Terre cuite provençale
La terre cuite provençale est un matériau au cœur d'une industrie emblématique traditionnelle, d'artisanat d'art, de poterie et de diverses productions en terre cuite, céramique, faïence et porcelaine, brute ou vernissée, de Provence et région Provence-Alpes-Côte d'Azur[1].
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Histoire
L'invention de la terre cuite date un peu partout dans le monde de la Révolution néolithique liée à la sédentarisation de l'humanité, et à ses besoins croissants avec le temps, de poterie alimentaire, et domestique, et de matériaux de construction d'habitat (au Paléolithique supérieur de la Préhistoire, vers -7000 en France, avec pour plus anciens vestiges connus les Vénus paléolithique, dont la Vénus de Dolní Věstonice en céramique du musée national de Prague, plus ancien témoignage de création en terre cuite connue d'Occident, 29 000 à 25 000 ans avant le présent...).
- Vaisselle de l'Antiquité, musée d'histoire de Marseille
- Amphores de îlot de la Tradelière (Côte d'Azur)
- Pichets des XIIIe et XIVe siècle, musée d'histoire de Marseille
- Four à barres (XIIe) musée d'histoire de Marseille
- Poteries vernissées du XVIe siècle, musée d'histoire de Marseille
- Poteries, musée d'histoire de Marseille
- Ancienne cuisine provençale de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence)
La terre cuite est le plus ancien des arts du feu, bien antérieure à la métallurgie et au verre. Les potiers et fabricants de terre cuite se développent au cours de l'évolution des civilisations, durant l'antiquité, en particulier avec les céramique grecque antique, céramique en Égypte antique, civilisation Celtes, puis durant l'antiquité romaine... La production de poterie, facile à fabriquer, à faible coût de production, décuple avec l'apparition du tour de potier (apparu en Mésopotamie vers -3500, et au Ier siècle av. J.-C. en Provence).
- Jeune fille portant une cruche
- Arlésienne, 1904
- Diner de pêcheurs marseillais, à bord de leurs pointus, vers 1900
A ce jour
L'industrie artisanale historique de la terre cuite, reste à ce jour un des emblèmes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec des centaines d'ateliers et commerces d'artisans potiers céramistes, dont certains sont labellisés Entreprise du patrimoine vivant[2].
- Boutique
- Poterie provençale d'Anduze
- Commerce provencal
- Poteries du marché de Provence d'Aubagne
- Poteries provençales
- Poteries provençales
- Poteries provençales
Technique de fabrication
Production
- Production antique ancienne : amphore, jarre, dolium...
- Habitat : brique, mosaïque, carreau, carrelage, tomette, tuile, tuile canal...
- Carreaux à motif du XIIIe siècle, musée d'histoire de Marseille
- Tomette ancienne de Provence
- Objets domestiques, d'artisanat d'art décoratif : pot de fleurs, vase, statuette, figurine, santon de Provence et crèche provençale...
- Arts de la table des cuisines provençale et de la Provence méditerranéenne : poterie, vaisselle, service de table, assiette, plat, tian provençal, daubière, mortier, écuelle, terrine, ramequin, cruche, pichet, bol, tasse, saladier, soupière...
- Tian provençal à la sardine
Fabrication
La fabrication d'objets en terre cuite, céramique, faïence, ou porcelaine, commence par le mélange de divers variétés et qualités d'argiles, marnes, et silice (avec une qualité de matières premières abondantes en Provence-Alpes-Côte d'Azur). La pâte obtenue est conservée au repos (pourrissage) durant quelques semaines à quelques mois. Elle est ensuite façonnée à la main, au tour de potier, ou par moulage...
Cuisson
La terre cuite à partir de 600 à 800 °C se transforme en matériau réfractaire, plus solide, plus étanche, et plus résistante aux hautes températures des feux de cuisson directs. Les objets façonnés sont cuits au four à poterie, environ 8 heures de 850 °C à 1 150 °C selon la nature de la terre et des argiles utilisées. Contrairement au grès (céramique) particulièrement résistant, composé d'un argile à très forte teneur en silice, ou à la porcelaine totalement vitrifiée, la terre cuite reste poreuse après cuisson (non étanche à l'eau, et sensible au gel). Son étanchéité peut être assurée par émaillage.
Décoration
Les pièces fabriquées peuvent être rendues étanches et décorées par émaillage, au pinceau à l'aide d'oxydes métalliques, broyés et dilués, de différentes couleurs, ou trempé de façon partielle ou totale, dans des bains de glaçure alcaline à base de sel (chimie), de plomb ou d'étain. À la suite d'une seconde cuisson à 960 °C durant 5 heures pour la faïence, les sels fondent et donne un aspect glacé. En mélangeant divers formules de sel minéraux, on obtient les différentes teintes : jaune, orange, vert, rouge, brun foncé, aux couleurs de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (drapeaux de Provence-Alpes-Côte d'Azur)...
Bibliographie
- 2003 : La céramique. La poterie du Néolithique aux Temps modernes, par Andréa D'Anna, Armand Desbat, Dominique Garcia, Anne Schmitt, Frans Verhaege, Éditions Errance
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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