Volmunster

Volmunster est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est. Le village fait partie du pays de Bitche, du parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-Est.

Ne doit pas être confondu avec Valmunster

Volmunster

Le moulin d'Eschviller.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Bitche
Maire
Mandat
Jean-Michel Heckel
2020-2026
Code postal 57720
Code commune 57732
Démographie
Gentilé Volmunsterois
Population
municipale
783 hab. (2018 )
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 21″ nord, 7° 21′ 24″ est
Altitude Min. 242 m
Max. 368 m
Superficie 14,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bitche
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Volmunster
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Volmunster
Géolocalisation sur la carte : France
Volmunster
Géolocalisation sur la carte : France
Volmunster

    Géographie

    Le bourg de Volmunster se situe dans la vallée de la Schwalb, en pays découvert.

    Localités avoisinantes

    Écarts et lieux-dits

    Urbanisme

    Typologie

    Volmunster est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,5 %), zones agricoles hétérogènes (19,9 %), prairies (12,1 %), forêts (5,7 %), zones urbanisées (5,4 %), cultures permanentes (5,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Wolminschter en francique lorrain[8].
    • Signifie église de Walo[9] ou Willo.
    • Anciens noms[10] : Valmunster (1150), Walimnister/Walmnister/Walmunster (1544), Wolminster (1681), Vollmunster (1771), Volmunster de Bitche (1779), Wolmunster (carte de l'état-major), Volminster (1801).
    • Anciens surnoms designant les habitants : Die Mohren (les truies), c’est l'élevage intensif de porcs qui est à l’origine de ce surnom. Die Wicke-Wacke (les faiseurs d’embarras, les hommes empressés, les têtes évaporées)[11].

    Weiskirch

    Weiskerch (1030), Wyskerch (1037), Weiskirchen (1353), Weisckrich (1594), Weiskirken (1756), Weiskirch (1771), Weiskircken (carte Cassini).

    Eschviller

    Eckeswilre (1271), Ecksiwilre (1271), Egkiswilre (1274), Exkeswilre et Hexkewilre (1296), Eschweiller (1594), Eschweiler (1772).

    Histoire

    Le village a un passé ancien, comme en témoignent plusieurs sites gallo-romains découverts sur son ban. Le village est mentionné pour la première fois au XIe siècle sous la forme Wilmonstre, qui évoluera en Wilmunster, du nom d'homme germanique Willo et du substantif Munster (de), le monastère.

    Vue du village avant la guerre.

    Pendant quelques années, le village possède une fabrique d'alun, de couperose, de rouge de Prusse et de vitriol de Salzbourg, créée en 1822 par monsieur Bouvier du Molart, à partir de mines locales. Quant à ses carrières de plâtre, elles sont alors les plus réputées de la région pour la construction de plafonds.

    Le village a été détruit à 95 % lors de la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de la population étant réfugiée à Sigogne, village de Charente avec lequel Volmunster est jumelé aujourd'hui.

    Cultes

    Au point de vue spirituel, le village est jusqu'à la Révolution à la tête d'une vaste paroisse de l'archiprêtré de Hornbach, avec sept succursales. Il est ensuite érigé en chef-lieu d'archiprêtré en 1802 avec Eschviller, Weiskirch, Nousseviller et Dollenbach comme annexes. Depuis le début du XIIIe siècle, l'abbaye d'Herbitzheim, en Alsace bossue, a le droit de patronage de la paroisse puis, lors de sa suppression en 1554, celui-ci passe au seigneur de Bitche.

    L'église paroissiale Saint-Pierre, rebâtie en 1816 puis en 1854, est très endommagée durant la Seconde Guerre mondiale et entièrement reconstruite de 1957 à 1960 sur des plans de Roger Sarrailh, architecte à Bitche.

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2014

    En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[12] :

    • total des produits de fonctionnement : 691 000 , soit 787  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 598 000 , soit 682  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 553 000 , soit 631  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 1 207 000 , soit 1 377  par habitant.
    • endettement : 529 000 , soit 603  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 11,80 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,97 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 51,60 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947 1977 Antoine Adam SCHAFF    
    1977 2001 Jean Louis SEIBERT    
    2001 2020 Daniel SCHAFF    
    2020 En cours Jean-Michel HECKEL    
    Les données manquantes sont à compléter.


