Theodore Roosevelt
Theodore Roosevelt, Jr. dit Teddy Roosevelt /ˈɹoʊ̯.zə.vɛlt/[alpha 7], né le à New York et mort le à Oyster Bay (État de New York), est un homme d'État américain, vingt-sixième président des États-Unis, en poste de 1901 à 1909. Il est également historien, naturaliste, explorateur, écrivain et soldat.
Pour les articles homonymes, voir Roosevelt.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Roosevelt.
Membre du Parti républicain, il est successivement chef de la police de New York entre 1895 et 1897, adjoint du secrétaire à la Marine de 1897 à 1898, engagé volontaire dans la guerre hispano-américaine de 1898 où il s'illustre à la tête de son régiment de cavalerie, les Rough Riders, à la bataille de San Juan à Cuba puis gouverneur de l'État de New York entre 1899 et 1900.
Vice-président des États-Unis sous le second mandat de William McKinley, il lui succède après son assassinat par un anarchiste le et termine son mandat jusqu'au . Élu en , Roosevelt entame alors son propre mandat présidentiel ce qu'il termine le . Conformément à ses engagements, il ne postule pas en à un nouveau mandat présidentiel.
En prêtant serment le , Theodore Roosevelt entre en fonction à l'âge de 42 ans, 10 mois et 18 jours. Il demeure à ce jour le plus jeune président de l'histoire des États-Unis[2]. Sa présidence est notamment marquée, sur le plan international, par sa médiation dans la guerre russo-japonaise, qui lui vaut le prix Nobel de la paix et son soutien à la première conférence de La Haye en ayant recours à l'arbitrage pour résoudre un contentieux opposant les États-Unis au Mexique. Sa politique dite du Big Stick (« Gros Bâton »), puis l'affirmation du corollaire Roosevelt à la doctrine Monroe, justifie la prise de contrôle par les États-Unis du canal de Panamá. En politique intérieure, son mandat est marqué par une politique volontariste de préservation des ressources naturelles et par l'adoption de deux lois importantes sur la protection des consommateurs, le Hepburn Act (en) de 1906, qui renforce les pouvoirs de la Commission du commerce entre États, et le Pure Food and Drug Act de 1906, qui fonde la Food and Drug Administration.
En 1912, mécontent de la politique de son successeur, le Républicain William Howard Taft, il se présente comme candidat du mouvement progressiste. S'il remporte plus de suffrages que le président Taft, il divise le camp républicain et permet l'élection du candidat démocrate Woodrow Wilson à la présidence des États-Unis.
L'effigie de Roosevelt a été reproduite sur le mont Rushmore aux côtés des présidents George Washington, Thomas Jefferson et Abraham Lincoln.
Situation personnelle
Famille et formation
Theodore Roosevelt est le fils de Theodore Roosevelt, Sr. et de Martha Bulloch (en). Les Roosevelt sont issus de familles aristocratiques d'origine hollandaise, issu de Nicholas Roosevelt (en), installé à la Nouvelle-Amsterdam au XVIIe dont la descendance donne un autre président américain Franklin Delano Roosevelt (cousin éloigné de Theodore Roosevelt), qui épouse d'ailleurs la nièce de Theodore, Eleanor. Roosevelt possède également des origines écossaises, irlandaises, anglaises, allemandes, galloises et françaises.[réf. nécessaire]
Les Roosevelt vivent à Manhattan dans un confort provenant des revenus de leur entreprise d'import-export[3]. Dès son plus jeune âge, Theodore Jr. est frêle, asthmatique[4], et souffre régulièrement de nausées et fièvres[5], mais déborde d'énergie[3]. Ses parents, très aisés, l'éduquent dans la tradition calviniste. Cette santé défaillante l'empêche souvent de sortir, et fait de lui un lecteur vorace[6]. Dès sa jeunesse, il s'intéresse à la nature. Il passe ses étés dans les Adirondacks, à Long Island ou sur les rives de l'Hudson River[7]. Il se passionne de zoologie et passe son temps à observer les animaux, notant ses observations dans un livre et collectionnant les spécimens[8].
En 1869, le couple Roosevelt décide d'emmener toute la famille dans un Grand Tour d'Europe. Theodore Sr. espère que cela fera du bien à ses enfants, qui ont tous les quatre des problèmes de santé, ainsi qu'à sa femme, qui se morfond depuis la fin de la Guerre de Sécession. Ils passeront plus d'une année à voyager de pays en pays[9], mais la santé du jeune Theodore ne s'améliore pas et il reste squelettique.
Après leur retour, le père pousse son fils à se renforcer physiquement et muscler son corps[10], ce qu'il fait avec assiduité. Theodore Sr. lui fait également prendre des leçons de taxidermie auprès de John G. Bell, déclenchant chez lui une nouvelle passion[11] qui l'amène également à s'intéresser à la chasse. Après une mauvaise rencontre, il se met également à apprendre la boxe[12].
La famille se lance dans un nouveau grand voyage à l'étranger en 1872, incluant cette fois l'Égypte et la Terre Sainte[13]. Au printemps 1873, le voyage se conclut à Vienne en Autriche, où Theodore Sr. doit participer à l'Exposition Universelle[14]. Theodore Jr., accompagné de son frère Elliott et de sa sœur Corinne, est envoyé dans une famille allemande de Dresde pour l'été afin d'y apprendre l'allemand, le français et l'arithmétique[15].
Il entre à l'université Harvard en 1876 où il rencontre Alice Hathaway, la fille d'un banquier, qu'il épouse[7].
Vie privée et descendance
Le , Theodore Roosevelt s'était marié avec Alice Hathaway, la fille d'un banquier.
Celle-ci meurt des suites de l'accouchement difficile de leur fille, Alice Lee Roosevelt (1884-1980).
