Yvrac-et-Malleyrand
Yvrac-et-Malleyrand est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Yvrac-et-Malleyrand | |||||
L'église d'Yvrac et le pont sur le Margot. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord | ||||
Maire Mandat |
Emmanuel Jouassin 2020-2026 |
||||
Code postal | 16110 | ||||
Code commune | 16425 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Yvracois | ||||
Population municipale |
554 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 45′ 03″ nord, 0° 26′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 109 m Max. 318 m |
||||
Superficie | 18,90 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Tardoire | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.yvracetmalleyrand.com | ||||
Géographie
Localisation et accès
Yvrac-et-Malleyrand est une commune située à 5 km à l'est de La Rochefoucauld et 25 km à l'est d'Angoulême.
Assez grande, sa forme est assez découpée et encercle à l'ouest la commune de Marillac-le-Franc.
Le bourg d'Yvrac où est situé la mairie est aussi à 8 km au sud de Chasseneuil, 9 km à l'ouest de Montembœuf, et 10 km au nord-ouest de Montbron[2].
La principale route de la commune est la D 13, qui va de La Rochefoucauld à Rochechouart, et qui la coupe d'ouest en est. Yvrac se trouve à 0,5 km au nord de celle-ci, et Malleyrand à 1 km au sud. La commune est aussi traversée du nord au sud par la D 62, qui relie Chasseneuil à Montbron par Orgedeuil; elle relie aussi Yvrac et Malleyrand. De nombreuses autres petites routes, communales, sillonnent aussi la commune pour en relier les différents hameaux[3].
Hameaux et lieux-dits
Le bourg d'Yvrac est assez petit, et il est de même taille que les hameaux de la commune.
Malleyrand est situé à 3,5 km au sud-est d'Yvrac. Beaumont est situé à l'ouest d'Yvrac. La Braconne d'Yvrac est situé à l'est de la commune, sur la D 13.
D'autres hameaux moins importants composent la commune: Chez Gabon, Miaulant, la Ménardie, le Pompinaud, Champagnac, la Joubertière, Lidrat, Sainsac, etc.[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est à cheval entre le karst de La Rochefoucauld pour sa moitié ouest, et le flanc du massif de l'Arbre, premier mont du Massif central en venant de l'océan, sur sa moitié est.
Le sol est principalement composé de coulées d'origine tertiaire, altérite, argile rouge et sableuse à silex, calcaire du Jurassique inférieur, sauf dans les vallées (dépôt alluvionnaire)[4],[5],[6].
Le terrain est fortement incliné vers l'ouest, et le point culminant se trouve naturellement au sud-est de la commune sur la crête élevée de Saint-Sornin à Mazerolles et en limite de la commune d'Orgedeuil, et il atteint 318 m. Le point le plus bas est à 109 m, situé sur la limite occidentale (près du pont de la Margot sur la D 13). Le bourg d'Yvrac est à 145 m d'altitude, la Braconne à 220 m et Malleyrand à 190 m[3].
Hydrographie
Le sud de la commune est traversé par la Ligonne, qui y prend sa source, passe au pied de Malleyrand. Ce ruisseau est un affluent de la Tardoire, mais il se perd dans des gouffres karstiques avant.
Le Margot, affluent de la Ligonne, passe au pied du bourg d'Yvrac. Il se perd aussi dans des gouffres avant d'atteindre la commune de Marillac-le-Franc. Il est formé à l'est du bourg par deux ruisseaux : le ruisseau de la Braconne et celui de la Ménardie[3].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain. L'est de la commune, plus élevé en altitude à cause du relief du massif de l'Arbre, est océanique dégradé. Il est plus arrosé et les hivers y sont plus frais. Ce sont les Terres froides de la Charente.
Végétation
La commune est assez peu boisée, sauf sur quelques flancs de vallées assez abrupts.
Les plateaux sont surtout cultivés, céréales et parfois quelques vignes. À l'est où le terrain est plus pentu et plus arrosé, les prés sont propices à l'élevage de vaches limousines.
Urbanisme
Typologie
Yvrac-et-Malleyrand est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (27,2 %), terres arables (25,3 %), forêts (24,2 %), prairies (23,3 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes d'Yvrac sont Yvraco, Hyvrac, Hyvraco vers 1300[13].
Le nom de Malleyrand est attesté par la forme ancienne Malleram (non datée, Moyen Âge)[14].
