Quartier gay

Un quartier gay ou village gay est un espace habité comportant une population lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT) significative ainsi que des établissements et services destinés principalement à cette population. En Amérique du Nord, l'usage favorise l'appellation village gay, tant en français qu'en anglais (gay village), qui peut désigner un quartier dans une région métropolitaine aussi bien qu'un centre de villégiature que fréquente la communauté gay. L'expression quartier rose est également utilisée pour désigner ces espaces.

Le Marais, Paris

Fonctions

Boutiques sur Castro Street à San Francisco.
Green Point au Le Cap, Afrique du Sud.
Architecture typique de Darlinghurst, Sydney.

Un quartier gay ou village gay remplit essentiellement une fonction d'espace de sociabilité pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres[1]. Dans les années 1960 et 1970, la formation de quartiers fréquentés spécifiquement par la communauté gay constitue un moyen de socialiser loin du mépris et du rejet, sans crainte de se faire battre ou insulter. Elle représente donc un rempart à l'homophobie. Dans plusieurs cas, les gais, attirés par les dernières tendances artistiques et faisant partie d'une culture marginale, y trouvent un espace leur permettant de créer et d'innover[2]. Les villages gais répondent à une multitude de besoins de la communauté gaie, notamment en matière de sécurité, de socialisation, de services, de culture et d'économie.

Les personnes LGBT fréquentent cet espace à eux de même que divers lieux dans la ville. Ces autres lieux peuvent être qualifiés de mixtes, là où leur caractère homosexuel se veut estompé[3]. Les quartiers gais ne sont parfois que le centre d’une zone plus étendue, un point visible, dans un ensemble urbain d’itinéraires ou de regroupements plus complexes[4]. En particulier des parcours sexuels multiformes existent, ils sont souvent historiquement construits dans une logique de discrétion et d’évitement du contrôle social, laquelle diffère de la logique commerciale et sociale ancrée dans le territoire précis qu’est le quartier gai[5].

L'évolution d'un village gai est indissociable de l'ensemble des gens l'habitant et le fréquentant[3]. Les quartiers gais sont en reconfiguration dans les pays occidentaux où l'homophobie est en baisse et où les personnes LGBT deviennent davantage acceptées[1]. En raison du degré de tolérance de la société actuelle dans les pays occidentaux montre à l'égard de l'homosexualité et de la diffusion de la culture des LGBT dans l'ensemble de la population, les jeunes et les artistes LGBT des années 2010 préféreraient se mêler à leurs amis hétérosexuels et se diffuser dans l'ensemble de la ville, désertant les villages gais. Les LGBT plus jeunes ne ressentent pas le même besoin de s'appropier un espace déterminé pour afficher leur orientation sexuelle, celle-ci étant davantage acceptée à travers la ville[1]. Pour certains, la fonction des villages gais se résumerait dorénavant à la consommation sexuelle et l'existence de quartiers gais ne serait ainsi plus justifiée[2]. Pour les autres, les facteurs expliquant la formation des villages gais demeurent toujours pertinents et l'appel à la dilution de la communauté LGBT dans différents espaces de la ville participerait plutôt d'un phénomène homophobe privilégiant une tolérance en autant que les traits homosexuels demeurent masqués[3]. La plupart s'entendent néanmoins pour dire que même dans les sociétés où les LGBT font l'objet d'une reconnaissance officielle, un village gai en milieu urbain demeure essentiel pour les gens en processus d'acceptation, qui ne sont pas acceptés dans leur milieu, y compris dans les régions, et important dans une métropole cosmopolite où la communauté LGBT, comme toute minorité, a droit d'avoir ses lieux de rassemblement particuliers. Si les quartiers gais changent, ils n'en demeurent pas moins : les centres de la vie gaie d'une agglomération urbaine; les espaces où la culture queer peut se réaliser; des points d'agglomération de service spécialisé, d'association, de mobilisation, de visibilité, d'identité; des lieux où, au-delà de l'acceptation qui prévaudrait partout dans la région, il est plus aisé de manifester des gestes homosexuels intimes, comme se tenir la main ou s'embrasser; les seuls endroits où tout LGBT, quelle que soit sa situation personnelle, puisse se sentir à l'aise et en sécurité. Nonobstant les autres fonctions et les autres espaces, les villages gais constituent les seuls territoires de refuge[1].