En 1886, il épouse Edith Kermit Carow. De leur union naissent cinq enfants :
- Theodore Roosevelt, Jr. (1887-1944), qui sera général américain et participera à la première vague d'assaut à Utah Beach le ;
- Kermit Roosevelt (1889-1943), futur explorateur aux côtés de son père ;
- Ethel Roosevelt Derby (en) (1891-1977) ;
- Archibald Roosevelt (en)(1894-1979), futur officier et vétéran de la Seconde Guerre mondiale ;
- Quentin Roosevelt (1897-1918), pilote et héros de guerre, tué en France (le , à Chamery, hameau de la commune de Coulonges-Cohan) lors d'un combat aérien durant la Première Guerre mondiale.
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Parcours politique
Débuts
Theodore Roosevelt commence des études de droit, qu'il abandonne lorsqu'il est élu à l'assemblée de l'État de New York de 1882 à 1884 pour le Parti républicain[7]. Sa mère et sa femme décèdent le , cette dernière meurt deux jours après la naissance de leur fille, Alice Roosevelt Longworth[16]. Theodore (âgé de 25 ans) se retire alors dans une ferme du Dakota du Nord pour oublier ces tragédies[16].
Il y passe deux ans en adoptant le style de vie du cow-boy américain. « On ne peut pas rêver d'une vie plus attractive pour un jeune homme en bonne santé que celle dans un ranch de cette époque. C'est vraiment une vie agréable et saine ; ça m'a appris l'indépendance, la ténacité et à prendre rapidement des décisions… J'ai réellement et complètement apprécié cette vie. » Cette période est très importante pour sa maturation : « Je n'aurais jamais pu devenir président sans mes expériences dans le Dakota du Nord. » Il s'essaya, dans cette région, à la vie de pionnier et d'éleveur. Il essuya un échec matériel, mais il acquit ainsi les qualités humaines qui firent plus tard de lui le 26e président des États-Unis.
Retour et guerre contre l'Espagne
En 1886, il revient à New York où il se relance dans la politique, écrit trois livres et se remarie avec Edith Kermit Carow qui lui donne cinq enfants[17]. En 1887, il fonde le Boone and Crockett Club dont le but est de préserver la nature et de garantir la chasse[17]. N'appréciant guère les « diplomates ritals », comme il le dit publiquement, il estime que le lynchage du 14 mars 1891 à la Nouvelle-Orléans de onze Italiens est « plutôt une bonne chose »[18].
Le président Benjamin Harrison le nomme membre d'une commission sur les fonctionnaires fédéraux (Civil Service Commission (en)). Il dirige ensuite la préfecture de police de New York en 1895. En 1897, le président William McKinley le nomme secrétaire adjoint à la Marine, un poste où il prépare la guerre contre l'Espagne. Il s’y comporte en « faucon » ; il accuse l’Espagne de la destruction du cuirassé Maine à Cuba (la preuve n’en a jamais été apportée) et met la marine en état d’alerte sans l’autorisation du président McKinley.
Lorsque la guerre contre l'Espagne éclate en 1898, il s'engage à la tête d'un régiment de cavalerie, les Rough Riders (que l'on traduit par « les durs à cuire »), à la tête desquels il s'empare de la colline de San Juan à Santiago, ce qui lui permet d'acquérir une réputation de héros notamment grâce au journaliste Richard Harding Davis qu'il embarque avec lui, Roosevelt devenant le premier président américain à régulièrement utiliser la presse comme moyen de communication[19]. Il reprend ensuite sa carrière politique dans l'État de New York, dont il est élu gouverneur en 1898. Il se met à dos les dirigeants du Parti républicain en luttant contre la corruption et ces derniers, pour s'en débarrasser, le présentent comme candidat à la vice-présidence, un poste sans envergure. Il devient vice-président en 1900 et président l'année suivante après l'assassinat de McKinley.
Il était franc-maçon[20]. Il pratiquait également le judo, et fut l'un des premiers Américains à obtenir la ceinture marron[21].
Premier mandat
Le , le président McKinley meurt des suites des blessures qui lui ont été infligées par un anarchiste. Conformément à ce que prévoit la Constitution américaine, le vice-président Theodore Roosevelt est investi et devient le vingt-sixième président des États-Unis. Il n’a que 42 ans et son arrivée au pouvoir désespère son propre parti en raison de ses idées sociales.
Le le Congrès vote et T. Roosevelt signe une loi renouvelant la loi d'exclusion des Chinois et interdisant l'immigration chinoise à partir des Philippines (alors sous protectorat américain). Le suivant, T. Roosevelt arbitre le conflit entre 100 000 mineurs de Pennsylvanie en grève depuis plus de trois mois et leurs employeurs. La grève continue jusqu’en octobre quand T. Roosevelt leur obtient une augmentation de salaire de 10 %[22] et une limitation de la durée de la semaine de travail. Les mines de charbon étaient alors cruciales pour l’économie américaine.
Les troupes américaines se retirent de Cuba le 20 mai de la même année où s’installe le premier gouvernement national. Le 28 juin suivant la loi finançant la construction du canal de Panama est votée.
Le , Roosevelt prononce un discours sur la politique étrangère, où il emploie une formule restée célèbre : « Il faut parler calmement tout en tenant un gros bâton » (doctrine du « Big Stick »).
Le , T. Roosevelt crée le ministère du commerce et du travail (qui devinrent plus tard deux ministères séparés). La première réserve naturelle d’oiseaux sur Pelican Island, Floride est créée le suivant.
Le , le gouvernement de Roosevelt soutient l’insurrection de Panama contre la Colombie. Les États-Unis reconnaissent l’indépendance de Panama le et négocient un traité qui leur donne le contrôle de la zone du canal pendant 100 ans contre 10 millions USD et un loyer annuel de 250 000 USD.
Le , Theodore Roosevelt déclare la neutralité des États-Unis dans la guerre entre la Russie et le Japon.
Le suivant, le Parti républicain désigne Roosevelt comme candidat à l’élection présidentielle et le , T. Roosevelt remporte l’élection présidentielle contre le démocrate Alton Parker. Le vote du Collège électoral montre un net partage entre les États du Sud, favorables au Parti démocrate, et les États du nord et du centre, favorables au Parti républicain.
