Champagne-Vigny

Champagne-Vigny (appelée Champagne-de-Blanzac avant 1983) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Champagne.

Champagne-Vigny

Le Maine-Giraud
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B Sud-Charente
Maire
Mandat
Gérard Saumon
2020-2026
Code postal 16250
Code commune 16075
Démographie
Population
municipale
243 hab. (2018 )
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 30″ nord, 0° 02′ 16″ est
Altitude Min. 78 m
Max. 160 m
Superficie 8,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Charente-Sud
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Champagne-Vigny
Géolocalisation sur la carte : Charente
Champagne-Vigny
Géolocalisation sur la carte : France
Champagne-Vigny
Géolocalisation sur la carte : France
Champagne-Vigny

    Géographie

    Localisation et accès

    Arrivée à Champagne par la D 436.

    Aux portes du Sud Charente, Champagne-Vigny (anciennement Champagne-de-Blanzac) est une commune du Blanzacais, située à 3,5 km au nord de Blanzac et 18 km au sud-ouest d'Angoulême.

    Elle est traversée par la D 7, route de Brossac à Hiersac qui dessert le bourg, qui va au sud à Blanzac et au nord à Claix, Roullet-Saint-Estèphe et la N 10 (Angoulême - Bordeaux) par un échangeur (à km du bourg). Un réseau de routes secondaires la relie aux communes voisines[1].

    Champagne est aussi à km de Mouthiers, 12 km de Châteauneuf et de La Couronne, 15 km de Barbezieux[2].

    Hameaux et lieux-dits

    Comme toutes les communes charentaises, Champagne-Vigny possède un habitat dispersé et compte de nombreux hameaux et fermes : le Mas, l'Obre, les Quillets au nord, la Charbonnière à l'est, Lussaud, le Maine-Giraud au sud, le Luc à l'ouest, etc.[1].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Champagne-Vigny
    Plassac-Rouffiac
    Val des Vignes Bécheresse
    Coteaux-du-Blanzacais

    Géologie et relief

    Vue prise près du logis du Luc.

    La commune est située dans les coteaux calcaires de type crétacé, sur une cuesta faisant face au nord-est et qui s'étend à l'ouest à Jurignac et jusqu'au sud de Cognac, et à l'est à Juillaguet, Gurat, Verteillac

    On trouve le Santonien sur les zones basses de la moitié nord de la commune. Le reste de la commune est occupé par le Campanien, qui est un calcaire encore plus crayeux. La cuesta, peu marquée dans la commune, passe entre le Campanien1 et Campanien2 au sud du bourg de Champagne (ligne le Luc - la Charbonnière). Cette région vallonnée de la Charente s'appelle la Champagne charentaise[3].

    On trouve une petite zone d'argile sableuse du Tertiaire sur un sommet au sud-est de chez Rullier. Les fonds de vallées sont occupés par des alluvions du Quaternaire[4],[5],[6].

    Le point culminant de la commune est à une altitude de 160 m, situé en limite nord-est, mais de nombreuses collines autour du bourg principalement au sud dépassent les 150 m. Le point le plus bas est à 78 m, situé le long de l'Écly en limite ouest. Le bourg, situé sur une légère hauteur dominant la vallée de l'Écly, est à 100 m d'altitude[1].

    Hydrographie

    L'Écly, affluent du en rive droite et sous-affluent de la Charente traverse la commune d'est en ouest et passe au pied du bourg.

    De nombreuses sources et fontaines sont disséminées dans la commune, comme la Font Ladre en limite sud, alimentant un ruisseau intermittent se dirigeant vers le Né en amont de Blanzac, ou au pied du Maine Giraud se dirigeant vers l'Écly. Un autre ruisseau intermittent traverse le nord de la commune[1].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Champagne-Vigny est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), cultures permanentes (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), forêts (6,2 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Campanha en 1298, Campania en 1319[13].

    L'origine du nom de Champagne vient du latin campania (dérivé de campus, champ) désignant un pays plat et découvert ou une plaine fertile[14],[15].

    Créée Champagne en 1793, la commune est devenue Champagne-de-Blanzac en 1956[Note 3] puis Champagne-Vigny en 1983, en l'honneur d'Alfred de Vigny, le célèbre poète, ancien propriétaire du Maine-Giraud[Note 4].

    Histoire

    Alfred de Vigny.

    L'ancien fief du Maine-Giraud appartenait à la baronnie de Blanzac, en Angoumois. Cette propriété a appartenu au XIXe siècle à Alfred de Vigny, qui y résidait souvent.

    Le logis de Lussaud dont il subsiste quelques tours était aussi un fief dépendant de la baronnie de Blanzac.

    Les registres de l'état civil remontent à 1606.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Blanzac, et un arrêt était situé à 800 mètres du bourg[16].

    Administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    depuis 1995 En cours Gérard Saumon SE Enseignant retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 243 habitants[Note 5], en diminution de 8,3 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    312315306357317336333339313
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    360332326314291262261246233
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    261261249235229198204202195
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    197179199193184197245248243
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Champagne-Vigny en 2007 en pourcentage[21].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    1,0 
    9,3 
    75 à 89 ans
    7,0 
    9,3 
    60 à 74 ans
    13,0 
    28,9 
    45 à 59 ans
    21,0 
    26,8 
    30 à 44 ans
    20,0 
    16,5 
    15 à 29 ans
    23,0 
    9,3 
    0 à 14 ans
    15,0 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[22].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    Sur le territoire de la commune, classée dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac des Fins bois[23], s'étendent aujourd'hui 90 ha de bois et 700 ha de terres cultivées[24].

    Économiquement, la viticulture domine et ses huit domaines de production façonnent le paysage. Trois exploitants commercialisent eux-mêmes leurs produits et pratiquent la vente à la propriété (cognac, pineau des Charentes et vin de pays).

    Commerces et artisans

    La commune compte aussi, en 2011, une société d'équipement agricole qui emploie 15 personnes, un ferronnier, un boucher-charcutier-traiteur, une entreprise de destruction des nuisibles, une boutique de produits de luxe-galerie d'art et un spécialiste de la photo aérienne[25].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Bécheresse et Champagne-Vigny, qui se partagent les deux écoles élémentaires[26],[27].

    Culture et vie locale

    Centre national Alfred-de-Vigny.

    Le Centre national Alfred-de-Vigny, situé à côté de la mairie, est une salle polyvalente à caractère culturel (scènes théâtrales, animations)[28].

    Le musée Alfred-de-Vigny, lui, est situé au logis du Maine-Giraud.

    Jumelages

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église paroissiale Saint-Christophe est romane et date du début du XIIe siècle. Elle a été remaniée au XVe siècle puis à la fin du XIXe siècle. Elle est classée monument historique depuis 1990.

    La cloche a été donnée en 1850 par Alfred de Vigny qui en est le parrain. Elle s'est fendue en 1935 et a été refondue par les établissements Bolée à Orléans[29].

    Patrimoine civil

    Le logis du Maine-Giraud date du XVIe siècle. Il fut le domaine d'Alfred de Vigny de 1827 à 1863, après avoir appartenu au poète Jean-Baptiste Vivien de Châteaubrun. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1967[30]. Il abrite le musée Alfred-de-Vigny.

    À classer également dans le patrimoine communal, un carnet ayant appartenu à Alfred de Vigny et sept lettres de sa main. L'ensemble de ces documents est conservé dans les archives de la mairie. Le carnet a été analysé par un article de Jacques André Catala et René Pomeau en 1964 [31], les lettres ont fait l'objet d'une communication de J. A. Catala en 1963 [32].

    Le logis de Lussaud date des XVIIe et XVIIIe siècles[33].

    Personnalités liées à la commune

    Mémorial d'Alfred de Vigny devant la mairie.
    • Alfred de Vigny a résidé dans la commune, qui lui prendra son nom en 1983.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Bien qu'il n'y avait pas d'homonymie avec l'autre commune Champagne du même département, nommée Champagne-Mouton, mais parfois nommée aussi Champagne localement et dans son ancienne province du Poitou.
    4. Ce nom en -y fait exception dans cette partie méridionale du département où les noms se terminent par -ac.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Michel Vigneaux, Aquitaine occidentale, Paris, Masson, , 223 p. (ISBN 2-225-41118-2, lire en ligne), p. 48, 79
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montmoreau », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 58,59
    14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 137.
    15. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    16. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 109-110
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Evolution et structure de la population à Champagne-Vigny en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    22. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    24. Statistiques de ce paragraphe obtenues en mairie, décembre 2011.
    25. La Gazette de Champagne-Vigny, publication municipale, août 2011, mise à jour de la liste en mairie, décembre 2011.
    26. Site de l'inspection académique de la Charente
    27. Site du RPI Bécheresse-Champagne
    28. APMAC, « Fiche technique du Centre national Alfred-de-Vigny », (consulté le )
    29. « Église Saint-Christophe », notice no PA00104276, base Mérimée, ministère français de la Culture
    30. « Logis du Maine-Giraud », notice no PA00104277, base Mérimée, ministère français de la Culture
    31. Vigny au Maine-Giraud en 1827 d'après un carnet inédit dans la Revue d'histoire littéraire de la France en 1964, no 2, 64e année), Jacques André Catala et René Pomeau.
    32. Mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, année 1963, 13 juin.
    33. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 199

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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