28e régiment d'infanterie
Le 28e régiment d'infanterie (28e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Maine, un régiment français d'Ancien Régime.
28e Régiment d'Infanterie | |
Insigne régimentaire du 28e régiment d'infanterie de forteresse (1939). | |
Création | 1793 |
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Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Ancienne dénomination | Régiment de Maine |
Devise | On ne passe pas |
Inscriptions sur l’emblème |
Marengo 1800 Austerlitz 1805 Eylau 1807 Sébastopol 1854-55 Guise 1914 Artois 1915 Verdun 1916 Montdidier 1918 |
Guerres | Guerres napoléoniennes Conquête de l'Algérie Guerre de 1870 Première Guerre mondiale Bataille de France |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
Création et différentes dénominations
- : Création du régiment de Villeroy levé en vertu d'un brevet[1] délivrée par Louis XIII.
- août 1631 : Le régiment est cédé au chevalier d'Alincourt et prend le nom de régiment d'Alincourt.
- : Le régiment d'Alincourt obtient le drapeau blanc[2] et prend le nom de régiment de Lyonnais.
- 1776 : Le régiment de Lyonnais est dédoublé à Calais.
Les 1er et 3e bataillons conservent le titre, les drapeaux et le costume du régiment de Lyonnais.
Les 2eet 4e bataillons du régiment forment le régiment de Maine Ce nouveau régiment a les parements et les revers roses, le collet bleu de roi. - : À la Révolution, tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Maine devient le 28e régiment d'infanterie de ligne (ci-devant Maine).
- 1794 : Amalgamé il prend le nom de 28e demi-brigade de première formation
- 1796 : Reformé en tant que 28e demi-brigade de deuxième formation
- : Renommé 28e régiment d'infanterie de ligne
- 1814 : pendant la Première Restauration et les Cent-Jours, le régiment garde son numéro
- : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- : création de la légion du Nord
- 1820 : la 58e légion du Nord est amalgamée et renommée 28e régiment d'infanterie de ligne.
- 1870 : Devient le 28e régiment de marche
- 1871 : Reprend le nom de 28e régiment d'infanterie de ligne
- 1882 : Devient 28e régiment d'infanterie.
- 1914 : À la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve le 228e régiment d'infanterie
Colonels/Chef de brigade
- 1791 : colonel François-Charles Le Prestre de Themericourt de Jaucourt
- 1793 : colonel Claude D'Heran
- 1794 : chef-de-brigade François Mabille
- 1795 : chef-de-brigade Jean Marguerie
- 1796 : chef-de-brigade Armand Jean Bergeron (*)
- 1797 : chef-de-brigade Desaulnois
- 1797 : chef-de-brigade Jean-Isaie Ribeyre
- 1797 : chef-de-brigade Jean-Marie-Melon Roger Valhubert
- 1803 : colonel Jean-François Clerc
- 1804 : colonel Jean-Georges Edighoffen
- 1806 : colonel Jean-François Toussaint
- 1813 : colonel Marie-Joseph-Andre-Augustin de Capriol de Saint-Hilaire
- 1815 : colonel Marc-Antoine-Alexandre De Saint-Michel
- en : colonel André Allier.
- 2 - : commandant Denvignes.
- 4 - : capitaine Gaston Potin.
- - : lieutenant-colonel Ernest Capitant.
- 19 - : commandant Maurice Henneton.
- - : lieutenant-colonel Ernest Capitant.
- - : lieutenant-colonel Louis Roller.
- - : lieutenant-colonel Jean de Gouvello.
Historique des garnisons, combats et batailles du 28e RI
Ancien Régime
- 1778-1783 : Guerre d'indépendance des États-Unis
Guerres de la Révolution et de l'Empire
Drapeau du 1er bataillon du 28e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 Drapeau du 2e bataillon du 28e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1792-1796 : Armée du Midi, Armée d'Italie, Armée des Côtes de Brest, Armée des côtes de Cherbourg et Armée des côtes de l'Océan
- 1794 :
- 1796 :
- Reformé en tant que 28e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 183e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 104e régiment d'infanterie, 1er bataillon de volontaires de l'Oise et 3e bataillon de volontaires des réserves)
- 1er bataillon du 6e régiment d'infanterie (ci-devant Armagnac) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 11e demi-brigade de première formation)
- 4e bataillon de volontaires de Lot-et-Garonne
- 6e bataillon de volontaires des réserves
- 9e bataillon de volontaires des réserves
- 1er bataillon de volontaires de la Manche
- 4e bataillon de volontaires de la Meuse
- Reformé en tant que 28e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 1799-1800 : Armée du Danube et du Rhin
- 1800 : Campagne d'Italie (1799-1800) :
- 1805 : Campagne d'Autriche (1805) :
- 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne
- 1807 :
- 1815 : Campagne de Belgique (1815)
1815 à 1848
Le 28e régiment d'infanterie de ligne fait la campagne de 1823 au 1er corps de l'armée d'Espagne. En 1830, une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[3]. Rattaché à l'armée d'Afrique, il fait partie du corps expéditionnaire contre la régence d'Alger et participe à la campagne de 1830 et se distingue lors de la prise de la position de Sidi-Ferruch le 14 juin, à la bataille de Staoueli 5 jours plus tard puis aux combats de Dely-Ibrahim le 24 du même mois et de Sidi Khalef le . Il est ensuite au siège et à la prise d'Alger du 30 juin au . Il s'illustre également lors du combat et prise de Blida, le puis durant le combat sur le plateau d'Ouara, le .
