Équipe d'Iran de football

L'équipe d'Iran de football (en persan : تیم ملی فوتبال ایران, Tim-e melli-e footbāll-e Irān) est la sélection de joueurs iraniens représentant le pays lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de la Fédération d'Iran de football (en persan : فدراسیون فوتبال ایران).

Cet article traite de l'équipe masculine. Pour l'équipe féminine, voir Équipe d'Iran de football féminin.

Équipe d'Iran
Généralités
Confédération AFC
Couleurs Blanc
Surnom تیم ملی, 'Team melli' (en français : « Équipe nationale »)
Classement FIFA 26e (12 août 2021)[1]
Personnalités
Sélectionneur Dragan Skočić
Capitaine Ehsan Hajsafi
Plus sélectionné Javad Nekounam (151)
Meilleur buteur Ali Daei (109)
Rencontres officielles historiques
Premier match 1er janvier 1941 (Afghanistan , 0-0)
Plus large victoire 19-0 ( Guam, )
Plus large défaite 1-6 ( Turquie, )[2]
0-5 ( Corée du Sud, )[3]
Palmarès
Coupe du monde Phases finales : 5
1er tour (5) en 1978, 1998, 2006, 2014, 2018
Coupe d'Asie Phases finales : 15
Vainqueur (3) en 1968, 1972 et 1976
Jeux olympiques 1er tour (3) en 1964, 1972 et 1976

Maillots

Domicile
Extérieur

Actualités

Pour la compétition en cours, voir :
Troisième tour des éliminatoires de la zone Asie de la Coupe du monde de football 2022

L'Iran a remporté la Coupe d'Asie des nations à trois reprises, en 1968, 1972 et 1976. Il honore en 2019 sa 14e participation en 17 éditions, un record qu'il partage avec la Corée du Sud.

La Tim melli, comme elle est surnommée en Iran, a participé à cinq phases finales de la Coupe du monde, en 1978, 1998, 2006, 2014 et 2018 (sans dépasser le stade du 1er tour). Régulièrement placée au premier rang des sélections de la Confédération asiatique de football au classement mondial de la FIFA, elle en atteint la 15e place en , son record.

Parmi les joueurs de football ayant marqué l'histoire de la sélection, Javad Nekounam compte 151 sélections et Ali Daei, qui a inscrit 109 buts, a detenu le record mondial de nombre de buts en sélections entre 2003 et 2021.

Histoire

Les débuts du football en Iran

Le football est introduit en Iran au début du XXe siècle par les Britanniques, alors nombreux à travailler dans le pays, que ce soit des ouvriers de l'industrie pétrolière que des marins et dockers. En 1907 une Tehran Football Association Club est fondée par les Britanniques. En 1920, deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale, une association iranienne de football (Majmaa-i Football-i Iran) est à son tour créée dans le but d'organiser la pratique du sport par les Iraniens. Un premier club iranien est créé à Téhéran, l'Iran Club (en). En 1926, une sélection de joueurs des clubs de Téhéran est rassemblée pour participer à un tournoi à Bakou, alors en Union soviétique. Elle comprend notamment Hossein Sadaghiani, un Iranien formé dans des clubs européens, qui repartira bientôt faire carrière en Belgique et en Turquie. En 1929, les Transcaucasiens font le chemin inverse jusqu'à Téhéran. Pendant ces deux tournées, les Iraniens jouent sept rencontres, pour six défaites et un seul match nul[4].

Sadaghiani revient en Iran en 1936. Le , il est l'entraineur d'une sélection iranienne qui affronte à Kaboul l'Ariana (en), qui se présente alors comme l'équipe d'Afghanistan. Ce match, qui se solde sur un 0-0, est souvent présenté comme le premier match officiel des deux sélections, bien qu'il ne soit pas reconnu par la FIFA. À leur retour, les joueurs retrouvent un pays en guerre, envahi par les Britanniques et les Soviétiques[5]. En , la sélection est de nouveau réunie pour affronter une sélection militaire britannique, battue grâce à un but d'Ahmad Izadpanah (en).

La fédération iranienne est finalement fondée en 1946 et obtient son affiliation à la Fédération internationale de football association (FIFA) deux ans plus tard[4]. Dès lors, le développement du football en Iran accélère, les clubs se multiplient, notamment dans la capitale. La sélection retrouve les terrains en affrontant quatre fois la Turquie entre 1947 et 1950. Le , pour son premier match officiel aux yeux de la FIFA, l'Iran concède face à la Turquie la plus large défaite de son histoire (1-6). Le , il remporte sa première victoire officielle, contre l'Afghanistan (4-0)[6].

L'Iran participe à sa première compétition de football lors Jeux asiatiques de 1951 à New Delhi. Il accède à la finale en battant la Birmanie (2-0) puis le Japon après un match d'appui (0-0, puis 3-2), mais s'y incline face à l'Inde, pays hôte (0-1)[r 1]. En 1958 la fédération rejoint la Confédération asiatique de football (AFC), fondée quatre ans plus tôt. La sélection, qui n'a plus été réunie depuis six ans (le pays a été l'objet d'un coup d'État en 1953), fait le déplacement aux Jeux asiatiques de 1958 (en) de Tokyo, dont elle est sèchement éliminée par Israël (0-4) et la Corée du Sud (0-5)[r 2]. Les Iraniens participent dans la foulée pour la première fois au tour préliminaire à la Coupe d'Asie mais sont devancés dans le groupe Ouest par Israël.

