Agir

Agir  officiellement « Agir, la droite constructive »  est un parti politique français, de centre droit et de droite, créé le , notamment à la suite de l'exclusion du parti Les Républicains de certains députés membres du groupe UDI et indépendants à l'Assemblée nationale[9].

Pour le parti belge, voir Agir (Belgique).

Agir

Logotype officiel.
Présentation
Président Franck Riester
Fondation
Scission de Les Républicains
Siège 72 avenue de La Bourdonnais 75007 Paris
Fondateurs Franck Riester
Fabienne Keller
Pierre-Yves Bournazel
Laure de La Raudière
Frédéric Lefebvre
Louis Vogel
Tokia Saïfi
Slogan « La droite constructive »
Vice-présidents Fabienne Keller
Laure de La Raudière
Claude Malhuret
Porte-paroles Agnès Firmin-Le Bodo
Olivier Becht
Trésorier Louis Vogel
Positionnement Centre droit[1],[2],[3],[4],[5] à droite[6],[7],[8]
Idéologie Social-libéralisme
Libéralisme
Humanisme
Europhilie
Républicanisme
Couleurs Bleu
Site web agir-ladroiteconstructive.fr
Présidents de groupe
Assemblée nationale Olivier Becht (AE)
Sénat Claude Malhuret (LIRT)
Parlement européen Dacian Cioloș (RE)
Représentation
Députés
15  /  577
Sénateurs
6  /  348
Députés européens
1  /  79
Maires de communes de plus de 30 000 habitants
1  /  279

Fondation

La création du parti est annoncée le par la publication d'une tribune[10] dans Le Figaro :

« À l'appel de tous ceux qui se reconnaissent dans notre démarche et sont attachés aux valeurs de la droite et du centre qui ont présidé à la fondation de l'UMP par Jacques Chirac, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy, nous fondons aujourd'hui un nouveau parti : Agir, la droite constructive. »

Le même jour, un site internet et des comptes sur les réseaux sociaux sont publiés.

Le parti autorise la double appartenance à une autre formation politique.

Le , la première réunion du parti a lieu, et une direction collégiale de vingt membres est nommée[11].

Le congrès fondateur du parti s'est tenu en [8]. En vue des élections européennes 2019, le parti hésite d'abord entre une alliance avec La République en marche, telle que le parti présidentiel la souhaite dans le cadre d'une vaste liste centrale pro-européenne, et une liste indépendante alliée avec le Mouvement radical et l'UDI[12].

Le choix final, après consultation des cadres locaux du parti, sera de participer à la liste Renaissance, en partenariat avec LREM, le Modem et le Mouvement radical.

Historique

Franck Riester

Pendant plusieurs semaines avant la création d'Agir, des députés Les Républicains qui veulent soutenir la politique du parti présidentiel LREM mais sans rejoindre ce parti, discutent de leur situation[13]. Ils voient d'un mauvais œil la probable élection de Laurent Wauquiez à la tête de leur parti, estimant que ce dernier ne peut incarner une réunion de la droite et du centre, et ils déclarent : « Nous refusons de voir la droite s'enfermer dans une ligne identitaire, autoritaire, eurosceptique et ultra-conservatrice. Cette stratégie exacerbe les tensions de la société française et conduit à l'échec[14],[15] ». Le , Franck Riester annonce, lors du séminaire parlementaire du groupe, la « décision de structurer la fédération d’une nouvelle union de la droite et du centre » composée de partis politiques « dont l’UDI, mais ce sera plus qu’une simple alliance[16] ».

Sur l'initiative de Mehdi El Mir fondateur d'une agence de communication publique digitale, ancien militant LR et Dominique Larsonneur-Morel, conseillère départementale LR de la Manche, plusieurs comités locaux Les Constructifs, soutenant la démarche initiale des membres du groupe parlementaire, se sont constitués en région durant l'été 2017[17],[18],[19],[20],[21],[22].

