Chronologie du Front de libération du Québec

Chronologie du Front de libération du Québec, de la fondation du FLQ au début des années 1960 à la parution des rapports des commissions d'enquêtes au début des années 1980.

Sommaire : 19631964196519661967196819691970197119721973197419751976197719781979198019811982

1963

  • Fin février, création du Front de libération du Québec (FLQ) par Gabriel Hudon, Georges Schoeters et Raymond Villeneuve[1], qui se sont connus par l'intermédiaire de l'éphémère Réseau de résistance.
  • Nuit du 7 au , trois casernes militaires situées à Montréal et Westmount sont incendiées par des bombes incendiaires du FLQ[2].
  • Mi-mars, un premier vol de dynamite est commis sur un chantier de construction du métro de Montréal[3].
  • Le 1er avril, explosion de trois bombes, à l'édifice de l'Impôt fédéral, la gare centrale de Montréal et sur une voie ferrée appartenant au CN. (L'attentat sur cette voie ferrée est découvert avant le passage du train transportant à son bord John Diefenbaker, premier ministre du Canada. « Is this Ireland? » s'exclamera le premier ministre en apprenant la nouvelle.)[4]
  • Le , 24 bâtons de dynamite sont posés au pied la tour de transmission de Radio-Canada située sur le mont Royal. Une défectuosité technique empêche l'explosion.
  • Le , dans une opération conjointe de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et de la police de Montréal, des dizaines de perquisitions sont effectuées contre des militants indépendantistes. Vingt personnes sont arrêtées et interrogées dont Raoul Roy, Édouard Cloutier, Jacques Lucques. (L'événement est surnommé la « razzia du Vendredi saint ».)[5]
  • Le , publication du premier manifeste du FLQ, intitulé Message du FLQ à la Nation. (en ligne)
  • Le , le Rassemblement pour l'indépendance nationale (R.I.N.) et l'Action socialiste pour l'indépendance du Québec (dont plusieurs membres ont été arrêtés le 12) manifestent devant le quartier général de la GRC à Westmount. La police charge la foule, il y a des blessés.
  • Le , durant la nuit, une bombe explose contre un mur du quartier général de la gendarmerie royale du Canada à Westmount.
  • Le , Wilfred O'Neil, gardien de nuit au Centre de recrutement de l'Armée canadienne à Montréal est tué par l'explosion d'une bombe[6],[1].
  • Le , trois attentats à la bombe sont perpétrés. Une bombe explose à l'édifice des anciens combattants de la Royal Canadian Legion à Saint-Jean-sur-Richelieu. Une bombe au bureau central des postes est trouvée et désamorcée. Une bombe, qui n'est pas amorcée, est déposée au siège social de l'entreprise d'exploitation minière Solbec Copper.
  • Le , la ville de Montréal offre 10 000 $ à quiconque fournira des renseignements menant à la capture de membres du FLQ.
  • Le , une charge de dynamite explose contre un mur de la caserne du régiment des BlackWatch à Montréal au courant de la nuit.
  • Le , une bombe explose à l'Unité des services techniques de l'Aviation royale canadienne située à Mont-Royal.
  • Le , un engin explosif saute à proximité des réservoirs de la raffinerie Golden Eagle situés à Pointe-aux-Trembles.
  • Le , le FLQ place dix bombes dans dix boîtes aux lettres résidentielles du quartier huppé de Westmount. Chaque bombe est faite de quatre bâtons de dynamite. Cinq des dix bombes explosent vers 3h00. Walter Leja, sergent-major de l'Armée canadienne est blessé en essayant de désamorcer un des engins explosifs.
  • Le , le gouvernement du Québec offre 50 000 $ à quiconque sera en mesure de fournir des renseignements menant à la capture de membres du FLQ. La Ville de Montréal augmente sa prime de 10 000 $ à 60 000 $.
  • Le , jour de célébration du Victoria Day, 75 bâtons de dynamite explosent contre un mur de la salle d'armes du 1er bataillon des services techniques de l'Armée canadienne à Montréal (surnommé « opération Chénier » par le FLQ, en l'honneur de Jean-Olivier Chénier).
  • Le 1er juin :
    • Les huit principaux leader du FLQ se réunissent à l'appartement de Denis Lamoureux, le responsable de la propagande du FLQ, afin de discuter réorganisation et expansion. On planifie la création d'un comité central et de diviser le mouvement en deux sections : une section politique, le FLQ, et une section militaire, l'Armée de libération du Québec (ALQ)[7]. Un participant à la réunion, Jean-Jacques Lanciault, travaille pour la police et touchera la prime de 60 000 $ de la ville de Montréal pour sa dénonciation.
    • Grâce aux informations de Lanciault, les forces policières arrêtent 23 militants et démantèlent ainsi le premier réseau du FLQ[8].
  • Le , 18 personnes associées au FLQ sont arrêtées[9].
  • Le xx juin, Bernard Smith, Jean-Marc Léger, Pierre de Bellefeuille, André Morel, Marcel Rioux, Michel Chartrand, Jean-Victor Dufresne, Réginald Boisvert, Marcel Dubé et René Chaloult fondent le Comité Chénier, un comité d'aide aux détenus.
  • Le xx juillet, Jean Lasalle, Jean Gagnon, Jules Duchastel, André Wattier, Robert Hudon mettent sur pied l'Armée de libération du Québec (ALQ).
  • Le , explosion d'une charge de dynamite au monument de la reine Victoria situé à Québec[10].
  • Le , une bombe explose sous le pont ferroviaire du Canadien Pacifique (CP) près de Kahnawake[10].
  • Le , vol de 700 bâtons de dynamites au chantier de construction de l'autoroute 15, près de Saint-Sauveur[10].
  • Le , Jacques Lanctôt, Guy De Grasse et Richard Bros sont arrêtés pour avoir allumés des incendies sur les sites de deux casernes militaires de Montréal ainsi qu'à l'édifice de la Légion canadienne à Laval-Ouest et dans un abri des Chemins de fer nationaux à l'île Bigras[11].
  • Le , cinq membres de l'ALQ effectuent un vol à main armée dans une succursale de la Banque royale du Canada et partent avec 7 000 $. Deux personnes sont arrêtées : Jules Duchastel et Claude Soulières[12]. les deux jeunes gens sont condamnés chacun à deux ans de prison.
  • En octobre, parution du premier numéro de La Cognée, l'organe officielle du FLQ. (66 numéros paraîtront de 1963 à 1967)[13]. Le dernier numéro paraîtra le .
  • Le , Gabriel Hudon, Raymond Villeneuve, Jacques Giroux et Yves Labonté, arrêtés le 16, plaident coupables d'homicide involontaire[9].
  • Le , deux bombes sont découvertes et désamorcées dans des bureaux de poste à Longueuil et à Saint-Lambert[14].
  • Le , l'ALQ opère un vol d'équipement de radiodiffusion à la station CHEF de Granby[14].