    Du point de vue administratif, le village est chef-lieu de canton entre 1790 et 2015, avec comme annexes les éphémères communes d'Eschviller et de Weiskirch depuis 1813.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2018, la commune comptait 783 habitants[Note 2], en diminution de 6 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    5595135331 4001 2371 2271 0891 1251 064
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    988987914858869914951931908
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    894927975357736706718720813
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 - -
    810896868864844793783--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16]. |recens-prem=2007 |.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population est restée relativement stable depuis le début du XIXe siècle, si l'on excepte une chute démographique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qui a anéanti le bourg et tout son patrimoine ancien. Elle passe de 903 habitants en 1801 à 1 235 en 1851 (avec ses annexes) et en compte encore 914 en 1900 et 813 au recensement de 1982.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château à Eschviller : jusqu'au XVIIIe siècle existait au nord du village, au lieu-dit Burg, un château fort. Tombé en ruines, il servit sans doute à la reconstruction du château au milieu du village, vers la fin du XVIIIe siècle, pour Louis de Vitzhum d'Egersberg, seigneur de Lembach et d'Eschviller. Endommagé pendant la guerre de 1939-1945, il fut détruit en 1958, ses propriétaires d'alors n'ayant pu s'entendre pour le partage et le M.R.U. ayant obligé sa démolition[17].
    • Château construit sans doute dans la 1re moitié du XVIIIe siècle pour la famille Seeholtz[18].
    • Le site du moulin d'Eschviller et ses expositions.

    Édifices religieux

    Vue extérieure de l'église Saint-Pierre
    • L'église Saint-Pierre, reconstruite après la guerre.
    • Un relief sculpté, posé dans l'oratoire situé au lieu-dit Bildergarten (l'enclos aux images), rue de Bitche[19], date de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe siècle. Reprenant le double thème de la Vierge de Pitié et de la Vierge des sept douleurs rassemblés dans une même figure, comme sur les croix de Rimling (Imwiese) ou de Rohrbach (rue de la Libération), il l'associe à la représentation des cinq plaies du Christ. Une longue inscription d'inspiration poétique rédigée en allemand témoigne de la foi populaire dans la région. Elle invite à vénérer les plaies du Christ, à participer aux souffrances de la Sainte Vierge et à se repentir.
    • Chapelle de la-Présentation-de la-Vierge à Eschviller, construite aux frais des habitants du village vers la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle. Au moment de la construction du château pour le baron de Vitzhum vers la fin du XVIIIe siècle, elle aurait été englobée dans celui-ci et serait devenue chapelle castrale. Vendue à plusieurs reprises entre 1855 et 1873, en même temps que le château, elle fut finalement détruite et reconstruite. Endommagée pendant la guerre de 1939-1945, elle a été restaurée en 1959[20].
    • Chapelle de la Visitation à Weiskirch, construite en 1738 aux frais d'Evrard de Blois, seigneur du fief de Weiskirch, et de son épouse Marie-Elisabeth Muller. Reconstruite en 1785 et bénite en 1789, restaurée après la guerre de 1939-1945 : réfection du campanile, adjonction d'un porche hors-œuvre sur la façade occidentale et d'une sacristie[21].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé aux 1 et 4 d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent et aux 2 et 3 de gueules à deux clefs d'or posées en sautoir.
    Détails
    Adopté le 12 février 1949.

    Bibliographie

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Geoplatt
    9. Les noms de lieux en France - Ernest Nègre.
    10. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    11. Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°5 (Janvier-Février 2012)
    12. « Les comptes de la commune »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Château », notice no IA00037381, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Château », notice no IA00037371, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Oratoire », notice no IA00037362, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. « Chapelle de la-Présentation-de la-Vierge », notice no IA00037378, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. « Chapelle de la Visitation », notice no IA00037389, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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