Quatre ans de quasi-interruption sont seulement entrecoupés par un premier duel avec l'Irak, le grand rival politique, en . Les deux matchs se concluent par un nul et une défaite, un bilan décevant qui provoque des réactions politiques importantes[7]. L'équipe d'Iran fait finalement son retour pour les qualifications aux Jeux olympiques de 1964, qu'elle remporte en dominant successivement le Pakistan, l'Irak et l'Inde. Le tournoi olympique au Japon, interdit aux joueurs professionnels, est plus difficile avec deux défaites face à l'Allemagne olympique et la Roumanie, et un match nul face au Mexique[r 3].

Champion d'Asie trois fois de suite

Le milieu des années 1960 marque l’avènement du football iranien au plus haut niveau continental. En 1964, l'Iran, le Pakistan et la Turquie fondent l'organisation de Coopération pour le développement régional (en) (RCD), sous l'égide duquel un tournoi (en) est organisé. Cinq éditions sont organisées entre 1965 et 1974, dont deux sont remportées par les Iraniens, en 1965 et 1970. Ils participent également aux Jeux asiatiques de 1966 (en) à Bangkok. Vainqueur de la Malaisie et de l'Inde, puis de l'Indonésie, l'Iran atteint les demi-finales malgré deux défaites face au Japon et la Birmanie. Il y bat cette fois le Japon mais s'incline en finale du tournoi, de nouveau face aux Birmans (0-1)[r 4].

Les Iraniens sont qualifiés pour la première fois à la Coupe d'Asie en 1968 en tant que pays hôte. Vainqueur de ses trois premières rencontres à l'Amjadieh Stadium (en), face à Hong-Kong, Taïwan et la Birmanie, l'Iran affronte Israël, le tenant du titre, lors d'un dernier match décisif. Menés à vingt minutes du terme, les Iraniens gagnent le match (2-1) et remportent leur première couronne continentale[8]. Homayoon Behzadi est co-meilleur buteur du tournoi[r 5].

Cérémonie d'ouverture des Jeux asiatiques de 1974 à Téhéran.

En 1972 en Thaïlande, l'équipe d'Iran de football conserve son titre continental en battant la République khmère (le Cambodge), deux fois, l'Irak et la Thaïlande, puis en finale la Corée du sud (2-1 ap)[r 6]. Hossein Kalani est cette fois seul à la première place du classement des buteurs. Qualifié aux Jeux olympiques de Munich, l'Iran y enregistre une des plus larges défaites de son histoire contre la Hongrie (5-0), futur vainqueur, suivi d'une autre face au Danemark (4-0). Les Iraniens se rattrapent quelques jours plus tard en battant la sélection olympique du Brésil (1-0), sans cependant pouvoir se qualifier pour la suite[r 7]. Le même été, la sélection iranienne est invitée à la Coupe de l'Indépendance du Brésil, à laquelle participent des équipes du monde entier. Les Iraniens s'inclinent face à l'Irlande (1-2), le Portugal (0-3) et le Chili (1-2), et ne résistent qu'à l'Équateur (1-1)[r 8].

En 1974 l'Iran fait son retour aux Jeux asiatiques (en), organisés à Téhéran, où est construit pour cette occasion le stade Aryamehr. Les coéquipiers de Mohammad Reza Adelkhani (en) survolent la compétition, se qualifie pour la finale avec six victoires de rang et y bat Israël devant près de 100 000 spectateurs (1-0)[r 9]. En 1976, l'Iran reçoit pour la 2e fois la compétition. Il remporte pour la 3e fois d'affilée la couronne continentale en battant le Yémen du Sud, l'Irak, la Chine (2-0 ap) et en finale le Koweït (1-0, but de Ali Parvin)[r 10]. L'Iran devient le premier pays à remporter trois victoires en Coupe d'Asie des nations de football[9].

La première participation à la Coupe du monde en 1978

L'équipe d'Iran en 1977.

Le niveau de la sélection continue à progresser et profite de la création progressive d'un championnat national, dominé par les clubs de Téhéran : le Tadj, le Pas et le Shahin, le plus populaire[5].

Non inscrit aux tours préliminaires des Coupes du monde de 1962, 1966 et 1970, l'Iran y fait finalement ses débuts pour l'édition 1974, où l'Asie et l'Océanie doivent se partager une seule place. L'Iran sort vainqueur de sa phase de groupe mais s'incline face à l'Australie en finale de la « zone B » (0-3 en Australie, 2-0 à Téhéran)[10].

Quatre ans plus tard, l'Iran sort de nouveau vainqueur de sa phase de groupe et doit affronter lors d'une seconde poule la Corée du Sud, le Koweït, l'Australie et Hong-Kong. Sorti vainqueur avec six victoires et deux nuls en huit matchs, l'Iran obtient de son premier billet pour une Coupe du monde de football[r 11].

Lors du tournoi en Argentine, l'Iran peut notamment compter sur son gardien de but Nasser Hejazi et son petit milieu de terrain Ali Parvin. Pour son premier match face aux Pays-Bas, finaliste du tournoi en 1974, les Iraniens s'inclinent logiquement (3-0). Puis ils affrontent l'Écosse de Kenny Dalglish, également battue lors de son premier match. Le match est haché, les Iraniens s'évertuant à bien défendre. Après l'ouverture des Écossais sur un but contre son camp, les Iraniens poussent et parviennent à égaliser par Iraj Danaifar, à la surprise des observateurs (1-1). Pour leur dernier match, la Tim Melli s'incline, logiquement encore, face au Pérou de Teófilo Cubillas, auteur d'un triplé (1-4, but de Hassan Rowshan)[5].