Le , Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, exprime sa volonté de « fédérer » son parti avec des membres de LR « qui ne partagent pas [sa] dérive droitière » et se dit « prêt à travailler avec des gens comme Valérie Pécresse, Xavier Bertrand ou Christian Estrosi pour bâtir une force politique cohérente et constructive[23] ».

Le 26 mai 2020, un groupe Agir ensemble est créé à l'Assemblée nationale. Il compte dix-sept députés, dont les neuf membres d'Agir[24].

Membres

En , Agir revendique 4 000 adhérents[3],[8].

Fondateurs

Les membres fondateurs du parti sont les députés Olivier Becht, Pierre-Yves Bournazel, Paul Christophe, Laure de La Raudière, Agnès Firmin-Le Bodo, Antoine Herth, Vincent Ledoux, Lise Magnier et Franck Riester, les sénateurs Jérôme Bignon, Emmanuel Capus, Robert del Picchia, Fabienne Keller, Claude Malhuret et Colette Mélot, le maire de Vesoul Alain Chrétien, celui de Melun, Louis Vogel, l'ancien ministre Frédéric Lefebvre et la députée européenne Tokia Saïfi[10].

Thierry Solère, initiateur de la création du groupe Les Constructifs ne participe pas à la création du parti et adhère, la veille de son lancement, à La République en marche sans recourir à la possibilité de double appartenance autorisée par les deux partis.

Députés

Nom Groupe Circonscription
Olivier Becht Agir ensemble 5e circonscription du Haut-Rhin
Pierre-Yves Bournazel 18e circonscription de Paris
Paul Christophe 14e circonscription du Nord
Agnès Firmin-Le Bodo 7e circonscription de la Seine-Maritime
Antoine Herth 5e circonscription du Bas-Rhin
Dimitri Houbron 17e circonscription du Nord
Aina Kuric 2e circonscription de la Marne
Laure de La Raudière 3e circonscription d'Eure-et-Loir
Vincent Ledoux 10e circonscription du Nord
Lise Magnier 4e circonscription de la Marne
Patricia Lemoine 5e circonscription de Seine-et-Marne

Sénateurs

Nom Groupe Circonscription
Emmanuel Capus Les Indépendants – République et territoires Maine-et-Loire
Claude Malhuret Allier
Colette Mélot Seine-et-Marne
Pierre Médevielle Haute-Garonne
Ludovic Haye Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants Haut-Rhin
Marie-Agnès Évrard Yonne

Députée européenne

Nom Groupe
Fabienne Keller Renew Europe

Membres du gouvernement

Gouvernement Philippe II :

Gouvernement Castex :

Financement public

La création du parti étant postérieure aux élections législatives, elle ne lui permet pas d'accéder au financement public des partis politiques. Pour en bénéficier, Agir a dans un premier temps conclu un accord financier avec l'UDI, les parlementaires Agir se rattachant à l'UDRL[25]. Depuis 2020, Agir reçoit son financement par le Mouvement démocrate[26].

Structures associées ou se réclamant d’un positionnement « constructif »

Les parlementaires membres d'Agir siègent principalement dans deux groupes parlementaires constitués avant la création du parti. Des groupes politiques se réclamant comme Agir d'une « droite constructive » ont également été constitués dans certaines collectivités locales, sans qu'il existe de lien formel avec le parti.

À l'Assemblée nationale

Le , Thierry Solère (aujourd'hui député LREM) et Jean-Christophe Lagarde ont annoncé la création d'un groupe parlementaire pour rassembler les députés qui « prônent une attitude constructive vis-à-vis des réformes dont le pays a besoin qui seront proposées par le gouvernement »[27],[28]. Il compte des députés majoritairement membres ou issus de l'Union des démocrates et indépendants ainsi que des députés issus des Républicains, aujourd'hui majoritairement membre d'Agir, et des députés sans étiquette partisane.

Les neuf élus d'Agir, avec huit membres ou anciens membres de LREM, fondent en leur propre groupe parlementaire, Agir ensemble. Il est présidé par Olivier Becht[29].

