Walschbronn

Walschbronn est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est. Le village fait partie du pays de Bitche, du parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-Est.

Walschbronn

Le village.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Bitche
Maire
Mandat
Christian Schwalbach
2020-2026
Code postal 57720
Code commune 57741
Démographie
Gentilé Walschbronnois
Population
municipale
467 hab. (2018 )
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 08′ 57″ nord, 7° 28′ 55″ est
Altitude Min. 247 m
Max. 387 m
Superficie 10,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bitche
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Walschbronn
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Walschbronn
Géolocalisation sur la carte : France
Walschbronn
Géolocalisation sur la carte : France
Walschbronn
Liens
Site web walschbronn.fr

    Géographie

    Le village se situe à l'extrémité nord-est du pays de Bitche et à la frontière franco-allemande, en pays découvert. Il se situe dans la vallée du Schwarzbach, un affluent de la Horn, sur la route de Volmunster à Pirmasens.

    Écarts et lieux-dits

    Localités avoisinantes

    Urbanisme

    Typologie

    Walschbronn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (28,5 %), prairies (28,4 %), zones agricoles hétérogènes (22,2 %), terres arables (15,6 %), zones urbanisées (5,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • D'un nom de personne germanique, Wallo, suivi du germanique brunna, « source »[8].
    • Anciennes mentions : Galesburas (1080-90), Walsburn (1170), Walsborn (1204), Walleburne (1318), Walsburen (1361), Waldsborn et Valdsbroun (1594), Wallsbronen (1607), Valsebron (1611), Walspron (1624), Walsbrun et Walsbronn (1756), Walsbroun (1762), Valsbronne (1771), Valzbroun/Valtzbronn/Valsbroun/Vadsborn ou Walschbroun (1779), Walsbronne (1793), Valschbronne (1801).
    • L'orthographe actuelle de Walschbronn est celle du tableau officiel des distances arrêté et publié en 1854 par M. le préfet de la Moselle[9].

    Histoire

    Sur le ban de la commune, riche en vestiges archéologiques, ont été mis au jour une station mésolithique, des sites gallo-romains, un habitat du IIe siècle avec un petit artisanat de bronzier et une inscription dédiée à Apollon et Sirona, sa parèdre. Le village est mentionné en 1080 sous la forme Galesburas, puis en 1155, Walsbronn, du nom d'homme germanique Wallo et du substantif Bronn, la fontaine. Au Moyen Âge, le village appartient à la seigneurie de Bitche et, en 1196, Frédéric de Bitche fait don de la commune à l'abbaye de Sturzelbronn. Le Weckerburg est un château fort construit à la fin du XVe siècle, vers 1490, pour Simon Wecker IV, comte de Deux-Ponts-Bitche.

    Une source bitumeuse, entraînant la création d'un établissement thermal, est à l'origine de la célébrité du lieu. La présence d'une voie romaine aboutissant au village, dont des portions sont encore visibles dans la forêt au nord du village, la Homburien Wald, des inscriptions très anciennes retrouvées sur les pierres du château, révélant l'existence d'un édifice plus ancien, la présence de pierres chargées d'inscriptions antiques retrouvées lors de la réfection de l'église ainsi que des médailles romaines découvertes en plusieurs endroits du village laissent tout à penser que les eaux du village étaient déjà connues du temps des Romains. L'empereur Charles Quint, lui-même souffrant de rhumatismes, s'intéressa à la source de Walschbronn. C'est sans doute à l'occasion de son réaménagement dans les dernières années du XVIe siècle qu'a été découvert un balneum gallo-romain.

    L’autorité du comte Jacob, dernier souverain de la maison de Deux-Ponts à gouverner sur Bitche, est livré par sa faiblesse et sa crédulité, à des courtisans avides et à des ministres protestants fanatiques. Les uns rendent le séjour à la source de Walschbronn suspect, les autres dispendieux et peu sûr. C'est ce qui amène les eaux, auparavant si éprouvées par le public et si louées par les médecins, à voir décliner leur fréquentation et à tomber dans l'oubli.

    Vue du village au début du XXe siècle.