Mondial Argentine 1978, L'équipe d'Iran contre l'Écosse en Estadio Cordoba le 7 juin 1978 (16:45)

Cinq mois plus tard, c’est la Révolution iranienne. Le football, vu comme un sport occidental, n'est plus que toléré par les nouvelles autorités iraniennes. Le championnat est arrêté et la sélection en pâtit rapidement[5]. Qualifiée pour les Jeux olympiques de 1980, organisés à Moscou, la sélection doit laisser sa place à la Syrie à la suite du boycott décidé par le gouvernement.

Les difficiles années d'après la Révolution

Alors que s'engage la Guerre Iran-Irak, la sélection défend son titre continental lors de la Coupe d'Asie de 1980. Préoccupés par la situation de leur pays, les Iraniens sont battus en demi-finale par le Koweït (1-2), pays hôte, et terminent à la 3e place[r 12]. La situation du pays empire vite. La sélection ne s'inscrit pas aux tours préliminaires de la Coupe du monde 1982 et en est disqualifiée en 1986 car sa fédération refuse de jouer ses matchs sur terrain neutre comme l'exige la Confédération asiatique du fait de la guerre avec l'Irak[r 13].

L'Iran réussit cependant à se qualifier pour les compétitions continentales, où il connaît des performances irrégulières : quart de finale aux Jeux asiatiques de 1982 et de 1986, 4e de la Coupe d'Asie en 1984 (battu par l'Arabie saoudite puis par le Koweït aux tirs au but), 3e en 1988 (battu par l'Arabie saoudite encore), éliminé au 1er tour en 1992 après une défaite décisive face au Japon. En 1990 l'Iran remporte les Jeux asiatiques de Pékin en battant en finale la Corée du Nord aux tirs au but.

La sélection fait par ailleurs son retour dans les tours préliminaires à la Coupe du monde. Pour l'édition 1990, elle est devancée de justesse en phase de poule par la Chine ; pour 1994 elle se qualifie pour le tour final mais s'y avère trop juste pour prétendre à l'un des deux billets pour le Mondial[11].

En 1998, le retour en Coupe du monde

Un championnat national est remis sur pied en 1989, baptisé Ligue Qods. Deux ans plus tard, il est pérennisé sous le nom Ligue Azadegan. Le niveau de la sélection s'en ressent progressivement. Après l'échec de 1992, la Coupe d'Asie 1996 à Abou Dabi voit l'Iran redevenir une puissance asiatique du football, en battant sèchement l'Arabie saoudite (3-0) en poule puis la Corée du Sud (6-2) en quart de finale. De nouveau opposés aux Saoudiens en demi-finale, pour la 3e fois en quatre éditions, les Iraniens s'inclinent encore, aux tirs au but (0-0, t.a.b. 3-4). En petite finale ils battent le Koweït, aux tirs au but également (1-1, t.a.b 3-2).

L'année suivante, ils réalisent un solide parcours de qualification pour la Coupe du monde 1998, en dominant notamment la Chine[12] mais sont devancés finalement par l'Arabie saoudite et le Japon, vainqueur d'un match de barrage sur un but en or (3-2). Quatrième de la zone Asie, l'Iran affronte l'Australie en barrage inter-zones, et se qualifie après deux matchs nuls grâce à la règle des buts marqués à l'extérieur (1-1, 2-2)[5],[13]. Le pays est en liesse[14].

Avec des joueurs comme Ali Daei (attaquant aux 109 buts en équipe nationale), Karim Bagheri et Mehdi Mahdavikia, l'équipe d'Iran de football démontre ses progrès à la Coupe du monde en France. Elle s'incline de justesse contre la RF Yougoslavie (1-0, but sur coup franc de Siniša Mihajlović) avant de jouer avec les États-Unis un match chargé de symboles étant donné les tensions politiques entre les deux pays. L'Iran l'emporte grâce à deux buts de Hamidreza Estili et Mehdi Mahdavikia (2-1)[5],[15]. Pour son dernier match, l'Iran s'incline logiquement face à l'Allemagne (2-0) et termine 3e de son groupe.

Depuis 1998, des performances irrégulières

En 2000, la Fédération iranienne co-fonde la Fédération d'Asie de l'Ouest de football, qui organise dès lors le Championnat d'Asie de l'Ouest environ tous les deux ans. L'Iran en remporte la première édition en 2000, puis celles de 2004, 2007 et 2008.

Lors de la Coupe d'Asie des nations 2000, l'Iran est éliminé au stade des quarts de finale par la Corée du Sud (1-2 ap). Quelques semaines plus tard, elle remporte au cours des qualifications pour la Coupe du monde 2002 une victoire record sur Guam : 19 buts à 0. Au début de 2001, la fédération fait appel au Croate Miroslav Blažević pour diriger sa sélection. Installé à la première place de son groupe, directement qualificative pour le Mondial, l'Iran s'incline à Bahreïn en de façon inattendue (1-3)[16],[17]. Les jours suivants, des émeutes secouent Téhéran[18]. Finalement 3e de la zone Asie derrière la Chine et l'Arabie Saoudite (le Japon et la Corée du Sud étant déjà qualifiés en tant qu'organisateurs), Tim Melli doit jouer un match de barrage contre l'Irlande pour accéder à la phase finale. À Dublin, l'Iran s'incline 0-2. À Téhéran, au match retour, l'Iran gagne le match (1-0) mais laisse la place en Coupe du monde à son adversaire, qui s'impose sur l'ensemble des deux matchs.

Blažević laisse la place à son adjoint Branko Ivanković. Ce dernier mène la sélection à la Coupe d'Asie des nations 2004, où l'Iran prend sa revanche sur la Corée du Sud en quart de finale (4-3) mais s'incline en demi-finale face à la Chine, pays hôte, aux tirs au but après un match dont l'arbitrage suscite la polémique, et termine à la 3e place du tournoi. Ivanković conduit ensuite le pays à sa troisième qualification en Coupe du monde. Comme huit ans avant, cette performance conduit à des grandes scènes de liesse populaire. Cinq personnes trouvent la mort après la victoire face au Japon en [19].