Les villages gais peuvent répondre aux besoins de certains segments de la population LGBT alors que d'autres groupes de la communauté LGBT sont à la recherche d'activités qui se déroulent en dehors des quartiers gais. Par exemple, les jeunes des années 2010 pourraient être davantage attirés par les soirées et événements que par les sorties dans les bars[1],[6],[7].

D'une part, les changements de modes de rencontres et l'existence de « la multiplicité et la mixité des lieux fréquentés, moins rattachés à une identité homosexuelle »[1], mais où les gais et lesbiennes peuvent vivre sans opprobre, constituent une condition nécessaire à l'atténuation du besoin d'espaces spécifiques aux LGBT. Cette normalisation, lorsqu'elle est très forte, peut mener à un phénomène, tel que désigné par certains, d'hétérosexualisation des jeunes gais[1]. D'autre part, les caractéristiques physiques et sociodémographiques de ces quartiers peuvent être des facteurs, souvent contradictoires, amenant les personnes LGBT à habiter ou fréquenter d'autres secteurs, commerces ou activités de la ville. Ainsi, à l'instar des marches des fiertés, qui sont parfois accusées, au sein même de la communauté LGBT, de devenir des fêtes commerciales, certains quartiers gais sont critiqués pour leur embourgeoisement et la disparition de classes sociales défavorisées, l'accent étant mis sur le « tourisme rose » et sur la sécurisation de ces quartiers[8]. Or, en même temps, des LGBT plus à l'aise et qui se considèrent branchés arguent que les villages gais « manquent de classe », qu'ils sont trop mixtes en termes de strates sociales (« melting-pot au Village, c'est un peu n'importe quoi »)[7] alors que des plus vieux voudraient des villages plus radicalement gais[1].

Si les villages gais se caractérisent par leur agglomération de fonctions LGBT, les gais et lesbiennes créent des espaces pour se rencontrer en l'absence de quartier spécifique aux homosexuels, par exemple en développant une sociabilité dans les lieux de drague, que ce soit dans l'histoire précédant la reconnaissance de l'égalité des LGBT ou dans les milieux ruraux[9].

Formes

Boystown à Chicago, lors de la Gay Pride.
Fort Lauderdale Beach

Suivant les fonctions que remplissent les villages gais et les évolutions contrastées des sociétés, d'une part, il peut y avoir des phénomènes concourants voire contradictoires entre des quartiers qui se forment et d'autres où ils se forment[1] et, d'autre part, les formes spatiales sont plus ou moins différentes.

Les discriminations influent l’architecture et le fonctionnement des établissements de certains quartiers gais : bars sans devantures ou comportant des vitres opaques, partage temporel de l’espace public (ouvertures tardives, nocturnes). De fait, visibilité sociale et invisibilité individuelle façonnent l’espace[10],[11]. Des lieux de drague sont parfois identifiés clairement dans certains pays[12].

Trois échelles géographiques sont proposées afin de définir la spatialité de la communauté LGBT : la ville ou agglomération urbaine, le quartier et la rue. Le degré de centralité spatiale de la vie LGBT peut différer selon l'indicateur. Par exemple, la concentration des bars gais, ou ce que certains dénotent comme l'homosexualité festive et commerciale, dans le quartier du Marais à Paris découle d'une logique d'agglomération. À l'opposé, la cartographie des aires de drague homosexuelle parisiennes, traduit plutôt un « réseau de lieux semi-clandestins en marge, et dans les marges, de la ville. »[10]. L'espace homosexuel dans la ville se compose de trois modèles spatiaux complémentaires : le village gai, point de centralité et de permanence à vocation commerciale, de service, d'habitation, de visibilité et de rassemblement; les espaces gais et mixtes diffus dans les quartiers centraux de la ville ou en périphérie du village gai, soit comme lieu d'habitation soit dans une logique événementielle régulière; le réseau de points et d'axes de rencontre ou d'échange dans la ville, axée sur une sexualité fortuite. Le quartier gai urbain peut revêtir différents modèles complémentaires : la centralité, la spécialisation commerciale à visibilité différenciée, l'axe commerçant branché[10].

