Parasite (film, 2019)
Parasite (기생충, RR : Gisaengchung), est un film sud-coréen coécrit et réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2019.
Ne doit pas être confondu avec Parasite (manga).
Pour les articles homonymes, voir Parasite.
Titre original |
기생충 Gisaengchung |
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Réalisation | Bong Joon-ho |
Scénario |
Bong Joon-ho Han Jin-won |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Barunson E&A[1] |
Pays d’origine | Corée du Sud |
Genre |
Thriller Comédie noire |
Durée | 132 minutes |
Sortie | 2019 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2019, où il remporte la Palme d'or à l'unanimité du jury. Il est le premier film sud-coréen à obtenir cette récompense.
C'est un immense succès critique et au box-office à travers le monde.
Il est le premier film sud-coréen et, plus largement, premier film en langue étrangère, à gagner l'Oscar du meilleur film en 2020, Parasite est le seul long métrage à obtenir lors de la même cérémonie l'Oscar du meilleur film et l'Oscar du meilleur film étranger (rebaptisé Oscar du meilleur film international en 2019). Avec également l'Oscar du meilleur scénario original et celui du meilleur réalisateur, en remportant donc quatre Oscars la même soirée, Bong Joon-ho devient le premier réalisateur à égaler un record que Walt Disney détenait depuis 1954[2].
Synopsis
Présentation générale
La famille Kim, pauvre et au chômage, vit d'expédients dans un taudis en sous-sol. Un jour, le fils réussit, au moyen d'un faux diplôme, à se faire embaucher pour donner des cours d'anglais à la fille d'une famille richissime. C’est le début d'une succession d'événements qui vont rapprocher les deux familles.
Synopsis détaillé
Ki-taek, sa femme Chung-sook, leur fils Ki-woo et leur fille Ki-jung sont sans emploi et vivent entassés dans un appartement insalubre en sous-sol. Ils piratent le réseau Wi-Fi de leurs voisins et survivent en pliant des boîtes à pizza cartonnées, payées à la pièce.
Un jour, ils reçoivent la visite d’un étudiant qui demande à Ki-woo, son ami, de le remplacer pour donner des cours privés d'anglais à une jeune fille, Da-hye : il est amoureux de celle-ci et ne fait pas confiance aux autres étudiants. Ki-jung, douée pour les arts, fabrique un faux diplôme de l'université Yonsei pour Ki-woo, qui va se présenter au superbe domicile des parents de la jeune fille. Vite accepté, il séduit rapidement la fille et met en confiance la mère, Mme Park, une femme au foyer un peu naïve. Comme celle-ci voit des chefs-d’œuvre (à la Basquiat) dans les gribouillages de son fils Da-song, un petit garçon très instable depuis le jour où il a vu un « fantôme » sortir de la cave, Ki-woo la persuade d'embaucher comme professeur de dessin sa sœur Ki-jung, qu'il présente comme Jessica, une art-thérapeute très recherchée formée aux États-Unis.
Ki-jung s'impose tout aussi rapidement dans la maison. Reconduite un soir au métro par le chauffeur de M. Park, qui tente vainement de la séduire, elle ôte discrètement sa culotte et la dépose sur le sol de la voiture. Son plan réussit : M. Park, découvrant le sous-vêtement, renvoie son chauffeur pour avoir « franchi la ligne » en couchant avec une femme sur le siège où lui-même est transporté. Ki-jung parle alors à M. Park d'un excellent chauffeur qu'elle a connu autrefois, un peu âgé mais distingué : c'est en réalité son père, embauché à son tour.
Enfin c'est la mère, Chung-sook, qui, sur la recommandation de Ki-taek, entre elle-même dans la maison à la place de la gouvernante de la maison, lorsque les trois acolytes manipulent Mme Park en lui faisant croire que cette dame, allergique à la peau de pêche, est tuberculeuse et ne doit plus être mise en contact avec des enfants.
