Service d'incendie et d'aide médicale urgente de la région de Bruxelles-Capitale

Le Service d'incendie et d'aide médicale urgente de la région de Bruxelles-Capitale (en néerlandais : Brusselse Hoofdstedelijke Dienst voor Brandweer en Dringende Medische Hulp), plus couramment appelé SIAMU (ou DBDMH en néerlandais), est le corps bilingue (français-néerlandais) de sapeurs-pompiers de la ville de Bruxelles, en Belgique, et des 18 autres communes formant la Région de Bruxelles-Capitale.

SIAMU
Situation
Région Région de Bruxelles-Capitale
Création 1800
Type Sapeurs-pompiers/ambulanciers professionnels
État-major Avenue de l'Héliportlaan, Bruxelles
Budget 80 millions d’euros
Organisation
Effectifs 1150 (1000 pompiers, 150 employés administratifs)
Chef de service Lieutenant-colonel Tanguy du Bus de Warnaffe

Site web http://www.bruxelles.irisnet.be/siamu/

C'est un corps de classe X et le plus gros service d'incendie du Royaume, que ce soit en terme d'interventions annuelles, de matériel ou de personnel. Il possède 11 casernes et postes avancés répartis sur l'ensemble du territoire de la Région et emploie environ 1180[1] sapeurs-pompiers, tous professionnels.

Le SIAMU a été intégré en 2014 au système des zones de secours, où il forme l'unique zone de la Région de Bruxelles-Capitale.

Historique

L'ancienne caserne État-major, place du jeu de Balles, aujourd'hui remplacée par la caserne de l'Héliport.

Le corps des sapeurs-pompiers de Bruxelles fut créé le à la demande de Conseil municipal de la ville de Bruxelles, à l'époque encore française[2]. C'est le premier service de pompiers professionnels de Belgique, il compte 100 hommes. Par la suite, plusieurs autres corps de pompiers volontaires furent formés autour de la capitale, ils fusionneront ensemble en 1973.

En février 1806, les pompiers bruxellois emménagent dans leurs première vraie caserne: une ancienne brasserie près de la place Anneessens. A la veille de la Révolution belge (en septembre 1830), le corps dispose d'un effectif de 140 hommes, avec 19 dépôts de pompes répartis dans toute la ville.

Le , le théâtre de la Monnaie est ravagé par un incendie durant lequel 3 sapeurs-pompiers bruxellois meurent, ce sont les premiers morts au feu du service.

Le , la caserne État-major de la Place du Jeu de balle est érigée. Elle est prévue pour loger 250 hommes et restera en fonction jusqu'en 1982.

La première automobile est acquise en 1908, c'est le début de la modernisation: le dernier cheval quittera la caserne en 1918.

En 1962, la centrale téléphonique d'appel unique « 900 » entre en fonction. Désormais il n'y aura plus qu'un seul numéro pour joindre les pompiers, et ce dans tout le Royaume. Le , le SIAMU connait son plus gros incendie, et le plus mortel de Belgique: l'Incendie de l'Innovation, qui fait 251 morts.

Le , une grosse restructuration nait: les 12 différents services de pompiers l'agglomération Bruxelloise (Anderlecht, Molenbeek, Bruxelles-ville etc.) fusionnent en un seul corps: le service d'incendie de l'agglomération de Bruxelles, qui compte alors 650 pompiers professionnels et 70 pompiers volontaires.

Le , le service prend son nom actuel: Service d'Incendie et d'aide Médicale Urgente de la Région de Bruxelles-Capitale (abrégé SIAMU). Les pompiers devinrent alors des agents de l'État belge au service d'une région et le corps est entièrement professionnalisé.

En 2014, le corps a été intégré dans le système des zones de secours[3], devenant une seule zone, ce que peu eu d'influence sur l'organisation du service.

Organisation

Deux autopompes des pompiers bruxellois avec un camion de Vilvorde (en orange), lors d'un exercice catastrophe à l'aéroport de Bruxelles, en 2013.

Organisation des gardes

Le SIAMU est divisé en cinq groupements, chacun composé de quatre compagnies de 140 hommes : une compagnie est de garde lorsque les trois autres sont au repos, selon un cycle de 24 heures de garde suivi de 72 heures de repos.

