Gagnières

Gagnières est une commune française située dans le département du Gard en région Occitanie, à la limite de l’Ardèche. De nos jours, Gagnières est un village principalement tourné vers le tourisme vert. Cette commune est connue pour son Centre Chrétien.

Ne doit pas être confondu avec Gagnière.

Gagnières

Vue de Gagnières.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Alès
Intercommunalité Communauté de communes Cèze-Cévennes
Maire
Mandat
Olivier Martin
2020-2026
Code postal 30160
Code commune 30120
Démographie
Population
municipale
1 085 hab. (2018 )
Densité 97 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 18′ 26″ nord, 4° 07′ 48″ est
Altitude Min. 159 m
Max. 516 m
Superficie 11,22 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Bessèges
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rousson
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Gagnières
Géolocalisation sur la carte : Gard
Gagnières
Géolocalisation sur la carte : France
Gagnières
Géolocalisation sur la carte : France
Gagnières
Liens
Site web gagnieres.com

    Géographie

    Localisation

    Gagnières est limitrophe de la commune de Bessèges (Gard) et des communes de Saint-Paul-le-Jeune et Saint-André-de-Cruzières (Ardèche).

    Hydrographie et relief

    Une rivière traverse Gagnières, la Ganière, affluent de la Cèze et longue de 27 kilomètres, dont 12 dans le département du Gard. Elle prend sa source à la Croix Rousse, après l'union de plusieurs ruisseaux sur la commune de Malons-et-Elze à 871 mètres d'altitude. C'est une rivière aurifère, ce qui a donné lieu à une activité minière au cours des temps. Des orpailleurs amateurs sillonnent toujours son cours à la recherche d'éventuelles pépites ou de paillettes d'or.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 14,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 396 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 4 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Sauveur Sa », sur la commune de Saint-Sauveur-de-Cruzières, mise en service en 2000[6] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 033 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lanas Syn », sur la commune de Lanas, dans le département de l'Ardèche, mise en service en 1990 et à 33 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour la période 1971-2000[10], à 13,5 °C pour 1981-2010[11], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Gagnières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bessèges, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[16] et 4 358 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,4 %), prairies (11,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,7 %), zones urbanisées (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Logement

    Évolution du nombre de logements
    Type de logement1968197519821990199920072010
    Résidences Principales457
    (76,54 %)
    431
    (70,54 %)
    400
    (63,49 %)
    399
    (60,54 %)
    437
    (68,28 %)
    529
    (75,25 %)
    536
    (75,28 %)
    Résidences Secondaires98
    (16,42 %)
    133
    (21,77 %)
    189
    (30,00 %)
    204
    (30,96 %)
    192
    (30,00 %)
    133
    (18,92 %)
    135
    (18,96 %)
    Logements Vacants42
    (7,04 %)
    47
    (7,69 %)
    41
    (6,51 %)
    56
    (8,50 %)
    11
    (1,72 %)
    41
    (5,83 %)
    41
    (5,76 %)
    Total597611630659640703712
    Sources des données : INSEE[22]

    Toponymie

    • Ganière (rivière) : occitan Ganhièira[23], racine occitane gagna, du roman guaniar : gagner, obtenir, remporter ; triompher, franchir[24].
      Au XIXe siècle, l'orthographe en français est Gagnère[25],[24].

    Histoire

    Époque moderne

    En 1774, Gagnières compte 9 mines de charbon, galeries creusées dans des propriétés privées.

    Époque contemporaine

    en 1841, Castillon-de-Courry est renommé Castillon-de-Gagnières

    en 1857, Le Travers et Le Villard sont séparés de Castillon-de-Gagnières pour former la nouvelle commune de Bessèges

    en 1922, Castillon-de-Gagnières est renommée Gagnières

    en 1926, Foussignargues et Castillon sont séparés de Gagnières pour former la nouvelle commune de Foussignargues

    en 1972, Foussignargues est annexé à Bessèges.

    Les mines

    Gagnières a été une cité minière jusqu’en 1929. En ce qui concerne l'or, il y a 120 personnes employées en 1913.

