Pillac

Pillac (Pilhac en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pillac

Mairie de Pillac.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes Lavalette Tude Dronne
Maire
Mandat
Dominique Streiff
2020-2026
Code postal 16390
Code commune 16260
Démographie
Gentilé Pillacois
Population
municipale
269 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 19′ 31″ nord, 0° 11′ 32″ est
Altitude Min. 53 m
Max. 165 m
Superficie 19,64 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tude-et-Lavalette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Pillac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Pillac
Géolocalisation sur la carte : France
Pillac
Géolocalisation sur la carte : France
Pillac
Liens
Site web http://pillac.fr/

    Ses habitants sont les Pillacois et les Pillacoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Vue ouest du village depuis la D 458.

    Pillac est une commune du Sud Charente, située à km au nord d'Aubeterre et à 36 km au sud d'Angoulême.

    Le bourg est aussi à km à l'ouest de Saint-Séverin, 10 km au sud-est de Montmoreau, 13 km au nord-est de Chalais, 14 km à l'ouest de Ribérac et de Verteillac, et 19 km au sud de Villebois-Lavalette[2].

    La D 10, route de Montmoreau à Aubeterre, traverse la commune du nord au sud et passe à km à l'ouest du bourg. La D 709, route de Montmoreau à Ribérac traverse le nord de la commune. Le bourg est traversé par la D 458. La D 78 et la D 140 traversent aussi la commune[3].

    La gare la plus proche est celle de Montmoreau, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Comme de nombreuses communes charentaises, Pillac possède un habitat dispersé et compte de nombreux hameaux et fermes. On peut citer le Bernou au nord du bourg, les Martres à l'est, le Boiteau, la Ferrière, le Rapt au sud, le Maine Roy et le Maine Blanc à l'ouest, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune est dans les coteaux du Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente. Les hauteurs au centre de la commune sont occupées par des dépôts du Tertiaire (argile, sable, galets)[4],[5],[6]. Ces landes, peu fertiles, sont boisées en châtaigniers, pins maritimes et chênes.

    La commune est assez étendue (19 km2), et est encadrée par les vallées de l'Auzonne à l'est et de la Tude à l'ouest, entre lesquelles il y a une crête boisée de direction nord-sud assez élevée (environ 150 m d'altitude), où passe la D 10, route d'Aubeterre à Montmoreau. Le point culminant de la commune est sur cette crête, à Pechbrie, 165 m d'altitude. Le point le plus bas est à 53 m, situé le long de l'Auzonne en limite sud-est. Le bourg est à 94 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant de la Dordogne. L'Auzonne, ruisseau se jetant dans la Dronne entre Saint-Séverin et Nabinaud, arrose l'est de la commune. Sur la partie occidentale, des ruisseaux se dirigent vers la Tude, autre affluent de la Dronne qui passe à Montmoreau et Chalais. Au sud de la commune naît l'Écrevansou, qui rejoint la Dronne à Laprade[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Pillac est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,6 %), forêts (29,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), cultures permanentes (2,1 %), prairies (1,5 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Piliaco, Pillaco en 1110[13], Pilhac en 1299[14], Pilac, Piglac, Pilliac[15].

    L'origine du nom de Pillac remonterait à un nom de personne romain Pilius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Piliacum, « domaine de Pilius »[16],[17].

    Limite dialectale

    La crête entre les vallées de l'Auzonne et de la Tude marque la limite entre la langue d'oïl (dialecte saintongeais) à l'ouest et le domaine occitan (dialecte limousin) à l'est, comprenant le bourg[18]. La commune se nomme Pilhac en occitan[19].

    Histoire

    Entre le Xe et XVIIIe siècles, Pillac était le siège d'une viguerie, alors dans le diocèse de Périgueux, qui a été rattachée avec les six autres vigueries du comté d'Angoulême, qui en comptera une vingtaine à la suite de son extension au XIe siècle[20].