    Durant la guerre de Trente Ans, le village est brûlé, le puits et les bains sont détruits de fond en comble, les habitants tués ou dispersés. À l’arrivée du duc Léopold, qui fera reconstruire les bains en 1713, ils ne sont plus que onze. Cent-soixante-dix maisons, bâties en bois et en terre, sont rebâties, la plupart à la façon du Wasgau. Les masures témoignent qu’il y avait anciennement plus de quatre-cents maisons, bâties en pierre. Il est probable que la fontaine a, seule, contribué à cet état florissant où le village était autrefois, puisque ni le territoire ni le commerce n’ont pu le favoriser. La terre y est très sablonneuse sur un lit bitumineux. Elle ne produit que du seigle, du blé de Turquie, du sarrasin et des menus grains, avec beaucoup de peine de la part des cultivateurs. Le commerce se borne aux moutons, qui y sont très renommés, et au bois, que l’on flotte sur le ruisseau qui coule dans le vallon et qui va se perdre dans la Horn à une demi-lieue de là, à destination de la Hollande. La situation du village n’a jamais été propice à d’autres commerces.

    Après la réparation de la source, la fontaine est située au pied du jardin de Jean-Adam Oliger, maire du village, dans un bassin de bois de chêne de quatre pieds en carré. Il a été substitué à l’ancien, beaucoup plus grand, revêtu de pierre de taille cimentées, couvert et environné de grillages, avec plusieurs ornements gothiques, qui a été détruit avec la maison des bains qui était à côté. C’était un édifice solide et considérable, dont le rez-de-chaussée était divisé en plusieurs cellules. Dans chacune d'elles, on plaçait une cuve pour se baigner dans les eaux de la fontaine, que l’on faisait chauffer. Le duc Stanislas fera réparer la source en 1756, pour quelques années seulement, puisqu'en 1766, on constate que les eaux sont taries.

    L'église, détruite en 1754, est reconstruite en 1785. Du point de vue administratif, le village est une commune du canton de Breidenbach de 1790 à 1801, puis il passe dans celui de Volmunster avec l'écart de Dorst.

    Héraldique

    Blason
    De sinople à la fontaine double d'argent déversant son eau dans un bassin du même, issant de la pointe sommée d'une croix celte d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1995 2014 Gilbert Nominé DVD  
    2014 En cours Christian Schwalbach    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2018, la commune comptait 467 habitants[Note 2], en diminution de 5,85 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    6497258751 178968866805890779
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    792779741745738741782826797
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    779729701438519542552539532
    1990 1999 2005 2010 2015 2018 - - -
    478525533524497467---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13]. |recens-prem=2005 .)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population, relativement stationnaire jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, a baissé depuis cette époque. Elle comptait 929 habitants en 1817, 741 en 1900 et seulement 532 au recensement de 1982.

    Entre 1811 et 1835, le village de Waldhouse appartenait à la commune de Walschbronn.

    Lieux et monuments

    Ruines du château du Weckerburg.
    • Les ruines du château du Weckerburg, construit vers 1490 pour le comte Simon Wecker IV de Deux-Ponts Bitche. Abandonné, il tombe en ruines dans la deuxième moitié du XVIe siècle. Il en subsiste encore les fondations et une partie de la tour, restaurées par le Club vosgien après 1945, qui offrent une vue privilégiée sur les trois vallées accueillant le village.
    • Dans la rue des Juifs, une ferme à deux corps datée de 1801, témoigne une fois encore la persistance des formes du XVIIIe siècle. Le corps en retour d'équerre est réservé à la porcherie et au poulailler.

    Édifices religieux

    Église Saint-Benoît.
    Chapelle.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Les moulins et scieries du Pays de Bitche, Joël Beck, 1999.
    • Le Pays de Bitche 1900-1939, Joël Beck, 2005.
    • Dictionnaire minéralogique et hydrologique de la France, Buckhoz, 1772.
    • Notice de la Lorraine, Dom Calmet, 1757.
    • Description des gîtes de minerai de la Lorraine méridionale, Philippe-Frédéric de Dietrich, Paris 1799.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre.
    9. Jules Thilloy, Dictionnaire topographique de l'arrondissement de Sarreguemines, 1861.
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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