Au Sénat

Le , Le Monde annonce la constitution « dans les jours qui suivent les élections sénatoriales du 24 septembre » d'un groupe « frère » au Sénat à l'initiative de sénateurs membres du groupe Les Républicains, qui pourraient prendre pour dénomination République et territoires - les indépendants)[30]. Le , le sénateur LR Claude Malhuret confirme la création du groupe qui serait composé de onze sénateurs issus de son parti ou de l'UDI[31]. La sénatrice Fabienne Keller, qui avait promu la création du groupe[32], a fait savoir le qu'elle resterait membre du groupe LR[33]. En revanche, Claude Malhuret adhère à Agir, ce qui « permet à la nouvelle formation d’être représentée dans les deux assemblées, et de disposer ainsi des outils parlementaires pour se donner une visibilité politique »[34].

Dans les collectivités territoriales

Le , un groupe Parisiens Progressistes et Constructifs est créé au sein du Conseil de Paris, autour de Nathalie Kosciusko-Morizet [35]et présidé par Marie-Laure Harel [36]. Les membres de ce groupe n'ont pas encore fait connaître leur position quant à une adhésion au parti Agir.

Dans la société civile

Le , un mouvement politique sous forme d’association nommé Les Constructifs : Force militante est créé par Dominique Larsonneur-Morel, conseillère départementale de la Manche, et Mehdi El Mir[37]. Cette association ou « mouvement » a pour objectif de rassembler militants et élus locaux autour du parti Agir afin de constituer une base militante solide.

Ligne politique

Sur l'échiquier politique français, Agir se situe de la droite au centre droit. Se définissant comme pro-européen, libéral et humaniste, rejetant la droite « identitaire, autoritaire, eurosceptique et ultra conservatrice »[38], il se veut un parti défenseur des idées « libérales, sociales, européennes, humanistes et réformistes »[38]. Laurent de Boissieu estime en qu'Agir « est de fait dans la majorité (vote pour la déclaration de politique générale puis vote pour le budget) »[39]. Bruno Jeudy relève en que « les parlementaires d’Agir assument de voter une grande partie des textes de loi présentés par le gouvernement d’Édouard Philippe. Seule la hausse de la CSG les fait tiquer »[3]. Selon Le Parisien, ils reprochent à la majorité « une politique trop centralisatrice, pas assez favorable aux classes moyennes et un manque d’effort pour assainir les finances publiques »[40]. Après la nomination de Franck Riester au gouvernement, en , Agir est considéré comme proche, voire membre de la majorité[41],[42].

Organigramme

Composition du Comité national d’action au 8 novembre 2020[43] :

