Jean Magne

Jean Magne (né le à Chagny et mort pour la France[1] le à Hammam Bou Hadjar) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Ralliant le général de Gaulle en Angleterre dès , il participe aux campagnes d'Afrique du nord et à la libération de l'Italie et celle de la France au sein des Forces françaises libres. Restant dans l'armée après la guerre, il participe à la guerre d'Indochine puis à la Guerre d'Algérie au cours de laquelle il trouve la mort.

Pour les articles homonymes, voir Magne.

Jean Magne
Naissance
Chagny
Décès
Hammam Bou Hadjar (Algérie)
Mort au combat
Origine France
Allégeance République française
Forces françaises libres
Arme Infanterie
Grade Chef de bataillon
Années de service 19371958
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de Guerre 1939-1945
Croix de la valeur militaire

Biographie

Bataille de France

Appelé sous les drapeaux en 1937, il effectue dix-huit mois de service militaire à l'issue desquels il est nommé sous-lieutenant de réserve. La guerre ayant commencé pendant la fin de son service, il participe à la bataille de France et est promu lieutenant le . A l'appel du général de Gaulle, il décide de poursuivre le combat et embarque le à Saint-Jean-de-Luz en direction de l'Angleterre. Après avoir débarqué à Plymouth le , il rejoint les forces françaises libres et est affecté aux forces aériennes sur le terrain de St Athan (en) à proximité de Cardiff[2].

Campagne d'Afrique du nord

Passé à l'armée de terre, il est projeté en Afrique où il prend le commandement de la compagnie de marche « Durif » à la tête de laquelle il participe à la bataille de Dakar. Il combat ensuite en octobre 1940 lors de la campagne du Gabon au sein du Bataillon de marche n° 1[2]. Affecté au Bataillon des Tirailleurs du Gabon, il en commande successivement les 3e et 4e compagnies de jusqu'au , date à laquelle il est promu capitaine et arrive à la tête d'une compagnie du Bataillon de marche n°8. Le , il devient le commandant de la compagnie antichars du Bataillon de marche n°24 puis à partir du passe au 22e Bataillon de Marche Nord-Africain avec lequel il participe à la campagne de Tunisie jusqu'au [3].

Libération de l'Italie et de la France

Le , il débarque à Naples en tant que commandant en second de la Compagnie Lourde du 22e Bataillon de Marche Nord-Africain. Il combat en Italie jusqu'au et se retrouve cité à l'ordre de l'armée. Lors du débarquement de Provence, il retrouve le sol français le à Cavalaire[3]. Il participe aux combats de la libération de Toulon puis, remontant vers le nord, à la bataille d'Alsace. À la fin de la guerre, il fait le choix de rester sous les drapeaux. Le , il est intégré dans l'armée d'active et confirmé à son grade de capitaine[2],[3].

Carrière d'après-guerre

En service en Afrique Équatoriale française du au , il entre ensuite comme stagiaire à l'École supérieure de guerre le . Il est promu chef de bataillon en et obtient son Brevet d'Etudes Militaires Supérieures en [3]. Il sert en Indochine pendant deux ans du au avant d'être projeté en Algérie[2]. En , à Oran, il prend le commandement du 2e bataillon du 8e régiment d'infanterie coloniale[2],[3]. Le , alors qu'il circule en Jeep au sud de Hammam Bou Hadjar dans le cadre d'une opération, son véhicule saute sur une mine. Jean Magne et son chauffeur son tués sur le coup. D'abord inhumé à Aïn Témouchent, son corps est ensuite rapatrié en France où il repose au cimetière de la Caucade à Nice[2].

Décorations

 
Officier de la Légion d'Honneur Compagnon de la Libération Croix de Guerre 1939-1945
Avec trois palmes
Croix de la valeur militaire
Avec deux palmes et une étoile d'argent
Croix du combattant Médaille coloniale
Agrafe « AFL »
Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre

Références

  1. « Jean Magne », sur Mémoire des hommes.
  2. « Jean Magne », sur www.ordredelaliberation.fr.
  3. Notin 2000.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • France. Ordre de la Libération, Mémorial des Compagnons de la libération : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).

Liens externes

  • Portail de la Résistance française
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Armée et histoire militaire françaises
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.