Dans certains pays, où la question gaie est émergente, les activités et populations gaies et lesbiennes tendent à se concentrer, formant des villages gais actuellement dans des villes comme Pékin, Shanghai, Singapour et Taipei. Dans des sociétés où l'homosexualité et les autres formes de sexualité se vivent de plus en plus ouvertement, même dans les milieux plus conservateurs, et où les référents sociaux rendent plus visibles des modèles LGBT positifs, les jeunes gais et lesbiennes se sentent chez eux partout dans la ville. Par ailleurs, les rencontres sont possibles non plus seulement en des lieux fréquentés par des gais ou des lesbiennes, mais également par le biais d'Internet. C'est une ville typiquement « post-gaie », où s'exerce un éclatement des quartiers gais. New York, Amsterdam, Londres, Buenos Aires et Hong Kong seraient des villes post-gaies[1].

Trois modèles d'urbanisation caractérisent les collectivités LGBT en Amérique du Nord. Un premier modèle prévaut dans les plus grandes villes et dans les communautés LGBT les plus anciennes. Il correspond le plus souvent à un quartier dense, central, généralement adjacent au centre-ville, clairement défini et identifiable, généralement connu de la population en général, où la communauté gaie représente une partie incontournable de la population locale et où il est possible de vaquer à ses occupations quotidiennes par des déplacements à pied. Cette forme prévaut à New York, San Francisco, Los Angeles, Chicago, Toronto et Montréal. Le second modèle traduit une forme plus dispersée de la population et des établissements LGBT dans la ville, bien que certains pôles mineurs puissent se trouver dans un secteur particulier sans toutefois marquer l'identité du quartier comme dans le cas précédent ; ce cas s'observe dans les agglomérations de taille moyenne, où la communauté gaie est de taille plus réduite et souvent de formation plus récente en raison des perceptions et attitudes de la population locale qui demeurent moins progressives que dans les grandes métropoles ; la vie quotidienne requiert également l'usage d'une automobile. Le troisième modèle est le village ou la petite ville de villégiature où la population est largement ou majoritairement gaie et qui dessert spécifiquement une clientèle LGBT, généralement située à proximité d'une métropole où se trouve un village gai qui pourrait être qualifié d'urbain. Cette troisième forme inclut par exemple Provincetown près de Boston, Fire Island près de New York, Saugatuck et Douglas près de Chicago, la Russian River près de San Francisco, Palm Springs près de Los Angeles. Au Canada, en raison de la courte période estivale et de l'éloignement de la mer des grandes villes, la villégiature gaie se vit dans les terrains de camping, par exemple autour de Montréal. La clientèle LGBT peut provenir d'un peu partout, par exemple en Floride. Certains cas sont particuliers, notamment Fort Lauderdale, laquelle combine les trois modèles.

Processus

La formation des quartiers gais suppose généralement deux conditions. La première condition est la stigmatisation de la population homosexuelle par les pouvoirs publics ou par la société en général; la seconde est la présence d'un esprit de communautarisme. La seconde condition constitue bien souvent une réponse de la communauté LGBT en réaction à la première. Le processus de constitution initiale d'un village gai s'apparente à celui de la formation d'un quartier ethnique, c'est-à-dire dans un contexte de minorité. Cette similitude est relevée dans l'histoire du développement du quartier du Marais à Paris, comme quartier juif puis quartier homosexuel[13]. Le cas du Marais permet d'identifier trois autres raisons amenant ou inflençant la formation et le développement d'un quartier gai : une capacité ou possibilité commerciale liée à la présence d'une clientèle particulière constituée de la minorité, la présence d'une population ou d'un voisinage ouverte, souvent un milieu artistique; un phénomène de gentrification[13] et, son corollaire, un quartier ouvrier préexistant. À ce dernier facteur s'ajoute un facteur souvent observé dans les quartiers gais à travers le monde, soit l'établissement d'établissements et de populations LGBT dans des quartiers à proximité du centre-ville et où les logements sont généralement abordables.