    Mais c'est surtout le charbon qui était important. Au XIXe siècle, l'exploitation devint industrielle. Sept puits de 4 mètres de diamètre sont forés :

    • le puits Parran, utilisé de 1870 à 1930 : avec 810 m de profondeur, un des puits les plus profonds de France
    • le puits de Lavernède (1880-1926), 220 mètres de profondeur, utilisé pour le pompage et la descente du matériel
    • le puits du viaduc (1880-1925), 350 mètres de profondeur, utilisé pour l'exploitation
    • le puits Thomas, 80 mètres de profondeur, puits d'aération
    • le puits Sirodo
    • le puits Chavagnac
    • le puits Julien

    Aujourd'hui, ne subsistent que quelques vestiges de cette activité :

    • le bâtiment de la centrale électrique construit en 1910 à côté du puits Parran ;
    • les anciennes galeries à flanc de coteaux et du puits de Chavagnac ;
    • le puits Sirodo et le puits Thomas ont été transformés en maison d'habitation.

    Tous les puits ont été mis en sécurité en 1972 et en 2005.

    Cette centrale n'existe plus. Pour plus d'informations voir : Musée de la mine Gagnieres site internet.

    L'ancienne ligne de chemin de fer

    Ancienne gare de Gagnières.

    Le village était desservi, jusqu'en 1982, par la voie ferrée PLM puis SNCF de la ligne Vogüé - Robiac-Rochessadoule. L'ancienne gare, toujours visible, a été transformée en restaurant, et le site de la gare, anciennement occupé par des usines de traitement du charbon et le carreau du puits Parran, est en pleine mutation, un lotissement y a été construit.

    Le pont des piles

    Afin de faire traverser la ligne de chemin de fer PLM au-dessus de la Ganière pour relier Gagnières à Bessèges, un viaduc en pierre est construit à l'ouverture de la ligne en 1871. Ébranlé par les travaux miniers, il est démoli et un nouveau viaduc à poutres treillis est construit en 1888. Après la fermeture définitive de la ligne, le viaduc est démoli en 1990 ; seuls subsistent aujourd'hui les anciennes piles du pont. Un petit monument en hommage aux anciens mineurs fut érigé[Quand ?] à l'emplacement des anciennes piles du pont sur la route de Gagnières à Bessèges.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983 1987 François Laurent    
    1995 2014 Olivier Martin DVG Président de la Communauté de communes des Cévennes Actives
    2014 2016 Antoinette Moussu DVG Retraitée
    2016 En cours Carlos Balmes DVG  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2018, la commune comptait 1 085 habitants[Note 4], en diminution de 6,47 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9939691 1051 1651 2611 3621 4161 5661 827
    1856 1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 4841 3691 3992 1822 5812 9852 9103 1973 250
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    3 1492 9282 9351 9781 5141 1961 2141 3691 242
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    1 1741 0459208789191 0481 0641 0801 160
    2018 - - - - - - - -
    1 085--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    État civil
    Événement1999200020012002200320042005200620072008200920102011201220132014
    Naissances5657554535957
    Décès17911413111418201310107
    Solde-12-3-63-8-6-10-13-17-8-1-50

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Édifices religieux

    Personnalités liées à la commune

    • Le couturier Louis Féraud est né à Gagnières.
    • Alain Fabre-Pujol (né en 1957) a été adjoint au maire de Gagnières.
    • L'artiste peintre Daneïs vit depuis 1981 à Gagnières (nature morte et paysage).

    Héraldique

    Blason
    De sinople à la fasce losangée d'argent et d'azur.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Station Météo-France Saint-Sauveur Sa - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    7. « Orthodromie entre Gagnières et Saint-Sauveur-de-Cruzières », sur fr.distance.to (consulté le ).
    8. « Station Météo-France Saint-Sauveur Sa - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    9. « Orthodromie entre Gagnières et Lanas », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Lanas Syn - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Lanas Syn - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Lanas Syn - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Unité urbaine 2020 de Bessèges », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    17. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    18. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Insee - Chiffres clés.
    23. IEO_BdTopoc : http://bdtopoc.org
    24. (oc + fr) Frédéric Mistral et Jules Ronjat, Lou Trésor dou Félibrige ou Dictionnaire provençal-français : embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne..., Raphèle-lès-Arles, M. Petit, , 1179 p., 2 vol. ; 25 cm (ISBN 84-499-0563-X, notice BnF no FRBNF37258238), p. 6, t. 2
    25. Eugène Germer-Durand, Ministère de l'instruction publique (Éditeur scientifique) et Comité des travaux historiques et scientifiques (dir.), Dictionnaire topographique du département du Gard : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Impr. impériale, , XXXVI-298 p., in-4 (notice BnF no FRBNF30500934), p. 94
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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