Casernes actuelles

Huit casernes couvrent le secteur du SIAMU. Il s'agit en fait d'une caserne principale faisant office d'État-major (la caserne de l'Héliport), où se trouvent les services d'entretien, de formation et administratifs, et de sept implantations satellites, plus petites, appelées « PASI » pour Poste Avancé du Service d'Incendie.

À noter que l'aéroport de Bruxelles est défendu par un service d'incendie indépendant du SIAMU, ses casernes ne sont donc pas reprises comme casernes des pompiers de Bruxelles.

Les 7 PASI (postes avancés) sont les suivants :

Casernes fermées

  • Le poste Evere, situé près de l'OTAN, fusionné avec l'ancien poste Diamant, le tout occupe les locaux de la nouvelle caserne Paul Brien, à Schaerbeek[5]. Les raisons invoquées pour cette fermeture sont les restrictions de budget et le manque de personnel.

Communes protégées

Il s'agit des 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale, à savoir:

Anderlecht, Auderghem, Berchem-Sainte-Agathe, Bruxelles-Ville, Etterbeek, Evere, Forest, Ganshoren, Ixelles, Jette, Koekelberg, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre.

Personnel

Le casque des pompiers de Bruxelles est de type F1.

Le Siamu dispose d'un peu moins de 1 000 pompiers, tous professionnels, répartis en quatre compagnies.

Liste des chef de service du corps

Véhicules

En 2004 le corps possédait 200 véhicules : 20 autopompes, 12 auto-échelles, 2 bras élévateurs à nacelle, 8 véhicules de secours routier, deux camions grue, un poste de commandement mobile, 40 ambulances dont 11 de réanimation, une unité d’alimentation lourde et 43 véhicules légers, une remorque pouvant être tractée sur les rails des tramways et un camion de logistique « support car ».

Organisation des départs

Pour chaque mission, le type de véhicule et le nombre de ceux-ci est prédéfini par des procédures et possède son propre « code » sonore lors de l'alarme. Par exemple le départ pour incendie normal se compose d'un véhicule Officier, d'une auto-échelle, d'une autopompe multifonctionnelle et d'une ambulance depuis la caserne principale de l'Héliport, le tout complétant le premier départ du poste avancé le plus proche du sinistre, composé lui d'une autopompe et d'une auto-échelle si le poste en question en dispose. S'y joint le SMUR de l'hôpital militaire de Neder-over-Heembeek (spécialiste des grands brûlés). Pour le départ incendie, le code sonore est: une sonnerie « longue » suivi de sept « courtes ».

Unités spéciales

Le corps dispose de plusieurs unités spéciales d'intervention:

  • RISC (Rescue In Safe Conditions) : Interventions en milieux périlleux (hauteur ou profondeur avec accès difficile) (équivalent du GRIMP français);
  • Plongeurs : Interventions dans le canal, la Senne ou encore les étangs;
  • HAZMAT (Hazardous Materials) : Unité risques chimiques et bactériologiques;
  • ART (Animal Rescue Team) : Sauvetage et neutralisation d’animaux;
  • CET (Casual Extraction Team) : Extraction de victimes en collaboration avec la police (fusillades, attentats, etc.).

Statistiques et chiffres

Pompiers de Bruxelles en intervention près de la place du Grand Sablon, en 2011.
L'autopompe 4 (P4) passant sur l'avenue Houba-de Strooper.

Le SIAMU de Bruxelles couvre une zone de 170 km2 avec une population d'environ 1 300 000 habitants, auxquels il faut ajouter les 300 000 personnes venant y travailler chaque jour.

Pour 2005 le SIAMU effectua[6]:

  • 2 691 interventions « incendie »
  • 7 067 autres interventions
  • 55 000 sorties « ambulance »

À la télévision

Le SIAMU apparait régulièrement à la télévision, notamment dans:

Notes et références

  1. « Transparence », sur Pompiers de Bruxelles (consulté le )
  2. « Histoire des pompiers de Bruxelles. », sur Site internet officieux des pompiers de Bruxelles.
  3. « La Réforme des Services d'incendie prête pour 2014 », sur Site internet de « La Libre Belgique »
  4. « La caserne Diamant ferme définitivement au profil de la caserne Paul Brien. », sur Site internet du groupe de média belge RTBF.
  5. « Le poste d'Evere va fermer. », sur Site internet de Télé Bruxelles.
  6. « Histoire du SIAMU », sur Site internet de la ville de Bruxelles

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Paul DOCKX, Historique du Service d'Incendie d'Anderlecht

Articles connexes

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