Trévoux

Trévoux est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Trévoux et Le Trévoux.

Ne doit pas être confondu avec Crévoux.

Trévoux

La mairie de Trévoux.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté de communes Dombes Saône Vallée
(siège)
Maire
Mandat
Marc Péchoux
2020-2026
Code postal 01600
Code commune 01427
Démographie
Gentilé Trévoltiens
Population
municipale
6 882 hab. (2018)
Densité 1 205 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 56′ 28″ nord, 4° 46′ 30″ est
Altitude Min. 167 m
Max. 256 m
Superficie 5,71 km2
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Trévoux
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Trévoux
Géolocalisation sur la carte : Ain
Trévoux
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Trévoux
Géolocalisation sur la carte : France
Trévoux
Liens
Site web http://www.mairie-trevoux.fr

    Ses habitants sont les Trévoltiens et les Trévoltiennes[1].

    Géographie

    Localisation

    La ville est construite sur les pentes raides d'un talus qui descend jusqu'à la rive gauche de la Saône.

    Située dans le département de l'Ain, elle est limitrophe de celui du Rhône.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Vue sur la Saône a Trévoux.

    La limite sud du territoire communal est formée par une courbe de la Saône.

    Voies de communication et transports

    La passerelle de Trévoux sur la Saône, construite en 1851 sur les plans de l’ingénieur Paul-Léon Lehaître.

    Le principal axe routier de Trévoux est l'ex-RN 433 (devenue RD 933) qui traverse le département de Sermoyer au nord à Massieux au sud.

    La ville est située à proximité des autoroutes A6 et A46.

    Trévoux disposait d'une double gare terminus, d'une part de la ligne de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux du PLM, jusqu'en 1938, et d'autre part de la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique vers Jassans des tramways de l'Ain, qui ferma en 1936, et que l'on voit au second plan.

    Trévoux est desservie par les lignes 113, 119, 184 et 185 des cars de l'Ain.

    Les gares SNCF les plus proches sont celles d'Anse et de Quincieux.

    Urbanisme

    Typologie

    Trévoux est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[5] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (63 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (50,4 %), terres arables (24,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,6 %), eaux continentales[Note 3] (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    « Trévoux » est un toponyme d'origine francoprovençale, qui dérive peut être du latin trivium (trois voies), ou de trois voltes (méandres) de la Saône.

    Le x final ne se prononce pas. Les toponymes francoprovençaux transcrits sous une forme francisée comportent un x terminal s'ils étaient accentués sur la dernière syllabe (exemple : Chamonix), et un z s'ils étaient accentués sur la syllabe précédente (exemple : La Clusaz).

    Histoire

    Moyen Âge

    En 843, le traité de Verdun partage l'empire de Charlemagne. La Saône matérialisera la frontière entre le Royaume de France et l'Empire, où se situe Trévoux. C'est à cette situation frontalière que Trévoux devra son statut politique particulier.

    À partir du XIIIe siècle, le péage fluvial établi à Trévoux, prend de l'importance et la ville se dote d'un château fort et d'une enceinte.

    Trévoux (Trevos au XIe siècle) appartient du XIIe au XIVe siècle aux sires de Thoire-Villars, dont le dernier, Humbert VII, vend le fief en 1402 à Louis II de Bourbon, qui vient de recevoir les biens et titres d'Édouard II de Beaujeu. La réunion de ses terres constitue alors la souveraineté de Dombes dont Trévoux est la capitale.

    C'est en 1308, des environs de Trévoux, que le Dauphin de Viennois assiège pendant huit jours le château de Beauregard (Beauregard)[12].

    En 1475, Pierre II de Bourbon (1438-1503) obtient de son frère Jehan en apanage le comté de Clermont, la seigneurie de Beaujolais, la principauté de la Dombes où il met en place une puissante organisation administrative qui comprend douze châtellenies, dont Trévoux[Note 4].

    Un atelier monétaire fonctionna à Trévoux sous la maison de Bourbon et les princes usufruitiers. On suppose que c'est dans le périmètre de la maison des Sires de Villars que s'était installé, à partir de 1414, le premier atelier de fabrication de la monnaie.

