Laprade (Charente)
Laprade (La Prada en occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
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Laprade | |||||
![]() Mairie de Laprade. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Lavalette Tude Dronne | ||||
Maire Mandat |
Jean Paul Crochet 2020-2026 |
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Code postal | 16390 | ||||
Code commune | 16180 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lapradiens ou Lapradois | ||||
Population municipale |
247 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 16′ 43″ nord, 0° 11′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 40 m Max. 132 m |
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Superficie | 10,17 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Tude-et-Lavalette | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont les Lapradiens et les Lapradiennes, ou les Lapradois et les Lapradoises[1].
Géographie
Localisation et accès
Laprade est une commune du Sud Charente, à 1,5 km au nord-est d'Aubeterre-sur-Dronne et dans la vallée de la Dronne qui sépare le département de la Charente de celui de la Dordogne.
Laprade est aussi à 9 km de Saint-Aulaye, 11 km de Chalais, 13 km de Ribérac, 14 km de Montmoreau et 41 km d'Angoulême[2].
La commune est traversée par la D 17, route d'Aubeterre à Saint-Séverin et Villebois-Lavalette qui traverse le bourg. La D 10, route d'Aubeterre à Montmoreau en direction d'Angoulême, passe à l'ouest du bourg[3].
La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.
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Hameaux et lieux-dits
La commune ne compte pas de hameau notable. L'habitat y est cependant dispersé, et on compte de nombreuses fermes et lieux-dits, comme Labrousse, Grand Porcherat, le Chail, Ragot, le Mauguillard, la Gâne, etc.[3].
Communes limitrophes
Laprade est limitrophe de cinq autres communes, dont deux dans le département de la Dordogne.
Géologie et relief
La moitié nord de la commune est occupée par les coteaux du Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente. Les sommets à l'ouest (le bois du Fouillu et le sommet de la Petite Sauzade), ainsi que la crête au nord-est (route de Montignac-le-Coq) sont couverts de dépôts du Tertiaire, sables argileux et galets. La vallée de la Dronne occupe la partie méridionale de la commune, dont le sol consiste en des alluvions du Quaternaire. Les plus anciennes se sont accumulées en terrasses (Jeanguillon, et rive gauche de la Dronne), et les plus récentes constituent la partie inondable[4],[5],[6].
Le point culminant de la commune est à une altitude de 132 m, situé en limite nord-ouest près de Labrousse. Le point le plus bas est à 40 m, situé sur la rive gauche de la Dronne en limite sud. Le bourg, construit sur une terrasse au bord de la vallée de la Dronne, est à 48 m d'altitude[3].
Hydrographie
La commune est baignée par la Dronne, affluent de l'Isle et sous-affluent de la Dordogne, qui arrose sa bordure orientale et en traverse le sud. La Dronne forme plusieurs îles délimitées par de petits bras ; l'Astier en est un.
L'Écrevansou est un petit ruisseau descendant de Pillac et qui se jette dans la Dronne à l'est du bourg. Un de ses affluents bizarrement du même nom descend de Saint-Romain. La Fontaine du Poirier, autre affluent intermittent, descend des bois situés à l'ouest et forme la limite communale[3].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Milieux naturels et biodiversité
À Laprade, la vallée de la Dronne fait partie de la ZNIEFF de type II nommée « Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes »[7],[8].
Vingt-deux espèces déterminantes d'animaux y ont été répertoriées[7] :
- un amphibien : la Rainette verte (Hyla arborea) ;
- un crustacé, l'Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) ;
- cinq insectes dont trois lépidoptères : l'Azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius), le Cuivré des marais (Lycaena dispar) et le Fadet des laîches (Coenonympha oedippus) et deux odonates : l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) ;
- sept mammifères : la Loutre d'Europe (Lutra lutra) et le Vison d'Europe (Mustela lutreola), ainsi que cinq chauves-souris : le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), l'Oreillard roux (Plecotus auritus), la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii), le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) et la Sérotine commune (Eptesicus serotinus) ;
- quatre oiseaux : l'Alouette lulu (Lullula arborea), le Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), le Milan noir (Milvus migrans) et le Tarier des prés (Saxicola rubetra) ;
- trois poissons : le Chabot commun (Cottus gobio), la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) et le Toxostome (Parachondrostoma toxostoma) ;
- un reptile : la Cistude (Emys orbicularis).
Vingt-neuf autres espèces animales (quatre mammifères et vingt-cinq oiseaux) y ont été recensées[7].
Urbanisme
Typologie
Laprade est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,2 %), zones agricoles hétérogènes (24 %), prairies (9,8 %), forêts (9,2 %), zones urbanisées (0,8 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Prada en 1230, Prata en 1382[15].
Le nom de Laprade signifie la prairie en limousin, et plus généralement en occitan prada, issu du bas latin pratum ou prata (pré) et qui a donné prée en vieux français[16],[17].
Histoire
Une ancienne voie supposée romaine de Saintes à Périgueux ou Cahors par Pons, Brossac et Ribérac traversait la Dronne à Aubeterre et traversait le sud de la commune. Un sarcophage d'époque mérovingienne a été trouvé en 1927 Chez Chevreuil, près de cette voie[20].
Au début du XXe siècle, la ligne de Parcoul à Ribérac traversait le sud-est de la commune (elle traversait deux fois la Dronne) et la gare d'Aubeterre était sur Laprade.
L'industrie était représentait par une papeterie au Moulin Neuf, une minoterie à Ragot, une scierie. Une fabrique de cierges a été détruite par un incendie en 1914 et jamais reconstruite[21].
Administration
Avant la réforme territoriale de 2014, la commune de Laprade était rattachée au canton d'Aubeterre-sur-Dronne.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2018, la commune comptait 247 habitants[Note 2], en augmentation de 5,11 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La commune fait partie de l'aire d'origine contrôlée du Cognac « Bons Bois »[28] et de l'AOP Noix du Périgord[29].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Aubeterre, Bonnes et Laprade. Aubeterre accueille l'école primaire, et Bonnes et Laprade les écoles élémentaires. L'école de Laprade, située au bourg, ne comporte qu'une classe. Le secteur du collège est Chalais[30].
Lieux et monuments


- L'église paroissiale Sainte-Anne, de style néo-roman.
- Le château du Janvray a été construit dans les années 1895-1900 à la demande de M. Raymond Troubat qui fut ensuite maire d'Aubeterre, conseiller général et conseiller municipal de Laprade. Les bâtiments s'élèvent au bord de la D 10 qui joint Aubeterre à Bors.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ribérac », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1757-0, consulté le )
- [PDF] - Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes, Jean Terrisse (LPO), INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
- Carte de la ZNIEFF 540120099, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 124
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 545-1.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 57
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 213
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Laprade en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- « Délimitation géographique de l'AOP Noix du Périgord », sur www.noixduperigord.com, (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Cahier de doléances de Laprade en 1789 d'après Histoire Passion.
- « Laprade », base Mérimée, ministère français de la Culture
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