RT (chaîne de télévision)

RT, anciennement Russia Today, est une chaîne de télévision d'information internationale en continu, financée par l'État russe[1]. Elle a été lancée le par l'agence de presse RIA Novosti, qui l'abrite dans ses locaux moscovites. Elle exploite des chaînes de télévision par câble et par satellite destinées à un public étranger en dehors des frontières de la Russie, et produit des contenus pour Internet.

Pour les articles homonymes, voir RT.

Pour RT en français, voir RT France.

RT

Création
Propriétaire TV-Novosti
Slogan Question more
Format d'image 576i (16:9), 1080i
Langue Allemand, anglais, arabe, espagnol et français
Pays Russie
Statut Chaîne d'information internationale en continu
Siège social Moscou
Ancien nom Russia Today
Site web rt.com
Diffusion
Aire Monde
Diffusion Satellite, câble, numérique terrestre et web

Son objectif est de diffuser une image de la Russie et une vision de l'actualité différentes de celles des médias de masse occidentaux. Elle est diffusée en Europe, en Asie et en Amérique et est disponible en anglais, en arabe, en espagnol, en allemand, en russe et en français.

Depuis le , une version en arabe existe également, Rusiya Al-Yaum, ce qui fait entrer la chaîne dans la guerre de l'information, au niveau de BBC World, CNN, Al Jazeera et France 24. En 2010, c'était aux États-Unis la seconde chaîne d'information étrangère la plus regardée. Elle emploie 2 000 personnes avec un siège à Moscou et Washington, et des bureaux à Paris, Londres, Los Angeles, Miami, Delhi et Tel Aviv.

RT est généralement considéré par les médias et experts occidentaux comme un instrument de propagande au service du gouvernement russe et de sa politique étrangère[2],[3],[4],[5], se livrant à la désinformation[6],[7], proche de l'extrême droite sur Internet et complotiste[8]. Par le passé, des contenus diffusés par la chaine ont été accusés de faire preuve d'antisémitisme, notamment par le centre Simon-Wiesenthal. La Columbia Journalism Review publiée par l'université Columbia définit RT comme « un moyen d'expansion de la politique étrangère conflictuelle menée par Vladimir Poutine »[9].

En , le département de la Justice des États-Unis désigne officiellement RT comme média de propagande au service du Kremlin, RT est alors contraint de se soumettre au Foreign Agents Registration Acts et de s'enregistrer en tant qu'« agent de l'étranger »[10],[11],[12].

Objectifs

RT vise à présenter le point de vue russe sur les événements en Russie et à l'étranger et à donner aux téléspectateurs américains ou européens l'occasion de se familiariser avec des points de vue de Russie sur le monde et les événements nationaux. Margarita Simonyan, rédactrice en chef de RT, explique que la station est née de la volonté de présenter un portrait « impartial de la Russie »[réf. nécessaire]. RT a notamment pour objectif de s'opposer à la vision des événements propagés, selon Vladimir Poutine, par les « médias mainstream »[citation nécessaire] et de « briser le monopole des médias anglo-saxons dans le flux mondial de l'information ». La chaîne est un élément du « soft power » russe[13].

Une grande partie du temps d'antenne RT est consacrée aux nouvelles de Russie et du monde, mais elle diffuse également des sujets en rapport avec l'économie et la culture russe. En outre, RT diffuse aussi des documentaires, des spectacles et des commentaires sur la vie d'aujourd'hui en Russie, ainsi que des sujets sur l'histoire russe[réf. nécessaire].

Ligne éditoriale

Voulant prendre le contre-pied des médias traditionnels, RT allègue vouloir dénoncer ce que les autres médias chercheraient à cacher. Parmi les sujets abordés figurent « la misère des classes populaires, la montée des tensions raciales, la vérité sur la guerre en Syrie, la corruption des gouvernements occidentaux, la faillite des institutions démocratiques… »[14].