Dès lors, les deux familles vivent partiellement sous le même toit et profitent de leurs salaires. À l'occasion d'une sortie de la famille Park pour un week-end de camping pour l'anniversaire de Da-song, les quatre employés profitent de la maison vide. Ils se saoulent dans le salon, regardant l'orage par la grande baie vitrée, quand survient l'ancienne gouvernante, qui se rend dans la cave sous un prétexte : elle cherche en réalité à accéder au bunker souterrain pour apporter de la nourriture à son mari, qu'elle y héberge en secret depuis plusieurs années pour fuir des créanciers réclamant de l'argent qu'il a perdu dans une affaire dans laquelle Ki-taek même était impliqué. Après une altercation, l'ancienne gouvernante manque d'envoyer une vidéo révélant la parenté des nouveaux employés, mais les Kim reprennent le dessus et elle est finalement enfermée dans le bunker avec son mari, gravement blessée.
Peu après, à cause de l'orage, la famille Park revient à la maison. Chung-sook les accueille tandis que son mari et ses enfants se cachent comme ils le peuvent. Ils finissent par passer une partie de la nuit sous la table basse du séjour, juste devant M. et Mme Park qui couchent sur le canapé, surveillant leur fils qui s'est installé sous une tente indienne dans le jardin tout en tenant des propos déplaisants sur l'« odeur » de leurs serviteurs. Parvenant finalement à s'échapper sous une très forte averse, ils arrivent dans leur appartement entièrement inondé par les égouts et finissent la nuit dans un gymnase, ayant récupéré quelques objets de valeur affective.
Le lendemain, Mme Park décide d'organiser, pour l'anniversaire de son fils, une grande réception à laquelle elle invite de manière impromptue un grand nombre d'amis. Ki-taek doit participer à une fausse bataille d'Indiens dont le jeune fils de M. Park triomphera, ce qui l'humilie. Pendant ce temps, Geun-sae, le mari de l'ancienne gouvernante, écrasé de douleur par la mort de sa femme poussée dans l'escalier par Chung-sook, attaque Ki-woo qui était descendu au bunker. Geun-sae, déterminé à se venger, blesse grièvement le jeune homme à la tête, laissant celui-ci inanimé au sol, puis il s'empare d'un couteau de cuisine et sort dans le jardin familial, où il poignarde Ki-jung et blesse de nombreux convives au hasard avant d'être lui-même tué d'un coup de broche par Chung-sook. Da-song, le fils des Park, s'évanouit lorsqu'il reconnait le « fantôme » qu'il avait vu autrefois et qui n'était autre que le mari de l'ex-gouvernante. Dans la confusion générale, M. Park veut fuir pour emmener son fils inconscient à l'hôpital, ignorant la blessure grave de Ki-jung, et cherchant à ramasser les clés de la voiture tombées par terre au moment de la rixe entre Geun-sae et Chung-sook en se bouchant le nez. Devant cet ultime geste de mépris, Ki-taek saisit le couteau, poignarde M. Park et disparaît sans laisser de trace.
Un mois plus tard, Ki-woo sort de l'hôpital. Malgré les chefs d'inculpation, il n'est condamné qu'à une peine de prison avec sursis comme sa mère. En observant l'ancienne maison des Park depuis une colline, il se rend compte qu'une lumière clignote ; se rappelant que le mari de la gouvernante utilisait une commande électrique pour communiquer par morse avec le fils Park, il comprend que son père est caché lui-même dans le bunker et utilise ce procédé pour lui envoyer un message à tout hasard. Ki-woo rédige lui-même une lettre pour son père ; il y explique qu'il est décidé à obtenir une bonne situation pour devenir riche et racheter la maison, imaginant le jour de l'emménagement où son père pourra enfin sortir du bunker.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre original : 기생충, Gisaengchung
- Titre international : Parasite
- Réalisation : Bong Joon-ho