1964

  • Le , entre 7 h 30 et 9 h 00, l'ALQ accomplit un important vol d'armes et d'équipement à la caserne du régiment des Fusiliers Mont-Royal à Montréal[15]. Le butin vaut environ 20 000 $[16] : 59 mitrailleuses semi-automatiques belge FN 7,62, 4 mitrailleuses Bren, 34 mitraillettes Sten, 4 mortiers 60 millimètres, 3 lance-roquettes anti-chars bazooka, des grenades, 5 pistolets automatiques Browning, 13 000 balles calibre 22, 2000 calibre 7,62 et 2300 de calibre 303, en plus de 15 émetteurs-récepteurs, deux téléphones portatifs, des lampes-têtes, du fil électrique, une polycopieuse Gestetner, des couvertures, etc.
  • Le 1er février, des gardes militaires sont postés devant toutes les casernes de la région métropolitaine 24 h sur 24.
  • Le , c’est la caserne de Rouyn-Noranda qui reçoit la visite des felquistes. Ils s’emparent de quatre fusils-mitrailleurs et de cinq mitraillettes, un vol plus modeste[16]. Trois jeunes gens, sans liens avec l'A.L.Q. sont rapidement appréhendés. Miche Dumont, 18 ans, écope de trois ans de prison et ses deux camarades, âgés de 17 ans, d'un sursis de sentence de deux ans.
  • Le , de 7 h 46 à 11 h 15, l'ALQ vole des armes et de l'équipement à la caserne du 62e Régiment d'artillerie de campagne à Shawinigan pour une valeur d'environ 25 000 $ : 33 fusils-mitrailleurs FN 7,62, des pistolets, des balles en quantité, 12 émetteurs-récepteurs, une polycopieuse, des uniformes de combat et des casques bleus de l'ONU[16].
  • Le , des membres de l'ALQ cambriolent une caisse populaire Desjardins à Shawinigan et repartent avec 9 000 $[16].
  • Le , une bombe de 10 bâtons de dynamite, enveloppée dans l'Union Jack britannique, est désamorcée sur les plaines d'Abraham[17].
  • Le , un incendie criminel occasionne des dommages de 15 000 $ à l'arrière de la résidence du capitaine Henri Francoeur, assistant de l'inspecteur Russell Senécal de la Combined Antiterrorist Squad (CATS)[18].
  • Le , la police arrête et interroge Jacques Désormeaux, André Normand, Roger Normand, Jean Goulet, Jean Cloutier, Louis-Philippe Aubert et Bernard Mataigne.
  • Le , à la suite du vol à main armée dans une succursale de la Banque canadienne nationale située à Mont-Rolland, la police appréhende Jean Lasalle, Jean Gagnon et René Dion de l'ALQ[19].
  • Le , un convoi des chemins de fer nationaux est immobilisé à [[Sainte- Madeleine]], près de Saint-Hyacinthe: la voie ferrée ayant été dynamitée[20]. Le même jour, une bombe est déposée près du manège militaire de la rue Craig dans le

Vieux-Montréal, malgré la surveillance des casernes par l'Armée[20].

  • Le , 38e anniversaire de la reine Élisabeth II, une bombe composée de 10 bâtons de dynamite est trouvée et désamorcée au monument de la reine Victoria situé sur le campus de l'université McGill[20].
  • Le week-end des 2 et 3 mai, les membres de la cellule responsable du dynamitage de la voie ferrée à Sainte-Madeleine sont arreter[21].
  • Le , Robert Hudon, est le dernier militant de l'ALQ à être appréhendé, les autres l'ayant été entre le et le (André Wattier, Pierre Nadon, Claude Perron et Maurice Leduc.)
  • Le , les 8 membres de l'ALQ comparaissent devant les tribunaux. 50 chefs d'accusation pèsent sur eux[22].
  • Le , près du Parlement du Québec, une bombe posée au pied d'une statue érigée à la mémoire de soldats canadiens morts pour l'Empire britannique dans la guerre des Boers, est trouvée et désamorcée.
  • En juin, fondation de l'Armée révolutionnaire du Québec (ARQ), dirigé par François Schirm.
  • Le , Hubert Aquin annonce publiquement qu'il « déclare la guerre totale à tous les ennemis de l'indépendance du Québec », qu'il prend « le maquis » et se fait « commandant de l'Organisation spéciale » dans le but de joindre ses forces à celles du Front de libération du Québec[23]. Un mois plus tard, il est arrêté, à bord d'une voiture volée, en possession d'une arme à feu. Sur les conseils de son avocat, il plaide la folie passagère (lâcheté qu'il se reprochera plus tard) et est interné quatre mois dans un hôpital psychiatrique. (Le communiqué paraît entre autres dans Le Devoir le lendemain.)
  • Le , l'ARQ attaque l'International Firearms, une armurerie située à Montréal. À la suite d'un échange de coup de feu, un policier tua accidentellement Alfred Pinish, le commis du magasin d'armes, et une balle perdue des membres de l'ARQ causa la mort du gérant Leslie McWilliams[24].
  • En septembre, l'ARQ est démantelé par les forces policières, qui mettent sous arrêt quelque 20 militants.
  • En septembre, parution du premier numéro de Révolution québécoise, revue dirigée par Pierre Vallières et Charles Gagnon.
  • Le , une bombe explose à la tour de transmission du poste de radio et de télévision CFCF.