Les quartiers gais deviennent avec le temps des lieux branchés et attractifs, faisant accroître les valeurs immobilières. L'embourgeoisement et la pression immobilière amènent une transformation du milieu bâti, de la composition socioéconomique de la population et de la composition commerciale dans plusieurs quartiers gais. Le Marais en est un exemple avec la multiplication de commerces de prêt-à-porter qui ne visent plus la clientèle juive traditionnelle ou gaie. Ce processus de [1]. Certains villages gais déclinent en termes de fréquentation LGBT; les établissements changent. Ces mutations peuvent être dues en partie aux processus standards d'évolution de l'offre dans tout quartier commercial, certains fermant en raison de la baisse de clientèle, de l'inadéquation du produit ou du service, de la concurrence, des hausses de loyers[1].

La localisation d'un quartier gai dans une ville varie dans le temps. Dans plusieurs cas, sur la longue période, certains anciens quartiers gais déclinent voire disparaissent alors que de nouveaux émergent[10].

Histoire

Certains quartiers gays sont plus anciens, comme Berlin-Schöneberg, depuis les années 1920-1930. Dans les années 1970, la vie gaie parisienne se concentre sur la rue Sainte-Anne. Les années 1980 et 1990 constituent la période d'appropriation d'un espace par la population LGBT pour en faire un lieu de liberté et de tolérance. Si plusieurs ont l'impression que l'essor des villages gais est en déclin en Occident, le phénomène demeure difficile à mesurer[1]. À New York, Greenwich Village s'est formé comme village gai dans les années 1960 alors que Chelsea et East Village sont investis par les LGBT dans les années 1980, et Brooklyn plus récemment[1]. À Paris, l'ancien quartier gay de la rue Sainte-Anne décline au début des années 1970 alors que le premier bar gai du Marais, s'implante sur la rue du Plâtre en 1979[10]. À Montréal, la boutique Priape et la boîte de nuit Boîte en Haut s'établissent dans l'actuel Village gai en 1974-1975, dans un quartier alors en désuétude urbaine alors que le Village gai de l'Ouest décline pour des raisons sociales (arrestations nombreuses de gais en 1977) et économiques (prix des loyers commerciaux élevés au centre-ville)[14].

À Paris, parmi les premiers lieux de nuit lesbiens créés depuis l'entre-deux-guerres, on compte : La vie parisienne fondé par Suzy Solidor en 1932 au no 12 rue Sainte-Anne, L'Heureuse Galère au no 32 de la même rue par Sidonie Baba ou encore Chez Jane Stick au no 70 rue de Ponthieu. On parle surtout à l'époque de « clubs féminins ». La première discothèque lesbienne de la ville est historiquement le Katmandou, en 1969[15], situé 21 rue du Vieux-Colombier. Dans les années 1970-1980, on compte plusieurs boîtes de nuit branchées prisées par la clientèle homosexuelle, comme Le Sept ou Le Palace. Dans les années 2000, on peut citer Le Queen ou Le Tango.

À Los Angeles, dans les années 1960, le Red Raven (à l'angle des avenues Melrose et La Brea) est un bar gay où l’on projette dans l'arrière-salle les films avant-gardistes de Bruce Conner et des films hollywoodiens des années 1930-1940 avec des personnages travestis[16].

En 1979, le journaliste Andrew Kopkind, militant radical de la cause homosexuelle, regrette l'abandon des luttes révolutionnaires du début des années 1970 au profit d'une intégration au consumérisme, matérialisée par ces quartiers gays : « À New York, les gays peuvent vivre dans des quartiers majoritairement gays, avec une infrastructure sociale et imprégnée d'aspects de la culture gay […]. Les gays peuvent travailler dans le commerce gay, pour satisfaire une clientèle gay […]. [Ils peuvent] manger dans des restaurants gays, faire leurs courses sur des avenues gays, des boutiques gays, danser dans des bars gays […], lire des magazines et des romans gays, avaler des pizzas et des burgers gays […]. En un sens, une forme d'oppression remplace l'autre »[17].

