  • 1998 - Version simple (et version compliquée) (5 chansons... 5000 disques (en réalité, 6 titres, le 5e est composé de 2 titres). Versions acoustiques de chansons qui paraîtront dans l'album J'en ai marre d'être deux

Singles

  • 1995 - Ondulé
  • 1995 - Bien (Promo)

En concert

Participations

Vidéographie

  • 2003 - 2002 : Mathieu Boogaerts en concert solo (DVD)
  • 2009 : Aulawaneudou, réalisé par Pauline Jardel
  • 2012 : Mais comment t'as fait Mathieu Boogaerts ?, réalisé par Pauline Jardel et Philippe Gasnier, Girelle production[15]

Distinction

  • 2015 Chevalier des Arts et des Lettres

Courts-métrages

  • 2006 : Mic-Jean Louis. Musique du court-métrage de Kathy Sebbah
  • 2007 : La Pomme de Newton. Premier rôle dans le court-métrage de Vincent Vizioz
  • 2010 : Gling Gling. Premier rôle dans le court-métrage d'Anne Buffet

Bibliographie

  • Mathieu Boogaerts, Je ne sais pas, Paris, La machine à cailloux, coll. « Carré », , 80 p. (ISBN 978-2-916734-05-7)

Notes et références

  1. « Mathieu Boogaerts » [PDF], Hall de la chanson
  2. « Biographie de Mathieu Boogaerts », Radio France internationale,
  3. Thierry Bissonnette, « Charge éclectique », Voir,
  4. « Biographie de Mathieu Boogaerts », TV5MONDE
  5. Gilles Médioni, « Boogaerts made in Pop », L'Express,
  6. « Mathieu Boogaerts ne danse que sur la jambe gauche », L'Humanité,
  7. « Rencontre avec Mathieu Boogaerts », France 24,
  8. Boogaerts sur des Airs de Java, Grégoire Biseau, Libération, 1er octobre 2012
  9. Gilles Médioni, « Les notes vagabondes de Boogaerts », L'Express,
  10. Marion Haudebourg, « Rendez-vous dans son sandwich », Evene,
  11. Christophe Conte, « Mathieu Boogaerts - Saint Mathieu », Les Inrockuptibles,
  12. Pierre Derensy, « Interview, Mathieu Boogaerts », M-la-Music,
  13. Frankie Clanché, « Entretien avec Mathieu Boogaerts », Avoir-alire.com,
  14. Eric Bulliard, « Au commencement était la batterie », La Gruyère,
  15. Mais comment t'as fait Mathieu Boogaerts ?, réalisé par Pauline Jardel et Philippe Gasnier, Girelle production

Liens externes

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