Malbosc

Malbosc est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Malbosc

Vue du village.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes Pays des Vans en Cévennes
Maire
Mandat
Christian Manifacier
2020-2026
Code postal 07140
Code commune 07148
Démographie
Gentilé Malbossards
Population
municipale
145 hab. (2018 )
Densité 6,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 20′ 48″ nord, 4° 04′ 25″ est
Altitude Min. 210 m
Max. 907 m
Superficie 21,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Cévennes ardéchoises
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Malbosc
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Malbosc
Géolocalisation sur la carte : France
Malbosc
Géolocalisation sur la carte : France
Malbosc

    Ses habitants sont appelés les Malbossards[1].

    Géographie

    Hydrographie

    La commune est très riche en multiples cours d'eau, petits ou plus grands - à tel point que hormis pour environ 4 km de longueur, elle est entièrement ceinturée de différents cours d'eau, dont en limite sud deux affluents de la Cèze elle-même affluent du Rhône, et bordée pour le reste par des affluents de la Ganière elle-même affluent de la Cèze.

    Au nord le ruisseau de Brousson, affluent de la Ganière, prend source sur le flanc est du sommet de la Croix d'Esparguet. Il coule vers l'est et sert de limite de commune avec Les Vans sur son parcours entier (1,8 km). Au sud-est du Brousson il conflue avec la Ganière, qui coule d'abord vers le sud-est en servant de limite de commune avec Les Vans sur 2,5 km, puis se tourne vers le sud et borde Banne sur 4,2 km jusqu'à la confluence de son affluent le ruisseau de Maubert venant du sud-ouest en rive droite. Le ruisseau de Maubert prend le relais comme limite de commune avec Bordezac pour les derniers 2,2 km de son parcours, jusqu'à la confluence de son petit affluent le ruisseau de Prat Peillard. Ce dernier sert de limite de commune avec Bordezac au sud-est sur son parcours entier (1,2 km), jusque sur le flanc nord-est de la Côte vers les ruines du Moutas où il prend naissance. Côté sud-ouest de cette crête, la limite de commune retrouve un cours d'eau avec la confluence du ruisseau des Costes et du ruisseau de la Doue : elle suit le ru formé par cette conjonction jusqu'à sa confluence avec la Cèze, ru qui sépare Malbosc de Bordezac pour la première moitié de son cours et de Chambon pour le reste.

    Ce ru rejoint la Cèze à 360 m en aval du barrage de Sénéchas.Sur les 350 m environ entre le barrage et cette confluence, la Cèze sert de limite de commune avec Peyremale - le barrage de Sénéchas est partagé entre Malbosc et Peyremale, mais pas sur Sénéchas.

    Le lac formé par le barrage est divisé en deux branches, celle du sud-ouest occupant une partie de la vallée de l'Homol affluent de la Cèze, la branche nord-ouest s'allongeant dans la vallée de la Cèze. La limite de commune avec Sénéchas, qui mesure environ 2,3 km, commence à moins de 100 m en amont du barrage, sur la rive gauche (côté nord) de la branche nord-ouest du lac - la branche de la Cèze. Malbosc inclut toute la longueur de cette berge mais n'inclut pas l'eau du lac, qui pour cette branche est entièrement sur Sénéchas.

    Un peu plus de 2 km en amont du barrage, la Cèze reçoit en rive gauche le ruisseau des Amarosses. La limite de commune avec Aujac suit ce ruisseau vers le nord sur 1,5 km. Elle le quitte pour continuer vers le nord et vers le sommet du Bartras. Sur le flanc nord du Bartras elle rejoint le ruisseau du Térond, qu'elle suit jusqu'à la confluence de ce dernier avec le ruisseau d'Abeau. Elle suit ensuite le ruisseau d'Abeau sur 380 m en aval, jusqu'à la confluence en rive gauche du valat de Balizac.

    Les 2,2 km du ruisseau de Balizac complètent presque le tour de la commune, servant de limite de commune avec Bonnevaux ; il ne manque que 400 m de plus vers le nord pour atteindre le sommet du Font de L'Aille, point culminant de la commune. Deux kilomètres à l'est, commence le ruisseau de Brousson.

    En sus de ces déjà nombreux cours d'eau, à peu près chaque pli de montagne recèle un ru, saisonnier pour la plupart.

    Communes limitrophes

    Malbosc est limitrophe de huit communes, dont deux sont en Ardèche : Banne et Les Vans ; et six dans le Gard : Aujac, Bonnevaux, Bordezac, Chambon, Peyremale et Sénéchas[2] :

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.

    A

    • Abeau, Route d'Abeau
    • Aubrias, D51

    B

    • Bontier, D216
    • Le Barre*, D216
    • La Borie, D216

    C

    • Chabannes*, Rte de Chabannes
    • Chambonas*, Route d'Abeau (vers la Serre des Abeillards)
    • Le Chastelas, D216
    • La Chaze*, Rte de Chabannes
    • Combe Chalde*, D216
    • Les Combres*, D216
    • Cruvelou*, Rte de Sabuscles (de la D216)

    D

    • La Draille, D216

    E

    • L'Eyrole*, D216
    • Escoussous*, D216
    • L'Estevenet*, Rte de Sabuscles (de la D216)

    F

    • Fabre*, Rte de Sabuscles (de la D216)
    • Fourniel*, D216

    G

    • Gorge*, Rte de Sabuscles (de la D216)
    • Gournier, D216
    • Grignole, D216