- Scénario : Bong Joon-ho et Han Jin-won[3]
- Musique : Jeong Jae-il[4]
- Décors : Lee Ha-jun[3]
- Costumes : Choi Se-yeon[3]
- Photographie : Hong Kyeong-pyo
- Son : Choi Tae-young[3]
- Montage : Yang Jin-mo[4]
- Production : Jang Yeong-hwan et Kwak Sin-ae
- Sociétés de production : Barunson E&A[1] ; CJ Entertainment (coproduction)
- Sociétés de distribution : CJ Entertainment (Corée du Sud) ; The Jokers (France)[5] ; Filmcoopi (Suisse)[6]
- Budget : 11,8 millions de dollars
- Pays d’origine : Corée du Sud
- Langue originale : coréen
- Format : couleur - 2,39:1
- Genres : thriller, comédie noire
- Durée : 132 minutes
- Dates de sortie :
- France : (Festival de Cannes) ; (sortie nationale) ; (version en noir et blanc)[7]
- Corée du Sud :
- Suisse romande :
- Classification :
- France : avertissement (des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs)
Distribution
- La famille Kim
- Song Kang-ho (VF : Loïc Houdré) : Ki-taek, le père[8]
- Jang Hye-jin (VF : Aurélie Fournier) : Chung-sook, la mère[8]
- Choi Woo-sik (VF : Théo Frilet) : Ki-woo, le fils[8]
- Park So-dam (VF : Kelly Marot) : Ki-jung, la fille[8]
- La famille Park
- Lee Sun-kyun (VF : Thierry Ragueneau) : Dong-ik, le père[8]
- Cho Yeo-jeong (VF : Garance Thenault) : Yeon-gyo, la mère[8]
- Jung Ziso (VF : Clara Quilichini) : Da-hye, la fille
- Jung Hyeon-jun (VF : Ethan Waku) : Da-song, le fils
- Autres
- Lee Jung-eun (VF : Marie-Madeleine Burguet-Le Doze) : Moon-gwang, la gouvernante des Park
- Park Myeong-hoon (VF : Yann Guillemot) : Geun-sae, son mari
- Park Geun-Rok (VF : Pascal Grull) : Yoon, le chauffeur
- Jung Yi-seo (VF : Valérie Bachère) : la directrice de la pizzeria
- Park Seo-joon (VF : Gauthier Battoue) : Min-hyuk, l'ami de Ki-woo
- Sources et légende : Version française (VF) sur Allodoublage[9]
Production
Développement
En , alors qu'Okja (옥자) n’est pas encore diffusé sur Netflix, le réalisateur Bong Joon-ho révèle son prochain film Parasite entièrement coréen[10]. Il en est également scénariste[11].
Distribution de rôles
En , malgré son annonce non encore officielle, Bong Joon-ho confirme, avec l’accord de la société de production Barunson E&A, la présence de son acteur fétiche Song Kang-ho ainsi que Lee Sun-kyun, Cho Yeo-jeong et Park So-dam[12]. Quelques jours après, le réalisateur embauche le jeune acteur Choi Woo-sik qui a précédemment joué dans Okja (옥자)[13].
Tournage
Le , le tournage débute à l'Aqua Studio de Goyang[1],[14]. D’une durée de 77 jours, il s’achève le [15].
La rue dans laquelle vivent les Kim a été construite en studio. De même la maison des Park a été réalisée pour les besoins du film, par le responsable des décors Lee Ha-jun qui l'a conçue en fonction des effets de caméra et des angles de vision souhaités. Seul le rez-de-chaussée a effectivement été construit, le premier étage étant ajouté par effets spéciaux[16],[17].
Les scènes en extérieur sont tournées à divers endroits de Séoul, notamment Songijeong-ro à Mapo-gu (rencontre entre Ki-woo et son ami, escaliers) et le tunnel Jahamun près de Changuimun (retour sous l'averse)[18].
Musique
La musique originale est composée par Jeong Jae-il, qui a aussi composé pour le film précédent de Bong Joon-ho, Okja. La chanson du générique de fin Soju One Glass dont les paroles ont été écrites par Bong Joon-ho est aussi composée par Jeong Jae-il[19].
Des extraits musicaux sont aussi inclus dans le film :
- Symphonie no 40 de Mozart : le premier mouvement en sol mineur.
- Rodelinda de Haendel.
- [[In ginocchio da te (chanson)|In ginocchio da te]] de Gianni Morandi.
Exploitation et accueil
Promotion
Le , la bande annonce du film est révélée[4]. L'affiche est également dévoilée, présentant les personnages avec des barres de censure au niveau des yeux, comme pour empêcher l'identification.
