Nieuil

Nieuil (Nuelh en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Nieuil (homonymie).

Nieuil

La mairie-école de Nieuil.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Laurent Sellier[1]
2020-2026
Code postal 16270
Code commune 16245
Démographie
Population
municipale
933 hab. (2018 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 47″ nord, 0° 30′ 08″ est
Altitude Min. 128 m
Max. 218 m
Superficie 23,90 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Bonnieure
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Nieuil
Géolocalisation sur la carte : Charente
Nieuil
Géolocalisation sur la carte : France
Nieuil
Géolocalisation sur la carte : France
Nieuil

    Géographie

    Localisation et accès

    La N 141 à Fontafie.

    Nieuil est une commune du nord-est de la Charente située à km au sud-est de Saint-Claud et à 37 km au nord-est d'Angoulême.

    Elle est aussi à km à l'ouest de Roumazières-Loubert, km au nord-est de Chasseneuil, 14 km au sud de Champagne-Mouton, 20 km au sud-ouest de Confolens et 25 km à l'est de Mansle[2].

    La commune est principalement traversée par la D 739, ancienne route nationale 739 qui allait de Fontafie à Rochefort. Elle est aussi bordée à l'est par la route nationale 141, route de Saintes à Clermont-Ferrand par Angoulême et Limoges.

    La commune est assez étendue, surtout au nord-est où elle touche les faubourgs de Roumazières (le Petit Madieu).

    La commune est aussi traversée par la D 60, qui va de La Rochefoucauld à Confolens par Suaux et Chantrezac et qui passe au bourg, ainsi que par la D 172 qui relie Saint-Claud à Roumazières[3].

    Hameaux et lieux-dits

    La petite agglomération industrielle de Fontafie est à cheval avec la commune de Genouillac. Elle est née avec la tuilerie-briquetterie Perrusson à la fin du XIXe siècle.

    Nieuil compte aussi de nombreux autres hameaux : les Mias, Touillac, l'Espinassouse, le Cluzeau, et de nombreuses fermes.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Nieuil
    Saint-Claud
    Terres-de-Haute-Charente
    Lussac Suaux

    Géologie et relief

    La commune se situe sur les derniers plateaux calcaires du Bassin aquitain en allant vers la Charente limousine.

    Les plateaux datent du Jurassique inférieur et sont recouverts d'argile à silex, dépôts tertiaires en provenance du Massif central tout proche (à Genouillac)[4],[5],[6].

    Le relief est assez plat; l'altitude moyenne déjà relativement élevée pour la Charente s'élève à 190 m, et le terrain est légèrement incliné vers l'ouest. La commune culmine à 218 m d'altitude, à son extrémité orientale près du Petit Madieu, et le point le plus bas, 128 m, est situé en limite nord-ouest sur le Son, près de Champlaurier. Le bourg est à 140 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Le Son et l'ancien moulin.

    La commune est traversée par le Son, qui traverse la commune d'est en ouest. Le Son passe ensuite à Saint-Claud et rejoint la Sonnette pour former le Son-Sonnette qui se jette dans la Charente en amont de Mansle. La source du Son est dans la commune de Roumazières.

    Le terrain argileux est aussi propice à de nombreux ruisseaux en surface, affluents du Son. La vallée du Son est assez plate et commence à ne s'encaisser légèrement qu'à Saint-Claud.

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé car la commune se situe aux abords de la Charente limousine.

    Végétation

    La commune est assez boisée, et les champs assez morcelés.

    Urbanisme

    Typologie

    Nieuil est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (31,3 %), forêts (27,6 %), zones agricoles hétérogènes (23,2 %), terres arables (14,6 %), zones urbanisées (3,4 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Niolio en 1328[13].

    L'origine du nom de Nieuil vient du gaulois novio, nouveau, et le préfixe -ialo, champ ou clairière. Nieuil signifie « nouvelle clairière »[14],[15].

    Langues

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[16]. Elle se nomme Nuelh en occitan[17].

    Histoire

    Le prieuré de Sainte-Marie-Madeleine de l'Espinassouse, situé au lieu-dit du même nom au nord-est de la commune, appartenait à l'abbaye Saint-Pierre d'Uzerche. Fondé au XIe siècle sur des terres données à l'abbaye d'Uzerche avec le consentement de l'évêque d'Angoulême, il perdurera jusqu'au XVIe siècle. Puis il est tombé en ruines[18],[19].

    La commune de Nieuil accueillait François Ier qui y avait un relais de chasse, lequel a évolué pour devenir l'actuel château de Nieuil.