1965

  • Le , le Federal Bureau of Investigation (FBI) annonce avoir empêché la réalisation d'un complot du FLQ et du Black Liberation Front qui consistait à dynamiter la Statue de la Liberté et d'autres monuments américains. Des arrestations ont lieu des deux côtés de la frontière. Michèle Duclos est arrêtée à New York avec de la dynamite dans sa voiture[25].
  • En avril, le Pentagone enquête sur les « activités révolutionnaires » du Québec. C'est le Project Revolt.
  • Le , explosion d'une bombe au Square Victoria à Montréal[26].
  • Le 1er mai, une bombe explose au consulat des États-Unis situé à Montréal[26].
  • Le , une bombe explose au siège social de la grande compagnie d'assurances The Prudentia[27] .
  • Le , une bombe explose sur le chantier de l'Exposition universelle de Montréal, à l’Île Sainte-Hélène, causant pour 25,000 $ de dégâts[27].
  • Le , une bombe explose au quartier général de la GRC à Québec[27].
  • En juin, Pierre Vallières fonde le Mouvement de libération populaire (MLP). Avec Charles Gagnon, il adhère également au FLQ.
  • Le 1er juillet, une bombe explose à l'hôtel de ville de Westmount[27].
  • Le , explosion d'une bombe à la tour de transmission de la station de radio anglophone CKTS de Sherbrooke[27].
  • Le , 7 membres du FLQ sont arrêtés près de la base militaire de La Macaza (Laurentides). Un officier de police de la Sûreté du Québec est pris en otage durant 48 heures par 3 felquistes qui tentais de s'enfuir[28].
  • Le , un commis de bureau au service de la police montréalaise, André Girard, 19 ans, est arrêté et traduit en cour sous l'accusation d'abus de confiance: il aurait transmis au F.L.Q. des « secrets » de la police[29].
  • Le , une bombe explose au siège social de la Banque canadienne impériale de commerce (CIBC) à Montréal[29].
  • Le , des bombes explosent sous le pont ferroviaire du CP à Bordeaux et sur la voie ferrée du CN à Sainte-Madelaine[29].
  • Le , la police démantèle une cellule du FLQ dirigée par Gaston Collin, un ex-militaire[30].
  • Le 1er novembre, une bombe explose au palais du Commerce de Montréal durant une assemblée du Parti libéral du Canada à laquelle participait le premier ministre Lester B. Pearson.

1966

  • En janvier, le groupe Vallières-Gagnon entre en activité.
  • Le , colis piégé à l'usine de chaussures Lagrenade, Montréal, durant une grève de la CSN. Thérèse Morin, secrétaire, est mortellement blessée.
  • Le , une bombe explose à la Dominion Textile de Drummondville.
  • Le , une bombe explose au Centre Paul-Sauvé lors d'une assemblée du Parti libéral du Québec à laquelle participe le premier ministre du Québec Jean Lesage.
  • Le , Jean Corbo (frère de Claude Corbo) décède lors de l'explosion de la bombe qu'il pose lui-même à l'usine de la Dominion Textile dans le quartier Saint-Henri de Montréal.
  • En août et septembre, le groupe Vallières-Gagnon est démantelé. Quelque 20 militants sont arrêtés.
  • Le , Pierre Vallières et Charles Gagnon font du piquetage devant le siège de l'Organisation des Nations unies (ONU) à New York. Ils sont arrêtés et emprisonnés. À la suite de leur emprisonnement, ils font une grève de la faim de 30 jours. Leur extradition n'a lieu qu'en .
  • En novembre, des citoyens forment le Comité d'aide au groupe Vallières-Gagnon.

1967

  • Le 1er janvier, une boîte aux lettres explose devant les bureaux montréalais de l'Anglo-American Trust.
  • Le , Pierre Vallières et Charles Gagnon entrent à la prison de Montréal.
  • Le , deux bombes explosent au MacDonald High School de Sainte-Anne-de-Bellevue.
  • Le , la première bombe du réseau de Pierre-Paul Geoffroy explose dans une usine de 7 Up, à Mont-Royal, durant une période de grève.
  • En novembre, parution du premier numéro de La Victoire[Quoi ?].

