Bécheresse
Bécheresse est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Bécheresse | |||||
![]() L'église Saint-Barthélemy et la mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des 4B Sud-Charente | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Herrouet 2020-2026 |
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Code postal | 16250 | ||||
Code commune | 16036 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bécheressiens | ||||
Population municipale |
289 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 30′ 01″ nord, 0° 05′ 04″ est | ||||
Altitude | Min. 95 m Max. 183 m |
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Superficie | 8,38 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Charente-Sud | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Bécheressiens et les Bécheressiennes[1].
Géographie
Localisation et accès
Bécheresse est une petite commune du canton de Blanzac, située à 6 km au nord-est de Blanzac-Porcheresse et à 18 km au sud d'Angoulême.
Située à la limite des collines du Montmorélien, elle est aussi à 7 km au sud de Mouthiers-sur-Boëme, 12 km au nord-ouest de Montmoreau, et 19 km à l'est de Barbezieux[2].
La D 5, route de Barbezieux et Blanzac à Villebois-Lavalette, borde la commune au sud, ainsi que la D 12, route de Blanzac à Angoulême à l'est. La commune occupe une colline excentrée par rapport à ces deux routes, et la D 436 qui dessert le bourg en parcourt la crête d'est en ouest[3].
Hameaux et lieux-dits
La commune comporte de nombreux hameaux, dont le plus important est chez Rouhaud à l'ouest. Le bourg, au centre, n'est guère plus grand qu'un de ces autres hameaux et fermes, comme chez Savarit, chez Tudet, les Egretauds, le Grand et Petit Moulin, Céroume, Lagonville, le Laurier, chez Bornaud, chez Suraud, etc.[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est située dans les coteaux calcaires du Bassin aquitain datant du Crétacé supérieur, comme toute la moitié sud du département de la Charente.
On trouve le Campanien, calcaire crayeux, sur toute la surface communale. Quelques sommets boisés à l'est de la commune (à l'est de chez Savary et chez Tudet) sont recouverts de dépôts du Tertiaire (Lutétien et Cuisien), composés de galets, sables et argiles.
Les hauteurs et les flancs de vallées sont occupés par des formations de recouvrement et colluvions issues de la roche en place et datant du Quaternaire (Pléistocène). Le fond de la vallée du Né est occupé par des alluvions récentes[4],[5],[6].
La commune a un relief assez vallonné et occupe un plateau entre deux vallées situées au nord et au sud. Son point culminant est à une altitude de 183 m, situé à l'extrémité orientale. Le point le plus bas est à 95 m, situé au nord près de chez Normandin. Le bourg, situé près de la crête, est à 160 m d'altitude[3].
Hydrographie
Le Né, affluent de la Charente, borde la commune au sud. Il prend sa source non loin, à Voulgézac et arrose Blanzac. L'Écly, affluent du Né, borde la commune au nord. Il prend sa source dans la commune voisine de Plassac-Rouffiac.
On trouve aussi sur le territoire communal quelques petits affluents parfois intermittents de ces deux cours d'eau, et des sources comme la fontaine Savarit ou la Fontaine qui bout[3].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Bécheresse est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), forêts (13,4 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), cultures permanentes (6,6 %), prairies (1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Bercelecia en 1110[13], Becerecia en 1263 et 1293, Beceria en 1400, Besseressa, Bacheresse (non daté, plus tardif)[14].
Le nom serait issu de bettiaricia, « lieu où croissent des bouleaux », lui-même issu du gaulois bettia, bouleau[15], ou de l'ancien occitan bessaresa avec le même sens (beç = bouleau)[16],[Note 3].
Histoire
Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Bécheresse se trouvait près d'une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Blanzac, Puypéroux et Aubeterre. Au départ de Plassac, les pèlerins se rendant à Puypéroux y faisaient parfois halte[17].
La paroisse de Bécheresse dépendait du chapitre cathédral d'Angoulême. C'est avec son concours que la cloche actuelle est fondue en 1577. En 1637 les habitants s'étant révoltés une nouvelle fois contre la gabelle, l'intendant de La Rochelle menace de la faire fondre. Mais la population s'étant soumise la cloche fut sauvée[18].
Administration

Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2018, la commune comptait 289 habitants[Note 4], en diminution de 6,17 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[25].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Bécheresse et Champagne-Vigny, qui se partagent les deux écoles élémentaires[26],[27].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Barthélemy date dans son ensemble du XIe siècle hormis la façade, de style roman saintongeais, reconstruite au XIIe siècle. C'était une vicairie perpétuelle dépendant du chapitre cathédral d'Angoulême. Le transept a été étendu au XVe siècle avec une chapelle latérale, et l'abside restaurée en 1781. Le clocher a été reconstruit en 1860[28].
L'édifice est inscrit monument historique depuis 1925[29].
L'église renferme le monument sépulcral du XIIe siècle d'un architecte en pierre orné d'une croix pattée, d'un marteau et d'une équerre, classé monument historique au titre objet depuis 1911. La cloche en bronze fondue en 1577 est classée depuis 1943[18],[30].
- Vue générale.
- La façade.
- L'intérieur.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Avant les repeuplements à la suite des ravages de la guerre de Cent Ans dans la région au XVe siècle, Angoumois et Saintonge étaient entièrement en langue d'oc.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montmoreau », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 125
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 198,203,209,210,282
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 66.
- Jacques Duguet, Noms de lieux des Charentes, éd. Bonneton, , 232 p. (ISBN 2-86253-185-5, présentation en ligne), p. 74
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne), p. 207
- « Cloche de l'église », notice no PM16000084, base Palissy, ministère français de la Culture
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Bécheresse en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente
- Site du RPI Bécheresse-Champagne
- Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 67
- « Église Saint-Barthélémy », notice no PA00104245, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Bécheresse », base Palissy, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Amigos del Románico, fiche descriptive de l'église romane Saint-Barthélemy
- Catillus Carol, « Bécheresse », (consulté le )
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