En juin 1848, le régiment quitte ses cantonnements de Rouen pour venir réprimer l'insurrection des ouvriers des Ateliers nationaux. Il arrive à Paris le et prend part aux journées des 25 et 26 juin contre les insurgés.
Second Empire
- 1854-1855 : Guerre de Crimée
- Par décret du le 28e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
1870 à 1914
- 1870-1871 : Guerre de 1870 :
- Bataille de Rezonville
- Bataille de Saint-Privat
- Le , le 4e bataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 13e régiment de marche qui formera la 1re brigade de la 3e division du 13e corps d'armée[4]
- 7 octobre : Bataille de Bellevue
- Siège de Paris (1870)
- Combats du Bourget
- Le 17 novembre 1870 eut lieu, le combat de Torçay ou fut engagé une compagnie de marche du 28e RI qui composait le 36e régiment de marche.
- Le 24 novembre 1870, les 8e compagnies des 2e et 3e bataillons du 28e régiment d'infanterie de ligne qui composaient le 29e régiment de marche furent engagés dans les combats de Chilleurs, Ladon, Boiscommun, Neuville-aux-Bois et Maizières dans le Loiret
- Le , la compagnie de marche du 28e RI qui composait le 36e régiment de marche est engagé dans l'affaire du Gué-du-Loir.
- 1903 : il est rapporté que les hommes de la 8e compagnie, stationnés à Gaillon (Eure), assurent le défilé du dans un uniforme "prototype" proposé pour supplanter la tenue comportant le pantalon "Garance".
Première Guerre mondiale
En 1914, casernement : Évreux (caserne Amey[5]) et Paris (fort Saint-Denis, fort de Stains, fort de Montmorency, Montignon et Domont) 11e brigade, 6e division d'infanterie, 3e corps d'armée.
Le 28e régiment d'infanterie fait partie de la 6e division d'infanterie d' à .
1915
- Nord de Reims
- Offensive d'Artois
1918
- Champagne
- Picardie
- Bataille de l'Ailette.
Nombre d'officiers tués
Année | Nombre |
---|---|
1914[6] | 22 |
1915 | 28 |
1916 | 19 |
1917 | 8 |
1918 | 11 |
Entre-deux-guerres
Le régiment est dissout le [7].
Seconde Guerre mondiale
Reformé le comme 28e régiment d'infanterie de forteresse, il appartient au secteur fortifié de Colmar puis à la 104e division d'infanterie de forteresse. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie ; réserve A RIF type bas Rhin CMI 71 Neuf-Brisach.
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes. Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Devise
On ne passe pas
Personnalités ayant servi au sein du régiment
- Éloi Charlemagne Taupin, dans la 28e demi-brigade de deuxième formation en tant que chef de bataillon.
- Jean-Baptiste Estève de Latour
- René-Gustave Nobécourt, journaliste et historien.
- Daniel Lavalade,coureur cycliste français, spécialiste du demi-fond.
Notes et références
- Brevet par lequel le roi de France pourvoit à des charges et offices militaires
- La possession d'un drapeau blanc devint le privilège et la marque des corps permanents, mais on laissait aux formations temporelles la possibilité d'obtenir le drapeau blanc si elles s'en montraient dignes.
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
- « Caserne Amey à Évreux », notice no PA00099402.
- Dont 5 à la Bataille de Charleroi et 8 à la Bataille de Guise
- « Suppression de régiments d'infanterie », La Charente, , p. 1 (lire en ligne)
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Sources et bibliographie
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- René-Gustave Nobécourt, Les Fantassins du Chemin des Dames, Robert Laffont, Paris, 1965 ; Bertout, 447 p.
- Émile Simond, Le 28e de ligne: historique du régiment d'après les documents du Ministère de la Guerre, Rouen, 1880,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Armée et histoire militaire françaises
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