1968

  • Le , Jacques Désormeaux, membre du réseau de La Cognée, est arrêté par la police.
  • Le , une deuxième bombe explose dans une usine de 7 Up, à Mont-Royal.
  • Le , une bombe explose au consulat des États-Unis à Montréal.
  • Le , le Comité d'aide au groupe Vallières-Gagnon organise le spectacle Chansons et poèmes de la résistance. (D'autres spectacles semblables auront lieu par la suite.)
  • Le , une bombe explose au monument MacDonald du square Dominion à Montréal.
  • Le , une bombe explose au siège du PLQ et une autre au siège de l'Union nationale (UN).
  • Le , une bombe explose à la chambre de commerce du Montréal métropolitain.
  • Le , deux bombes explosent au magasin Eaton du centre-ville de Montréal.
  • En novembre, Raymond Villeneuve part pour Cuba avec trois acolytes.
  • Le , quatre bombes explosent la même journée.

1969

  • Le , trois boîtes aux lettres situées à proximité d'édifices fédéraux explosent.
  • Le , une bombe explose au domicile de Jean-Paul Gilbert, chef de la police de Montréal.
  • Le , une bombe explose à la Bourse de Montréal et fait 27 blessés et un million de dollars de dégâts[31],[1].
  • Le , Pierre-Paul Geoffroy, un ancien pompier est arrêté par la police. Le réseau qui porte son nom est partiellement démantelé.
  • Le , François Mario Bachand et d'autres membres du FLQ organisent l'Opération McGill français. Quelque 15 000 personnes manifestent sur le campus.
  • En avril, François Mario Bachand rejoint Raymond Villeneuve à Cuba.
  • Le , Pierre Charette et Alain Allard du réseau Geoffroy opèrent le détournement d'un Boeing 727 de la National Airlines effectuant le trajet New York-Miami.
  • Le , une bombe explose au siège social de la Société Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke (SSJBS). La SSJBS avait invité Pierre Trudeau à présider aux cérémonies religieuses du .
  • Le , une bombe explose au domicile du maire de Montréal Jean Drapeau.
  • Le , Pierre Trudeau, Robertson et certains ministres fédéraux convoquent le commissaire Higget en réunion afin de commander aux services secrets de la GRC de traiter le mouvement séparatiste québécois de la même façon que le mouvement communiste dans les années 1960.