Candidat | Parti | Vote populaire | % | Collège électoral |
Theodore Roosevelt | Républicain | 7 626 593 | 56,4 | 336 |
Alton B. Parker | Démocrate | 5 028 898 | 37,6 | 140 |
Le , dans son discours annuel au Congrès américain, T. Roosevelt prononce le Corollaire Roosevelt qui étend la doctrine Monroe (1823), avec un message résumé par la célèbre formule « l'Amérique aux Américains », à l’ensemble du monde occidental, en affirmant que les États-Unis interviendraient en cas de problème majeur allant à l’encontre de leurs intérêts.
En application de la doctrine interventionniste, les États-Unis prennent le contrôle des affaires de la République dominicaine le . Le Service national des forêts est créé le .
Second mandat
L'investiture de Theodore Roosevelt pour un second mandat présidentiel se tient le .
Le , il devient le premier président à faire une plongée en sous-marin a bord du USS Plunger (SS-2)[23], le second étant Truman en 1946.
La guerre entre la Russie et le Japon se termine le . T. Roosevelt, qui a servi d’arbitre dans ce conflit, reçoit le prix Nobel de la paix le .
Lors de l'ouverture de la conférence d'Algésiras (), en Espagne, T. Roosevelt tente d’arbitrer le conflit entre la France et l’Allemagne concernant le Maroc. Le , T. Roosevelt crée les dix-huit premiers « monuments nationaux », zones naturelles protégées. Le suivant, il soutient une loi donnant au gouvernement fédéral le pouvoir de contrôler les tarifs du fret ferroviaire. Cette loi limite la concurrence entre les compagnies et empêche d’accorder des tarifs préférentiels aux grands groupes industriels. Le , il signe une loi autorisant le gouvernement fédéral à inspecter les usines agro-alimentaires et obligeant les fabricants à lister les ingrédients.
En politique étrangère le président cubain demande l’intervention des troupes américaines à la suite d’émeutes. T. Roosevelt y envoie l’armée en octobre. Le , Roosevelt se rend en visite officielle à Puerto Rico et à Panama pour inspecter les travaux du canal. C’est le premier déplacement officiel d’un président américain à l’étranger.
Le suivant, Roosevelt nomme Oscar Straus en tant que ministre du commerce et du travail. C’est le premier représentant de la minorité juive à obtenir un poste au sein du gouvernement des États-Unis.
T. Roosevelt signe une loi sur l'immigration lui permettant d’interdire la venue des Japonais le .
Le débute une panique financière causée par les grandes variations de la bourse. Roosevelt revient précipitamment de voyage pour intervenir, mais la crainte d’une nouvelle dépression est tenace. En novembre l'Oklahoma est admis dans l'Union américaine ; c’est le 46e État. En décembre T. Roosevelt envoie une importante flotte de la marine américaine, la Grande flotte blanche, faire le tour du monde qui dura jusqu’en . Les navires sont accueillis avec enthousiasme dans de nombreux ports et ceci permet aux États-Unis de faire étalage de leur puissance.
Le T. Roosevelt crée le parc national de Mesa Verde. À la fin de son deuxième mandat, Roosevelt, conformément à ses engagements, ne se représente pas. Il part pour un safari en Afrique où Frederick Selous lui sert de guide. Il en revient avec plus de 3 000 trophées d'animaux abattus.
Politique étrangère
En politique étrangère, Theodore Roosevelt, partisan de la politique du « gros bâton » (ou big stick ; « parlez doucement et portez un gros bâton »[24]) accroît l'emprise de l'influence américaine en prenant le contrôle des possessions espagnoles aux Caraïbes et dans l'océan Pacifique.
Le , le Congrès ratifie la décision du président Roosevelt de reprendre les travaux dans l'isthme de Panama en vue d’y construire un canal sous contrôle américain . Toutefois, la Colombie refuse de concéder aux États-Unis une souveraineté quasi-totale sur le futur canal et la région environnante. L’ambassadeur américain à Bogotá avertit que si le traité n’était pas ratifié, « les relations amicales entre les deux pays s’en verraient si gravement compromises que le Congrès des États-Unis pourrait prendre des mesures que regretterait tout ami de la Colombie ». Le , dans le contexte de la guerre des mille jours en Colombie, les séparatistes panaméens, en partie financés par Washington, se déclarent indépendants de la Colombie, avec le soutien des troupes américaines. Les navires de guerre américains ancrés à l’abord des côtes interdisent toute intervention de l’armée colombienne[25].
Le , à New York, est signé le Traité Hay-Bunau-Varilla, faisant du Panama un protectorat. Les États-Unis reçoivent une frange de 10 miles de large des deux côtés du canal, pour sa construction et son exploitation à perpétuité. La souveraineté dans la zone du canal leur revient, le Panama étant « exclu de l’exercice de tels droits souverains, pouvoir ou autorité ». On leur concède aussi un droit d’ingérence permanent dans les affaires intérieures panaméennes, et la possibilité d’intervenir militairement en cas d’atteinte à l’ordre public. Cette clause prend force de loi lorsqu’on l’inclut dans la Constitution, promulguée le , et rédigée avec la participation du consul américain William I. Buchanan[25].
C'est également lui qui fait construire le port de Pearl Harbor à Hawaï pour conforter la puissance navale des États-Unis. Les effectifs de marins passent de 25 000 à 45 000. Il formule en 1904 le corollaire à la doctrine du président Monroe selon lequel les États-Unis doivent intervenir pour défendre leurs intérêts dans l’ensemble du monde, légitimant un « pouvoir de police internationale » ainsi qu'une « intervention préventive » en cas de « méfait ou défaillance » en Amérique latine. Et ce la même année où il affirme à Bertha von Suttner, vice-présidente du Bureau international de la paix et futur prix Nobel de la paix, que son gouvernement reconnaît son devoir de « faire rapprocher le temps où l'épée ne sera plus l'arbitre entre les nations »[26]. Il intervient personnellement dans l’arbitrage du conflit entre la Russie et le Japon, ce qui lui vaut le prix Nobel de la paix en 1906, et dans celui entre la France et l’Allemagne sur la question marocaine.