Scène d'Iran-Angola, en 2006.

La performance des Iraniens lors du Mondial en Allemagne suscite la polémique : avec la même ossature qu'en 1998, complétée par le joueur du Bayern Munich Ali Karimi, l'équipe d'Iran de football ne ramène qu'un seul point, celui d'un match nul contre l'Angola (1-1) après deux défaites contre le Mexique (1-3, alors que le score est encore de 1-1 à la pause) et le Portugal (0-2). Ivanković est sévèrement critiqué par les médias du pays, notamment pour le premier match contre le Mexique, notamment son choix de titulariser Ali Daei, âgé alors de 37 ans, au poste d'attaquant. Les buteurs iraniens durant cette compétition sont Sohrab Bakhtiarizadeh et Yahya Golmohammadi avec un but chacun.

Le , l'AFC refuse de reconnaître les nouvelles autorités du football iranien, en vertu des règlements de la FIFA qui interdisent toute ingérence politique. Cette décision fait suite au remplacement du président de la Fédération d'Iran par le Ministre des sports en personne. L'Iran est banni par la FIFA, mais la sanction est levée au bout de quelques semaines[20].

Durant la Coupe d'Asie des nations 2007, la sélection d'Amir Ghalenoei échoue en quart de finale contre la Corée du Sud, aux tirs au but (0-0). Quatre ans plus tard, les Iraniens s'arrêtent au même stade face aux mêmes adversaires (1-0, au bout de la prolongation). Entretemps, l'Iran, dominé par les deux Corées et l'Arabie saoudite, ne s'était pas qualifié pour la Coupe du monde 2010. En , plusieurs joueurs portent un bracelet vert en signe de soutien du soulèvement postélectoral en Iran, dont la vedette Javad Nekounam[21], et certains se voient forcés de se mettre en retrait de la sélection, comme Ali Karimi et Mehdi Mahdavikia, le capitaine lors de la dernière Coupe du monde[22].

Avec le Portugais Carlos Queiroz sur le banc, l'Iran réalise un solide parcours de qualification, disputant un duel âpre avec la Corée du Sud[23], et obtient finalement son billet pour la Coupe du monde 2014 au Brésil[24]. Les Iraniens, très défensifs, commencent le tournoi par un match nul (0-0) contre le Nigeria[25]. Ils résistent ensuite longtemps contre l'Argentine, future finaliste de la compétition, mais encaissent un but de Lionel Messi à la 91e minute[26]. L'Iran perd son troisième match contre la Bosnie-Herzégovine sur le score de 3-1, marquant son unique but de la compétition par Reza Ghoochannejhad. L'équipe termine au quatrième rang du groupe F avec un point et est éliminé de la Coupe du monde[27].

La sélection aborde ensuite la Coupe d'Asie des nations 2015 comme une des favorites à la victoire finale. Placée dans le groupe C lors du 1er tour, elle remporte ses trois matchs de poule sans encaisser le moindre but et retrouve en quart de finale l'Irak, 2e du groupe D. Les hommes de Carlos Queiroz mènent au score mais se retrouvent à 10 à la suite d'un second carton jaune récolté par Mehrdad Pooladi à la 43e minute de jeu. Ahmed Yasin égalise pour les Irakiens à la 56e minute, puis la seconde mi-temps voit une domination irakienne très nette, mais la Tim Melli, en infériorité numérique, résiste. En prolongations, les Lions de Mésopotamie mènent par deux fois au score, mais les Perses trouvent à chaque fois les ressources pour recoller au score (3-3). L'Iran s'incline finalement à l'issue d'une longue séance de tirs au but (6 t.a.b. à 7), s'arrêtant pour la troisième fois consécutive à ce stade de la compétition.

La sélection perse valide ensuite sa qualification pour la Coupe du monde russe ; en terminant en tête de son groupe lors du 2e tour qualificatif, concédant seulement deux matchs nuls à l'extérieur contre Oman et le Turkménistan (1-1 à chaque fois), puis en faisant de même lors du 3e et dernier tour des éliminatoires avec un bilan de 6 victoires et 4 matchs nuls en 10 rencontres. À cette occasion, les troupes de Carlos Queiroz furent la seule équipe asiatique à terminer invaincue, grâce à une excellente assise défensive (seulement 5 buts encaissés depuis le début des qualifications), la meilleure des éliminatoires.

L'Iran aborde la Coupe du monde russe en tant qu'outsider dans une poule B très relevée, de facto un « groupe de la mort », misant sur son jeu défensif pour contrarier ses adversaires. En effet l'Espagne et le Portugal, champion d'Europe en titre, sont les favoris du groupe, tandis que le Maroc, sur une dynamique positive, est attendu comme un sérieux outsider à la qualification pour les huitièmes de finale sous la houlette du « sorcier blanc » Hervé Renard. Mais comme en 2014 face au Nigeria et à l'Argentine, la recette fonctionne. Le Maroc, dominateur mais brouillon, est battu à la suite d'un but au bout des arrêts de jeu d'Aziz Bouhaddouz contre son camp (1-0, 96e minute). C'est seulement la deuxième victoire de l'histoire de la sélection en phase finale d'un Mondial. L'Iran aborde également les deux matchs suivants en défendant de manière très regroupée. Elle est battue d'une courte tête par l'Espagne (0-1, but de Diego Costa à la 54e minute) et doit réaliser l'exploit de battre le Portugal pour obtenir une qualification historique en huitièmes de finale. Ricardo Quaresma ouvre le score pour les champions d'Europe en titre peu avant la mi-temps, mais le coup de théâtre survient lorsque Cristiano Ronaldo rate un penalty en début de deuxième mi-temps qui aurait pu tuer tout suspense et permettre aux Lusitaniens de terminer leaders de leur poule, le gardien Alireza Beiranvand réalisant une parade déterminante. Procédant en contre, les Iraniens obtiennent également un penalty dans les arrêts de jeu de la partie (93e minute), transformé par Karim Ansarifard (1-1). Les Perses obtiennent dans la foulée une occasion de but non concrétisée et quittent le Mondial russe la tête haute, avec une seule défaite et seulement deux buts encaissés et passant tout près d'une qualification en huitièmes alors qu'ils affrontaient trois équipes beaucoup plus fortes sur le papier.