Financement

La chaîne de télévision RT est financée par l'État russe[15], lancée en 2005 avec un budget initial de 30 millions de dollars[16]. En 2013, selon le journaliste Olivier Bullough de l'hebdomadaire britannique News Statement, RT a reçu plus de 300 millions d'euros du budget gouvernemental russe[17]. En 2014, le Kremlin envisage d'allouer 1,3 milliard de roubles (plus de 27 millions d’euros) à RT afin de créer une version française de celle-ci[18]. Le , la présentatrice américaine Liz Wahl, basée à Washington, a démissionné en direct, indiquant : « Je ne peux pas travailler pour une chaîne financée par le gouvernement russe et qui réhabilite les actions de Poutine[17]. »

Vladimir Poutine déclare dans un entretien à RT en  :

« Nous n’avons jamais imaginé qu’il s’agirait d’une agence de presse ou d’une chaîne qui défendrait la position de la ligne politique russe. Nous voulions apporter une chaîne de nouvelles absolument indépendante sur la scène des nouvelles.

Certes, la chaîne est financée par le gouvernement. Elle reflète donc la position officielle du gouvernement russe sur les événements de notre pays et du reste du monde, d’une manière ou d’une autre. Mais je voudrais souligner encore une fois que nous n’avons jamais voulu que cette chaîne, RT, soit une sorte d’apologétique de la ligne politique russe, qu’elle soit nationale ou étrangère.[19]. »

Critiques

Propagande russe

Russia Today s'aligne sur les positions du gouvernement russe, et se montre au contraire très critique envers l'OTAN, les États-Unis, ou l'Union européenne, invitant de nombreux experts pour faire passer son message politique[20],[21]. Le porte-parole du Broadcasting Board of Governors, Walter Isaacson, va jusqu'à qualifier Russia Today (ainsi que la chaîne iranienne Press TV, la chaîne vénézuélienne Tele Sur et le projet chinois de chaîne d'informations en continu) d'« ennemi »[22],[23].

Un journaliste de la chaîne a répondu à ces accusations en affirmant que les médias de l'Ouest étaient également « injustement critiques » envers la Russie[24]. La chaîne se défend régulièrement des accusations dont elle fait l'objet en dénonçant la « russophobie »[25] très présente dans les médias américains (Fox News[26] par exemple) et en affirmant argumenter ses opinions de manière plus objective que les « médias occidentaux »[25].

La chaîne est accusée de conspirationnisme et de propagande par Conspiracy Watch[27], Der Spiegel[28], L'Express[29], Le Monde[17]. RT dispose d'un correspondant chargé du suivi des Illuminati, en la personne de Tony Gosling[30],[31],[32]. Stéphane François et Olivier Schmitt soulignent qu'elle accueille « des intervenants ayant la fâcheuse manie de voir des complots du Mossad ou de la CIA partout, bien qu’elle cherche à être l’équivalent russe de grandes chaînes d’information internationales comme CNN ou al Jazeera »[33]. D'après la revue de l'INA Ina Global, elle décide « d'un temps de parole démesuré accordé aux tenants de différentes théories du complot, lesquels remettent en cause la « version officielle » du 11 septembre 2001, la naissance du président Obama en territoire américain ou le changement climatique »[19].

RT relaye également la propagande de guerre pro-Russe et pro-Assad concernant le conflit en Syrie. Cela inclut notamment les propagandes rejetant la responsabilité du gouvernement syrien dans les attaques chimiques et crimes de guerre contre la population civile[34],[35],[36],[7],[37], mais également la propagande sur les faits d'arme et interventions militaires russes[38]. Russia Today fait intervenir des personnes présentées comme journalistes indépendants mais controversées et soupçonnées de travailler en collaboration avec le gouvernement syrien comme Vanessa Beeley[39] et Eva Bartlett[40],[41].

Selon l'étude menée par Linkfluence pour Libération entre le 23 avril, date du premier tour de l’élection présidentielle de 2017 et le 3 mai, l’occurrence « Macron » est apparue 875 fois contre 532 fois pour « Le Pen » sur les sites de RT et Sputnik, avec des contenus essentiellement négatifs, « souvent biaisés et partiaux » concernant Emmanuel Macron[42].

En , Twitter fait supprimer de son réseau les publicités pour Russia Today[43]. En novembre, Google décide de déclasser Russia Today dans ses algorithmes de façon à rendre le média plus difficile d'accès pour les internautes[43]. Finalement, Google indique qu'il ne visera pas spécifiquement RT et Sputnik dans ses algorithmes[44],[45].

