Villemus
Villemus est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Villemus | |||||
Vue sur le village de Villemus. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Forcalquier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Provence-Pays de Banon | ||||
Maire Mandat |
Pierre Pourcin 2020-2026 |
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Code postal | 04110 | ||||
Code commune | 04241 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
192 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 51′ 35″ nord, 5° 42′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 424 m Max. 779 m |
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Superficie | 9,59 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Manosque (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Reillanne | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Villemus est située dans une région de collines. Il ne reste de son passé que quelques vestiges enfouis dans la forêt.
Le nom de ses habitants est Villemusiens[1].
Géographie
Communes limitrophes
Les communes limitrophes de Villemus sont Saint-Michel-l'Observatoire, Saint-Martin-les-Eaux, Manosque, Montfuron, Montjustin et Reillanne.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 959 hectares ; l'altitude varie entre 424 et 779 mètres[2].
Hydrographie
Villemus est traversée par le Largue et certains de ses affluents :
Environnement
La commune compte 352 ha de bois et forêts, soit 36 % de sa superficie[1].
Voies routières
Le territoire de la commune est desservi par la RD 314 et traversé par l’ancienne route nationale 100.
Climat
Villemus est soumise à un climat méditerranéen de montagne. Le village est situé en versant septentrional de la montagne du Luberon, cette partie du massif subit un climat méditerranéen d'intérieur au influence préalpine. Les hivers sont relativement frais (température moyenne de 4,3 °C en janvier), avec des gelées fréquentes (72 jours par an). L'été, les journées sont chaudes (température maximale moyenne de 28,2 °C. Cependant, les nuits restent fraîches (11,6 °C). L'amplitude thermique annuelle et diurne est importante (15 à 20 °C de différence entre été et hiver). La moyenne annuelle des précipitations est de 854 mm, et la ville est très bien ensoleillée avec environ 2 755 heures par an.
Les stations météos proches de Villemus sont, par ordre de proximité, celles de Manosque, sur le versant opposé du massif du Luberon, de Dauphin et de l’observatoire astronomique de Saint-Michel-l’Observatoire, Céreste (une station manuelle) et enfin celle de La Bastide-des-Jourdans[7].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,4 | 0,6 | 2,5 | 4,8 | 8,5 | 11,6 | 14,6 | 14,5 | 11,3 | 7,5 | 3,2 | 1,2 | 6,7 |
Température moyenne (°C) | 4,3 | 5,2 | 7,2 | 10 | 14,3 | 17,7 | 21,4 | 21 | 17,1 | 12,5 | 7,5 | 5,1 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,3 | 9,8 | 13 | 15,3 | 20,1 | 23,8 | 28,2 | 27,7 | 23 | 17,5 | 11,8 | 9,1 | 17,3 |
Précipitations (mm) | 75 | 80 | 60 | 83 | 76 | 52 | 34 | 63 | 82 | 103 | 82 | 64 | 854 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
8,3 −0,4 75 | 9,8 0,6 80 | 13 2,5 60 | 15,3 4,8 83 | 20,1 8,5 76 | 23,8 11,6 52 | 28,2 14,6 34 | 27,7 14,5 63 | 23 11,3 82 | 17,5 7,5 103 | 11,8 3,2 82 | 9,1 1,2 64 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
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Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Dauphin | 2 755 | 854 | 9 | 32 | 6 |
Paris | 1 662 | 637 | 12 | 17 | 8 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 27 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 26 | 28 | 51 |
Brest | 1 530 | 1 210 | 7 | 12 | 76 |
Bordeaux | 2 035 | 944 | 3 | 31 | 69 |
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Reillanne, auquel appartient Villemus est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[11], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[12]. La commune de Villemus est également exposée à trois autres risques naturels[12] :
- feu de forêt ;
- inondation ;
- mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort[13].
La commune de Villemus est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route et canalisations[14] ; il s’agit en majorité du transport de matières premières à destination ou de produits finis en provenance des usines Arkema de Saint-Auban[15] :
- la départementale RD900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[16] ;
- une canalisation transportant de l’éthylène, Transéthylène, traverse la commune[17].
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[14] et le Dicrim n’existe pas non plus[18].
La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 1994 et 2011, et pour des glissements de terrain également en 1994[12].
Urbanisme
Typologie
Villemus est une commune rurale[Note 1],[19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Manosque, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (28,1 %), zones agricoles hétérogènes (24,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,6 %), terres arables (23,4 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 116, alors qu'il était de 89 en 1999[26].
Parmi ces logements, 60,5 % étaient des résidences principales, 30,3 % des résidences secondaires et 9,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 84,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 15,6 % des appartements[27].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 69,7 %, en hausse par rapport à 1999 (63,3 %)[28].
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois vers 1025 (Villa Murs), est issu de l’occitan vila (pour un village ou un hameau) et de murus (pour un mur d’enceinte). Il s’agissait donc d’un village fortifié[29],[30], bien que les historiens fassent une interprétation différente (voir plus bas).
