Éloi Charlemagne Taupin
Éloi-Charlemagne Taupin, né le à Barbery (Oise) et mort le à Toulouse (Haute-Garonne), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
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Éloi Charlemagne Taupin | ||
Naissance | Barbery (Oise, France) |
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Décès | Toulouse (Haute-Garonne, France) Mort au combat |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1787 – 1814 | |
Conflits | Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille de Montebello Bataille d'Austerlitz Bataille d'Ulm Bataille d'Eylau Bataille des Arapiles Bataille de Vitoria Bataille d'Orthez Bataille de Toulouse |
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Distinctions | Baron de l'Empire Commandant de la Légion d'honneur |
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Biographie
Famille
Éloi Charlemagne est le fils d’Eloy Taupin, fermier-laboureur, né le à Barbery, marié le à Senlis (Oise) avec Marie Louise Barbier, née vers 1745 à Ayencourt (Somme), décédée le à Brasseuse (Oise)[1]. Il est le cousin germain de Nicolas François Bellart.
Biographie
Du jusqu’au , il sert dans le régiment du Roi. Le il rentre comme sous-lieutenant dans le 1er bataillon de volontaires de l’Oise, et le il est promu capitaine dans le même corps par le choix de ses camarades.
De 1792 à 1795, Taupin est à l’armée du Nord[2]. Il est nommé chef de bataillon à l’ancienneté dans ce même corps, et le reste lorsque le bataillon sera amalgamé une première fois pour devenir la 183e demi-brigade de première formation puis une seconde fois pour devenir la 28e demi-brigade de deuxième formation.
De 1795 à 1797, il est à l’armée de l'Intérieur[2], puis passe en 1798, à l’armée d'Helvétie. Le il combat brillamment à la bataille de Montebello[2] puis à Marengo le suivant[2] où il est blessé[note 1]. Le , il reçoit un sabre d’honneur à la suite de cette action, mais il ne reçoit le brevet que le .
Employé à Boulogne en 1802-1803 sous les ordres du général Vandamme, il passe en 1803 à l'armée de Batavie. Le Taupin est nommé major du 11e régiment d’infanterie de ligne, et le il est fait officier de la Légion d'honneur.
Le , il est nommé colonel du 103e régiment d’infanterie de ligne. C’est à la tête de ce corps qu’il fait les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne de 1805 à 1807, au sein de la division Gazan[2]. Le à la bataille d'Austerlitz, il attire sur lui l’attention de Napoléon, qui le fait commandeur de la Légion d’honneur le . Le , à la suite de la bataille d'Eylau, il est promu général de brigade.
En 1808, il passe à l’armée d'Espagne[2], mais, en 1809, il est employé en Allemagne pour participer à la campagne contre les Autrichiens. En 1810, il revient dans l’armée d'Espagne. Le , il participe à la bataille des Arapiles où il commande la 6e division. Le , il est élevé au grade de général de division. Le , il prend le commandement de la 4e division d’infanterie de l'armée du Portugal commandée par le général Reille et participe le à la bataille de Vitoria.
Lors de la nomination de Soult en à l’armée des Pyrénées, il reste sous les ordres du général Reille. Il s’illustre lors de l’offensive vers Sorauren le et lors de l’attaque d’ en défendant la redoute de la « Baïonnette » en avant d’Ascain. Le Taupin s’illustre encore au combat de Bassussary où il force le centre allié à reculer vers ses retranchements à Arcangues.
Il s’illustre à la bataille d’Orthez le , où sa division, située à droite du dispositif français, repousse cinq fois les attaques de Beresford[3].
Mort
Lors de la bataille de Toulouse, la division Taupin occupe la redoute de la Cépière[2]. Après avoir décimé le premier assaut anglais, Taupin commet une erreur[2],[4] et lance une contre-attaque dans laquelle il est tué[2] ; la confusion qui suit sa mort permet à Beresford de s’emparer de la redoute[3].
Il meurt le à 11 heures. Dans l’après-midi, son corps est déposé dans la cathédrale Saint-Étienne.
Titre, Décorations, Honneurs
Titre de
Le général Taupin est fait baron de l'Empire le [5].
Honneurs
- : sabre d’Honneur.
- : officier de la Légion d'honneur.
- : commandeur de la Légion d'honneur.
Distinctions
- Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l’arc de triomphe de l'Étoile. Il apparaît sur la 37e colonne (l’Arc indique TAUPIN).
Notes et références
Références
- « Archives départementales de l'Oise ».
- Tulard 1999, p. 839
- Gotteri 2000, p. 561.
- Gotteri 2000, p. 571.
- Tulard 2001, p. 282
Notes
- Extrait d'une lettre à Bonaparte : « Après le passage du Pô et la bataille de Montebello les généraux Lasnes (Orthographe d'époque respectée) et Watrin vous rendirent compte de la conduite distinguée de la 28e demi-brigade de ligne à ces deux affaires et de la mienne en particulier. Les mêmes généraux rendent compte au général Berthier d'une manière très favorable de ma conduite depuis l'ouverture de la campagne et à la bataille de Marengo, où j'ai eu deux chevaux tués sous moi, et où j'ai été blessé d'un éclat d'obus. »
Bibliographie
- Nicole Gotteri, Le Maréchal Soult, Charenton, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 805 p. (ISBN 2-909034-21-6)
- Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. I-Z, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1)
- Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire : avec la liste des membres de la noblesse impériale, 1808-1815, Paris, Tallandier, , 361 p. (ISBN 2-235-02302-9)
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