Festival de Cannes
Le film est sélectionné en compétition et projeté le au festival de Cannes[3], où le réalisateur est ovationné par 2 300 spectateurs pendant huit minutes dans la salle du Grand Théâtre Lumière[20]. Parasite devient l'un des films les plus appréciés de la compétition[21],[22],[23].
Il reçoit la Palme d'or à l'unanimité du jury, présidé par Alejandro González Iñárritu[24] : il est par ailleurs le tout premier film coréen à remporter ce prix, malgré la forte influence du cinéma coréen dans le cinéma d'auteur international. Après une sortie en Corée du Sud le , il sort le en France.
Accueil critique
Site | Note |
---|---|
Allociné |
Périodique | Note |
---|---|
Télérama | [25] |
Première | [26] |
Le Point | [réf. nécessaire] |
Le Figaro | [réf. nécessaire] |
Le , Jacques Morice du Télérama souligne en caractère gras qu'« entre film d'horreur, farce populaire terrifiante et manifeste libertaire, le cinéaste coréen revient à Cannes avec un prétendant sérieux pour la Palme d'or »[27], et son confrère Yannick Vely du même magazine donne cinq étoiles au film : « […] [un] chef d'œuvre. […] [Il] passe de la comédie sociale à la comédie noire, de la comédie noire au film d’horreur, du film d’horreur au film catastrophe, avec une maîtrise et une fluidité incroyables et des scènes vouées à devenir cultes[25]. »
L'Express assure que le « réalisateur revient à une veine beaucoup plus intimiste, avec une forte dose de suspense »[28]. Mathieu Macheret du Monde remarque que le réalisateur « ne s’est jamais montré plus mordant, détonnant, incisif qu’à domicile, dans une Corée […]. C’est précisément de cela que parle Parasite, ne laissant à ce titre aucun doute sur le fait que Bong Joon-ho n’est pas seulement un styliste virtuose, mais un véritable cinéaste politique[29]. »
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 4,8/5 sur Allociné à partir de l'interprétation de 36 critiques de presse. Sur SensCritique, il obtient une note de 8,3/10 basée sur plus de 38 000 avis, le mettant ainsi en tête des meilleurs films de l'année.
Dans le monde
Le film connaît une sortie mondiale progressive. Il sort en premier en Corée du Sud le , juste après avoir gagné la Palme d'or. Bong Joon-ho et son équipe sont accueillis en héros et le film attire 3 316 716 spectateurs à son démarrage. Porté par un excellent bouche-à-oreille, Parasite cumule aujourd'hui quelque 10 098 544 entrées et 72 046 961 dollars, devenant le plus gros succès du réalisateur depuis The Host. Il sort ensuite en Russie en juillet, où il remporte un franc succès et attire plus de 200 000 spectateurs. En Nouvelle-Zélande et en Australie, il devient le plus gros succès de tous les temps pour un film coréen.
Le est la date de sortie américaine. Distribué par Neon (en), il sort ce week-end là dans trois cinémas, deux à Los Angeles et un à New York. Sa moyenne de revenu par cinéma est de 131 072 $ US, doublant le précédent record pour un film étranger. C'est la meilleure moyenne de l'année et la meilleure depuis la sortie de La La Land. Le film est distribué dans 33 cinémas, où il rapporte 1 208 629 $ US. Il atteint un pic à 620 cinémas, dans lesquels il rapporte un total de 14 419 619 $ US. Aidé par les vacances de Noël et par la saison des récompenses, il atteint un total de 25 357 045 $ US au . Après les nominations aux Oscars, il ressort dans 843 cinémas puis 1 060 cinémas. Le , le film a engrangé 34 372 278 $ US.
Il connaît un franc succès, pour un film coréen, en Allemagne où il cumule 961 649 entrées, en Espagne, et surtout au Mexique où le film voit des hausses consécutives de sa fréquentation durant trois semaines.