    L'église de Pillac était chef-lieu d'un archiprêtré du diocèse de Périgueux et elle comprenait 26 paroisses.

    À la fin du XIXe siècle, la commune a particulièrement souffert du phylloxéra et s'était désertifiée, une grande partie de la population active travaillant les vignes[21].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1892 1904 Jean-Baptiste Auguste Lavergne    
    1904 1911 Balise QArthur Marcombes    
    1912 1925 Théodore Hillairet    
    1925 1958 Antoine Mornac    
    1958 1971 Alphonse Galteau    
    1971 1983 Maurice Galluret    
    1983 2001 Marcel Audoin    
    2001 2014 Gérard Galluret SE Retraité
    2014 2018 François Monget    
    2018 2020 Philippe Brunet    
    2020 En cours Dominique Streiff    

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[22].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

    En 2018, la commune comptait 269 habitants[Note 2], en diminution de 0,37 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    1 0271 2989751 0111 0211 0481 032968962
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    961900816837853793630598569
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    565583504500445433407404357
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    356307267260269258256264266
    2018 - - - - - - - -
    269--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Pillac en 2007 en pourcentage[27].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    4,6 
    11,9 
    75 à 89 ans
    14,6 
    25,4 
    60 à 74 ans
    23,1 
    23,8 
    45 à 59 ans
    23,1 
    19,0 
    30 à 44 ans
    15,4 
    8,7 
    15 à 29 ans
    5,4 
    11,1 
    0 à 14 ans
    13,8 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[28].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La commune fait partie de l'aire d'origine contrôlée du Cognac « Bons Bois »[29] et de l'AOP Noix du Périgord[30].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Pillac et Saint-Séverin. Pillac accueille l'école élémentaire, avec une classe unique, et Saint-Séverin l'école primaire. Le secteur du collège est Montmoreau-Saint-Cybard[31].

    Sports

    La commune accueille le golf d'Aubeterre, à Longeveau[3].

    Lieux et monuments

    L'église de Pillac.
    • L'église paroissiale Saint-Aignan date du XIIe siècle, et a été remaniée au XVIIe siècle.
    • La fontaine Saint-Aignan traitait la teigne.
    • La tuilerie de l'Argilier date du XIXe siècle et était toujours en activité en 1989. Les fours sont chauffés au bois[32].

    Personnalités liées à la commune

    La commune de Pillac a fait la Une de la presse en 1963. Un ermite, né le et décédé « vers le 5 août 1965 » précise son acte de décès a été retrouvé dans les bois une dizaine de jours après sa mort. Cet homme a vécu seul dans le dépouillement le plus total, dans les bois de la commune pendant une quarantaine d'années, habitant des cabanes de bois qu'il fabriquait lui-même. Les anciens du village se souviennent de ce personnage surnommé « le barbu » ; il n'était pas méchant mais effrayait un peu les enfants quand ils l'apercevaient avec sa barbe et ses cheveux très longs[33].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ribérac », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1757-0, consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 66,126
    14. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 194,225
    15. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély
    16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 531.
    17. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    18. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    19. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    20. André Debord in Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, notice BnF no FRBNF34901024, présentation en ligne), p. 88
    21. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 271
    22. Site des villes et villages fleuris, consulté le 7 février 2021.
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. « Evolution et structure de la population à Pillac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    28. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    29. « AOC Grande Champagne, Grande Fine Champagne, Petite Champagne, Fine Champagne, Borderies, Fins Bois et Bons Bois », sur inao.gouv.fr, (consulté le )
    30. « Délimitation géographique de l'AOP Noix du Périgord », sur www.noixduperigord.com, (consulté le )
    31. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    32. « Tuilerie de l'Argilier », notice no IA00066347, base Mérimée, ministère français de la Culture
    33. Pascal Huord, « L’ermite de Pillac », sur pillac.fr,

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la Charente
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.