Saint-Martin-sous-Vigouroux

Saint-Martin-sous-Vigouroux (Sant Martí de Vigorós en occitan aurillacois) est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Saint-Martin-sous-Vigouroux

Chateau Lescure à Saint-Martin-sous-Vigouroux.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Saint-Flour Communauté
Maire
Mandat
Sophie Benezit
2020-2026
Code postal 15230
Code commune 15201
Démographie
Gentilé San-Martinois, Saint-Martinoises
Population
municipale
229 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 55′ 26″ nord, 2° 48′ 13″ est
Altitude Min. 670 m
Max. 1 371 m
Superficie 19,29 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Flour-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Martin-sous-Vigouroux
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Saint-Martin-sous-Vigouroux
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-sous-Vigouroux
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-sous-Vigouroux

    Géographie

    Située à 7,5 km de Pierrefort, traversé par la RD 990, dans le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, dans la vallée du Brezons et dans la zone nordique "Plomb du Cantal - Carladez", la commune d'une superficie de 1 928 ha, comporte 25 villages et hameaux, comprend 282 habitants, présente la particularité d'avoir un fort dénivelé de 650 m à 1 380 m d'altitude.

    Le chef-lieu de la commune, Saint-Martin-sous-Vigouroux est à 753 m d'altitude et Vigouroux (section municipale et 2e paroisse) est à 1 050 m d'altitude.

    Le bourg, bien exposé sur la rive droite du Brezons, se déploie dans un paysage très agréable ; un énorme rocher de basalte d'une hauteur de 150 m l'abrite des vents du nord. Au sommet de ce rocher, point de vue et panneau de lecture du paysage permettent de découvrir la magnifique vallée du Brezons (l'une des plus belles d'Europe avec sa forme en auge, selon Haroun Tazieff).

    Le village est traversé par le Brezons et fait partie du parc naturel régional des volcans d'Auvergne.

    Communes limitrophes

    Malbo Brezons
    Narnhac N
    O    Saint-Martin-sous-Vigouroux    E
    S
    Thérondels
    Aveyron
    Paulhenc Pierrefort

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Martin-sous-Vigouroux est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (70,8 %), forêts (26,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Grégoire de Tours nous apprend que saint Martin, décédé le à 81 ans, était le grand prédicateur de la Gaule au IVe siècle. Nonobstant cette précision, il n'est pas impossible que ses pas l'aient mené dans cette région de Haute-Auvergne.

    Un siècle et demi plus tard, le village de Saint-Martin apparaît dans « la Charte de Clovis », avance avec certitude le Dictionnaire statistique du Cantal. Après enquête, rien ne permet de dire qu'il s'agit de Saint-Martin-sous-Vigouroux. En fait, toute l'histoire de la Haute-Auvergne sort de l'ombre au Xe siècle, grâce aux interventions et aux récits de quelques éminences  : Gerbert, futur Sylvestre II, saint Géraud à Aurillac et saint Odilon à Saint-Flour. Après le concile de Clermont en 1095, le pape Urbain II se rend à Saint-Flour, où il séjourne du 6 au , puis à Aurillac via Carlat. Le seul chemin praticable en hiver passe à Saint-Martin, et l'on peut penser raisonnablement qu'il s'y est arrêté.

    En 1131, Rancon, évêque de Clermont, attribue une partie des droits sur l'église de Saint-Martin aux moines de Sauxillanges. En 1265, Pierre IV, vicomte de Murat, qui possède l'autre partie, la cède au prieuré de Saint-Flour. Par acte du , Pierre Gasc, chevalier, seigneur de la Volpilière, fait donation de la seigneurie au prieuré de Saint-Flour (carticulaire du prieuré de Saint-Flour). En 1317, une fois le prieuré érigé en évêché, les évêques de Saint-Flour deviennent seigneurs de Saint-Martin. Par deux bulles papales des et , Grégoire XIII accorde au roi de France, Henri III, un subside de 1 500 000 livres à fournir par le clergé. La part du diocèse de Saint-Flour est arrêtée à 700 livres. Le , des affiches annonçant la vente de la seigneurie de Saint-Martin sont placardées sur les portes de l'église. La mise à prix est fixée à 200 livres. Antoine de Greil de la Volpilière est le seul à se présenter pour l'acquisition, et du même coup augmente considérablement le patrimoine familial. L'église, très ancienne, figure aujourd'hui dans l'inventaire général. Elle renferme les chapelles et tombeaux des familles seigneuriales du territoire paroissial  : de Gasc de Lescure, de Greil de la Volpilière, Berthomier, de Lastic et Torret.

    Blason du village
    de Saint-Martin-sous-Vigouroux.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1977 2020 Michel Duriol[8],[9] DVD Retraité
    Chevalier de la Légion d'honneur en 2006
    2020 En cours Sophie Benezit DVD Agricultrice
    Conseillère départementale du canton de Saint-Flour-2

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2018, la commune comptait 229 habitants[Note 2], en diminution de 7,66 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    822831932945898924950943838
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    831761696713680634724646598
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    627634593542501544630566473
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    482418410382357279271243245
    2018 - - - - - - - -
    229--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La passion du Christ.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Liste des maires du Cantal, site de la préfecture du Cantal (consulté le 10 août 2014).
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. « Chaussée de Vigouroux », sur Fondation du Patrimoine (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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