Les coéquipiers de Sardar Azmoun abordent ensuite la Coupe d'Asie des nations 2019 en tant que candidat à la victoire finale. Placés dans le groupe D, la Tim Melli l'emporte face au Yémen (5-0) et au Viêt Nam (2-0) avant de faire match nul contre l'Irak (0-0), terminant en tête de sa poule devant les Lions de Mésopotamie grâce à une meilleure différence de buts. En huitièmes de finale contre Oman, qui a terminé parmi les quatre meilleurs troisièmes, Alireza Beiranvand réalise dès la 3e minute une parade décisive en repoussant un pénalty omanais. C'est le tournant du match, puisque les Iraniens prendront ensuite le jeu à leur compte et écartent leur adversaire (2-0, buts d'Alireza Jahanbakhsh à la 32e minute puis d'Ashkan Dejagah 9 minutes plus tard sur pénalty). En quarts, la Tim Melli étrille la Chine (3-0) et retrouvent le dernier carré pour la première fois depuis 2004, où ils seront opposés au Japon, quadruple vainqueur de la compétition et autre favori à la victoire finale. Dans cette finale avant l'heure, la première mi-temps est fermée et équilibrée, aucune équipe ne prenant de risque et se contentant de défendre ; les Perses, auteur de 5 clean-sheets, attendant les Nippons, mais ceux-ci, traumatisés par la remontada belge en huitièmes de finale du dernier Mondial lors duquel ils avaient trop ouvert le jeu et pas assez défendu, ont de leur côté abordé la compétition en misant cette fois-ci sur un jeu résolument défensif, notamment en huitièmes de finale contre l'Arabie Saoudite. Le tournant du match intervient à la 56e minute, avec l'ouverture du score japonaise de Yuya Osako, profitant d'une erreur d'inattention de la défense iranienne. Ce dernier double la mise à la 67e minute grâce à un pénalty, avant que Genki Haraguchi ne scelle l'issue du match dans les arrêts de jeu (0-3). À la suite de cette désillusion, Carlos Queiroz quitte son poste de sélectionneur, tandis que le comportement de certains joueurs iraniens lors de cette demi-finale perdue fit polémique dans leur pays[28]. Le Belge Marc Wilmots succède au technicien portugais sur le banc de touche de la Tim Melli en [29].

Sous la houlette du technicien belge, l'Iran adopte un style de jeu plus offensif, notamment en écrasant à domicile la Syrie (5-0) en match amical en ou encore lors de la 3e journée du 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, où la Team Melli à domicile toujours, atomise le Cambodge (14-0) le . La sélection avait entre-temps commencé sa campagne qualificative dans le groupe C par une victoire un mois plus tôt à Hong Kong (2-0). L'équipe perse est cependant surprise à Bahreïn (0-1) grâce à un penalty transformé par Mohammed Al-Hardan (en) à la 65e minute, le . L'Iran se retrouve ainsi en position délicate avant un déplacement difficile en Irak, autre concurrent à la qualification pour le tour suivant et qui compte provisoirement un point de plus que les protégés de Marc Wilmots. Ce match, finalement délocalisé à Amman en Jordanie pour des raisons de sécurité à la suite des manifestations en cours en Irak, voit les coéquipiers de Sardar Azmoun être à nouveau défaits (1-2) par les Lions de Mésopotamie. La Team Melli qui avait été réduite à 10 dans les 10 dernières minutes de la partie, a concédé le deuxième but irakien dans les arrêts de jeu du match mais reste au contact de Bahreïn, qui a été accroché dans le même temps à la surprise générale à Hong Kong (0-0) et qui occupe provisoirement la 2e place du groupe avec 2 points d'avance sur les Perses à l'issue de la phase aller, tandis que l'Irak est en tête de la poule avec 4 longueurs d'avance sur son rival.

L'arrivée du Croate Dragan Skočić marque un tournant radical dans le jeu iranien qui retrouve des couleurs. En effet l'Iran remporte trois matchs amicaux entre et , dont une victoire retentissante sur le terrain de la Bosnie (2-0), face à une formation balkanique il est vrai en partie remaniée. Puis la Tim Melli achève les qualifications pour le Mondial 2022 en trombe. Malgré une victoire jugée peu convaincante contre Hong Kong (3-1)[30] ; l'Iran, alors dos au mur, réalise un grand tour de force en écrasant Bahreïn qui avait pourtant l'avantage d'accueillir l'ensemble des derniers matchs du groupe du fait des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 et n'avait jusqu'alors encaissé qu'un seul but (3-0), grâce à une deuxième mi-temps parfaitement maîtrisée, les trois buts libérateurs ayant été inscrits après la pause ; avant d'écarter facilement le Cambodge (10-0)[31]. L'Iran revient plus que jamais dans la course à la qualification et doit battre l'Irak pour être certain d'accéder au tour suivant en terminant alors à la 1re place du groupe. Un but de Sardar Azmoun à la 35e minute, le seul de la partie, permet aux Perses d'atteindre cet objectif, en plus de se qualifier pour la Coupe d'Asie 2023, malgré un mauvais départ près de 2 ans plus tôt.