Histoire
Antiquité
Dans l’Antiquité, le territoire de Villemus fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[31].
Une nécropole gallo-romaine a été retrouvée sur le territoire de la commune, avec notamment un sarcophage en plomb.
Moyen Âge
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[32].
Jusqu'au Xe siècle, l'habitat reste dispersé dans la plaine. À la fin du millénaire ou au début du XIe siècle, la population est regroupée sur un site de hauteur. Le nom du terroir devient Villa Murs ou Vilamuro, juxtaposant une fossilisation de l'ancienne organisation territoriale de plaine, et le perchement et la militarisation de l'habitat. Les premiers seigneurs du lieu, dont Rostaing de Villemus, sont probablement placés là par les Reillanne[33].
Le fief de Villemus était un arrière-fief du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Villemus, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250[34].
La seigneurie appartient à la dynastie autochtone des Villemus du XIe au XVe siècle, puis passe aux d’Estienne jusqu’à la Révolution[35]. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier[36]. L’église paroissiale relevait elle de l’abbaye de Montmajour qui en percevait les revenus[36].
Époque contemporaine
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[37]. Un mandat de destruction du château est signé, et les travaux de démolition entamés, mais restent inachevés[38].
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 26 habitants de Villemus sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[39].
Comme de nombreuses communes du département, Villemus se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[40]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[41], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Villemus[42]. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école[43], ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Villemus sont régulièrement scolarisées.
Mines
Jusqu’au début du XXe siècle, une mine de lignite était exploitée à Villemus[44], ainsi que de manière plus marginale, un gisement de grès bitumineux[35]. L’exploitation du lignite se faisait dans des couches géologiques à fort pendage[45], et l’évacuation du minerai se faisait par une galerie basse débouchant à flanc de montagne, dans la vallée du Largue, près de la gare de Lincel - Saint-Martin.
Plusieurs concessions se superposaient sur le territoire de la commune dont :
- la concession de la Colle de Villemus : accordée pour l’extraction du lignite en 1845[45],[46], elle couvre 380 ha[46] et s’étend au nord sous la commune de Lincel (actuellement rattachée à la commune de Saint-Michel-l'Observatoire), à l’est sous celle de Saint-Martin-de-Renacas (actuellement Saint-Martin-les-Eaux) et au sud sous la commune de Montfuron[45] ;
- la concession de la Gypière accordée pour l’extraction du lignite en 1845[45],[46] à la compagnie industrielle des Alpes[47], elle couvre 623 ha[46],[47] et atteint la commune de Montfuron au sud[45] ;
- les concessions des Plaines (qui déborde sous les communes de Montfuron au sud et Manosque au sud-est) et des Chabannes, principalement sous la commune de Saint-Martin-de-Renacas, sont accordées en 1844 et 1857 pour l’exploitation du bitume. Elles n’ont jamais donné lieu à une production significative et les arrêts de travaux ont été prononcés en 2000[45].
Assez peu de documents sont disponibles sur la mine de Villemus[48], dite mine de Lincel-Saint-Martin[47]. L’exploitation de la concession de la Colle de Villemus est accordée à la Compagnie des produits chimiques Alais, puis Alais, Froges et Camargue (CPCAFC)[46],[47]. L’exploitation en est rendue difficile par les pendages des couches géologiques : elles sont partout inclinées à un angle supérieur à 60°, et le plus souvent verticales[47]. La galerie principale, le travers-banc Sainte-Croix, fait 860 m de long. Une galerie d’exhaure a été creusée pour évacuer l’eau pompée au débit moyen de 4,9 m3/h (1924)[49].
Les deux concessions constituant la mine de Lincel-Saint-Martin sont renoncées le [50],[47]. Son exploitation reprend brièvement à la sortie de la Seconde Guerre mondiale[50], et le plan Monnet lui attribue comme objectif une production journalière de 200 t. Cet objectif n’est pas atteint, la mine plafonnant à 100−120 t/j en 1946[51].
La galerie a été bouchée, en laissant des passages pour les chauves-souris[52]. On ne signale pas d’effondrements liés à la mine[48].
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Villemus fait partie :
- de 1992 à 2017, de la Communauté de communes de Haute-Provence ;
- depuis le , de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.
Instances judiciaires et administratives
Villemus relève du tribunal d'instance de Manosque, du tribunal de grande instance de Digne-les-Bains, de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, du tribunal pour enfants de Digne-les-Bains, du conseil de prud'hommes de Digne-les-Bains, du tribunal de commerce de Manosque, du tribunal administratif de Marseille et de la cour administrative d'appel de Marseille[57].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[60].
En 2018, la commune comptait 192 habitants[Note 3], en augmentation de 7,87 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,33 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
L'histoire démographique de Villemus, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1856. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1931, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1806, ce qui dénote un recul lent, en comparaison des communes voisines[63]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population de Villemus a dépassé le seuil de 150 habitants, équivalant à la moitié de celle de 1806.