Notes et références

  1. « Les "Constructifs" vont créer un parti baptisé "Agir" », sur Europe 1, (consulté le ).
  2. Emmanuel Galiero, « Europe : les Constructifs vantent l'axe Juppé-Macron », Le Figaro, , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Bruno Jeudy, « Avec Agir, la droite pro-Macron s’organise », sur parismatch.com, (consulté le ).
  4. Salomé Dionisi, « Les électeurs de centre droit, orphelins d’Alain Juppé », Le Monde, (lire en ligne).
  5. Marion Mourgue, « « Agir, la droite constructive », une nouvelle force politique à droite », Le Figaro, (lire en ligne).
  6. « Le positionnement d'Agir est conforme à mon engagement », ladepeche.fr, (lire en ligne).
  7. Nathalie Raulin, « Municipales à Paris : à droite, le bal des prétendants est ouvert », Libération, (lire en ligne).
  8. Laurent de Boissieu, « L’autre droite cherche sa voie européenne », sur la-croix.com, (consulté le ).
  9. « Les Constructifs lancent "Agir, la droite constructive" », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  10. « Des élus Constructifs lancent « Agir, la droite constructive » », Le Figaro, (lire en ligne).
  11. « À cinq jours de l'élection du président de LR, Agir s'organise », sur Le Figaro (consulté le ).
  12. « Les "constructifs" d'Agir face au casse-tête des Européennes », sur challenges.fr, (consulté le ).
  13. « Avec "Agir", les Constructifs ont enfin un mouvement politique... et un avenir? », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  14. « Pour l'avenir, les Constructifs cherchent un terrain politique constructible », sur L'Express.fr, (consulté le ).
  15. « Une vingtaine de Constructifs crée un nouveau parti : "Agir, la droite constructive" », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  16. Matthieu Goar et Lucie Soullier, « Les Constructifs veulent recréer une union de la droite et du centre », Le Monde, 6 et 7 septembre 2017 (lire en ligne).
  17. Baptiste Bize, « Des Constructifs en pleine construction dans la Vienne », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne).
  18. Jean-Luc Padellec, « Les Constructifs. Tentative d'essaimage en Bretagne », Le Télégramme, (lire en ligne).
  19. « Bertrand Girardi veut bâtir «Les Constructifs» ici », La Dépêche du Midi, (lire en ligne).
  20. « Lelab Europe1 - le meilleur de l’actualité politique sur le web », sur lelab.europe1.fr (consulté le ).
  21. « CIVIZ (LILLE) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 897557542 », sur www.societe.com (consulté le )
  22. « Civiz – Nous accompagnons les élus et leurs collectivités dans leur stratégie de communication publique numérique. » (consulté le )
  23. Christine Ollivier, « Jean-Christophe Lagarde : "Nous ne serons plus jamais une force supplétive des Républicains" », Le Journal du dimanche, (lire en ligne).
  24. « « Agir ensemble » : un 10e groupe politique voit le jour à l'Assemblée », sur Paris Match (consulté le ).
  25. Ludovic Vigogne, « Pour Les Constructifs, l’heure de l’argent a sonné », L'Opinion, (lire en ligne).
  26. « Financement 2020 des partis politiques », sur assemblee-nationale.fr.
  27. « Scission chez Les Républicains : Solère crée un groupe des "constructifs LR-UDI" », Latribune.fr, (lire en ligne).
  28. « Une quarantaine de députés LR et UDI forment un groupe «constructif» et indépendant », Le Parisien, (lire en ligne).
  29. « Un 10e groupe politique, situé dans la majorité, se crée à l'Assemblée », sur TV5 Monde, (consulté le ).
  30. Alexandre Lemarié, « Les Constructifs créent un groupe au Sénat », Le Monde, (lire en ligne).
  31. « Les « Constructifs » créent un groupe au Sénat », Les Échos, (lire en ligne).
  32. Céline Rouden, « Le Sénat devrait rester dans l'opposition ; extrait « Ainsi la juppéiste Fabienne Keller s’active-t-elle pour que Les Républicains "constructifs" » », La Croix, (lire en ligne).
  33. Emmanuel Galiero, « Les crispations vont crescendo chez les Constructifs du Sénat », Le Figaro, (lire en ligne).
  34. Samuel Le Goff, « La voie étroite du groupe des parlementaires Constructifs », sur contexte.com, (consulté le ).
  35. « NKM et cinq élus LR dissidents créent leur groupe au Conseil de Paris », Le Parisien, (lire en ligne).
  36. « HAREL Marie- Laure, Conseiller de Paris (…) Présidente du groupe "Parisiens Progressistes et Constructifs" (depuis juillet 2017) », sur Paris.fr, dernière mise à jour le mercredi 16 août 2017 (consulté le ).
  37. « Tiens, le parti Les Constructifs a déjà été créé », Europe 1, (lire en ligne, consulté le ).
  38. « Présentation », sur agir_ la droite constructive (consulté le ).
  39. « A l'Assemblée, les Constructifs laissent place à "UDI, Agir et Indépendants" », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  40. Nicolas Berrod, « Agir, une nouvelle chapelle pour les députés de centre-droit », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  41. « Avec la nomination de Franck Riester, le parti Agir se rapproche de la majorité », sur Le Monde, (consulté le ).
  42. « LaREM : la majorité entame une nouvelle phase de sa recomposition politique », sur RTL.fr (consulté le ).
  43. « Comité national d'action », sur agir-ladroiteconstructive.fr (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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