En Europe, il fit admettre l'idée que les États-Unis avaient un devoir de veiller comme la Grande-Bretagne à ce qu'aucune puissance ne devienne hégémonique, selon l'historien Yves Mossé[24][source insuffisante].
Politique intérieure
T. Roosevelt est partisan d’un pouvoir fédéral fort, capable de réglementer l’activité économique. Il s’attaque aux grandes entreprises qu’il accuse de faire des bénéfices au détriment des consommateurs, et engage des procédures contre les grands capitalistes du chemin de fer, du pétrole et de l’agro-alimentaire. Le lancement de cette croisade contre les trusts industriels a lieu dans un discours long de plus de 30 pages prononcé à la Chambre des représentants. Theodore Roosevelt s’engage à faire respecter la loi Sherman. Proche du courant progressiste, il intervient aussi pour arbitrer la lutte entre les mineurs en grève et le patronat ; il leur permit d’obtenir la journée de 8 heures et des salaires plus élevés, ce qu’il appelle un « accord équitable ». Son Square Deal est également un programme visant à aider les classes moyennes et à s'attaquer à la ploutocratie et aux trusts.
Theodore Roosevelt est le premier président qui s'est réellement préoccupé de la préservation des espaces naturels et de la faune. Il crée les bases du réseau de parcs nationaux, de monuments nationaux et de forêts nationales ainsi que les réserves naturelles en faisant passer les terrains sous contrôle fédéral. Il s'intéresse à tous les sujets et fonde par exemple la National Gallery[24][source insuffisante]. De même, en 1902, le National Reclamation Act (en) (ou Newlands Act) donne au gouvernement fédéral l'autorité suprême pour la construction de barrages ou pour les projets d’irrigation. En 1906, il fait passer l'Act of the Preservation of American Antiquities[17]. Une nouvelle agence fédérale, le Reclamation Service, est créée et collabore avec les scientifiques. La gestion de l’eau passe sous contrôle fédéral, notamment dans la partie ouest du territoire. Au total ce furent près d’un million de km2 qui furent pris en charge et protégés par le gouvernement fédéral. Sous ses mandats présidentiels sont créés les parcs de Crater Lake, Wind Cave et Mesa Verde. En 1908, il fait du Grand Canyon un National Monument[17].
Politique concernant les droits civiques, les minorités et l’immigration
Sur le plan des discriminations raciales, il est le premier président à nommer un représentant de la minorité juive à un poste ministériel. Concernant les autres minorités, il déclare alors « Je n'irais pas jusqu'à penser que les seuls bons Amérindiens sont les Indiens morts, mais je crois que c'est valable pour les neuf dixièmes et je ne souhaite pas trop me soucier du dixième[27]. »
Concernant les Afro-américains, ses propos sont notamment les suivants : « Je n'ai pas été capable de trouver une solution au terrible problème offert par la présence du Nègre sur ce continent. Il est là et ne peut être ni tué ni chassé, la seule chose sage, honorable et chrétienne à faire est de traiter chaque homme noir et chaque homme blanc strictement selon ses mérites en tant qu'homme, en ne lui donnant ni plus ni moins que ce qu'il se montre lui-même digne d'avoir[28]. » Il décrit dans d'autres occasions les Afro-américains comme étant « totalement inaptes au suffrage »[29]. Après sa présidence, son Parti progressiste (dissidence du parti républicain) refuse lors de sa convention en 1912 d'adopter dans son programme le soutien aux droits civiques des Afro-américains[29].
Eugénisme
À partir de 1907, des eugénistes commencèrent à pratiquer dans plusieurs États la stérilisation forcée des malades, chômeurs, pauvres, délinquants, handicapés ou prostituées pour empêcher toute descendance du même type[30]. Theodore Roosevelt déclarait alors :
« Je souhaiterais beaucoup que l’on empêchât entièrement les mauvaises personnes de se reproduire et quand la nature malfaisante de ces gens est suffisamment manifeste, des mesures devraient être prises en ce sens. Les criminels devraient être stérilisés et il devrait être interdit aux personnes faibles d’esprit d'avoir des descendants[31]. »
Un tel programme de stérilisations contraintes a effectivement été mis en œuvre aux États-Unis. Toutefois, les lois en la matière étant fixées par chaque État et non par le gouvernement fédéral, T. Roosevelt ne peut en être tenu responsable. La première tentative pour appliquer une telle loi, dans le Michigan, eut lieu en 1897, avant l'arrivée de T. Roosevelt à la présidence[32].
Élection présidentielle de 1912
Primaires républicaines
En , un groupe de républicains de l'Ohio soutient Roosevelt pour la nomination du parti à la présidence ; parmi les partisans figurent James R. Garfield et Dan Hanna. Cet appui a été donné par les dirigeants de l'État d'origine du président William Howard Taft. Roosevelt a manifestement refusé de faire une déclaration - demandée par Garfield - selon laquelle il refuserait catégoriquement une nomination. Peu après, Roosevelt a déclaré : "Je suis vraiment désolé pour Taft... Je suis sûr qu'il veut bien faire, mais il veut mal faire, et il ne sait pas comment ! Il est totalement inapte à diriger et c'est un moment où nous avons besoin de dirigeants". En , Roosevelt déclarait "si le peuple fait un projet sur moi, je ne refuserai pas de servir". Plus tard dans l'année, Roosevelt s'exprimait devant la Convention constitutionnelle de l'Ohio, identifiant ouvertement comme progressiste et approuvant des réformes progressistes - et même approuvant la révision populaire des décisions judiciaires de l'État. En réaction aux propositions de Roosevelt d'annulation populaire des décisions judiciaires, Taft déclarait : "De tels extrémistes ne sont pas des progressistes - ce sont des émotivistes ou des névrosés politiques".
Roosevelt a commencé à se voir comme le sauveur du Parti républicain de la défaite lors de la prochaine élection présidentielle. En , Roosevelt a annoncé à Boston : « J'accepterai la nomination à la présidence si elle m'est proposée. J'espère que, dans la mesure du possible, le peuple pourra avoir la possibilité, par le biais de primaires directes, d'exprimer qui sera le candidat. » Elihu Root et Henry Cabot Lodge pensaient que la division du parti conduirait à sa défaite lors de la prochaine élection, tandis que Taft pensait qu'il serait battu soit aux primaires républicaines, soit aux élections générales.
