New York City Police Department
Le New York City Police Department ou NYPD est le service de police de la ville de New York, aux États-Unis. Fondé en 1845, le NYPD est l'un des premiers services de police du pays, ainsi que le plus important service de police municipale en termes d'effectif[1]. Il est chargé du respect de la loi et de la lutte contre la criminalité sur l'ensemble des cinq arrondissements de la ville de New York. Lors de sa création, au XIXe siècle, le NYPD prit pour modèle le Metropolitan Police Service de Londres. Depuis, 1973, son quartier général se situe au 1 Police Plaza dans le quartier de Lower Manhattan[2] (avant cette date il se trouvait au 240 Centre Street).
New York City Police Department | |
Drapeau du New York City Police Department | |
Devise : « Courtesy - Professionalism - Respect » | |
Situation | |
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Création | |
Type | Police municipale |
Siège | New York |
Coordonnées | 40° 42′ 43″ N, 74° 00′ 07″ O |
Langue | Anglais |
Budget | 3,9 milliards de dollars |
Organisation | |
Effectifs | 55 304 (2018) |
Police Commissioner | James P. O'Neill |
Personnes clés | Raymond Kelly |
Site web | www.nyc.gov/nypd |
Activités
La devise du NYPD est « Courtesy - Professionalism - Respect » (en français : « Courtoisie - Professionnalisme - Respect »). Elle est inscrite sur les véhicules de police. Ses activités sont de lutter contre les délits et crimes commis sur tout le secteur où il dispose de sa compétence territoriale, de procéder au contrôle des véhicules et de garantir la sécurité sur les lieux d'accident.
Historique
Depuis 1950, le NYPD est secondé par la Police auxiliaire du Département de police de la ville de New York (NYPD Auxiliary Police), un service de police de réserve, bénévole et non armé composé de volontaires civils qui consacrent, sous uniforme officiel, une partie de leur temps libre à des activités policières diverses, principalement de quartier.
Dans les années 1970, le NYPD fut confronté à la corruption, qui poussa le maire John V. Lindsay à nommer la commission Knapp à la suite des dénonciations du policier Frank Serpico. La police fut également confrontée aux conflits sociaux croissants liés au mouvement des droits civiques et à la contestation contre la guerre du Viêt Nam. Alors que l'héroïne faisait son apparition dans les ghettos[note 1] et que la police était accusée de violences et de racisme, elle fut elle-même prise pour cible, avec 10 policiers tués en 1970 et 15 autres en 1971[3]. La Black Liberation Army (BLA) fut soupçonnée d'avoir assassiné au moins deux policiers de New York, Waverly Jones et Joseph Piagentini, tués le [3].
Au cours du mandat de Rudolph Giuliani ( - ), la politique du NYPD a été celle de la « tolérance zéro ». Pendant cette période, la ville de New York a connu une forte baisse des délits et des crimes de toutes sortes , le nombre de meurtres passant de plus de 2 200 en 1990 à moins de 500 en 2007[4].Cette baisse spectaculaire peut être également reliée à d'autres facteurs :
- Une augmentation des effectifs du NYPD (un effectif passant de 22 000 fonctionnaires de police dans les années 1990 à plus de 36 000 en 2010).
- La mise en place d'un important dispositif de vidéosurveillance dans toute la ville de New York (le nombre de caméras de surveillance pour Manhattan est passé de 2 397 appareils en 1998 à 4 176 en 2005).
- Un management plus réactif appuyé sur les réunions hebdomadaires du CompStat (en) et la responsabilisation des échelons intermédiaires de la chaîne hiérarchique. Le Compstat a permis de collecter en temps réel les données relatives aux crimes et aux délits , offrant aux services de police la possibilité de discerner des régularités, des séries et d'anticiper l'activité criminelle[5].
- Une concentration des ressources sur les points de la ville où se concentrent les actes de délinquance
- Une action large et énergique des forces de police dans des endroits ciblés, notamment avec la stratégie des hot spots[6] et celle du stop, question and frisk[7].
Parallèlement, cette politique est soupçonnée d'avoir favorisé la multiplication de crimes commis par des policiers (mort du vigile Anthony Baez en , de Gidone Busch (en) et d'Amadou Diallo, abattu par quatre fonctionnaires de la Street Crime Unit, en 1999, etc.). En 2013, l'image du NYPD est encore écornée avec l'affaire Louis Scarcella[8], un inspecteur jadis considéré comme un super-flic et qui s'avère être, en fait, un ripou[9].
William Bratton et George L. Kelling affirment, quant à eux, que cette tactique répond aux attentes de la population tout en faisant baisser la criminalité de la ville et en diminuant le taux d'incarcération[10].
À la suite des attentats du 11 septembre 2001, le NYPD a perdu 23 personnels et la PAPD (Port Authority Police Department) a perdu 37 policiers, le NYPD a alors créé une unité de contre-terrorisme qui déploie des agents en Australie, en Jordanie, etc. L'unité puise ses agents au sein de la population de New York, qui compte plus de 8 millions d'habitants de plusieurs origines ethniques[11].
