Armée du Midi

L’armée du Midi est une des armées de la Révolution, constituée par ordre du roi du .

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Évolution de l'armée du Midi

Création et évolution en 1792

Depuis quelques mois déjà, les lettres et les rapports des autorités de la frontière des Alpes témoignaient de l'émotion des populations de la Provence et du Dauphiné. La parenté du roi de Sardaigne, Victor-Amédée III, avec le roi de France, Louis XVI, son attitude équivoque à l'égard des émigrés, l'acquiescement, tacite tout au moins, donné par lui au projet d'intervention de l'Empereur d'Autriche, François Ier, en 1791, enfin le rappel des deux ambassadeurs au commencement de 1792 semblaient justifier les bruits mis en circulation sur les armements du gouvernement piémontais.

Aussi l'armée du Midi est créée par décret du et placée sous les ordres du lieutenant général de Montesquiou-Fézensac.

D'après les instructions du ministre de la guerre, le général de Montesquiou avait sous ses ordres directs les troupes stationnées sur le territoire des 7e (Grenoble), 8e (Marseille), 9e (Montpellier) et 19e (Lyon) divisions militaires. Elles comprenaient 39 bataillons d'infanterie de ligne et 2 d'artillerie, 23 bataillons de volontaires et 13 escadrons, soit en tout 25 000 hommes de troupes actives, sans compter 18 bataillons de ligne, 11 de volontaires et 3 escadrons pour la garde des places. Ces forces devaient être réparties en trois camps : l'un de 6 000 hommes sous le fort Barraux, pour garder l'entrée de la vallée du Grésivaudan, tout en menaçant Chambéry; un autre, de même importance, sur le Var, pour couvrir la Provence; le dernier en avant de Lyon, vis-à-vis des débouchés du Rhône et du Guiers.

Mais, les renseignements du ministère étaient inexacts. Au lieu de 34 bataillons de volontaires, il n'y en avait que 27, dont quelques-uns même achevaient à peine leur formation. Quant aux bataillons de ligne, ils étaient assez médiocres comme esprit et comme effectif. 15 manquaient, deux de ceux qui restaient étaient appelés à disparaître presque immédiatement et la plupart des autres allaient être employés à réprimer les désordres graves qui, des Cévennes s'étaient étendus à la Provence.

Cette armée exista moins de 5 mois sous cette dénomination, puis elle se divisa, donnant en 1792 naissance à trois armées : l'armée des Alpes, l'armée d'Italie et l'armée des Pyrénées.

Elle était formée de différents éléments provenant des gardes nationales d'Arles, Marseille, Beaucaire et Montpellier pour assurer l'ordre dans ces villes, mais particulièrement à Arles. Cette armée fut placée et organisée sous le commandement du marquis de Montesquiou-Fézensac, et fut disséminée en de petites unités de Lyon à Marseille. Elle comportait quelques éléments en Isère, le Gard, les Bouches-du-Rhône ainsi que le Var.

Le général d'Anselme, chargé de commander un corps réuni sur le Var, cherchant à se rendre indépendant du général de Montesquiou, auquel il était subordonné, donna à ses troupes, dès le , le nom d'armée du Var ; mais à tort. Elles n'étaient réellement que la droite de l'armée du Midi, et ne devinrent l'armée d'Italie que le par arrêté du Conseil exécutif en date du 1er.

Une autre armée porte ce nom, lors de la guerre d'Espagne : formée en 1810, elle est placée sous le commandement de Soult jusqu'en 1812, puis sous le commandement intérimaire de Gazan de 1812 à 1813. Elle est alors également appelée armée d'Andalousie. En 1813, après la défaite de Vitoria, elle repasse en France par le col de Roncevaux et est réorganisée par Soult et devient l’armée des Pyrénées.

Elle édita son bulletin du au .

Généraux pendant l'année 1792

Armée du Midi

Composition de l'armée du Midi le

Composition de l'armée du Midi le [1]

Camp du Var
Camp de Barraux[2]
Camp de Lyon

Composition de l'armée du Midi le

Composition de l'armée du Midi, corps d'armée de Nice le [3]

Armée des Alpes

Armée de Savoie

Armée des Alpes

Notes et références

Articles connexes

Sources

  • Chef d'escadron d'état-major Charles Clerget, Tableaux des armées françaises pendant les guerres de la Révolution, sous la direction de la section historique de l'état-major de l'armée, librairie militaire R. Chapelot, Paris, 1905.
  • Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, 1998 [détail des éditions] (ISBN 978-2-221-08850-0)
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