Charroux (Allier)
Charroux (Charos en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Allier en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.
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Charroux | |||||
La maison à colombages de Charroux, à côté de l'église. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Allier | ||||
Arrondissement | Moulins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne | ||||
Maire Mandat |
Jacques Gilibert 2020-2026 |
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Code postal | 03140 | ||||
Code commune | 03062 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Charlois [1] | ||||
Population municipale |
357 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 11′ 09″ nord, 3° 09′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 291 m Max. 426 m |
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Superficie | 10,43 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gannat | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation
Charroux est située au sud du département de l'Allier[2], entre les rivières Sioule et Bouble, à 21 km à vol d'oiseau au nord-ouest de Vichy, 10 km au nord de Gannat et 16 km au sud-sud-est de Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Six communes sont limitrophes de Charroux[3] :
Géologie et relief
La commune s'étend sur 1 043 hectares ; son altitude varie entre 291 et 426 mètres[4].
Transports
Le village de Charroux est accessible par la route départementale 35, en venant d'Ébreuil ou de Saint-Bonnet-de-Rochefort au sud-ouest, ou de Gannat, de Chantelle ou d'Étroussat au nord-est. C'est de cette route que l'on entre dans le village, par la route départementale 383. Plus au nord, une D 183 relie Naves, à l'ouest, à Taxat-Senat au nord, via le centre-bourg[3].
La D 42 longe la frontière communale avec Taxat-Senat, Ussel-d'Allier et Saint-Germain-de-Salles[3].
Urbanisme
Typologie
Charroux est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79 %), prairies (8,6 %), zones urbanisées (4,4 %), forêts (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Des fouilles archéologiques ont montré la présence d'objets datant de l'âge de bronze et en particulier un magnifique pendeloque montrant l'astre solaire posé sur une barque tirée par deux oiseaux.
Charroux fut, du XIIe au XVIe siècle, une importante place affranchie (1245) et fortifiée par les sires de Bourbon, devenus par la suite ducs de Bourbonnais et d'Auvergne. La cité comportait alors, à l’extérieur de l'enceinte médiévale, deux établissements religieux de moines-soldats : l'une, préceptorie templière ; l'autre, relevant de l'ordre de Saint-Antoine de Viennois, puis remis entre les mains des bénédictines qui y installèrent une école de filles ; l'ensemble des bâtiments de ce deuxième établissement furent rasés par la municipalité au début des années 1960 pour faire place à un parking. La ville de Charroux comportait alors deux paroisses et cinq lieux de culte. De cette gloire passée sont conservés l’église Saint-Jean-Baptiste au curieux clocher tronqué (XIIe siècle), deux portes de ville, deux tours de défense, hélas tronquées, quelques lambeaux de rempart, quelques bâtiments remarquables, notamment une maison à colombages qui comporte des éléments du XIVe siècle, des rues pavées. L’étonnante configuration des rues et des quartiers est centrée sur une place circulaire dite la « Cour des Dames », comportant la maison prévôtale.
La cité connut un premier déclin après la crise de la fin du Moyen Âge et les guerres de Religion. À l'écart de la route qui conduisait de Clermont à Paris, elle ne pouvait plus jouer le rôle politique qu'elle avait eu au temps des sires de Bourbon et ducs de Bourbonnais. Elle devint un gros village, dont l'activité principale était la viticulture jusqu'à la crise du phylloxéra à la fin du XIXe siècle. Charroux était alors liée au vignoble de Saint-Pourçain, mais n'appartient pas aujourd'hui à cette zone de production. De cette époque restent notamment de belles propriétés bourgeoises ou agricoles aux façades austères mais imposantes, des granges aux belles proportions, de très nombreuses caves voûtées, une halle publique, un superbe belvédère. Le musée local conserve de nombreux témoignages de cette fonction agricole et du passé de la cité médiévale.
Charroux possédait anciennement deux paroisses (Saint-Jean, dont l'église subsiste, et Saint-Sébastien, qui se trouvait à l'ouest de la cité, à proximité du belvédère actuel, et qui a disparu).
L'originalité de Charroux tient à son caractère de village groupé qui contraste avec l'aspect beaucoup plus lâche et dispersé de l'habitat environnant. Toutefois, même à l'apogée de son rayonnement au XIIIe siècle, les fonctions urbaines de Charroux furent limitées, notamment dans les domaines religieux et judiciaire. L'histoire de Charroux au Moyen Âge ne peut être séparée de celle du Bourbonnais : elle n'est pas une anomalie, mais le résultat des rapports de pouvoir entre les sires de Bourbon, les structures ecclésiastiques, les ordres souverains et les familles aux XIIe et XIIIe siècles. Le bâti se révéla ensuite adapté à l'activité agricole et viticole prédominante, malgré de nombreuses constructions et reconstructions qui réutilisaient fréquemment les structures préexistantes.
