André Mazana

André Mazana (Toulouse, - Mort pour la France[1] à La Valette-du-Var, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Faisant partie des premiers français à rallier le général de Gaulle en Angleterre, il participe ensuite à toutes les campagnes des Forces françaises libres en Afrique du nord, au Moyen-Orient et en Europe. Il est tué en participant à la libération de son pays.

André Mazana

André Mazana

Naissance
Toulouse
Décès
La Valette-du-Var (Var)
Mort au combat
Origine France
Allégeance République française
Forces françaises libres
Arme Infanterie
Grade Adjudant-chef
Années de service 19391944
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945

Biographie

Enfance et scolarité

Né à Toulouse le de parents commerçants, il y pratique le rugby dont il tire un important sens de la solidarité et de la camaraderie qui le suivront tout au long de sa carrière. Appelé au service militaire en , il effectue celui-ci jusqu'en au 121e régiment d'infanterie à Montluçon. De retour dans la vie civile, il exerce à Chambéry la profession de directeur commercial pour la société Descours & Cabaud[2].

Bataille de France

À la déclaration de guerre, le , André Mazana est mobilisé et affecté à la 42e Demi-brigade de mitrailleurs indigènes coloniaux au camp de Souge. Puis il est transféré au Centre de transition des troupes coloniales qui, après de violents combats sur la Meuse, doit se replier en juin 1940 dans le Périgord[2]. Le , à Cherbourg, il embarque pour l'Angleterre où il débarque à Southampton deux jours plus tard. Il s'engage dans les Forces françaises libres le et est affecté à la compagnie de marche "Durif" sous les ordres du lieutenant Jean Magne[2],[3].

Campagne d'Afrique du nord

Quittant l'Angleterre le , il débarque à Freetown en Sierra Leone et participe à la bataille de Dakar puis rejoint Brazzaville, déclarée capitale de la France libre où il est promu caporal début novembre. Puis il participe à la campagne du Gabon et se retrouve à Libreville où il est promu sergent en . En avril de la même année, il est envoyé au Moyen-Orient où il participe à la campagne de Syrie à l'issue de laquelle il est promu sergent-chef[2],[4]. De retour en Afrique, il est affecté en à la 2e brigade de la 1re division française libre avec laquelle il participe aux combats d'Égypte, de Libye et de Tunisie. Lors de la seconde bataille d'El Alamein en , il se distingue à la tête d'une demi-section de Bren Carriers dans des combats sur le massif de l'Himeimat. Au début de l'année 1943, sa section stationne à Tobrouk où il est promu adjudant le 1er avril. Il participe ensuite à la campagne de Tunisie où, lors d'une reconnaissance dans le massif du Djebal Garci, il est blessé le à proximité du village de Takrouna[2],[4].

Campagne d'Italie

André Mazana quitte l'Afrique en 1944. Le , toujours au sein de la 1re division française libre, il débarque à Naples. Chef d'une section de mitrailleuses au Bataillon de marche no 11, il participe à l'assaut contre la ligne Gustave et la Ligne Hitler dans le secteur du Mont Cassin[2],[3]. Il se distingue particulièrement par la prise et l'occupation d'un point d'appui allemand près de Pontecorvo. Deux jours plus tard, il contribue à l'avancée des troupes canadiennes sur les bords du Liri en stoppant une compagnie d'infanterie allemandes grâce à des tirs d'une redoutable précision. Le , le lendemain de la libération de Rome, André Mazana participe dans cette ville au défilé des troupes alliées victorieuses[3].

Libération de la France

Promu adjudant-chef le , il participe à Fréjus le suivant à la 2e vague du débarquement de Provence. L'objectif étant la prise du port militaire de Toulon, André Mazana et son unité progressent vers l'est. Ils rencontrent une forte résistance et connaissent de violent combat sur le mont Redon près de La Crau et à Hyères[2],[4]. Le , la phase finale de la libération de Toulon s'engage. Le à La Valette-du-Var, il mène sa section de mitrailleurs sur une colline boisée fortement tenue par les allemands. Parvenant à s'en emparer, il tient la position pendant trois heures et appuie une section d'infanterie en difficulté. Mais peu avant l'arrivée des renforts et alors qu'il part reconnaître un nouvel emplacement pour l'un de ses groupes, il est mortellement touché par une rafale de pistolet-mitrailleur[2],[3],[4]. La reddition de Toulon intervient quatre jours plus tard. Cité à l'ordre de l'armée, il est décoré de la Croix de la Libération à titre posthume. Il est inhumé dans sa ville natale de Toulouse[3].

Décorations

 
Chevalier de la Légion d'Honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire
Croix de Guerre 1939-1945 Médaille des blessés de guerre Croix du combattant volontaire 1939-1945
Croix du combattant Médaille coloniale
Avec agrafes "Libye" et "Tunisie"
Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre Médaille commémorative de Syrie-Cilicie
Avec agrafe "Levant 1941"

Hommages

Références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Bertrand Bellaigue, Un soldat de La France libre, Publibook, coll. « Histoire/Politique », , 186 p. (ISBN 978-2-7483-5328-0).
  • Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 978-2-262-01606-7).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2, notice BnF no FRBNF42223013).

Liens externes

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