    Époque moderne

    Vues de Trévoux en 1696 et 1900.
    Église collégiale de Trévoux avant 1789.

    La Dombes demeure la propriété des ducs de Bourbon jusqu'en 1523, date à laquelle le roi François Ier confisque les biens du connétable de Bourbon pour trahison et institue un gouverneur et un parlement. En 1560, cependant, la Dombes et Trévoux sont restitués aux Bourbon-Montpensier, descendants de Louise, sœur du connétable.

    À la fin du XVIIe siècle, deux grands princes souverains, Anne-Marie-Louise d'Orléans, dite la Grande Mademoiselle, et son successeur Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, font édifier deux monuments qui marquent encore aujourd'hui le paysage trévoltien : l'hôpital Montpensier et le palais du Parlement de Dombes.

    C'est également à Trévoux qu'un bailliage, puis à partir de 1697, une juridiction d'appel est mis en place.

    Trévoux est aussi aux XVIIe et XVIIIe siècles un centre intellectuel. Son statut d'extraterritorialité attire des libraires et imprimeurs désireux de pouvoir exercer sans trop craindre la censure.

    L'imprimerie de Trévoux, fondée en 1603, devient célèbre sous le règne de Louis XIV ; ses directeurs fondent une Académie, dite Société de Trévoux, qui publie les Mémoires pour l'histoire des Sciences et des Beaux-arts, plus communément appelés Journal de Trévoux paru entre 1701 et 1775, recueil littéraire fondé et dirigé par des auteurs, pour l'essentiel jésuites parisiens, qui entretiennent par leurs articles philosophiques une longue polémique avec Voltaire et qui combattent violemment les encyclopédistes entre 1745 et 1762[13].

    Ils publient également les Mémoires de Trévoux et le Dictionnaire de Trévoux, un des premiers en langue française, qui constitue aujourd'hui encore un ouvrage de référence recherché par les bibliophiles.

    Trévoux est aussi connu pour le tréfilage (l'étirage) des métaux précieux, notamment les fils d'or et d'argent utilisés dans l'industrie de la soie lyonnaise. Grâce à son statut particulier, les tireurs d'or qui y viennent pour étirer les fils n'ont pas à payer la taxe sur l'argue royal (machine permettant d'étirer les fils) de Lyon.

    L'église de Trévoux construite au XIVe est érigée en collégiale par une bulle d'Adrien VI en 1523[14].

    En 1762, la souveraineté de Dombes est définitivement rattachée au royaume de France et perd ses avantages fiscaux et ses particularismes.

    Époque contemporaine

    En 1790, à la Révolution, Trévoux devient une commune du département de l'Ain et le chef-lieu d'un district avec quatre cantons.

    Le Premier Empire lui donne le rang de sous-préfecture avec une juridiction étendue, jusqu'en 1926 sur sept cantons et cent onze communes.

    XIXe siècle
    La ville fut desservie par les tramways de l'Ain et leur ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique pour Jassans et Bourg-en-Bresse, qui fonctionna de 1897 à 1936.
    La ville était également reliée à Lyon de 1882 à 1938, par la Ligne de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux

    Trévoux conserve néanmoins son industrie de l'étirage d'or et d'argent et devient progressivement la capitale mondiale de la fabrication, non plus du produit mais de l'outil, la filière. En 1865, un ouvrier de Trévoux parvient à percer le diamant, le matériau le plus dur connu. L'industrie trévoltienne de la filière en diamant est florissante au XIXe siècle avant de décliner à nouveau avec les progrès techniques, notamment le perçage par laser.

    XXe siècle

    La ville est une sous-préfecture de l'Ain jusqu'en 1926. De la fin du XIXe siècle jusque dans les années 1950, Trévoux sera un centre important de traitement du diamant.

    Lors de la rafle du 26 août 1943, quarante-six juifs résidant à Trévoux sont arrêtés parce que juifs et internés à l'école Bichat à Bourg-en-Bresse. René Nodot, délégué du service social des étrangers pour l’Ain et le Jura, réussira à sauver de la déportation plusieurs d'entre eux.

    Les Juifs de Trévoux

    Manuscrit hébreu 114 de la Bibliothèque nationale de France. Les dernières pages indiquent que le manuscrit a été vocalisé par Néthanel de Trévot (Trévoux). Vers 1470-1480.