Les primaires de 1912 ont représenté la première utilisation à grande échelle des primaires présidentielles, une réalisation de réforme du mouvement progressiste[230]. Les primaires républicaines du Sud, où les habitués du parti dominaient, ont opté pour Taft, tout comme les résultats à New York, dans l'Indiana, au Michigan, au Kentucky et au Massachusetts. Pendant ce temps, Roosevelt gagnait dans l'Illinois, le Minnesota, le Nebraska, le Dakota du Sud, la Californie, le Maryland et la Pennsylvanie ; Roosevelt a également remporté l'Ohio, l'État natal de Taft. Ces élections primaires, tout en démontrant la popularité continue de Roosevelt auprès de l'électorat, n'ont pas été déterminantes. Les pouvoirs définitifs des délégués de l'État à la convention nationale ont été déterminés par le comité national, qui était contrôlé par les chefs de partis, dirigés par le président sortant.
Avant la convention nationale républicaine de 1912 à Chicago, Roosevelt a exprimé des doutes quant à ses chances de victoire, notant que Taft avait plus de délégués et le contrôle de la commission de vérification des pouvoirs. Son seul espoir était de convaincre les chefs de partis que la nomination de Taft permettrait de confier l'élection aux démocrates, mais les chefs de partis étaient déterminés à ne pas céder leur leadership à Roosevelt. La commission des pouvoirs a attribué à Taft presque tous les délégués contestés, et Taft a remporté la nomination au premier tour. Les délégués noirs du Sud jouèrent un rôle clé : ils votèrent massivement en faveur de Taft et le placèrent au sommet. La Follette aida également la candidature de Taft ; il espérait qu'une convention bloquée aboutirait à sa propre nomination, et refusa de libérer ses délégués pour soutenir Roosevelt
Création du Parti progressiste
Une fois sa défaite à la convention républicaine apparue probable, Roosevelt a annoncé qu'il "accepterait l'investiture progressiste sur une plateforme progressiste et je me battrai jusqu'au bout, que je gagne ou que je perde". Dans le même temps, Roosevelt a déclaré de manière prophétique : "Mon sentiment est que les démocrates gagneront probablement s'ils désignent un progressiste". En s'appuyant sur le parti républicain, Roosevelt et ses principaux alliés tels que Pinchot et Albert Beveridge ont créé le parti progressiste, le structurant comme une organisation permanente qui présenterait des billets complets au niveau présidentiel et au niveau des États. Il fut connu sous le nom de « Bull Moose Party », après que Roosevelt eut déclaré aux journalistes : « Je suis aussi en forme qu'un élan mâle ». Lors de la Convention nationale progressiste de 1912, Roosevelt s'écria : « Nous sommes à Armageddon et nous nous battons pour le Seigneur ». Le gouverneur de Californie, Hiram Johnson, fut nommé colistier de Roosevelt. La plate-forme de Roosevelt fait écho à ses propositions de 1907-1908, appelant à une intervention vigoureuse du gouvernement pour protéger le peuple des intérêts égoïstes :
« Détruire ce gouvernement invisible, dissoudre l'alliance impie entre les affaires et la politique corrompues est la première tâche de l'homme d'État de l'époque. Ce pays appartient au peuple. Ses ressources, ses affaires, ses lois, ses institutions, doivent être utilisées, maintenues ou modifiées de la manière la plus favorable à l'intérêt général. Cette affirmation est explicite... M. Wilson doit savoir que chaque monopole aux États-Unis s'oppose au parti progressiste... Je le mets au défi... de nommer le monopole qui a soutenu le parti progressiste, que ce soit... le Sugar Trust, le US Steel Trust, le Harvester Trust, le Standard Oil Trust, le Tobacco Trust, ou tout autre... Notre programme était le seul auquel ils s'opposaient, et ils soutenaient soit M. Wilson, soit M. Taft. »
Bien que de nombreux partisans du Parti progressiste dans le Nord soient partisans des droits civils des Noirs, Roosevelt ne soutient pas fermement les droits civils et mène une campagne « lily-white » dans le Sud. Des délégations rivales entièrement blanches et entièrement noires de quatre États du Sud arrivèrent à la convention nationale du Parti progressiste, et Roosevelt décida de faire siéger les délégations entièrement blanche. Néanmoins, il obtint peu de soutien en dehors des fiefs républicains des montagnes. Sur près de 1 100 comtés du Sud, Roosevelt remporte deux comtés en Alabama, un en Arkansas, sept en Caroline du Nord, trois en Géorgie, 17 au Tennessee, deux au Texas, un en Virginie et aucun en Floride, en Louisiane, au Mississippi ou en Caroline du Sud.
Tentative d'assassinat
Le , alors qu'il faisait campagne à Milwaukee, dans le Wisconsin, Roosevelt fut blessé par balle par un gardien de saloon nommé John Flammang Schrank. La balle s'est logée dans sa poitrine après avoir pénétré dans son étui à lunettes en acier et traversé un épais (50 pages) exemplaire à pli unique du discours intitulé "Progressive Cause Greater Than Any Individual", qu'il portait dans sa veste. Schrank a été immédiatement désarmé (par l'immigrant tchèque Frank Bukovsky), capturé, et aurait pu être lynché si Roosevelt n'avait pas crié pour que Schrank reste indemne. Roosevelt assura à la foule qu'il allait bien, puis ordonna à la police de s'occuper de Schrank et de s'assurer qu'aucune violence ne lui était infligée. En tant que chasseur et anatomiste expérimenté, Roosevelt conclut à juste titre que puisqu'il ne toussait pas de sang, la balle n'avait pas atteint son poumon, et il déclina toute suggestion de se rendre immédiatement à l'hôpital. Au lieu de cela, il a prononcé le discours prévu avec du sang s'infiltrant dans sa chemise. Il a parlé pendant 90 minutes avant de terminer son discours et d'accepter de recevoir des soins médicaux. Il a commencé par dire à la foule rassemblée : « Mesdames et Messieurs, je ne sais pas si vous comprenez bien que je viens de me faire tirer dessus, mais il faut plus que cela pour tuer un élan mâle ». Ensuite, des sondes et une radiographie ont montré que la balle s'était logée dans le muscle thoracique de Roosevelt, mais n'avait pas pénétré dans la plèvre. Les médecins ont conclu qu'il serait moins dangereux de la laisser en place que d'essayer de la retirer, et Roosevelt a emporté la balle avec lui pour le reste de sa vie.
