Saint-Paul-le-Jeune

Saint-Paul-le-Jeune est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Paul.

Saint-Paul-le-Jeune

L'église Saint-Paul.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes Pays des Vans en Cévennes
Maire
Mandat
Thierry Bruyere-Isnard
2020-2026
Code postal 07460
Code commune 07280
Démographie
Population
municipale
956 hab. (2018 )
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 20′ 28″ nord, 4° 09′ 15″ est
Altitude Min. 196 m
Max. 451 m
Superficie 14,38 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Cévennes ardéchoises
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Paul-le-Jeune
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Saint-Paul-le-Jeune
Géolocalisation sur la carte : France
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Saint-Paul-le-Jeune
Liens
Site web saint-paul-le-jeune.fr

    Ses habitants sont appelés les Saints-Pauliens et Saints-Pauliennes.[réf. nécessaire]

    Géographie

    Situé à l'extrêmité sud du département de l’Ardèche, Saint-Paul-le-Jeune est un village composé d'un petit bourg et de différents hameaux : les Monèdes, le Frigolet, la Brousse, la Gadilhe, les Sagnes… Ils comportent chacun quelques maisons seulement.

    La commune est située à une dizaine de kilomètres de Saint-Ambroix, Gagnières, Bessèges dans le Gard et de Les Vans, Joyeuse, Vallon-Pont-d'Arc dans l'Ardèche.

    La grotte de la Cocalière (3e plus belle grotte de France) s'étale sur les communes de Saint-Paul (Ardèche) et de Courry (Gard).

    Communes limitrophes

    Malbosc Banne Banne
    Gagnières N Banne
    O    Saint-Paul-le-Jeune    E
    S
    Gagnières Gagnières Courry

    Géologie et relief

    Le village de Saint-Paul-le-Jeune occupe une position très particulière le long d'une faille géologique qui de Saint-Sébastien se poursuit vers Banne et le bois de Païolive et sépare les terrains gréseux du Trias et les terrains calcaires du Jurassique Supérieur.

    Les deux terrains qui se côtoient le long de cette faille ont assuré aux habitants pendant des siècles leur nourriture. Notamment à l'aide des sources échappées de la colline gréseuse du bois des Bartres.

    Cette faille géologique a marqué l'histoire et le développement du village en favorisant le passage d'une voie de communication qui n'a fait que prendre de l'importance au cours des siècles.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Paul-le-Jeune est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,9 %), zones urbanisées (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    En 1802, sur leur demande, les habitants du Travers de Banne sont autorisés à construire leur église : l'église Saint-Paul, terminée en 1810. Une petite communauté va prendre corps autour de ce point de rencontre et au cours des travaux assumés en commun, un premier pas vers plus d'autonomie.

    En 1826, les habitants du Travers de Banne adressent une pétition au Préfet pour être organisés en commune indépendante de Banne.

    Le , une ordonnance du roi Louis-Philippe érige en commune particulière la paroisse du Travers de Banne sous le nom de Saint-Paul-le-Jeune[8].

    Onze hameaux, situés tout au long d'une voie de communication « Banne-Saint-Ambroix et Banne-Gagnières », vont se détacher de la commune de Banne : La Crotte, Mentaresse, Les Rousses, Les Ayres, L'Église neuve, Les Sagnes, La Brousse, Les Monèdes, La Gadilhe, Sauvas, Le Frigolet.

    À la suite de l'ordonnance du roi Louis-Philippe du , un arrêté du préfet du , nomme Jean Platon maire et Joseph Théodore Lacroix premier adjoint de la nouvelle commune.

    En 1876, le train avec la construction de la voie de chemin de fer et la gare de Saint-Paul-le-Jeune, a favorisé le développement du village au détriment de Banne. Ce train, servait à l'origine au transport du charbon vers les hauts-fourneaux de la Vallée du Rhône et vers les usines du Midi. Puis très vite, il a drainé une partie de la population vers les filatures de la Basse Ardèche et vers les mines du Gard.

    Le village était desservi, jusqu'en 1971, par la voie ferrée PLM puis SNCF de la ligne du Teil à Alès. L'ancienne gare, toujours visible, est devenue une propriété de la commune, l'ancienne remise des machines est devenue une pharmacie.