    La ville de Trévoux, capitale du pays de Dombes, a été longuement pourvue d'une synagogue après que les Juifs eurent été chassés des terres de France. Le , le seigneur du lieu permet aux Juifs de continuer à étudier le Talmud comme ils ont accoustumé le temps passé, contrairement à la décision prise à Chambéry en janvier 1417 où les livres des Juifs avaient été saisis, condamnés et brûlés.

    Henri de Villars, archevêque de Lyon et seigneur de Trévoux, avait stipulé dans la charte qu'il avait donnée à cette ville en 1300 qu'aucun juif ne devrait être autorisé à s'y installer. Un certain nombre de juifs néanmoins avaient obtenu la permission de s'y établir, moyennant le paiement d'une taxe annuelle de 15 livres.

    Bannis de Lyon en 1420, les juifs s'établirent à Trévoux et y formèrent de puissantes confréries, s'occupant principalement de l'étirage de l'or et de l'argent[15]. En 1425, ils furent obligés de contribuer largement à l'emprunt forcé que la ville a dû faire pour la duchesse de Bourbon. Les juifs qui travaillaient l'or et l'argent étaient autorisés à battre monnaie et les gravures étaient fort belles et la frappe était considérable. Lyon ne faisait presque point de lingots pour le trait d'argent, tout venait de Trévoux. Cette industrie faisait vivre à Trévoux plus de 500 personnes qui produisaient jusqu’à 6 000 lingots d'or et pour 160 000 marcs de trait d'argent. Cette industrie était à coup sûr la plus florissante de la ville.

    En l'an 1429, les habitants catholiques, jaloux de la prospérité commerciale des juifs, se plaignent à madame Marie de Berry, duchesse de Bourbonnais et dame souveraine des Dombes, et à monsieur Amé de Thalaru archevêque de Lyon, leur prélat, de superstitions que véhiculeraient les juifs dans leurs livres et qui contiendraient des blasphèmes contre la religion chrétienne.

    À la demande de l'archevêque, la duchesse de Bourbon a ordonné une enquête, qu'elle a confiée à maître Jean Reux, juge ordinaire du Beaujolais et à maître Jean Namy. juge d'appel du Beaujolais, Jean Chalon, licencié en droit, et à Aymie de Chambéry, juif converti au catholicisme, qui a été chargé d'inspecter les livres hébreux et de traduire les passages répréhensibles. Des perquisitions sont menées. Les livres ayant trait au Talmud sont mis sous clef et les juifs sont sommés de payer chacun vingt-cinq marcs d'argent et de dire vérité sur ce qui leur serait demandé. Un procès fut fait et rapporté au conseil de Madame de Bourbon et il fut fait ordonné aux juifs de quitter la ville de Trévoux. Ainsi furent chassés en 1429 les juifs de la ville de Trévoux et de Dombes[16]. Trois ans plus tard, quelques-uns d'entre eux rentrèrent, mais ils furent de nouveau chassés en 1467, et il y eut une autre expulsion en 1488. Un certain nombre de ces juifs a ensuite pris le nom de «Trabot» ou «Traboto», indiquant leur lieu d'origine[17]

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune, qui avait été chef-lieu de l'arrondissement de Trévoux, est depuis 1926 située dans l'arrondissement de Bourg-en-Bresse du département de l'Ain (département)[18].

    Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Trévoux[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Trévoux

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Ain[20]..

    Intercommunalité

    Maricourt était le siège de la communauté de communes Saône Vallée, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour créer, le , la communauté de communes Dombes Saône Vallée dont Trévoux est toujours le siège. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].

    Administration municipale

    Compte tenu de sa population, le conseil municipal de la ville de Trévoux compte 29 membres, dont le maire et ses adjoints[22].