Résultats
Après la nomination par les démocrates du gouverneur du New Jersey, Woodrow Wilson, Roosevelt ne s'attendait pas à remporter les élections générales, car Wilson avait établi un record attrayant pour de nombreux démocrates progressistes qui auraient pu autrement envisager de voter pour Roosevelt. Roosevelt a quand même mené une campagne vigoureuse, et l'élection s'est transformée en une lutte à deux entre Wilson et Roosevelt malgré la présence de William Howard Taft dans la course. Roosevelt respectait Wilson, mais les deux hommes étaient en désaccord sur diverses questions ; Wilson s'opposait à toute intervention fédérale concernant le suffrage des femmes ou le travail des enfants (qu'il considérait comme des questions d'État), et attaquait la tolérance de Roosevelt envers les grandes entreprises.
Roosevelt a remporté 4,1 millions de voix (27 %), contre 3,5 à Taft (23 %). Wilson a obtenu 6,3 millions de voix (42 % du total) et un énorme glissement dans le Collège électoral, avec 435 voix électorales ; Roosevelt a remporté 88 voix électorales, tandis que Taft en a obtenu 8. La Pennsylvanie est le seul État de l'Est remporté par Roosevelt ; dans le Midwest, il remporte le Michigan, le Minnesota et le Dakota du Sud ; dans l'Ouest, la Californie et Washington. La victoire de Wilson représente la première victoire démocrate à l'élection présidentielle depuis la campagne de Cleveland en 1892, et c'est la meilleure performance du parti au Collège électoral depuis 1852. Roosevelt, quant à lui, a recueilli une part du vote populaire plus importante que tout autre candidat tiers à la présidence dans l'histoire.
Candidat | Parti | Vote populaire | % | Collège électoral |
Woodrow Wilson | Démocrate | 6 293 152 | 41,9 | 435 |
Theodore Roosevelt | Progressiste | 4 119 207 | 27,4 | 88 |
William H. Taft | Républicain | 3 486 333 | 23,2 | 8 |
Fin de vie
De au mois d', Theodore Roosevelt dirige une expédition scientifique dans les États brésiliens du Mato Grosso et d'Amazonie. Le but principal de cette expédition consiste à reconnaître environ 700 km du cours d'un fleuve considéré comme « inconnu », qui reçoit alors le nom de Rio Roosevelt[33].
Pendant la Première Guerre mondiale, il s'oppose à la politique de neutralité menée par le président Wilson et se déclare en faveur des Alliés britanniques et français[34].
Politiquement, il se réconcilie avec le Parti républicain qui lui propose d'être de nouveau son candidat à l'élection présidentielle de 1920 mais il meurt à Oyster Bay, New York, le des suites des fièvres tropicales qu'il avait contractées en Amazonie[35].
Œuvres
- Theodore Roosevelt, Mes chasses en Afrique, Paris, éditions Montbel (rééd. 2006).
- La Vie intense : idéal d’Amérique, traduit par Mme la princesse Ferdinand de Faucigny-Lucinge, M. Jean Izoulet… Paris, Flammarion, 1902[36]
- Idéal d’Amérique. La Vie intense, traduit par Madame la princesse Ferdinand de Faucigny-Lucinge, M. Jean Izoulet…, Paris, Flammarion, 1904[37]
Hommages
Theodore Roosevelt est considéré par les Américains comme l'un de leurs plus grands présidents ce qui lui a valu d'avoir son effigie sculptée dans le granit du mont Rushmore, au côté de George Washington, Thomas Jefferson et Abraham Lincoln.
Il est célébré par un mémorial sur Theodore Roosevelt Island à Washington, D.C. Il a fait l'objet d'un autre monument (en) à Portland (Oregon), disparu en 1942[38]. Il est également représenté par une statue équestre, Theodore Roosevelt, Rough Rider, à Portland. Cette statue a été déboulonnée par des manifestants en [39],[40].
Theodore Roosevelt inaugure, le , un barrage qui porte son nom près de Phoenix, en Arizona.
Un parc national porte son nom dans le Dakota du Nord, le parc national Theodore Roosevelt.
À Los Angeles, sur Hollywood Boulevard, l'Hotel Roosevelt, a accueilli la première cérémonie des Oscars le , et a été baptisé en son honneur.
Le court-métrage Teddy, the Rough Rider qui lui est consacré en 1940 a remporté un Oscar du cinéma lors de la 13e cérémonie des Oscars. À Portland (Oregon), la statue Theodore Roosevelt, Rough Rider commémore son temps à la tête du régiment des Rough Riders.
Il est interprété par Brian Keith en 1975, au côté de Sean Connery et Candice Bergen, dans le long métrage relatant une prise d'otages américains au Maroc, Le Lion et le Vent de John Milius.
Dans la série de films La Nuit au musée (2007, 2009 et 2015), réalisés par Shawn Levy, Robin Williams incarne une statue de cire représentant Theodore Roosevelt aux côtés de Ben Stiller, qui joue un gardien de nuit dans un musée dont les êtres inanimés prennent vie la nuit grâce à une tablette égyptienne magique.
Le porte-avions nucléaire Theodore Roosevelt lui rend hommage.
Il fait partie des personnalités dont John Dos Passos a écrit une courte biographie, au sein de sa trilogie U.S.A..
Une station du métro léger de Manille aux Philippines porte son nom.
Dans le jeu de stratégie Civilization VI (2016), les États-Unis ont Théodore Roosevelt comme dirigeant.