1970

  • Le , Charles Gagnon est libéré sous caution au bout de trois ans et cinq mois de prison.
  • Le , Jacques Lanctôt et Pierre Marcil sont arrêtés. La police affirme qu'ils montaient un complot pour l'enlèvement de Moshe Golan, consul d'Israël. Ils sont libérés sous caution.
  • Le , Raymond Villeneuve et François Mario Bachand quittent Cuba pour Paris.
  • Le , une bombe explose contre un mur du quartier général du ministère de la Défense à l'occasion de la Saint-Jean. Un fonctionnaire fédéral y perd la vie.
  • Le , le Mouvement pour la défense des prisonniers politiques du Québec (MDPPQ) prend le relais du Comité d'aide au groupe Vallières-Gagnon.
  • Le  :
    • À 8 h 15, James Richard Cross, attaché commercial de la Grande-Bretagne à Montréal, est enlevé par la cellule Libération.
    • Dans l'après-midi, le FLQ communique une série de sept demandes[32] à remplir en échange de la libération de l'otage.
  • Le , le manifeste du FLQ est publié par les journaux.
    • Mitchell Sharp, secrétaire d'État aux affaires extérieures du Canada, affirme que le gouvernement ne cédera pas aux demandes.
  • Le , les forces policières procèdent à l'arrestation de 30 personnes. Le journaliste Louis Fournier de la station de radio CKAC fait la lecture du manifeste du FLQ en onde. Le ministre de la Justice du Québec, Jérôme Choquette, affirme qu'il est prêt à négocier à n'importe quel moment pour la libération de l'otage.
  • Le , l'annonceur Gaétan Montreuil fait la lecture du manifeste du FLQ à la télévision de Radio-Canada.
  • Le , Claude Ryan, rédacteur en chef du quotidien Le Devoir, suggère en éditorial que le gouvernement négocie.
  • Le  :
    • Le matin, René Lévesque invite les ravisseurs à abandonner la violence dans un article du Journal de Montréal.
    • Jérôme Choquette affirme être prêt à offrir une porte de sortie aux ravisseurs s'ils relâchent l'otage.
    • À 18 h, Pierre Laporte, vice-premier ministre du Québec et ministre du Travail et de la Main-d'œuvre, est enlevé par des membres de la cellule Chénier.
  • Le ,
    • Pierre Laporte écrit une lettre émouvante à Robert Bourassa, pour lui dire qu'il est bien traité et l'implorer de négocier sa libération.
    • L'avocat Robert Lemieux est arrêté et emprisonné sous motif d'entrave au travail des policiers
    • Robert Bourassa laisse entendre qu’il est prêt à négocier avec le FLQ sujet à une entente préalable sur la sécurité des otages[33].
  • Le  :
    • À 7 h, Pierre Laporte écrit une lettre à sa femme pour lui dire qu'il va bien et qu'il est bien traité.
    • Des soldats canadiens sont dépêchés à Ottawa pour assurer la protection de diverses personnalités politiques et d'édifices fédéraux.
    • Par un communiqué émis tard la veille, Me Robert Lemieux est désigné par le FLQ pour agir comme intermédiaire entre le FLQ et les autorités en place.
    • Robert Demers est nommé pour négocier au nom du gouvernement.
  • Le  :
    • Robert Demers fait relâcher Robert Lemieux .
    • les négociations entre Robert Demers et Robert Lemieux échouent.
    • Interrogé par des journalistes sur les mouvements de l'armée, Pierre Elliott Trudeau prononce son fameux « just watch me ».
  • Le  :
    • Une rencontre spéciale du cabinet fédéral a lieu afin de discuter des mesures à prendre pour mettre fin à la crise.