Après l'empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal en Grande-Bretagne en , les deux citoyens russes suspecté d'avoir utilisé des armes chimiques contre Skripal se présentent comme des touristes lors d'une interview accordée à Margarita Simonian, journaliste de la chaîne RT. Cependant, selon l'enquête menée par les Britanniques, l'un d'eux serait un colonel du GRU, les services secrets militaires russes. L'affaire tend fortement les relations entre les deux pays[46].

En , le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) adresse un avertissement à RT France pour « manquements à l'honnêteté et à la rigueur de l'information »[47]. Le CSA observe notamment que, lors d'un reportage sur les attaques chimiques en Syrie, « la traduction orale des propos tenus par un témoin syrien ne correspondait en rien à ce qu'il exprimait à l'antenne »[48]. RT France plaide l'erreur technique, la traduction française des propos du témoin se rapportant en fait à une autre version plus longue de la vidéo, non diffusée. Jean-Luc Hees, président du comité d'éthique de RT France, se dit « très content que le CSA fasse son travail avec beaucoup de rigueur »[49].

Au Royaume-Uni, le régulateur de l'audiovisuel, Ofcom, a déjà émis une dizaine de mises en demeure contre RT et l'a menacée de sanction, pour des sujets notamment sur la Syrie et l'Ukraine, où l'armée russe est présente[47].

Selon Le Monde, RT a pour but « de donner une image plus favorable de Vladimir Poutine à l'étranger » et « présente le biais de toujours relayer des informations favorables à Moscou »[50]. D'après le Reuters Institute for the Study of Journalism de l'université d'Oxford, RT est « une forme d'organe de propagande » qui vise à saper les valeurs et les institutions démocratiques des différents pays européens[51].

En pratique, pour Libération, RT constitue, pour la Russie, une entreprise stratégique servant à protéger ses intérêts nationaux, et reflétant la position officielle du Kremlin sur les sujets traités[52].

Au Royaume-Uni, l'Ofcom inflige à RT une amende de 200 000 livres sterling pour avoir diffusé des reportages considérés comme biaisés dans l'affaire du Novitchok. L'Ofcom estime en outre que les règles d'impartialité ont été transgressées par la chaîne dans cinq autres reportages. Cette dernière ayant fait appel de la décision, la Haute Cour confirme en la décision de l'Ofcom. RT annonce qu'elle fera appel de la décision[53].

Désinformation

En 2014, pendant la guerre du Donbass, Russia Today reprend un reportage de Pierviy Kanal (la chaîne publique russe) selon laquelle l'armée ukrainienne aurait crucifié un bébé de 3 ans à Sloviansk. Russia Today précise même que « des escadrons de la mort exécutent les hommes de moins de 35 ans, crucifient des bébés et forcent leurs mères à regarder »[54]. L'information sera démentie plus tard, supprimée par RT de son site, et causera un scandale à l'international, montrant Russia Today comme diffuseur de propagande de guerre[55].

Le , Sara Firth, présentatrice et correspondante de la chaîne, démissionne et annonce publiquement qu'elle est « pour la vérité » alors qu'on lui « demande quotidiennement d'ignorer et occulter la vérité »[56].

Lors de l'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014, Russia Today insinue que le centre médical militaire américain Fort Detrick aurait propagé le virus Ebola, dans une conspiration destinée à faire profiter l'industrie pharmaceutique. L'article sera rectifié 3 ans plus tard, Russia Today admettant en que l'information était erronée[57].

En 2016, Graham Phillips, Britannique correspondant de Russia Today dans la guerre du Donbass, invective un Ukrainien prisonnier de guerre handicapé, amputé des deux bras, et otage des séparatistes pro-russes, le traitant de « zombie au cerveau lavé » et d'« homme pas très intelligent ». Une organisation humanitaire locale qualifiera cette intervention de forme de « torture »[58]. L'ambassadrice britannique Judith Gough réagira en se déclarant « outrée » par le comportement du journaliste de Russia Today[59]. Par ailleurs, Graham Phillips a été interdit d'entrée sur le territoire ukrainien pour son soutien affiché aux séparatistes pro-russes[60].

En 2016, Wilheml Unge, un porte-parole des services de renseignement suédois, reproche à RT et Sputnik de diffuser de la « propagande et de la désinformation »[6].