    Le premier seigneur de Nieuil connu était en 1467 Bernon Jaubert, écuyer. Entre le XVIe et XVIIe siècles, le château appartient aux Green de Saint-Marsault, jusqu'au mariage en 1724 de Suzanne Green, dame de Nieuil, avec Jean Perry, chevalier et seigneur de Montmoreau.

    Jusqu'à la Révolution, les Perry restent seigneurs de la terre de Nieuil érigée en marquisat par Louis XV.

    En 1886 le comte Guillaume Guy de Dampierre (1849-1906), auteur de l'essai sur l'histoire de la maison des Dampierre en Normandie, achète la terre de Nieuil et fait entièrement reconstruire le château, avec l'aide de l'architecte charentais Alexandre Mignon[19].

    Il y a fait pousser en 1900 le vignoble de la Brénanchie, qui a été connu localement[20].

    Un haut fourneau a été construit au lieu-dit Champlaurier au XVIIe siècle et ne s'est éteint qu'à la fin du XIXe siècle. La forge a continué à fonctionner jusqu'aux années 1930[21].

    Au tout début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était représentée par cette forge, une des rares du département qui aient subsisté à cette époque, quelques moulins à blé et fours à chaux, et une fabrique de carton ondulé à Fontafie[Note 2].

    Entre 1910 et 1954, la commune était aussi traversée par la voie ferrée de Roumazières à Ruffec et elle y possédait une petite gare, aujourd'hui habitation[18].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 Simone Nepoux    
    2008 2014 Gérard Grolleau SE Retraité
    2014 2020 Guy Cadet SE Retraité
    2020 2020 Éric Mandon    
    16 octobre 2020 En cours Laurent Sellier   Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2018, la commune comptait 933 habitants[Note 3], en augmentation de 1,41 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    1 1651 0851 1961 3591 4121 5641 6121 5701 492
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 3891 3371 2191 2781 2931 4371 4151 3631 348
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 4511 4351 1871 1329891 0279479181 043
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    1 021941931954907927917933933
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Nieuil en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,4 
    9,5 
    75 à 89 ans
    11,3 
    14,3 
    60 à 74 ans
    16,0 
    22,7 
    45 à 59 ans
    20,8 
    20,4 
    30 à 44 ans
    21,1 
    17,6 
    15 à 29 ans
    17,7 
    15,5 
    0 à 14 ans
    12,6 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[27].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Tourisme

    Équipements, services et vie locale

    La salle des fêtes, en face de l'école.

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Lussac et Nieuil. Lussac accueille l'école élémentaire et Nieuil l'école primaire, avec une classe de maternelle et une classe d'élémentaire. Le secteur du collège est Roumazières-Loubert[28].

    Lieux et monuments

    L'église, en bas du bourg.
    • L'actuel château de Nieuil a été construit sur l'emplacement des jardins de l'ancien château à la fin du XIXe siècle et transformé en hôtel en 1937 par la famille Fougerat, grands-parents de Jean-Michel Bodinaud, l'actuel propriétaire. De l'ancien château, ancien relais de chasse de François Ier, logis en L entouré de douves et cantonné de trois tours, il ne reste qu'une tour conservée comme ruine gothique[29].
    • L'étang de Nieuil, au sud du château, était connu autrefois comme un lieu de promenade dominicale et pour son cadre verdoyant.
    • L'église paroissiale Saint-Vivien date du XIIe siècle, et son clocher du XIXe siècle.
    • Près du bourg, ancien moulin sur le Son, transformé en habitation dans un cadre remarquable. La fontaine Saint-Vivien, au nord-est de l'écluse du moulin, était guérisseuse.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La tuilerie Perrusson étant sur la commune de Genouillac.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Laurent Sellier nouveau maire de Nieuil », sur Charente libre, (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 107
    14. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 494.
    16. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    17. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    18. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 262
    19. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 522
    20. François Pairault, La Charente : 1900-1920, Clermont-Ferrand, éd. de Borée, , 179 p. (ISBN 2-84494-113-3, lire en ligne), p. 25
    21. « Forge de Champlaurier », notice no IA00066344, base Mérimée, ministère français de la Culture
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Evolution et structure de la population à Nieuil en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    28. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    29. Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne), p. 110

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Ressource relative à la géographie :
    • Ressource relative aux organisations :
    • Nieuil sur le Pays Charente Limousine
    • Catillus Carol, « Nieuil », (consulté le )
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