    H

    • Habitarelle, D310

    L

    • La Lauzière*, D52
    • Légal*, D216
    • La Loubatière, D310

    M

    • Malbosquet*, D216
    • Le Mas*, près de Malbosc
    • La Mazade*, D52
    • Mourèdes, D52
    • Meynier*, D216

    N

    • La Nouzette, Rte de Chabannes

    P

    • Padrigalet*, Rte de Chabannes
    • La Pause*, D216
    • Pigeyroles*, Route d'Abeau
    • Prat Peillard*, D216 (près de Combe Chalde)

    S

    • Sabuscles, Rte de Sabuscles (de la D216)
    • Safrenière*, Rte de Sabuscles (de la D216)
    • Le Serre*, près de la Nouzette
    • Le Serret*, près de Chabannes

    T

    • La Tuilière*, D216

    V

    • Vernédas, D51

    Géologie et relief

    Malbosc abrite un petit gisement d'antimoine, présent sous la forme de stibine. L'extraction de celle-ci se faisait par simple chauffage des roches, la matte s'écoulant des stériles dès que la température s'approche de 600 °C[3]. Mais la stibine, incluse dans des filons quartzeux orientés NO-SE, y est disséminée, soit en mouches rayonnées, soit en veines très irrégulières ayant, au plus, 0,20 à 0,10 m d'épaisseur. L'allure de ces veines est très variable : tantôt elles se portent au toit, tantôt au mur du filon quartzeux ; parfois elles se divisent où se perdent complètement. En 1893, l'exploitation, gênée par cette irrégularité avait depuis longtemps été abandonnée[4].

    Climat

    Le climat de Malbosc est à tendance méditerranéenne. L'hiver est doux et la fin de l'été est fréquemment marquée par des « épisodes cévenols » (orages et pluies violents).

    Urbanisme

    Typologie

    Malbosc est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (85,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %), eaux continentales[Note 2] (0,5 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    De l'occitan bosc, bos ou bost, « bois », qui était un « mauvais bois ». Mais le nom de Malbosc viendrait de la famille De Malbosc, seigneurs du village originaire du Gévaudan (Les Bondons) qui s'y établit au XIIe siècle et lui donna son nom.

    Histoire

    • Du XIIIe siècle au XVIIIe siècle, la seigneurie appartient à la Maison de Malbosc, très bien implantée dans la région, qui a formé les plus nobles alliances : de Borne d'Altier, de Gabriac, de Porcelet, de Ginestous, de Grimoard de Beauvoir, de Villaret…

    Cette famille s'éteindra dans les marquis du Champ comtes d'Altier.

    . La révolte des Masques qui toucha plusieurs cantons dont ceux des Vans et de Saint Ambroix à la fin de l'ancien régime était conduite par le procureur fiscal de Malbosc, Antoine de La Billerie. Cette bande compta plusieurs dizaines de révoltés qui se barbouillaient le visage de suie ou portaient une étoffe devant leur visage pour ne pas être reconnu.. Cette révolte, causée par la misère qui régnait dans la région dura plusieurs années. Elle était dirigée contre les hommes de loi et les collecteurs d'impôts. L'argent qu'on leur dérobait était redistribué aux pauvres, mais aucun de ces notables menacés ne perdit la vie à l'instigation du sieur De La Billerie. Cette révolte cessa avec l'arrestation de La Billerie à Malbosc.Il fut jugé puis pendu aux Vans en 1783 ainsi que deux de ses complices étranglés puis roués.

    Anciennes mines d'antimoine à côté des Combres.

    Dévorés par les loups.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1870 avant 1873 Camille Maïstre    
    avant 1873   Joseph Louis Garidel    
    mars 2001 mars 2008 Alice Icard    
    mars 2008 En cours
    (au )
    Christian Manifacier[12],[13] DVG Retraité de l'enseignement

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 145 habitants[Note 3], en diminution de 1,36 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9068677269621 0369801 0251 0541 087
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 016986895783774707690728694
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    672681598522480418354297251
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    229171157165146169156151144
    2018 - - - - - - - -
    145--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Environnement

    La commune est comprise dans trois zones de protection environnementales[18] :

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église romane.
    • Château du XIIe siècle dont il ne reste que six corps de bâtiments, au lieu-dit du Chastellas.

    Personnalités liées à la commune

    • Félix de Malbosc de Miral de Cabrières (1726-1753) page du roi Louis XV et colonel de cavalerie dernier des Malbosc.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Malbosc (07140) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
    2. Commune de Malbosc sur geoportail.fr.
    3. (en) Robert Hunt, A supplement to Ure's Dictionary of Arts, Manufactures, and Mines, containing a clear exposition of their principles and practice., New York, Appleton and Company, (lire en ligne), p. 106
    4. Edmond Fuchs et Louis de Launay, Traité des gîtes minéraux et métallifères : recherche, étude et conditions d'exploitation des minéraux utiles, description des principales mines connues, usages et statistique des métaux : cours de géologie appliquée de l'École supérieur des mines, t. 2, Librairie polytechnique Baudry et Cie éditeur (lire en ligne [PDF]), p. 199
    5. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    13. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Liste des espaces protégés et gérés sur la commune de Malbosc. Fiche Natura 2000.
    19. Parc national des Cévennes - FR3400004. Fiche Natura 2000.
    20. Parc naturel régional des Monts d'Ardèche - FR8000041. Fiche Natura 2000.
    21. Réserve de biosphère des Cévennes. Fiche Natura 2000.
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