Un monument commémoratif de Quentin Roosevelt, fils cadet du président Theodore Roosevelt (mort en combat aérien le ) est érigé sur le territoire de la commune de Coulonges-Cohan.
Dans la culture populaire
Filmographie
- 1941 : Thomas A. Curran (en) dans Citizen Kane.
- 1951 : Mel Blanc dans Ballot Box Bunny.
- 1956 : Frank Albertson dans Mon amie Flicka.
- 1959 : Robert Vaughn dans Law of the Plainsman.
- 1962 : Karl Swenson dans Le Virginien.
- 1967 : Karl Swenson dans Brighty of the Grand Canyon.
- 1975 : Brian Keith dans Le Lion et le Vent.
- 1997 : Tom Berenger dans Rough Riders.
- 2006 : Robin Williams dans La Nuit au musée.
- 2008 : Ed Metzger dans L'Étrange Histoire de Benjamin Button.
- 2009 :
- Robin Williams dans La Nuit au musée 2 ;
- Acteur non crédité dans Deadliest Warrior.
- 2015 :
- Mike O'Connell dans Another Period ;
- Robin Williams dans La Nuit au musée : Le Secret des pharaons.
- 2018 : Brian Geraghty dans L'Aliéniste.
Histoire de l'ours
L'origine de « Teddy Bear », qui désigne un ours en peluche, fait l'objet de plusieurs anecdotes. La plus courante est la suivante : en 1903, Roosevelt rentra bredouille d'une chasse à l'ours de quatre jours. Croyant lui faire plaisir, les organisateurs enchaînèrent un ourson noir au pied d'un arbre afin de satisfaire le président : outré par ce simulacre, Theodore Roosevelt fit libérer l'animal[41],[42]. Deux émigrants russes, Rose et Morris Mictchom, immortalisent cette histoire en créant un ours en peluche qu'ils baptisèrent Teddy (diminutif de Théodore en anglais)[41]. Le succès fut immédiat puisque, peu de temps après, ils créent leur propre atelier The Ideal Novelty in Toy Co.
Selon une autre version, Roosevelt aurait été pris en chasse par un ours et obligé de se réfugier dans un arbre. Le lendemain une photographie aurait été publiée, montrant le président assis sur une fourche d'arbre et harcelé par l'ours, avec la mention Teddy's bear (l'ours de Teddy)[réf. nécessaire].
Picsou
Dans les comics La Jeunesse de Picsou[43] écrits et réalisés par Keno Don Hugo Rosa, aussi connu sous le nom Don Rosa, son personnage principal, Balthazar Picsou, rencontre à trois reprises Theodore Roosevelt pendant sa jeunesse.
- Une première fois dans Buck Picsou des Badlands aussi connu sous Le Cow-boy des Badlands [44] : ils se rencontrent dans les Badlands alors que Theodore Roosevelt n'est qu'un jeune homme, issu d'une famille aisée, et qui chercher à s'enrichir par ses propres moyens. Roosevelt n'est pas nommé, mais des détails de sa vie, comme son ranch de la croix de Malte (en) sont mentionnés.
- Une deuxième fois dans L'Envahisseur de Fort Donaldville[45] : leurs retrouvailles débutent par un affrontement sur la colline de Killmotor (sur laquelle se dressera le célèbre coffre de Picsou) avant qu'ils ne se reconnaissent. Roosevelt est devenu président des États-Unis et il est clairement établi que c'était lui que Picsou avait rencontré auparavant, car ils parlent de cette rencontre.
- Une troisième et dernière fois dans La Harpie de la percée de la Culebra[46] : se trouvant tous deux au Panama lors de la percée du canal, ils doivent trouver un arrangement, car Picsou souhaite exploiter une montagne possiblement remplie d'or, et qui se trouve sur le tracé du canal. Cet épisode présente également sa version de la création des Teddy Bear.
Notes et références
Notes
- Jusqu'à l'adoption du 25e amendement en 1967, il n'y avait pas de statut précis pour le vice-président. Ce n'est qu'à partir de là que la nomination d'un vice-président fut rendue constitutionnelle en cas de vacance du poste. Theodore Roosevelt n'a pas eu de vice-président pendant son premier mandat.
- Mariage de 1880 à la mort d'Alice Hathaway le .
- Mariage de 1886 à la mort de Theodore Roosevelt le .
- Fille de son frère Elliott Bulloch Roosevelt (en) et nièce.
- Cousin par mariage avec Eleanor.
- Theodore Roosevelt est entré à la Columbia Law School en 1880 mais n'a pas terminé ses études de droit. Son diplôme lui a été attribué à titre posthume en 2008.
- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
Références
- (en) « Presidents Roosevelt Awarded Posthumous J.D.s », sur law.columbia.edu, (consulté le ).
- J.-M. Lacroix, Histoire des États-Unis, 2006, p. 326.
- (Morris 1979, p. 4)
- (en) Seth Shteir, « To Dare Mighty Things », National Parks, vol. 82, no 4, (lire en ligne), p. 47.
- (Morris 1979, p. 10)
- (Morris 1979, p. 16)
- (en) Seth Shteir, « To Dare Mighty Things », National Parks, vol. 82, no 4, (lire en ligne), p. 48.
- (Morris 1979, p. 17-18)
- (Morris 1979, p. 21)
- (Morris 1979, p. 32)
- (Morris 1979, p. 34)
- (Morris 1979, p. 38)
- (Morris 1979, p. 35)
- (Morris 1979, p. 42)
- (Morris 1979, p. 43-44)
- (en) Seth Shteir, « To Dare Mighty Things », National Parks, vol. 82, no 4, (lire en ligne), p. 49.
- (en) Seth Shteir, « To Dare Mighty Things », National Parks, vol. 82, no 4, (lire en ligne), p. 50.
- Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 376
- (en) Arthur Lubow, The Reporter Who Would Be King : A Biography of Richard Harding Davis, Charles Scribner's Sons, , 448 p. (ISBN 0-684-19404-X).
- Il a été initié le à la loge de Matinecock, Oyster Bay, État de New York. « Site de sa loge »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (page consultée le 13 juillet 2010).