Résultats

Classement FIFA

Classement FIFA de l'équipe d'Iran
Année 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Classement mondial 597510883462749372933282019384143646645593351452932293329
Classement AFC 710149542213322124644411111122

Parcours

Parcours en Coupe du monde
Phases finales Qualifications
Année Résultat Class. MJ V N* D bp bc MJ V N* D bp bc
1930 à 1970Non inscrit------
1974Non qualifié8 51296
19781er tour14e301228121020203
1982Forfait------
1986Disqualifié------
1990Non qualifié 6501125
1994 115332313
19981er tour20e310224178635717
2002Non qualifié (barrages)14932369
20061er tour25e30122612912297
2010Non qualifié14581159
2014 1er tour28e301214161042307
2018 1er tour18e311122181260365
2022 Éliminatoires en cours - - - - - - - 10 8 0 2 38 4
Total-5/211524992413886341830485
Parcours en Coupe d'Asie
Phases finales Qualifications
Année Résultat MJ V N D bp bc MJ V N D bp bc
1956Non inscrit------
1960Non qualifié63121210
1964Non inscrit------
1968Vainqueur4400112Qualifié comme organisateur
1972Vainqueur5500124Qualifié comme tenant du titre
1976Vainqueur4400130Qualifié comme tenant du titre
19803e6321166Qualifié comme tenant du titre
19844e6240835500212
19883e622234422061
19921er tour3111212200100
19963e63211466600271
20001/4 finale4211736411162
20043e63301486501165
20071/4 finale4220636420122
20111/4 finale4301626411112
20151/4 finale4310736510185
2019 1/2 finale 6 4 1 1 12 3 8 6 2 0 26 3
2023 Qualifiée 8 6 0 2 34 4
Total15/18684119813147695210720337

Historique des adversaires

Sélections affrontées 20 fois et plus[32]
Sélection MJ V N D Bp Bc Diff
Corée du Sud3113993234−2
Syrie3117131501634
Koweït291397392811
Irak261466342113
Qatar251753431825
Chine231364391821

Les adversaires les plus courants de la sélection iranienne sont logiquement celles qui disputent de longue date les compétitions continentales avec l'Iran, au sein de la Confédération asiatique de football.

En , les cinq adversaires les plus récurrents sont la Corée du Sud, la Syrie, le Koweït, l'Irak, le Qatar et la Chine, face auxquels les bilans sont soit équilibrés, soit clairement à l’avantage des Iraniens.

Hors Asie, la sélection la plus souvent rencontrée est la Turquie, membre de l'UEFA, rencontrée à 10 reprises (pour une seule victoire, trois nuls et six défaites).

Identité

Surnoms

La sélection iranienne a plusieurs surnoms. Le plus commun est Tim Melli, écrit Team Melli dans les pays anglophones, qui en persan signifie littéralement « équipe nationale ». Des surnoms plus imagés sont parfois utilisés : Persian Stars[33],[34], Shiran e Iran[35] que l'on peut traduire par les « Étoiles persannes » ou les « Lions d'Iran »[36], ou encore les Princes of Persia[37],[38],[39] sont également utilisés dans les médias.

Couleurs

Le maillot principal de l'Iran est traditionnellement blanc.

Principaux maillots de la sélection iranienne.
1978 Dom[40].
1978 Ext.
1998 Dom[41].
1998 Ext.
2006 Dom[42].
2006 Ext.
2011 Dom.
2011 Ext.
2011 Alt.

Personnalités

Sélectionneurs

Les trois sélectionneurs couronnés en Coupe d'Asie avec l'Iran sont Mahmoud Bayati en 1968, Mohammad Ranjbar en 1972, qui assure alors l'intérim après le licenciement de Parviz Dehdari (en), et Heshmat Mohajerani en 1976. Ce dernier conduit également l'Iran à sa première Coupe du monde en 1978. En 1998, le sélectionneur s'appelle Jalal Talebi ; en 2006, c'est le Croate Branko Ivanković ; en 2014, le Portugais Carlos Queiroz.

Ivanković, arrivé comme adjoint de Miroslav Blažević, est avec 52 matchs (entre 2002 et 2006) l'entraineur à avoir dirigé le plus de matchs de l'Iran. Il devance Mohammad Mayeli Kohan (en) (38 matchs en 1996-1997), Carlos Queiroz (série en cours), Ali Parvin (34 entre 1989 et 1993) et Afshin Ghotbi (30 entre 2009 et 2011).

Liste des sélectionneurs de l'Iran[43]
Nom De À Mj V N D  % V
Hossein Sadaghiani520340
Mostafa Salimi522140
József Mészáros631250
Hossein Fekri723228.57
György Szűcs740357.14
Hossein Fekri210150
Mahmoud Bayati4400100
Zdravko Rajkov540180
Igor Netto30120
Parviz Dehdari210150
Mohammad Ranjbar951355.56
Mahmoud Bayati952255.56
Danny McLennan210150
Frank O'Farrell970277.78
Heshmat Mohajerani28157653.57
Hassan Habibi1292175
Jalal Cheraghpour (int.)420250
Mahmoud Yavari6600100
Nasser Ebrahimi (int.)824225
Fereydoun Asgarzadeh2200100
Parviz Dehdari20106450
Reza Vatankhah3300100
Mehdi Monajati320166.67
Ali Parvin341511844.12
Stanko Poklepović412125
Mohammad Mayeli Kohan38239660.53
Valdeir Vieira30210
Tomislav Ivić512220
Jalal Talebi410325
Mansour Pourheidari1795352.94
Jalal Talebi410325
Ademar Braga3300100
Miroslav Blažević19104552.63
Branko Ivanković1044240
Homayoun Shahrokhi (int.)511320
Branko Ivanković42296769.05
Amir Ghalenoei17106158.82
Parviz Mazloomi431075
Mansour Ebrahimzadeh (int.)30300
Ali Daei24156362.5
Erich Rutemöller (int.)10100
Afshin Ghotbi30166853.33
Ali Reza Mansourian (int.)1100100
Carlos Queiroz[44]8148201059.26
Marc Wilmots00000
Dragan Skočić-00000

