Arthès
Arthès est une commune française, située dans le département du Tarn en région Occitanie.
Arthès | |||||
![]() Vue aérienne d'Arthès. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Tarn | ||||
Arrondissement | Albi | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Albigeois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marc Farré 2020-2026 |
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Code postal | 81160 | ||||
Code commune | 81018 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Arthésiens | ||||
Population municipale |
2 488 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 249 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 57′ 18″ nord, 2° 12′ 32″ est | ||||
Altitude | 150 m Min. 157 m Max. 342 m |
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Superficie | 10,01 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Albi (banlieue) |
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Aire d'attraction | Albi (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Juéry | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | Site de la mairie | ||||
Ses habitants sont appelés les Arthésiens et Arthésienes.
Géographie
Bastide construite au nord du département du Tarn, faisant partie de l'aire urbaine d'Albi et de son unité urbaine au nord-est d'Albi en Albigeois.
Communes limitrophes
Arthès est limitrophe de quatre autres communes.

Hydrographie
Dans sa partie sud, la commune est longée par le Tarn, qui lui sert de frontière naturelle avec la commune de Saint-Juéry.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 1 001 hectares ; son altitude varie de 157 à 342 mètres[2].
Le village d'Arthès est situé au pied d'un cirque de coteaux formés par les dernières ramifications du Massif central, dans une zone qui fait la transition entre la montagne et la plaine. C'est à partir de ce point que le Tarn devient navigable.
Voies de communication et transports
Accès avec les routes départementales D 70, D 100, D 97. ainsi qu'avec les transports en communs Albibus et transports à la demande (TAD)[3],
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[4].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 730,9 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 10 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[12] à 13,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Arthès est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Albi, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[17] et 73 005 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (23,9 %), prairies (23,7 %), forêts (20 %), zones urbanisées (19,6 %), terres arables (12 %), eaux continentales[Note 5] (0,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Arthès est une bastide de l'Albigeois fondée au XIVe siècle par Robert d'Artois, comte de Beaumont, sur la rive droite du Tarn, au pied d'un cirque de coteaux formés par les derniers contreforts des Cévennes.
La découverte d'une monnaie romaine du temps de l'empereur Auguste en 1924 permet de supposer que ce site fut à l'époque un oppidum, construit, entre le double escarpement des deux ruisseaux qui l'encadrent avant de se jeter dans le Tarn, par les armées romaines venues occuper la Gaule après sa conquête par Jules César.
La fondation de la bastide, au début du XIVe siècle, ne fut pas chose aisée, car elle souleva une vive opposition de la part de Sicard II de Lescure, seigneur de Lescure et de son suzerain, le pape Jean XXII. Le , ils adressèrent de vigoureuses protestations au sénéchal de Toulouse, Béraud de Solomiac, en raison des intentions du comte de Beaumont, de fonder une bastide en ce lieu.
L'affaire va durer dix ans. Robert d'Artois parviendra malgré tout à ses fins, en fondant, en 1328, cette bastide — qui pouvait paraître comme un empiètement et un morcellement de ce fief du Saint-Siège — après la ratification du projet, en mars 1328, par le roi de France Philippe VI de Valois.
La charte de fondation a été conservée — elle se trouve actuellement à la préfecture du Tarn — et elle fournit de précieux renseignements sur l'organisation de la bastide à ses débuts. Elle stipule que la ville sera gouvernée par six consuls, renouvelés chaque année, qui exercent la justice civile au nom du roi et sont investis du pouvoir d'imposer les tailles et de les faire lever. Elle crée des notaires, des crieurs publics et établit deux foires de trois jours chacune et un marché hebdomadaire. Elle autorise la construction de maisons de cinq brassées[23] de largeur et de dix de longueur sur le territoire de la commune et exempte les habitants des obligations liées au droit d'albergue[24] — obligation pour le vassal de loger le seigneur, transformée en redevance foncière — et du droit de bladade[25] — obligation de payer une mesure de blé pour chaque paire de bœufs utilisée pour le labour — alors en vigueur et très répandus dans la seigneurie d'Albi.
Les années qui suivirent la fondation d'Arthès furent extrêmement difficiles. Outre la lèpre qui décimait la population, la peste fit son apparition vers 1340. Plus d'un tiers des habitants fut emporté par le fléau. Aux épidémies meurtrières vinrent s'ajouter les malheurs de la guerre de Cent Ans. En 1369, les Anglais firent leurs premières incursions dans l'Albigeois, et, après d'autres places, s'emparèrent du château de Lescure, tenant garnison à Arthès.
Héraldique
![]() |
Son blasonnement est : De gueules à la barre d'or chargée d'un pont de trois arches de sable crénelé de cinq pièces, accompagnée en chef d'une croisette cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or, au chef cousu d'azur semé de fleurs de lys d'or. |
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Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 1 500 habitants et 2 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de dix neuf[26],[27].
Rattachements administratifs et électoraux
La commune faisait partie de l'arrondissement d'Albi, de la communauté d'agglomération de l'Albigeois et du canton de Saint-Juéry.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32]. En 2018, la commune comptait 2 488 habitants[Note 6], en diminution de 1,27 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
selon la population municipale des années : | 1968[35] | 1975[35] | 1982[35] | 1990[35] | 1999[35] | 2006[36] | 2009[37] | 2013[38] |
Rang de la commune dans le département | 26 | 27 | 29 | 27 | 25 | 25 | 25 | 26 |
Nombre de communes du département | 326 | 324 | 324 | 324 | 324 | 323 | 323 | 323 |
Enseignement
Arthès fait partie de l'académie de Toulouse.
L'éducation est assurée sur la commune par une maternelle[39], et une primaire[40].
Santé
Culture et festivité
Cinéma[42], théâtre, vide grenier, bibliothèque,
Sports
Culture locale et patrimoine
Personnalités liées à la commune
- Charles Durand : arbitre international de rugby à XV.
- Rudolf Friemel
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie d'Arthès.
- Données chiffrées sur Arthès sur le site de L'Internaute
- Arthès sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- « Transports - Commune d'Arthès », sur Commune d'Arthès (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Albi - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Arthès et Le Sequestre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météofrance Albi - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Albi », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Albi », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Une brassée équivaut à 1,85 m
- Le droit d'albergue était une imposition comtale
- L'origine de la bladade ou pezade, remontait à l'an 1191 : ce droit avait été établi en faveur du comte de Toulouse et de l'évêque d'Albi, pour qu'ils pussent rétablir l'ordre dans le diocèse, alors en proie à la guerre civile. La bladade consistait en une redevance en grains pour chaque paire de bétail employée au labourage
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Daniel Delfau met fin à un bail de 18 ans », La Dépêche, (lire en ligne).
- Site de l'association des maires du Tarn consulté le 30 décembre 2008 (www.maires81.asso.fr)
- Le Tarn libre, 12 juin 2020, p. 22.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- « École maternelle - Commune d'Arthès », sur Commune d'Arthès (consulté le ).
- « École primaire - Commune d'Arthès », sur Commune d'Arthès (consulté le ).
- « Santé - Commune d'Arthès », sur Commune d'Arthès (consulté le ).
- http://www.mairie-arthes.fr/cimema/
- « Musée du Saut du Tarn - Commune d'Arthès », sur Commune d'Arthès (consulté le ).
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