Enseignement
Villemus est située dans l'académie d'Aix-Marseille.
La commune ne dispose d'aucune école maternelle ni école élémentaire[64].
Cultes
Le territoire de la commune dépend du secteur paroissial du Largue qui comprend 14 autres paroisses[65]. Le culte est célébré alternativement dans les églises de ces quinze communes.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 27 691 €, ce qui plaçait Villemus au 18 267e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[66].
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 100 personnes, parmi lesquelles on comptait 71,3 % d'actifs dont 61,7 % ayant un emploi et 9,6 % de chômeurs[67].
On comptait 14 emplois dans la zone d'emploi, contre 13 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 61, l'indicateur de concentration d'emploi est de 23,5 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre moins d'un emploi pour quatre habitants actifs[68].
Entreprises et commerces
Au , Villemus comptait 18 établissements : six dans l’agriculture-sylviculture-pêche, trois dans l'industrie, aucun dans la construction, huit dans le commerce-transports-services divers et un état relatif au secteur administratif[69].
En 2011, une entreprise a été créée à Villemus[70].
Agriculture
La vigne, qui était cultivée pour l’autoconsommation jusqu’au milieu du XXe siècle, n’est plus présente qu’à titre anecdotique dans la commune[71].
La culture de l’olivier est pratiquée depuis des siècles à Villemus, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres. L’oliveraie de Villemus occupait moins de 10 hectares au début du XIXe siècle, et compte actuellement plusieurs milliers de pieds exploités[72].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le Prieuré Notre-Dame-du-Largue est depuis le , monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques (façades et toitures de la chapelle ainsi que son prieuré (cad. A 45)[73].
La chapelle Notre-Dame du Pont, ou du Largue, ou chapelle des Craux, est un ancien prieuré dont subsiste un bâtiment à étage, roman : il a conservé des portes géminées, des arches sous claveaux romans. La chapelle a originale a disparu en grande partie : il subsiste l’abside en cul-de-four, en appareil moyen. Elle doit dater de la fin du XIe siècle ou du XIIe siècle, sauf la porte sud, de la première moitié du XVIIe siècle[74].
La Grande Bastide, qui est en fait plus un château, une résidence seigneuriale, distribue ses différents bâtiments autour d’une cour. Le bâtiment du fond est percé de croisées ; sa porte est couverte d’un fronton et encadré de colonnes. Les ailes relient deux pavillons à ce bâtiment ; l’un des pavillons abrite une chapelle (voir plus bas). L’ensemble est construit entre 1600 et 1650[75]. Une maison du village possède une porte en plein cintre, dont la clef est sculptée d’une feuille d'acanthe (1680)[76]. La chapelle de la Grande Bastide, en gothique du XVIIe siècle est intégrée au bâtiment (rez-de-chaussée). À une seule travée, sous croisée d’ogives, elle possède des semblants d’enfeux sur trois côtés[77].
Il reste quelques ruines du château fort[78] (tour de 10 m) ; maison forte du Castellet (XVIIe).
L’église paroissiale, placée sous le vocable de Saint-Étienne et le patronage de saint Trophime d'Arles[36], du XVIIe siècle, conserve une influence romane dans sa construction, d’une manière imprécise. Sa nef ne possède aucune travée ; voûtée en berceau, elle aboutit à une abside en cul-de-four. Le bas-côté, voûté d’arêtes, est plus court que la nef. Les cloches sont logées dans une imposante tour. L’ensemble, sans style prononcé, est probablement issu de nombreuses campagnes de réfection et reconstructions, qui ont remployé des matériaux anciens[79]. Elle est reliée au presbytère par un chemin aérien.
La chapelle Saint-Trophime (romane) ; oratoire Saint-Joseph.
Héraldique
Blasonnement : |
Voir aussi
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (notice BnF no FRBNF35450017)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Dossier de l’Insee relatif à la commune, [lire en ligne]
- Roger Brunet, « Canton de Sisteron », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de la Bonde (X1500600) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ravin des Plaines (X1501160) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ravin de Piférat (X1500620) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ravin de Peire Grosse (X1501180) » (consulté le ).
- Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013.
- « Relevé météo de Dauphin », MSN Météo
- « Archives climatologiques mensuelles - Dauphin (1961-1990) », sur le site d el'association infoclimat.
- « Archives climatologiques mensuelles - Dauphin (1961-1990) », sur le site d el'association infoclimat.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
- Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 5 août 2012.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 97.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 74.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 81.
- Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 5 août 2011.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
- LOG T2 - Catégories et types de logements.
- LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne)., § 26 145, p. 1434.
- Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 65.
- Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 18-19.
- Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, 2008/3, n° 647, p. 531.
- Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 362-363.
- Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 486.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (notice BnF no FRBNF35450017), p. 207.
- Daniel Thiery, « Villemus », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 23 décembre 2011, mis à jour le 24 décembre 2011, consulté le 4 août 2012.
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