- (en) Michel Brousse et David Matsumoto, Judo in the U.S. : A Century of Dedication, Berkeley (Californie), North Atlantic Books, , p. 23-24.
- J.-M. Lacroix, Histoire des États-Unis, 2006, p. 306.
- https://blogs.loc.gov/headlinesandheroes/2020/06/theodore-roosevelt-a-president-of-firsts/
- Theodore Rooesevelt, la jeune Amérique, de Yves Mossé, 613 p., Jean Picollec, 2012.
- Hernando Calvo Ospina, « Panamá, un canal à tout prix », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
- « Quand Freud et Einstein imaginaient l’ONU », Le Monde diplomatique, septembre 2009. Bonnes feuilles de Romuald Sciora et Annick Stevenson (sous la dir. de), Planète ONU. Les Nations unies face aux défis du XXIe siècle, éd. du Tricorne, Genève, 2009.
- I don't go so far as to think that the only good Indians are dead Indians, but I believe nine out of ten are, and I shouldn't like to inquire too closely into the case of the tenth, cité dans Theodore Roosevelt and the Idea of Race, Thomas G. Dyer, LSU Press, 1992, p. 186.
- I have not been able to think out any solution to the terrible problem offered by the presence of the Negro on this continent. He is here and can neither be killed nor driven away, the only wise and honorable and Christian thing to do is to treat each black man and each white man strictly on his merits as a man, giving him no more and no less than he shows himself worthy to have, cité dans Theodore Roosevelt on Race, Riots, Reds, Crime (1913), Probe, 1968, p. 13.
- « Expert report of Eric Foner », sur umich.edu (consulté le )
- Michel Prum, L'un sans l'autre : racisme et eugénisme dans l'aire anglophone, L'Harmattan, 2005, p. 148-149.
- I wish very much that the wrong people could be prevented entirely from breeding; and when the evil nature of these people is sufficiently flagrant, this should be done. Criminals should be sterilized and feeble-minded persons forbidden to leave offspring behind them), cité dans Theodore Roosevelt on Race, Riots, Reds, Crime (1913), Probe, 1968, p. 27.
- Daniel Kevles, In the name of eugenics: Genetics and the uses of human heredity (New York: Knopf, 1985).
- Thédore Roosevelt explorateur.
- (Brands 1997, p. 749–51, 806–9.)
- Miller, Nathan (1992), Theodore Roosevelt: A Life, William Morrow & Co p. 559 et 564–566.
- La Vie intense : idéal d’Amérique. [Par] Theodore Roosevelt, Président des États-Unis. Traduit par Mme la princesse Ferdinand de Faucigny-Lucinge, M. Jean Izoulet… Préface : Deux paroles sur la France [par M. Jean Izoulet]. – Paris, Ernest Flammarion, éditeur, 1902. In-−8° (19,5 cm), XII-275 p. [Biblioth. historique, CHEFF : 8° 4850 (1)]..
- Idéal d’Amérique. La Vie intense (2e série). [Par] Theodore Roosevelt, Président des États-Unis. Traduit par Madame la princesse Ferdinand de Faucigny-Lucinge, M. Jean Izoulet… Introduction par M. Jean Izoulet : l’Expropriation des « races incompétentes ». – Paris, Ernest Flammarion, éditeur, 1904. In-−8° (19,5 cm), XLII-449 p. [Biblioth. historique, CHEFF : 8° 4850 (2)]..
- https://www.oregonlive.com/life-and-culture/g66l-2019/01/82affb0c708567/what-happened-to-portlands-fas.html
- « Aux États-Unis, deux statues d’anciens présidents déboulonnées à Portland, Trump qualifie les manifestants d’« animaux » », sur lemonde.fr, (consulté le )
- https://eu.usatoday.com/story/news/nation/2020/10/12/columbus-day-protest-roosevelt-lincoln-statues-portland-toppled/5965214002/
- (en) « Teddy Bears », Library of Congress (consulté le ).
- Frederic Kaplan, Les machines apprivoisées : comprendre les robots de loisir, Paris, Vuibert, , 185 p. (ISBN 2-7117-7155-5), p. 147.
- Don Rosa, Disney - Intégrale Don Rosa - La Grande Epopée Picsou : La Jeunesse de Picsou, Glénat,
- , lien pdf menant au chapitre Buck Picsou des Badlands
- , lien pdf menant au chapitre L'Envahisseur de Fort Donaldville
- , lien pdf menant au chapitre La Harpie de la percée de la Culebra.
Voir aussi
Bibliographie
- Yves Mossé, Théodore Roosevelt : La Jeune Amérique, éd. Jean Picollec, 2012.
- Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, PUF, 2006, (ISBN 2-13-055477-6).
- Mellander, Gustavo A.; Nelly Maldonado Mellander (1999). Charles Edward Magoon: The Panama Years. Río Piedras, Puerto Rico: Editorial Plaza Mayor. (ISBN 1-56328-155-4). OCLC 42970390.
- Mellander, Gustavo A. (1971). The United States in Panamanian Politics: The Intriguing Formative Years. Danville, Ill.: Interstate Publishers. OCLC 138568.
- (en) Henry William Brands, T.R., The Last Romantic, New York, Basic Books House, (ISBN 978-0-465-06958-3, lire en ligne)
- (en) Edmund Morris, The Rise of Theodore Roosevelt, vol. 1, New York, Random House, , 920 p. (ISBN 978-1-4000-6965-1)
- (en) Edmund Morris, Theodore Rex, vol. 2, New York, Random House, , 772 p. (ISBN 0-394-55509-0)
- (en) Edmund Morris, Colonel Roosevelt, vol. 3, New York, Random House, , 766 p. (ISBN 978-0-375-50487-7)
- Serge Ricard, Théodore Roosevelt et l’Amérique impériale, Presses universitaires de Rennes, 2016, (ISBN 978-2-7535-4893-0).
Articles connexes
Liens externes
- (en) Biographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
- Theodore Roosevelt papers : digital collections. Library of Congress » [En ligne : https://www.loc.gov/collections/theodore-roosevelt-papers/about-this-collection/]. Consulté le .
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