    • Un groupe de seize personnalités publiques du Québec signent une déclaration enjoignant au gouvernement du Québec de négocier la libération des otages coûte que coûte, peu importe l'opinion du gouvernement fédéral.
  • Le  :
    • À 14 h, Robert Bourassa annonce qu'il a demandé de faire entrer l'armée canadienne au Québec afin d'aider les forces policières à protéger les personnes et les édifices. (Il fait cette demande d'après les termes de la partie traitant de l'aide au pouvoir civil dans la Loi sur la défense nationale)
    • En campagne municipale, le rassemblement du parti municipal FRAP (le 2e plus gros parti à Montréal) est détourné par la foule qui se met à crier « FLQ ! » en réaction à l'occupation militaire de Montréal[34].
  • Le , à 4 h, le cabinet fédéral proclame l'état d'insurrection appréhendée et promulgue un règlement conférant des pouvoirs d'exception à la police selon les termes de la Loi sur les mesures de guerre. Le résultat est la suspension temporaire des libertés civiles des Québécois. Début d'une série d'arrestations et de perquisitions sans mandat.
  • Le , Pierre Laporte est retrouvé mort dans le coffre arrière d'une voiture. La cellule Chénier revendique l'exécution de son otage, cependant une enquête du gouvernement en arrive à la conclusion que sa mort avait plutôt été accidentelle.
  • Le , le journal Forum de l'Université de Montréal du publie cette décision des étudiants en Lettres & Sciences sociales : « Nous endossons le manifeste du FLQ et poursuivons les mêmes objectifs que lui [...]. Nous voulons que le gouvernement cède aux exigences du FLQ et libère les 23 prisonniers politiques [...]. Nous croyons que notre rôle est d'informer la population en vue d'établir la solidarité avec les patriotes du FLQ. »[35]
  • Le 21 octobre, les trois grandes centrales syndicales créent une unité d'action commune, qui réclame l'abolition des mesures de guerre. Ce même regroupement organisera en 1971 la marche du lockout de La Presse et sera la base du Front commun en 1972 (grève de 300 000 travailleurs durant laquelle Bourassa fit emprisonner les trois chefs)[36].
  • Le , Carole Devault, étudiante en histoire à l'Université du Québec, contacte la police parce qu'elle détient des informations pouvant mener à l'endroit où est séquestré James Cross. Elle avait été contactée le précédent par un professeur d'histoire de la même université, Robert Comeau. Julien Giguère, lieutenant-détective de la Section anti-terroriste (SAT) de la police de Montréal. Elle deviendra l'agent SAT 945-171, nom de code « Poupette »[37].
  • Le 1er décembre, adoption de la Loi sur l'ordre public par le Parlement du Canada, une loi temporaire écrite par John Turner et qui expire le . C'est une version allégée de la Loi des mesures de guerre servant à retirer des pouvoirs accordés aux policiers lors de l'activation des mesures de guerre 46 jours plus tôt, tout en conservant un état d'urgence.
  • Le , James Richard Cross est retrouvé et libéré par la police. Les membres de la cellule Libération du FLQ responsable de l'enlèvement sont Jacques Lanctôt, Marc Carbonneau, Louise Lanctôt, Jacques Cossette-Trudel, Nigel Hamer ainsi que Yves Langlois.
  • Le , les ravisseurs de Pierre Laporte, Francis Simard et les frères Paul et Jacques Rose, sont arrêtés par la police[1].