L'origine du nom d'Yvrac remonterait à un nom de personne gallo-romain Eburius, dérivé du gaulois Eburos, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Eburiacum, « domaine d'Eburius »[15],[16].
Le nom de Malleyrand aurait une origine gauloise : Melloranda, le « domaine sur la colline ». Mello-, "colline" et -randa, "partie", sont des termes de noms gaulois[17].
La commune est créée Yvrac en 1793, et devient Yvrac et Malleran en 1801, avant de devenir Yvrac-et-Malleyrand au cours du XIXe siècle[18]. Ces noms sont orthographiés Yvrac et Mallerant sur les cartes de Cassini (1750) et d'État-Major (1850)[19].
Histoire
La découverte d'un aqueduc en terre cuite, briques et tegulae près de la Joubertière, datant probablement de l'époque romaine, atteste l'ancienneté de l'occupation[22].
Les registres de l'état civil d'Yvrac remontent à 1613.
La paroisse de Malleyrand était le siège d'une commanderie de Templiers fondée au XIIe siècle.
Sous l'Ancien Régime, Malleyrand était un ex-fief de la seigneurie de Montbron. Au XVIIe siècle, elle était possédée par Pierre du Souchet, avant de passer par mariage en 1647 à René Perry, écuyer, seigneur de Mareuil, ce qui a donné naissance à la branche Perry de Malleyrand[23],[Note 2].
Juste après la Révolution, en 1791, les paroisses d'Yvrac et de Malleyrand sont unies pour former la commune actuelle[24],[18].
Au début du XXe siècle, une importante carrière d'argile située à Sainsac dans le nord-est de la commune alimentait la tuilerie de Péruzet près de La Rochefoucauld par une voie ferrée métrique de 5 km de long. L'industrie communale était aussi représentée par une scierie mécanique et un moulin situés dans ce même lieu-dit[25]. De petites tuileries ont aussi existé au XIXe siècle sur la commune (Lidrat, Mallerand)[3].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2018, la commune comptait 554 habitants[Note 3], en augmentation de 5,93 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Remarques
Depuis 1982 la population est en hausse légère mais constante de par la proximité de La Rochefoucauld et d'Angoulême.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école publique est un RPI entre Marillac-le-Franc et Yvrac-et-Malleyrand. Marillac accueille l'école élémentaire et Yvrac-et-Malleyrand l'école primaire. L'école communale, située au bourg d'Yvrac, comprend deux classes de maternelle et une classe d'élémentaire. Le secteur du collège est La Rochefoucauld[31].
Lieux et monuments
Commanderie de Malleyrand
L'ancienne commanderie templière Saint-Jean-Baptiste, située près de Malleyrand, date du XIIe siècle. Sa voûte d'origine a été remplacée par un plafond lambrissé vers 1980. Elle est classée monument historique depuis 1994[32].
Église Saint-Vivien
L'église paroissiale Saint-Vivien, située au bourg d'Yvrac, est datée de la fin du XIIe siècle. Elle possède une demi-coupole caractéristique couverte de dalles calcaires[33].
- Malleyrand, ancienne chapelle des Templiers.
- L'église d'Yvrac et sa coupole en lauses.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Une autre branche de la famille Perry a été celle de Nieuil.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 168,186,281
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 119
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 278.
- Georges Dottin, La langue gauloise, , 381 p. (lire en ligne)
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Cartes de Cassini et d'État-Major sous Géoportail
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 159
- Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de Charente - Famille Perry, branche de Malleyrand », (consulté le )
- Communauté de Communes Bandiat-Tardoire, « Origines d'Yvrac-et-Malleyrand », (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 417
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Yvrac-et-Malleyrand en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Chapelle de Malleyrand », notice no PA00132881, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Communauté de Communes Bandiat-Tardoire, « L'église d'Yvrac », (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Yvrac-et-Malleyrand sur le site de la Communauté de Communes Bandiat-Tardoire
- Catillus Carol, « Malleyrand », (consulté le )
- Catillus Carol, « Yvrac », (consulté le )
- Amigos del Romanico, fiche descriptive de l'église romane Saint-Vivien d'Yvrac
- Amigos del Romanico, fiche descriptive de l'église romane Saint-Jean-Baptiste
- Portail de la Charente
- Portail de l’Occitanie
- Portail des communes de France