    Tendances politiques et résultats

    Au premier tour des élections municipales de 2014 dans l'Ain, la liste DVG menée par le maire sortant Michel Raymond est battue par celle DVD menée par Marc Péchoux, la première obtenant (1 100 voix, 44,19 %) étant devancée par la seconde 1 389 voix (55,81 %) lors d'un scrutin marqué par 37,81 % d'abstention[23]

    Au premier tour des élections municipales de 2020 dans l'Ain, la liste (DVD) menée par le maire sortant Marc Péchoux obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 040 voix (53,25 %), devançant celle (DVG) menée par Patrick Charrondiere (913 voix, 46,75 %), lors d'un scrutin marqué par 46,75 % d'abstention[23]

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1870 1874 Joannès Erhard Valentin-Smith    
    1874 1876 Louis Valentin-Smith    
    1876 1881 Claude Marie Diot    
    1881 1881 Donat Bollet[24]   Médecin
    1881 1883 François Guillot Républicain Conseiller général de Trévoux (1871 → 1883)
    1884 1887 Claude Marie Diot    
    1887 1901 Donat Bollet[24]   Médecin
    Conseiller général de Trévoux (1889 → 1923)
    1901 1904 Michel Baratier    
    1904 1912 Donat Bollet[24] Républicain démocrate Médecin
    Député de l'Ain (1908 → 1912)
    Sénateur de l'Ain (1912 → 1923)
    Conseiller général de Trévoux (1889 → 1923)
    1912 1925 Jules Passaquay Radical Conseiller d'arrondissement
    conseiller général de Trévoux (1923 → 1928)
    1925 1930 Léon Marie Pey    
    1930 1933 Antoine Gallet[25] Rad. ind. Conseiller général de Trévoux (1928 → 1940)
    Député de l'Ain (1936 → 1940)
    1933 1936 Georges André-Fribourg[26] Radical Professeur agrégé d'histoire
    Député de l'Ain (1919 → 1928, 1932 → 1936)
    1936 1937 Pierre Molliard    
    décembre 1937 1941 Gustave Clavez SFIO  
    janvier 1941 1944 Émile Dubuis RPCD Avocat
    novembre 1944 1947 Gustave Clavez SFIO Conseiller général de Trévoux (1945 → 1949)
    novembre 1947 1971 Émile Dubuis MRP Avocat
    Député de l'Ain (3e circ.) (1958 → 1967)
    Conseiller général de Trévoux (1949 → 1970)
    1971 1989 Michel Vittori UDR puis RPR Comptable, membre du Conseil Économique et Social
    Conseiller général de Trévoux (1970 → 1976)
    Député-suppléant de Guy de La Verpillière
    1989 mars 2014[27],[28] Michel Raymond PS puis DVG Enarque, Inspecteur général des affaires sociales[Note 5]
    Président de la CC Saône Vallée (1992 → 2013)
    Président de la CC Dombes Saône Vallée (2014 → 2014)
    Conseiller régional de Rhône-Alpes (2004 → 2010 et 2011 → 2015)
    Président du Parc naturel régional de la Dombes (2013 → ? )
    mars 2014[29] En cours
    (au 12 novembre 2020)
    Marc Péchoux DVD-LR Fonctionnaire
    Conseiller départemental de Trévoux (2015 → )
    Président de la CC Dombes Saône Vallée (2020 → )
    Président l’association des maires de l’Ain (2019 → 2020[30])
    Réélu pour le mandat 2020-2026[31]

    Distinctions et labels

    En 2014, la commune de Trévoux bénéficie du label « ville fleurie » avec « deux fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[32].

    Jumelage

    La ville est jumelée avec Ribeira de Peina (Portugal)[33].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].

    En 2018, la commune comptait 6 882 habitants[Note 6], en augmentation de 2,59 % par rapport à 2013 (Ain : +4,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 6562 5302 7173 0162 5562 5592 6842 5323 071
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 7492 7942 8632 6552 8892 6982 6612 6872 662
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 8212 6243 0722 9413 1223 0933 0042 9613 229
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    3 5944 2314 5834 9826 0926 3926 8526 7466 702
    2018 - - - - - - - -
    6 882--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    En 2015, Trévoux dispose de deux complexes écoles maternelles et élémentaires publiques les Corbettes et Poyat ; d'un collège public Jean Moulin ; d'un complexe école maternelle, primaire et collège privés La Sidoine, d'un lycée général et technologique du Val de Saône, et un ITEP (Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique) associatif, Arc-en-Ciel.[37]

    Santé

    En 2012, l'hôpital de Trévoux fait partie de la communauté hospitalière de territoire de l'hôpital Nord-Ouest[38].