1971

  • Le , Michel Frankland et une complice commettent un attentat à la bombe incendiaire contre la compagnie Brink's à Montréal. Au même instant, Carole Devault était au restaurant avec le lieutenant détective Julien Giguère.
  • Le , manifestation du MDPPQ entre le carré Viger et le palais de Justice de Montréal[38].
  • Le , Jacques Primeau secondé par Louise Lavergne et Rose-Marie Parent organisent un attentat à la dynamite derrière un bureau de poste. Carole Devault est présente, elle sait que la police de Montréal a saisi la dynamite remise par le FLQ et l'a remplacé par de la fausse dynamite.
  • Le , François Mario Bachand est assassiné à Paris par Normand Roy et Denyse Leduc[39].
  • Le , une bombe explose dans un Steinberg d’Arvida (Saguenay-Lac St-Jean) en lien avec une grève dans cinq magasins de la chaîne d’alimentation[40].
  • 22-23 août, Série de vols (30 radios-émetteurs, équipements de camping, trousses médicales,…) dans des locaux de la Défense nationale de six villes du Québec (Laval, Dorval, Verdun, Lachine, LaSalle, Saint-Hyacinthe) On attribuera ces vols à Pierre-Louis Bourret, François Séguin, Jean-Pierre Piquette, Georges Campeau, et trois autres felquistes[40].
  • Le , une bombe explose dans une centrale téléphonique de Bell Canada à Dorion, en même temps qu’un vol d’une banque à Hudson. On attribuera l’explosion dévastatrice de Dorion à Pierre-Louis Bourret et le hold-up de Hudson à François Séguin[40].
  • Le , Vol à la Banque Royale de Rosemont. Un policier sera grièvement blessé. On attribuera ce vol à notamment Gérard Pelletier, qui en sera déclaré coupable et incarcéré pour sept ans. Son épouse, Jocelyne Dépatie, sera arrêtée, mais libérée faute de preuve (elle deviendra journaliste au Journal de Montréal)[40].
  • Le  : Vol à la Caisse Populaire de Saint-Henri-de-Mascouche. On attribuera ce vol (qui aurait rapporté 7 500$) à huit felquistes dont François Séguin, Jean-Pierre Piquette et Jacinthe Lanctôt. Le jeune membre du « groupe Bellefeuille », Pierre-Louis Bourret, y trouvera la mort à la suite d'une fusillade[40].
  • En octobre, la GRC émet des faux communiqués qu'elle attribue à la cellule des Frères Chasseurs et à la cellule Pierre-Louis Bourret.
  • 4-5 octobre : Important coup de filet policier à Montréal, contre le FLQ. Jean-Pierre Piquette sera arrêté avec quatre autres personnes associées au FLQ. Des armes, des munitions, des détonateurs, des radios émetteurs-récepteurs seront saisis à diverses adresses de Montréal[40].
  • Le  : Arrestation de François « Fritz » Séguin. François Séguin deviendra délateur au service de la police. Il livrera l’information nécessaire aux accusations et à l’arrestation de ses compagnons du FLQ[40].
  • Le , Donald Cobb, commandant de la section G des services secrets de la GRC, diffuse le communiqué numéro 3 de la cellule La Minerve.

1972

  • Le , la grange du Petit Québec libre à Sainte-Anne-de-la-Rochelle est brulée par la GRC.
  • Le , déroulement de l'opération Bricole durant la nuit : la liste des abonnées du MDPPQ est volé par un groupe GRC-SQ-SPCUM. L'Agence de presse libre du Québec est cambriolée.