Joueurs emblématiques

Ali Daei, meilleur buteur et 2e joueur joueur le plus sélectionné.
Javad Nekounam, {joueur le plus sélectionné.

La FIFA considère sur son site Internet que les trois « stars du passé » de la sélection sont les attaquants Ali Daei, qui est à la fois le meilleur buteur et le joueur le plus sélectionné de l'histoire de la sélection (109 buts en 149 matchs), Khodadad Azizi et le milieu de terrain offensif Karim Bagheri[45]. Tous trois ont réalisé leur carrière professionnelle dans les années 1990 et 2000. Daei est le capitaine de la sélection lors de la Coupe du monde 2006,

Ali Daei fait ses débuts en sélection lors de la Coupe de l'OCE 1993 (en) et s'y impose vite. Il est le meilleur buteur du tour final des qualifications asiatiques pour la Coupe du monde 1994. En 1996, il inscrit 22 buts avec l'Iran, dont un fameux quadruplé contre la Corée du Sud en Coupe d'Asie[46]. Il tient un rôle important dans la qualification de sa sélection à la Coupe du monde 1998, alors qu'il commence une carrière en Allemagne. Il est en 1999 élu Footballeur asiatique de l'année. En , il inscrit lors d'un match qualificatif pour la Coupe d'Asie contre le Liban son 85e but avec la sélection, dépassant ainsi le record du Hongrois Ferenc Puskás[47]. Un an plus tard, il dépasse la barre des cent buts après un quadruplé contre le Laos. Devenu capitaine de la sélection, il poursuit sa carrière internationale jusqu'à la Coupe du monde 2006, qu'il attaque à 37 ans comme titulaire. Le parcours décevant de l'Iran lui vaut cependant d'être la cible de critiques des médias[48]. Il prend sa carrière internationale après la compétition.

Khodadad Azizi et Karim Bagheri sont les deux buteurs et héros du fameux barrage de qualification à la coupe du monde 1998 remporté sur l'Australie[49]. Azizi inscrit 11 buts en 47 sélections avec l'Iran entre 1992 et 2004. Il est élu meilleur joueur de la Coupe d'Asie puis Footballeur asiatique de l'année en 1996. Émigré en Allemagne en 1997, il connaît une fin de carrière plus difficile, ternie par ses sautes de caractère. Bagheri fait lui ses débuts en 1993 lors des qualifications pour la Coupe du monde 1994, et devient vite titulaire au milieu de terrain. Il brille lui aussi pendant la Coupe d'Asie de 1996, dont l'Iran termine à la 3e place. En 1997 il marque sept buts contre les Maldives, égalant le record existant pour un match qualificatif de Coupe du monde. Très bon tireur, il marque régulièrement de loin, par exemple contre la Corée du Sud lors de la Coupe d'Asie 2000. Il annonce sa retraite internationale après la défaite de l'Iran lors des qualifications pour la Coupe du monde 2002 face à l'Irlande, à seulement 28 ans. Appelé peu de temps avant la Coupe du monde 2006, il refuse l'invitation. En 2008, son ancien coéquipier Ali Daei, devenu sélectionneur, le convainc de revenir pour les qualifications à la prochaine Coupe du monde. Il officialise son arrêt définitif après un match amical contre le Brésil en .

Lors des trois premières Coupes du monde disputées par l'Iran, les capitaines ont été le milieu de terrain Ali Parvin en 1978, le gardien de but Ahmad Reza Abedzadeh en 1998, et Ali Daei en 2006. En 2014 le capitaine est le milieu Javad Nekounam.

Outre Azizi en 1996 et Daei en 1999, deux Iraniens ont remporté le titre de Footballeur asiatique de l'année, décerné depuis 1988 : Mehdi Mahdavikia en 2003 et Ali Karimi en 2004[50]. Mahdavikia est célèbre pour avoir marqué contre les États-Unis lors de la Coupe du monde 1998. Tous deux participent à la Coupe du monde 2006. Le , à la suite du soulèvement postélectoral en Iran en 2009, Mahdavikia, Karimi et plusieurs coéquipiers portent un brassard en geste de soutien à Mir Hossein Moussavi, le candidat malheureux de l'élection iranienne, lors du match contre la Corée du Sud. À la suite de ce geste, ils sont sanctionnés et privés de sélection nationale iranienne. Mahdavikia n'y est jamais revenu.

Joueurs les plus sélectionnés[51]
Sélections Joueur Période Buts
151Javad Nekounam2000-201539
149Ali Daei1993-2006109
127Ali Karimi1998–201238
115Jalal Hosseini2007–20188
115Ehsan Hajsafi2008-6
111Mehdi Mahdavikia1996-200913
Meilleurs buteurs[51]
Buts Joueur Période Sél.
109Ali Daei1993–2006149
50Karim Bagheri1993–201087
39Javad Nekounam2000–2015151
38Ali Karimi1998–2013127
37Sardar Azmoun2014-55
29Karim Ansarifard2009-85

Mis à jour le . Les joueurs en gras sont encore en activité.