Dans le monde

Afrique
Afrique du Sud

Amérique
Argentine : San Telmo, Buenos Aires
Canada

Costa Rica : Central Valley, San José
Colombie : Chapinero, Bogota
États-Unis

Mexique : Zona rosa, Mexico


Asie
Japon


Europe
Allemagne

Belgique : Rue du Marché au Charbon, Bruxelles
Espagne

Finlande : Punavuori et Kallio, Helsinki
France[18]

Grèce

Italie

Pays-Bas : Reguliersdwaarsstraat, Amsterdam
Portugal : Bairro Alto et Chiado, Lisbonne
Royaume-Uni

Suède : Södermalm, Stockholm


Océanie
Australie : Darlinghurst, Elizabeth Bay, Newtown et Potts Point, Sydney ( Nouvelle-Galles du Sud)

Notes et références

  1. Florian Bardou, « Les quartiers gays, une espèce en voie de fossilisation, mais pas d'extinction », Slate (FR), (lire en ligne, consulté le ).
  2. Luc Boulanger, « A-t-on (encore) besoin d'un Village gai? », La Presse, (lire en ligne).
  3. Denis Brossard, « A-t-on (encore) besoin d'un Village gai, d'un défile de la fierté, d'un Chinatown ou de la « Petite-Italie »? », Fugues, vol. 30, no 6, , p. 12 (ISSN 0831-1625, lire en ligne).
  4. Baptiste Coulmont, Homosexualité et géographie, Billet publié le 10 décembre 2006.
  5. Emmanuel Redoutey, La ville et les communautarismes : le cas du Marais, un « ghetto gay » à Paris ?, Cafés géographique Le Flore, 16 décembre 2003.
  6. Patrick Poisson, « Montréal a besoin de son village gai », La Presse, (lire en ligne).
  7. Annabelle Nicoud, « Le Village encore dans le coup? », La Presse, (lire en ligne).
  8. Marie-Hélène Bourcier, « Gay Pride : quand la fierté fait honte », slate.fr, 30 août 2014.
  9. Anne Chemin, « Vivre son homosexualité dans la Drôme », Le Monde, (lire en ligne).
  10. Marianne Blidon, « Entre visibilité et invisibilité, les formes spatiales gay dans la ville », dans Groupe Dupont, HAL, Avignon, HALS, (lire en ligne), p. 59-63.
  11. Les territoires de l’homosexualité à Bruxelles, visibles et invisibles Chloé DELIGNE Cahiers de géographie du Québec Volume 50, numéro 140, septembre 2006
  12. Laurent Chambon, Des plots "homozone" dans un parc rotterdamois, Minorités.org 14 août 2010.
  13. « Le Marais: du quartier juif au quartier homosexuel », sur Le Maraisien, (consulté le ).
  14. a. (en) Andrea Zanin, « The Village Comes Out: A Quick History », Go Montreal (consulté le ).
    b. Yves Lafontaine, « Des rumeurs et des causes réelles de la naissance du Village : La naissance », Fugues, vol. 18, no 9, (ISSN 0831-1625, lire en ligne)
  15. Pierre Groppo, « Couture club », Vanity Fair no 44, mars 2017, pages 134-147.
  16. Éric Dahan, « La fureur de peindre », Vanity Fair no 48, juillet 2017, pages 60-65 et 105.
  17. Benoît Bréville, « Homosexuels et subversifs », Manière de voir no 118, août-septembre 2011, pages 14-17.
  18. My Gay Trip
  19. Didier Eribon, Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes, Larousse, , 548 p. (2-03-505164-9), p.329
  20. Didier Eribon, Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes, Larousse, , 548 p. (2-03-505164-9), p.330

Voir aussi

Bibliographie

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  • Les quartiers gays ont-ils un avenir ?, par Alain VEST.

Articles connexes

Liens externes

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