    Culture

    La commune dispose d'un cinéma et une médiathèque.

    La pratique et l’enseignement de la musique sont assurés par l’association Harmonie[39] de Trévoux. Cet orchestre d’harmonie, composé de plus de 50 musiciens est actif sur la commune depuis 200 ans[40] et gère une école de musique de 240 élèves.

    Sports

    • Un club de football est basé à Trévoux : l'AS Misérieux Trévoux. On peut également citer le club de tennis de table, le Saône Vallée TT. Signalons également le club de rugby "Rugby-Trévoux-Chatillon" issu d'une entente entre les clubs de Trévoux et de Châtillon-sur-Chalaronne. Et la ville compte désormais un club de handball. Elle possède un club de pétanque.
    • Présence de la piscine d'été Les cascades.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Ruelle Cassecou, au pavage en galets.
    Le château et les vestiges du donjon.
    Palais du Parlement à Trévoux

    Le centre-ville comporte plusieurs bâtiments (hôpital, ancien Parlement, etc.) et hôtels particuliers des XVIIe siècle-XVIIIe siècle. L'ensemble est dominé par les ruines d'un château fort du XIVe siècle. À proximité du château se trouvent les restes d'une ancienne porte des fortifications.

    • Le Château de Trévoux est situé au sommet de la côtière de Dombes. Il conserve un donjon octogonal de la fin du XIIIe siècle, partiellement construit en pierre dorée, ainsi que deux autres tours, datant des années 1350-1360, associées à la tour maîtresse par des courtines constituant la haute-cour du château. Outre l'important vestige historique et archéologique qu'il constitue, il permet de profiter d'un agréable panorama sur le val de la Saône, la Dombes, le Beaujolais et les Monts d'Or.
    • L'ancien Palais du parlement de Dombes, avec des décors de la salle d'audience sur le thème de la Justice et de la Paix.
    • Le Château du Roquet
    • Le Château de Corcelles
    • Le Château de Fétan
    • L'apothicairerie de l'hôpital Montpensier : au sein de l'ancien Hôtel Dieu, l'apothicairerie de Trévoux présente au visiteur des boiseries et une collection de pots inscrits à l'inventaire complémentaire des monuments historiques.
    Église, partie arrière, abside et transept.

    L'église de style néo-roman a été construite sur le côté est de la place où se trouve le Parlement. Son édification sur l'emplacement de l'ancienne église-forteresse qui défendait la Porte de Lyon, a été réalisée entre 1899 et 1905, sur un terrain en pente. Du fait de ce terrain, elle a coûté plus cher que prévu pour pouvoir stabiliser les fondations. Inachevée, elle ne possède pas de clocher, et ses cloches sont abritées dans l'édicule en bois au flanc du bâtiment. De plus elle est orientée en sens inverse des églises catholiques classiques avec une entrée à l'est et un chevet à l'ouest toujours à cause du terrain fort pentu.

    Personnalités liées à la commune

    Exposition

    Une exposition permanente sur la fabrication des filières en diamant, dont Trévoux a été la capitale mondiale[43] jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, est visible à l'office de tourisme Trévoux Saône Vallée. L'exposition s'inscrit dans le cadre agréable et prestigieux d'une maison bâtie à la Renaissance qui comporte encore des éléments architecturaux des XVe, XVIe et XVIIIe siècles.

    Héraldique

    La commune de Trévoux porte :

    D'or à la tour couverte de gueules ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys du champ, chacune senestrée, en pointe, d'un bâton péri aussi de gueules en bande[44].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. La châtellenie de Trévoux comprenait : Balmont, Fetan, Fourquevaux, Mâchard, Massieux, La Montluéde, Parcieux, Pouilleux, Reyrieux, Le Roquet, La Sidoine, Tanay, Toussieux, Trévoux.
    5. Michel Raymond, inspecteur général des affaires sociales, a occupé différentes fonctions de responsabilité aux ministères des affaires sociales et de l'Outre-Mer, notamment collaborateurs de plusieurs ministres, puis puis délégué interministériel adjoint au RMI (1988 à 1996
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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