1974

Le , une bombe explose à la résidence du président-directeur général de Steinberg, à Ville-Mont-Royal, durant un conflit de travail dans sa compagnie[41]. On retrouve le sang d'un inconnu sur les lieux, mais pas de cadavre, ce qui fait que la police se met à chercher dans les hôpitaux de la région, et découvrira Robert Samson (GRC) quelques jours plus tard.

1976

  • Le , l'agent de la GRC Robert Samson témoigne en Cour : il affirme que la GRC, en collaboration avec la SQ et le SPCUM, a volé des documents au MDPPQ, à la COOP et à l'APLQ. (Il est condamné à 7 ans de prison.)

1977

1978

1979

  • Le , publication du premier rapport de la Commission d'enquête McDonald (Sécurité et information : premier rapport).
  • Jacques Lanctôt rentre d'exil[1].

1980

  • Le ?? ???, le ministère de la Justice du Québec publie une édition expurgée du Rapport sur les événements d' de Me Jean-François Duchaîne.

1981

  • Le ?? ???, publication d'une édition complète du Rapport sur les événements d' de Me Jean-François Duchaîne.
  • Le , publication des deux volumes du second rapport de la Commission d'enquête McDonald (La liberté et la sécurité devant la loi : deuxième rapport).
  • Le , publication du rapport de la Commission d'enquête sur des opérations policières en territoire québécois.
  • En août, publication du rapport final de la Commission d'enquête McDonald (Certaines activités de la GRC et la connaissance qu’en avait le gouvernement : troisième rapport).

1982

  • En septembre Paul Rose est le dernier membre du FLQ a sortir de prison[1].

Notes

  1. Mathieu Charlebois, « Octobre 1970 : chronologie d’une crise », (consulté le )
  2. Le FLQ attaque trois casernes militaires
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  31. Explosion d'une bombe à la Bourse de Montréa, Bilan du siècle, Université de Sherbrooke
  32. 1. La fin des fouilles et des enquêtes policières afin de retrouver l’otage. 2. Le manifeste politique du Front de libération du Québec doit apparaître en pleine première page de tous les importants journaux du Québec. La diffusion doit aussi se faire dans toutes les régions. De plus, le manifeste doit être lu au complet, puis commenté par les prisonniers politiques avant leur départ, durant au programme télévisé durant au moins 30 minutes et diffusé entre 20 h et 23 h sur les ondes de Radio-Canada et ses stations affiliées en province. 3. La libération des prisonniers politiques Cyriaque Delisle, Edmond Guenette, François Schirm, Serge Demers, Marcel Faulkner, Gérard Laquerre, Robert Levesque, Réal Mathieu, Claude Simard, Pierre-Paul Geoffroy, Michel Loriot, Pierre Demers, Gabriel Hudon, Robert Hudon, Marc-André Gagné, François Lanctot, Claude Morency, André Roy, Pierre Boucher et André Ouellette. De plus, les femmes et enfants des prisonniers politiques peuvent les joindre s'ils le désirent. Finalement, les prisonniers politiques André Lessard, Pierre Marcil et Réjean Tremblay, présentement en probation, peuvent se joindre à leurs camarades et quitter le Québec s'ils le désirent. 4. Un avion doit être rendu disponible pour transporter les prisonniers politiques à Cuba ou en Algérie, dès qu'une entente aura eu lieu avec un de ceux-ci. De plus, ils doivent pouvoir être accompagnés par leurs avocats respectifs et par au moins deux journalistes politiques de deux quotidiens francophones du Québec. 5. Les « gars de Lapalme » doivent être réembauchés, dans les prochaines 48 heures. 6. Une taxe volontaire de 500 000 $ en lingots d'or devra être placée à bord de l'avion contenant les prisonniers politiques. 7. Le nom et la photo du délateur qui a mené à l'arrestation de la dernière cellule du FLQ, en 1969, doivent être rendus public et publiés. Source : Site historique du Front de Libération du Québec.
  33. 6 Tetley, op. cit. p 236. Denis, op. cit. p. 105 à 108.
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  41. « Opération liberté - Des droits sont violés sous prétexte de sécurité nationale », sur Le Devoir (consulté le ).

Bibliographie

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