Selon un expert[Lequel ?] de la communication travaillant pour la Commission européenne : « L'État russe a mis en place un système de désinformation planifié et organisé qui vise à délégitimer l’Union européenne et propager l’idée de pays occidentaux en proie au chaos […] Les journalistes russes employés dans les chaînes de télévision publiques que nous avons auditionnées ont une conception différente de l’information : ils disent que leur pays est engagé dans une nouvelle guerre froide et que leur travail n’est pas de chercher les faits. » Pour contrer le message des médias russes en Europe, l’Union européenne a créé une équipe de onze spécialistes de la communication qui ont pour charge de mettre en avant les succès de l’UE dans les pays d'Europe de l'Est (Ukraine, Georgie, Moldavie) et qui exposera la désinformation avec un réseau de bénévoles. Cependant, selon le journal La Croix, cette organisation apparaît « sans commune mesure » face à RT qui dispose d'un budget de 275 millions d’euros annuel[61].

Selon Les Décodeurs du journal Le Monde, RT était, en 2017, la 13e plus grande source émettrice ou propagatrice de désinformation en français sur Internet, et la première source de désinformation parmi les médias traditionnels[62].

Lors de la campagne présidentielle américaine de 2016, RT aurait financé une campagne de tweets sponsorisés pour un montant de 274 000 dollars. Elle est accusée d'avoir voulu interférer par ce biais dans la campagne électorale en faveur de Donald Trump[63].

En , en plein mouvement des Gilets jaunes, une vidéo de RT suscite l’engouement sur les réseaux sociaux : il s'agit d'une interview d'un homme présenté comme l'un des organisateurs du contre-mouvement des Foulards rouges (pro-Macron), tenant un discours pro-européen extrêmement agressif et réclamant notamment que l'Europe contraigne par la force le peuple français. La vidéo, très partagée et commentée, est notamment reprise par le président du parti Les Patriotes Florian Philippot, ou encore par Aude Lancelin, directrice de publication du Média. Cependant, les journalistes de Libération ne tardent pas à démasquer l'interviewé, qui s'avère être un simple « troll », membre du sulfureux « forum 18-25 » sur le site Jeuxvideo.com[64].

Depuis RT, elle-même impliquée dans la campagne électorale en faveur de Donald Trump, n’a cessé d’affirmer que l’affaire du Russiagate n’avait aucun fondement et qu’il n’y avait aucune preuve de collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et le maître du Kremlin, alors que la totalité de la presse occidentale[réf. nécessaire] affirmait quotidiennement le contraire [65],[66],[67].

Liens avec l'extrême droite et la complosphère

Avec Sputnik, RT a rapidement trouvé sa place auprès des réseaux sociaux conspirationnistes[8] aux côtés des sites d'information alternatifs d'extrême droite comme Égalité et Réconciliation ou Fdesouche[68],[69].

Selon Rudy Reichstadt, de Conspiracy Watch : « En 2005, RT était sponsor de la conférence Axis for Peace, à l'initiative de Thierry Meyssan, qui avait invité à Bruxelles des conspirationnistes comme Dieudonné ou encore Jacques Cheminade »[70].

Pour la spécialiste de la Russie Anne Nivat, analysant les médias pro-russes Sputnik et Russia Today : « Les Russes veulent incarner l'alternative dans chaque pays où ils s'implantent et en France, l'alternative selon eux c'est de relayer les thèses de la droite dure. »[71]

En 2014, le journaliste Gianluca Mezzofiore relève que l'Allemand Manuel Ochsenreiter (de), qui est apparu à de nombreuses reprises sur le canal anglophone de la chaîne en tant qu'expert des questions allemandes et du Moyen-Orient, est en fait l'éditeur de Zuerst! (de), un magazine qu'il décrit comme « révisionniste néo-nazi »[72].

Accusations d'antisémitisme

En , le centre Simon-Wiesenthal a demandé des excuses publiques à RT pour la diffusion d’une vidéo qui constituait à ses yeux « huit minutes de pure haine anti-juive », l'épisode « Israël vs Palestine » du show satirique australien Juice Rap News (en) dans lequel apparaît le politologue Norman Finkelstein pour critiquer les actions d'Israël envers la Palestine[73],[74],[75],[76],[77].

En , la chaîne prétend que le crash du vol 370 de Malaysia Airlines aurait bénéficié à Jacob Rothschild, soulignant que « les Rothschild sont une dynastie de financiers internationaux et de banquiers d'origine judéo-allemande, et l'une des lignées les plus influentes de banquiers et de financiers »[78],[79].