    La ligne possédait deux tunnels sur Saint-Paul-le-Jeune, qui furent, un temps utilisé pour la culture de champignons de Paris. À la sortie du tunnel sud, vers Gagnières, il existait un embranchement pour desservir les mines de charbon de Banne.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    11 juillet 1832 décembre 1840 Jean Platon    
    janvier 1841 octobre 1846 Jean Pascal    
    novembre 1846 après 1848 Jean Louis Platon    
    avant 1861 septembre 1865 Jean Pascal    
    septembre 1865 septembre 1870 Jean Platon    
    octobre 1870 avril 1871 Joseph Teissier    
    mai 1871 vers 1875 Joseph Platon    
    1876 après 1887 Jean-Baptiste Roux    
    1889 après 1902 Emile Napoléon Lacroix    
    mars 1971 mars 1977 Joseph Emile Crégut PCF Exploitant forestier
    mars 1977 mars 1983 Guy Lefébure UDF-PSD Fonctionnaire
    Conseiller général du canton des Vans (1979, élection annulée)
    mars 1983 mars 1989 Roger Durand UDF Retraité
    mars 1989 26 septembre 1997 Jean Radier PS Retraité
    octobre 1997 mars 2001 Jacques Sabatier PS  
    mars 2001 mai 2020 Raymonde Gauthier PS Psychologue dans l'Éducation Nationale
    En cours
    (au )
    Thierry Bruyere-Isnard Divers gauche/Écologiste Cadre retraité de l'Éducation nationale
    1er vice-président de la communauté de communes Pays des Vans en Cévennes[réf. souhaitée]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2018, la commune comptait 956 habitants[Note 2], en diminution de 1,95 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876
    1 3051 3191 4371 3871 4291 4521 4511 5191 340
    1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
    1 2851 3861 1781 1721 2491 2301 1971 0861 012
    1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
    1 019993884956987847854819862
    1999 2006 2007 2008 2013 2018 - - -
    762832842852975956---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Beaucoup de logements sont des habitations secondaires. L'Ardèche est en effet très touristique. En conséquence, le dynamisme est faible pendant la saison hivernale.

    En 1999, il y avait à Saint-Paul-le-Jeune 159 résidences secondaires sur 570 logements au total.

    Enseignement

    La commune de Saint-Paul-le-Jeune fait partie de l'académie de Grenoble. Les élèves commencent leur scolarité dans l'école primaire du village[13].

    Sports

    Saint-Paul-le-Jeune a été ville étape du Tour cycliste féminin international de l'Ardèche 2019.

    Cultes

    Les personnes de confessions catholiques disposent d'un lieu de culte, l'église Saint Paul[14].

    Économie

    Agriculture

    Saint-Paul-le-Jeune fait partie de la zone d'appellation de plusieurs produits agricoles :

    Commerces

    Le marché dominical de la commune a lieu le vendredi[15].

    Culture locale et patrimoine

    La commune de Saint-Paul-le-Jeune possède une médiathèque ouverte au public du vendredi au mercredi (horaires). Elle possède de nombreux de chemins de randonnée thématiques : Les Dolmens, Les Mines, La Claysse, etc.

    Lieux et monuments

    • Le viaduc du Doulovy, ancien pont du chemin de fer des mines de Banne (à cheval sur les communes de Banne et Saint-Paul-le-Jeune).
    • Grotte de la Cocalière.
    • Église paroissiale Saint-Paul : en 1845, l'église primitive est remplacée par un édifice de style néo-roman plus grand. De forme ogivale, l'église est composée d'une nef et bas côtés, d'un chœur voûté en cul de four et d'un clocher en façade. Deux imposantes colonnes aux chapiteaux sculptés supportent une corniche et encadrent le portail et la Serlienne. Le clocher carré est surmonté d'une flèche polygonale, il renferme un puissant bourdon de 2,5 tonnes une des plus grosses cloches de l'Ardèche.

    Personnalités liées à la commune

    En 1896, l'instituteur Chiron un des premiers préhistoriens de l'Ardèche écrit sur l'existence de la nécropole dolménique des Buissières, près de la goule de Sauvas, sur la commune de Saint-Paul-le-Jeune.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Les communes ardéchoises ayant subi des modifications territoriales depuis la Révolution » [PDF], sur archives.ardeche.fr.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 1999, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2017 et 2018.
    13. école primaire du village
    14. Lieu de culte
    15. jour de marché
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