Charroux devient chef-lieu de canton sous la Révolution (1793), mais fait partie à partir de 1801 du canton de Chantelle.
La crise du phylloxéra puis la Première Guerre mondiale furent la cause d'un nouveau déclin qui s'est traduit par une perte importante de population, comme dans toutes les campagnes bourbonnaises. Depuis l'issue de la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation organisée des populations explique la poursuite du déclin démographique de la cité qui ne comporte plus que 300 habitants sédentaires en 2011. Le tourisme constitue aujourd'hui le dernier pôle d'activité du village, marqué aussi par l'implantation de retraités.
Les Templiers et les Hospitaliers
Une préceptorie templière dite de « La Marche », puis lors de la dévolution des biens de l'ordre du Temple une commanderie hospitalière des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2018, la commune comptait 357 habitants[Note 2], en diminution de 6,3 % par rapport à 2013 (Allier : −1,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
Charroux dépend de l'académie de Clermont-Ferrand et gère une école élémentaire publique[18].
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Bastion du Bourbonnais, s'organisant autour de sa place centrale et autrefois protégé par un double rempart. Seules les portes de l'Horloge (aussi appelée Beffroi) et d'Orient et une soixantaine de mètres de la muraille intérieure subsistent.
- L'église Saint-Jean-Baptiste du XIIe siècle.
- Le musée de Charroux et de son canton rue de la Poulaillerie.
- La maison des Horloges.
- Le Belvédère, qui domine à l'ouest le bassin de Chantelle, construit en 1848 avec des pierres provenant de l'ancienne église Saint-Sébastien.
- La commanderie de La Marche.
La commune adhère à l'association « Les Plus Beaux Villages de France ».
Gastronomie
Charroux est connue depuis le XVIIIe siècle pour sa moutarde artisanale.
Personnalités liées à la commune
- Étienne Boirot (1779-1849), député de l'Allier (1834-1839), maire de Charroux (1831), conseiller général de l'Allier (1839-1849).
- Bernard Lugan (né en 1946), conseiller municipal de Charroux (2001-2008)
- Guy Renne (1925-1990), artiste peintre.
Héraldique
Le blasonnement de Charroux est : De sinople à un chariot d'argent.
Voir aussi
Bibliographie
- Raymond d'Azémar, La rive gauche de la Sioule de Charroux à Saint-Pourçain : histoire locale, fiefs, châteaux, domaines, églises, familles, généalogies, blasons : Charroux, Ussel, Étroussat, Salles, Saint-Germain, Saint-Cyprien, Barberier, Bayet, vol. I, Vichy, Société d'histoire et d'archéologie de Vichy et des environs, .
- Abbé J.-P. Mandet, Charroux-d'Allier. Histoire civile et religieuse, Moulins, .
- Michael Nehrlich (en collab. avec Henri de Frémont, Annie Regond, Évelyne Sinnassamy), Charroux en Bourbonnais, Musée de Charroux, .
- Michael Nehrlich, « Quelques réflexions de dilettante autour de la Belle Nue inconnue de Charroux dans le Bourbonnais », dans Leïla el-Wakil, Stéphanie Pallini, Lada Umstätter-Mamedova (dir.), Études transversales : mélanges en l'honneur de Pierre Vaisse, Lyon, Presses universitaires de Lyon, (lire en ligne), p. 25-40.
- Jean-Baptiste Peigue, « Notice historique sur la ville de Charroux en Bourbonnais », Tablettes historiques de l'Auvergne, vol. III, , p. 195-220.
- Stéphane Bern, Le village préféré des Français, 44 trésors incontournables, Paris, Albin Michel, , 256 p. (ISBN 978-2-226-25920-2)Ce livre est tiré de l'émission Le village préféré des Français, diffusée par France Télévisions, conçue et produite par Morgane Production : Charroux, p. 148 à 151.
Articles connexes
Liens externes
- Charroux sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- https://www.habitants.fr/allier-03
- « Charroux », sur Lion 1906.
- Carte de Charroux sur Géoportail.
- « Répertoire géographique des communes », Institut national de l'information géographique et forestière.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203766q/f486.image
- « Liste nominative des communes de l'Allier » [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Annuaire : Résultats de recherche », sur education.gouv.fr, Ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
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