Le , Russia Today diffuse un reportage titré Obvi-Illuminati prétendant que Hillary Clinton serait « la candidate des Illuminati », car une des entreprises contractantes de la campagne de la candidate démocrate, The Groundwork, a un logo en forme de triangle, qui est « le logo Illuminati ». Le reportage avance également que cette entreprise a « des financiers qui parlent hébreu »[80].

Critique du gouvernement français

En , le Président de la République Emmanuel Macron et son parti politique La République En Marche refusent d'accréditer RT pour couvrir leurs campagnes électorales car « RT n'est pas un organe de presse mais de propagande au service du Kremlin. Ils ne doivent pas être assimilés à un média, qui vérifie ou recoupe l’information. »[81].

Chiffres

Concurrente directe de CNN, Al Jazeera, BBC World, Euronews et France 24, elle était en 2010 à la deuxième place des chaînes d’information étrangères en continu aux États-Unis[82].

La chaîne compte 2 000 employés et possède 21 bureaux à travers le monde dont Paris, Los Angeles, Londres, Miami, Delhi. D'après sa rédactrice en chef, Margarita Simonyan, la chaîne attire plus de 530 millions de spectateurs, soit 22 % des abonnés au câble dans le monde[83].

Sa diffusion télévisuelle reste limitée[33]. En revanche, elle est la première chaîne d'information en continu au monde sur YouTube, suivie par Euronews. Son taux de fréquentation est d'environ huit cent mille à un million de visiteurs par jour et le nombre total de vidéos visionnées sur YouTube a dépassé un milliard en . Ce nombre est passé à 3 milliards en décembre 2015 puis à 4 milliards en [19],[84],[85].

En 2017, une étude, non publiée[86], menée par Nielsen, montrerait que la chaîne RT aurait connu un développement plus rapide que toutes les chaînes américaines d’information internationale (40 %)[pas clair]. Selon l'étude, la chaîne aurait triplé son audience à New York et Washington D.C., surpasserait CNN et surtout Al Jazeera, et enregistrerait 550 millions de téléspectateurs (RT avance 700 millions) dans le monde, dont 85 millions aux États-Unis.

Diffusion internationale

En anglais

Au Canada, la chaîne a été ajoutée, le , à la liste des services par satellite admissibles[87] distribuée par la plupart des fournisseurs majoritaires.

Aux États-Unis, certaines stations hertziennes diffusent la version anglophone de la chaîne sur un sous-canal numérique, comme WNVC 30.4 Washington D.C.[88] et WYBE 35.4 Philadelphie[89].

Des bulletins de nouvelles de 30 minutes de RT News sont diffusés en direct sur le service MHz WorldView (en), distribué en sous-canal numérique de certains affiliés du réseau PBS.

En Europe, elle est disponible chez la plupart des distributeurs.

En français

RT se développe en France au cours de l'année 2017, RT France est lancé en version française le lundi à 19 h et diffuse son premier journal. Les programmes de RT France sont visibles sur le canal 362[90] du bouquet Free, par satellite en clair sur Astra (19,2° Est - 11.376V) en HD et sur Eutelsat 5 West A (5° Ouest - 11.595V) en SD ainsi que sur son site internet[91]. En , RT devient disponible sur le bouquet Canal+[92].

Programmes

Studio RT à Washington.
  • News
  • Météo
  • Business Today
  • Moscow Out (culture et arts russe)
  • Spotlight
  • Sports
  • Russia Close-Up
  • Documentary
  • In Context
  • Technology Update
  • Wayfarer (documentaires de voyages à travers la Russie)
  • Primetime Russia (uniquement pour la Russie et la CEI)
  • Venice of the North: A Season in St Petersburg. (reportages sur Saint-Pétersbourg)
  • Keiser Report (programme sur l'économie)
  • The Alyona Show (émission-débat sur les États-Unis)
  • The World Tomorrow (avec Julian Assange)
  • Breaking The Set (avec Abby Martin)
  • The Big Picture
  • The Resident (Lori Harfenist)[93]
  • Crosstalk
  • Politicking (avec Larry King)
  • Larry King Now
  • The Truthseeker
  • Sputnik
  • SophieCo
  • Going Underground
  • Why you should care!
  • Boom Bust
  • Venture Capital
  • Worlds Apart

Notes et références

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