(voir aussi Catégorie:Footballeur international iranien)

Sélection actuelle

Sélection iranienne contre la Syrie, le [52]
# Poste Nom Date de naissance Sél. Club
1 Gardien Alireza Beiranvand 15 Persepolis
12 Gardien Alireza Haghighi 23 Eskilstuna
22 Gardien Hamed Lak 1 Foolad
2 Défenseur Vouria Ghafouri 15 Esteghlal
4 Défenseur Jalal Hosseini 109 Persepolis
5 Défenseur Milad Mohammadi 14 Akhmat Grozny
6 Défenseur Ezzatollah Pourghaz 8 Sepahan
8 Défenseur Morteza Pouraliganji 22 Al-Sadd
13 Défenseur Rouzbeh Cheshmi 2 Esteghlal
15 Défenseur Mohammad Ansari 3 Persepolis
19 Défenseur Saeid Aghaei 1 Sepahan
23 Défenseur Ramin Rezaeian 21 KV Ostende
3 Milieu Ehsan Hajsafi 86 Paniónios
7 Milieu Mehdi Torabi 12 Saipa
11 Milieu Vahid Amiri 27 Persepolis
14 Milieu Ali Karimi 5 Sepahan
17 Milieu Omid Noorafkan 0 Esteghlal
18 Milieu Alireza Jahanbakhsh 31 Brighton
21 Milieu Ashkan Dejagah 42 Tractor Sazi
9 Attaquant Mehdi Taremi 21 Al-Gharafa
10 Attaquant Karim Ansarifard 57 Nottingham Forest
16 Attaquant Reza Ghoochannejhad 37 Sydney FC
20 Attaquant Sardar Azmoun 27 Zénith Saint-Pétersbourg

Infrastructures

L'Iran est résident à domicile du stade Azadi, construit à l'ouest de Téhéran pour recevoir les Jeux asiatiques de 1974. De son inauguration en 1971 à la Révolution de 1979, il est appelé « stade Aryamehr ». Sa capacité, initialement d'environ 100 000 places, a été réduite depuis à environ 84 000. Son record d'affluence date du lors du barrage de qualification à la Coupe du monde 1998 contre l'Australie : 128 000 spectateurs, soit bien plus que la capacité théorique, se tassent dans le stade[13],[53]. Depuis la Révolution de 1979, l'accès au stade est interdit aux femmes par le régime[54].

Avant la construction du stade Aryamehr, la sélection utilise le stade Amjadieh (en), construit à Téhéran au début des années 1940. Il accueille notamment les matchs de la Coupe d'Asie des nations de football 1968 remportée par l'Iran.

Annexes

Notes et références

Références générales
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  2. « Iran: Fixtures and Results », FIFA.com
  3. « Asian Games 1958 (Tokyo, Japan) », rsssf
  4. (en) « History of Iran’s Football », sur ffiri.ir, Fédération d'Iran de football (consulté le )
  5. Thomas Fourquet, « Les cinq matches qui ont fait le football iranien », Les Cahiers du football, (consulté le )
  6. (en) « Iran - International Matches », RSSSF.com (consulté le )
  7. Coll. (Houchang E Chehabi), Fringe nations in soccer, Routledge, (lire en ligne), « The politics of Football in Iran »
  8. (en) Nader Jahanfard, « The face-off! Remembering “Mother of all games” », sur footballmedia.net (consulté le )
  9. Depuis 1976, l'Arabie saoudite et le Japon ont à leur tour gagné trois trophées et plus en Coupe d'Asie des nations de football
  10. (en) « The Road to the 1974 World Cup », sur Australian Online Football Museum (consulté le )
  11. « Arabie Saoudite VS Iran - Les prémices du succès saoudien », FIFA.com (consulté le )
  12. « 13 septembre 1997 : Mahdavikia réveille l'Iran », FIFA.com (consulté le )
  13. « Australie VS Iran - Melbourne en pleure encore... », FIFA.com (consulté le )
  14. Christian Bromberger, « Les sports, un révélateur des tensions de la société iranienne », sur efdeportes.com, Lecturas, Educación Física y Deportes (consulté le )
  15. Yvan Gastaut, « États-Unis/Iran 1998 (un jour un match) », sur wearefootball.org (consulté le )
  16. « L'Iran et les étoiles montantes du Golfe », FIFA.com (consulté le )
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  18. (en) « Iran football clashes continue », BBC, (consulté le )
  19. (en) « Five die after Iran football game », BBC, (consulté le )
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  22. (en) « Iran bans election protest footballers », the Guardian, (consulté le )
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  28. « Iran : un député réclame des sanctions pour les joueurs présents dans la bagarre face au Japon », sur L'Équipe, (consulté le ).
  29. « Wilmots signe officiellement avec l'Iran », sur Eurosport, (consulté le ).
  30. Boris Ghanem, « Coupe du Monde 2022 – Zone Asie : reprise des hostilités », sur Lucarne opposée, (consulté le )
  31. Baptiste Mourigal, « Coupe du Monde 2022 – Zone Asie : premiers qualifiés », sur Lucarne opposée, (consulté le )
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  34. « Iran vs North Korea: prepare for the UFWC ‘megaclash’ », UFWC, (consulté le )
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Résultats
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  10. (en) « Asian Nations Cup 1976 », RSSSF.com (consulté le )
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  12. (en) « Asian Nations Cup 1980 », RSSSF.com (consulté le )
  13. (en) « World Cup 1986 Qualifying », RSSSF.com (consulté le )
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