Marillac-le-Franc
Marillac-le-Franc (Marilhac en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Marillac-le-Franc | |||||
Vue de Marillac depuis l'est. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord | ||||
Maire Mandat |
Pierre Bardoulat 2020-2026 |
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Code postal | 16110 | ||||
Code commune | 16209 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marillacois | ||||
Population municipale |
824 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 57 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 44′ 10″ nord, 0° 25′ 50″ est | ||||
Altitude | Min. 84 m Max. 203 m |
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Superficie | 14,49 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Tardoire | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Marillac-le-Franc est située à 2 km à l'est de La Rochefoucauld et à 25 km à l'est d'Angoulême.
La D 13, route de La Rochefoucauld à Rochechouart par l'Arbre, passe au nord du bourg, qui est desservi par la D 395 qui va à La Rochefoucauld et la D 392, perpendiculaire, qui va de Taponnat à Saint-Sornin[2].
La gare la plus proche est celle de La Rochefoucauld, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.
Hameaux et lieux-dits
Le bourg de Marillac n'est pas très grand, et la commune comprend quelques gros hameaux : Limarceau, Chez le Meunier, Puybrunet, la Vallade, etc.
La proximité de La Rochefoucauld a aussi entraîné la construction de quelques maisons et lotissements, en particulier à la Gassouille[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est sur le karst de La Rochefoucauld, ce qui se traduit par la présence de nombreux gouffres et avens.
Il s'agit d'un vaste plateau calcaire incliné vers l'ouest, premiers sédiments du Bassin aquitain, creusé par des petites vallées descendant du Massif de l'Arbre, premier mont du Massif central qui commence quelques kilomètres à l'est. Le sol est principalement composé de coulées d'origine tertiaire, altérite, argile rouge et sableuse à silex, calcaire du Jurassique inférieur, sauf dans les vallées (dépôt alluvionnaire)[3],[4],[5]. Ces vallées sont en conséquence plus creusées à l'est de la commune.
Le point culminant de la commune est à une altitude de 203 m, situé sur la limite sud-est. Le point le plus bas est à 84 m, situé le long de la Ligonne sur la limite ouest. Le bourg est à 110 m d'altitude[2].
Hydrographie
Les ruisseaux s'enfoncent dans les gouffres avant d'atteindre leur confluence dans la Tardoire, en particulier la Ligonne qui passe au bourg, et qui a formé l'aven de Marillac.
La Ligonne reçoit aussi la Margot, qui passe à Yvrac et à Beaumont, et se jette au pied du bourg qu'il n'atteint qu'en hiver[2].
Climat
Le climat est océanique aquitain comme les trois quarts sud-ouest de la Charente. La commune est plus arrosée à l'est où le relief est plus élevé.
Végétation
La commune est en partie boisée, principalement à l'est où l'on trouve la Forêt de Marillac. Les champs donnent lieu principalement à de la culture.
Urbanisme
Typologie
Marillac-le-Franc est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (29,9 %), forêts (29,5 %), zones agricoles hétérogènes (28,9 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (4,5 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Mareslaco en 1060, Marilhaco en 1324[12], Marilaco, Marlhaco, Marlhac au XIIIe siècle[13].
L'origine du nom de Marillac remonterait à un nom de personne gallo-romain Marillius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Marilliacum, « domaine de Marillius »[14].
Créée en 1793 Marillac, la commune ne s'est appelée Marillac-le-Franc qu'en 1969[15], par la demande du maire de l'époque, André Rambaud, concrétisant ainsi un usage déjà ancien de la population. En effet, le nom Marillac-le-Franc était déjà employé en 1817[16]. Une tradition locale ferait remonter à Charlemagne ce nom, car il aurait accordé des franchises en Angoumois, pour remercier les défenseurs de la chrétienté. Il est plus probable, selon des études récentes, qu'il y ait bien eu une franchise, mais au XIVe siècle, accordée au seigneur de Marillac, Aubert Tison, afin de vendre ses céréales à La Rochefoucauld[17].
Histoire
Au bourg, le logis du XVIIe siècle devait remplacer l'ancien château féodal qui était le siège d'un fief assez important dépendant de la baronnie de Montbron. Dans les premières années du XVIIe siècle, ce fief appartenait à Simon Chaigneau, procureur et juge-assesseur à Marthon.
Les registres de l'état civil remontent à 1626, mais sont incomplets[20].
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[21].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2018, la commune comptait 824 habitants[Note 3], en diminution de 1,44 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Remarques
La population est en hausse légère mais constante de par la proximité des zones d'emplois de La Rochefoucauld et Angoulême.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Marillac et Yvrac-et-Malleyrand. Marillac accueille l'école élémentaire qui comporte deux classes, et Yvrac l'école primaire. Le secteur du collège est La Rochefoucauld[27].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Didier date du XIIe siècle, en remplacement d'une église construite au XIe siècle. Son plan est en croix latine, avec une nef unique percée de trois baies en plein cintre sur le mur latéral sud. La façade est percée d'un portail à trois voussures brisées et des chapiteaux ornés. Un berceau de bois couvre la nef qui semble ne jamais avoir été voûtée. L'abside semi-circulaire est aussi éclairée par trois baies en plein cintre. Les transepts ont été refait au XIXe siècle. La chaire en bois date aussi de ce siècle, et l'autel en marbre de Carrare a été acquis en 1900[28],[29]. L'église est inscrite aux monuments historiques depuis 1925[30].
- Vue générale.
- La façade.
- Le clocher.
- L'intérieur.
Patrimoine civil
L'aven de Marillac est un gouffre situé sur la Ligonne. Peu impressionnant, il s'agit surtout d'un gisement préhistorique situé aux Pradelles, où hommes et animaux se sont fait piéger. Une fontaine a été érigée récemment sur la place de l'église avec une statue évoquant l'Homme de Marillac.
La commune possède aussi un intéressant patrimoine bâti, dont le logis de Croix de Bord de style périgordin, ou Chabrou[31].
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 365
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 86,168,186,188,280
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 436.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- A.F. Lecousturier, Dictionnaire des postes aux lettres du Royaume de France, imprimeur Valade, (lire en ligne), p. 210
- Sylvain Deschamps, « Doyenné Tardoire et Bandiat », (consulté le )
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 233
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 7 février 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Marillac-le-Franc en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- Panneau explicatif à l'entrée
- Communauté de Communes Bandiat-Tardoire, « L'église de Marillac », (consulté le )
- « L'église de Marillac », notice no PA00104412, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 451-452
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Marillac-le-Franc sur le site de la Communauté de Communes Bandat-Tardoire
- Site communal de Marillac-le-Franc
- Catillus Carol, « Marillac-le-Franc », (consulté le )
- Amigos del Romanico, fiche descriptive de l'église romane Saint-Didier
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