Breidenbach (Moselle)
Breidenbach est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est. Le village fait partie du Pays de Bitche, du Parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-Est.
Pour les articles homonymes, voir Breidenbach.
Breidenbach Olsberg | |
La chapelle d'Olsberg. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarreguemines |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Bitche |
Maire Mandat |
Chris Mathi 2020-2026 |
Code postal | 57720 |
Code commune | 57108 |
Démographie | |
Gentilé | Breidenbachois, Breidenbachoises |
Population municipale |
323 hab. (2018 ) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 13″ nord, 7° 25′ 25″ est |
Altitude | Min. 252 m Max. 376 m |
Superficie | 10,89 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bitche |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Le village est implanté en pays découvert, sur le plateau, au confluent de deux ruisseaux peu encaissés, le Breidenbach et le Burbach.
Le village a conservé la même configuration depuis l'époque où a été dressé l'Atlas topographique de comté de Bitche, au milieu du XVIIIe siècle. Cependant, les maisons, toujours non jointives, alors exclusivement implantées au pied des versants pour éviter les fonds humides, se sont installées dans les zones assainies. L'habitat s'est étendu le long des routes qui conduisent à Lengelsheim au sud et à Waldhouse au nord. Enfin l'étang du Breidenbacher Weyer, sur le cours d'eau principal, le Breidenbach, a été asséché.
Localités avoisinantes
Schweyen | Ohrenthal, Rolbing | Dorst | ||
Loutzviller, Eschviller | N | Waldhouse, Walschbronn | ||
O Breidenbach E | ||||
S | ||||
Volmunster, Olsberg | Lengelsheim | Bousseviller, Hanviller |
Écarts et lieux-dits
- Kleinwald, Olsberg, Sauerhof.
Urbanisme
Typologie
Breidenbach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (28,2 %), forêts (22,1 %), prairies (22 %), terres arables (20 %), cultures permanentes (5,1 %), zones urbanisées (2,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
- Le village doit son nom - Bredebach en 1152, de l'allemand breit (large) et Bach (le ruisseau) - à la présence de trois ruisseaux qui confluent sur son ban, là où la rivière est la plus large.
- Bredebach (1152), Breitenbach (1172), Preitenbach (1177), Bredenbach (1179), Bretinbach (1207), Breidenbach (1302), Breytembach (1594), Breitenbach (XVIIIe siècle), Breindenbach (1801).
- Breidebach en francique lorrain[8].
Histoire
Simple ferme de la seigneurie de Bitche en 1172, celle-ci est successivement la propriété de l'abbaye cistercienne de Neubourg, près de Haguenau, puis de l'abbaye bénédictine de Bouzonville, qui la possède dans le courant du XIVe siècle. Le village souffre particulièrement de la Guerre de Trente Ans, qui réduit presque à néant le nombre de ses habitants. Une colonie de Picards vient repeupler le hameau d'Olsberg à la fin du XVIIe siècle.
Cultes
Du point de vue spirituel, Breidenbach est succursale de la paroisse de Loutzviller dépendante de l'archiprêtre de Hornbach, puis en 1804 de celui de Bitche. La chapelle, dédiée à saint Hubert, est construite en 1779 et agrandie en 1859.
Politique et administration
Du point de vue administratif, le village fut le chef-lieu de l'éphémère canton de Breidenbach créé en 1790 avant de passer dans celui de Volmunster en 1801.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2018, la commune comptait 323 habitants[Note 2], en diminution de 6,1 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Au milieu de l'uniformité des monuments en granite du XXe siècle, une unique stèle terminée par une croix, qui a échappé à la transformation jamais achevée du cimetière, évoque ce que a pu être ici l'art funéraire au XIXe siècle. Taillée dans le grès, peinte en blanc comme les croix de chemin, selon l'habitude régionale, elle date des années 1830. Bordée par des piastres enfilées, elle porte la représentation en demi relief des patrons du défunt : saint Michel pesant une âme dans sa balance et une sainte non identifiée avec l'épée de son martyre dans la main. Aux pieds du Christ, un cœur enflammé dans une nuée rayonnante évoque l'amour de celui-ci pour les hommes.
- Un calvaire datant du XVIIe siècle est élevé sur l'ancien chemin vers Lengelsheim, dominant le village au sud. Une longue inscription gravée sur le fût droit rappelle que Pierre Druar a été tué par un chariot en avril 1778 et que ses parents ont fait dresser ce pieux souvenir à l'endroit même de l'accident.
Édifices religieux
- Église paroissiale dédiée à saint Hubert. Ancienne filiale de Loutzviller ; construction d'une chapelle en 1779, aux frais des habitants, à cause de leur éloignement de l'église mère de Loutzviller ; agrandissement et construction d'une tour aux frais de la fabrique en 1859 ; endommagée pendant la guerre de 1939-1945 ; restaurée entre 1947 et 1951.
- Chapelle baroque d'Olsberg, dédiée à saint Antoine de Padoue, construite en 1777 aux frais des habitants du village, à cause de leur éloignement de l'église mère de Loutzviller ; clocher construit en 1962 ; pèlerinage à Saint-Antoine de Padoue.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Geoplatt
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2017 et 2018.
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