Grades
Grades | Fonctions |
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Commissaire
Commissioner |
Chef de la police new-yorkaise |
Commissaire adjoint
Deputy Commissioner |
Chef de police-adjoint
Chef de département |
Commissaire assistant
Assistant Commissioner |
Chef des services administratifs
Chef des services de patrouilles Chef des services d'affaires internes |
Chef
Chief |
Chef de cabinet Commissioner
Aumônier Principal Chef d’Aumônerie Médecin Chef : Chef de la Division Médicale et de Médecine Légale Adjoint des Services Affaires internes |
Chef adjoint
Deputy Chief |
Adjoint chef de secteurs
Aumônier Principal Adjoint Médecin chef Adjoint |
Inspecteur
Inspector |
Contrôleurs Exécutifs pour chaque secteur |
Inspecteur adjoint
Deputy Inspector |
Contrôleurs Exécutifs Adjoint pour chaque secteur |
Capitaine
Captain |
Chef des Services d'enquêtes des Affaires Internes
chefs de District Aumônier de Districts Chef de Cabinet des Services Chef de SWAT |
Lieutenant
Lieutenant |
(Lt III) Adjoint Chef de District
Adjoint des Services d'Enquêteur des affaires internes (Lt II) chef d'Unité des détectives et Division des Enquêtes Criminelles en District Enquêteurs des Affaires Internes (Lt I) Chef Division des patrouilles en District Adjoint de SWAT |
Sergent
Sergeant |
(Sergt III) (Détectives) Adjoint ou Chef d'unité des Détectives et de Division des Enquêtes Criminelles en District
Enquêteur des Affaires internes (Sergt II) Sergeant de District Adjoint de Division Organisateur des Patrouilles en District (Sergt I) Chef d'Équipe de patrouilleurs ou de SWAT |
Détective
Detective |
Enquêteurs Criminels en District |
Officier de police
Police officer |
Patrouilleur en tenue |
Cadet
Cadet |
Élève Policier en Académie de police |
Organisation et structure
Le NYPD est divisé en dix services. Chacun des services est divisé en section, divisions, unités ainsi que des patrouilles de quartiers et des brigades d'inspecteurs. Il existe aussi de nombreuses unités spécialisées (déminage ou intervention notamment) mais qui ne font partie d'aucun des services et sont sous l'autorité directe du chef de la police.
- Lieutenant de police du NYPD.
- Insigne du commissaire, plus haut gradé de la ville.
- Bateau de patrouille.
Armement individuel
Les officiers assermentés du NYPD sont équipés de pistolets semi-automatique de calibre 9 mm Parabellum (de type Glock 19, Sig-Sauer P226 ou S&W 5946) depuis 1993 sous l'impulsion du Commissionner Ray W. Kelly. Cependant, les policiers entrés dans le service avant cette date sont autorisés à continuer de porter leurs Revolver 38 spécial. La plupart des voitures de patrouilles sont équipées de fusils à Pompe de type Mossberg 590s et certaines unités tactiques sont dotés d'armes automatiques telles que des fusils AR-15 et de pistolets-mitrailleur MP5.
En dehors du service, les membres de la police sont autorisés à porter une arme personnelle.
Équipements
En 2012, le NYPD compte plus de 8 200 véhicules[12]. La majeure partie arbore une livrée blanche et bleue sur laquelle figure le sigle NYPD.
Notes et références
- Au cours des années 1970, la Cosa Nostra s'est alliée avec la mafia italo-américaine au sein de la Pizza Connection pour revendre, via des pizzerias du Queens et d'ailleurs, des dizaines de centaines de kilos d'héroïne, drogue vite concurrencée par le crack.
- (en) US DOJ Statistics 2003
- (en)"Property Clerk."
- (en)Timothy Williams et Ann Farmer, Arrest Revives Memories of a Violent Era, New York Times, 29 janvier 2007
- En bref - Nouvelle baisse du taux de criminalité à New York sur ledevoir.com, 24 novembre 2007
- Laurent Lemasson, « Compstat : du bon usage de la politique du chiffre », Revue française de criminologie et de droit pénal, vol. 8, (lire en ligne)
- Laurent Lemasson, « La ville qui devient sûre », Revue française de criminologie et de droit pénal, vol. 4, (lire en ligne).
- Stop and Frisk Policy - New York Police Department
- Charles Carrasco, Scarcella, ce flic new-yorkais aux méthodes radicales, (lire en ligne) sur europe1.fr
- Laure Broulard, Jacques Pradel, Louis Scarcella : le flic le plus ripou de New York, (lire en ligne) sur rtl.fr
- William J.Bratton & George L. Kelling, « Pourquoi nous avons besoin de la tactique de la vitre brisée », Revue française de criminologie et de droit pénal, vol. 4, (lire en ligne).
- (en) Personnel de rédaction, « NYPD's fighting force », The Economist, (lire en ligne)
- (en) Paul Clinton, « NYPD Picks Ford P.I. Sedan As New Patrol Car », (consulté le )
- (en) « NYPD Adds 40 Hybrid Cars to Fleet », (consulté le )
- (en) « NYPD Acquires Electric Chevy Volts », (consulté le )
- (en) « Bell Sells Two 412EP Helicopters to NYPD », (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Sébastien Frémont, Police de New York, Éditions Techniques pour l'Automobile et l'Industrie, 6 juin 2018, (ISBN 979-1028302962)
- Bernard Whalen, Philip Messing et Robert Mladinich, Police de New York. 200 ans de crimes et de faits divers, L'Iconoclaste, 2017.