En France
Le cinéma asiatique est un genre de niche dans les salles françaises, réalisant en moyenne 1,7 million d'entrées par an (d'après les chiffres du CNC remontant jusque 1992). Jusqu'à la sortie de Parasite, un seul film coréen avait franchi la barre des 500 000 entrées dans l'Hexagone, Snowpiercer, le Transperceneige, du même réalisateur Bong Joon-Ho, adapté de la bande dessinée française éponyme. Le film avait atteint 678 000 entrées à sa sortie en 2013[31].
Parasite sort le en France[32], soit seulement 11 jours après avoir été récompensé de la Palme d'or à Cannes. Il est diffusé par l'association de deux distributeurs spécialisés dans les films art et essai, Les Bookmakers et The Jokers, dans 179 salles, sur une exploitation exclusivement en version originale sous-titrée. À la même date sort un blockbuster de super-héros, X-Men: Dark Phoenix de la 20th Century Fox[33], sur près de 600 salles. À ce moment de l'année, c'est le remake d'Aladdin, de Walt Disney Pictures, qui est en tête du box-office depuis deux semaines consécutives[34].
À sa première séance matinale à l'UGC Ciné Cité Les Halles de Paris, premier cinéma de France en termes de fréquentation, Parasite comptabilise 149 personnes ayant acheté leur place pour la séance de 9 heures[35]. Un peu plus tard, l'institut ComScore, qui mesure le box-office en France, annonce que 3 531 personnes se sont déplacées dans les 27 salles de la capitale qui proposaient le film à 14 heures. Le chiffre monte à 4 545 entrées en comptant la périphérie parisienne. Sur tous ces indicateurs, Parasite bat le record pour un film coréen et en langue coréenne.
Le lendemain, les distributeurs annoncent que Parasite, sur son premier jour d'exploitation (qui inclut les avant-premières), a réalisé 54 941 entrées. Il s'agit une nouvelle fois d'un record pour un film coréen. Cinq jours plus tard, ce sont 259 737 personnes qui se sont déplacées pour voir le film, et sur sa première semaine complète d'exploitation, Parasite affiche 376 842 spectateurs, se plaçant en troisième position de tous les films en salles durant la semaine, derrière X-Men: Dark Phoenix et Aladdin, tous deux distribués sur des combinaisons de salles bien plus larges. Parasite a, en moyenne, amené plus de 2 000 spectateurs pour chaque salle qui le diffusait.
Ce large succès permet au film d'étendre sa distribution et l'excellente critique du public lui permet d'entretenir une très bonne carrière en salles : le film franchit les 500 000 entrées en dix jours, et dépasse Snowpiercer, le Transperceneige au cours de sa troisième semaine d'exploitation, devenant ainsi, en France, le plus grand succès coréen de tous les temps[réf. souhaitée]. À ce moment, tous les records pour un film d'origine coréenne sont battus par Parasite. À l'occasion de la Fête du cinéma à la fin du mois de juin, Parasite franchit après vingt-neuf jours d'exploitation la barre symbolique du million d'entrées. C'est également le premier film d'origine asiatique depuis Arrietty, le petit monde des chapardeurs à passer cette barre, ainsi que la première Palme d'or depuis La Vie d'Adèle à dépasser le million d'entrées.
Parasite continue à se maintenir dans les salles durant tout l'été et les distributeurs mettent en chantier une version doublée en français du film, qui est proposée en salles dès le . Le film franchit la barre du million et demi d'entrées durant sa onzième semaine d'exploitation en salles, avant de finir sur un cumul à 1 700 046 entrées le , après vingt-trois semaines d'exploitation. Les distributeurs ne communiquent plus de chiffres d'entrées sur le film après cette date, même si le film continue sa carrière dans un parc de salles réduit et à l'occasion de festivals.
En début d'année 2020, le film profite de diverses ressorties : à l'issue des festivals UGC et Télérama reprogrammant les succès de l'année passée, le film cumule plus de 1 750 000 entrées[36]. Le film bénéficie de quelques séances à l'occasion de ses nominations aux Golden Globes et aux Oscars, mais profite d'une réelle ressortie le 12 février grâce à son triomphe aux Oscars avec quatre statuettes remportées dont celle du meilleur film et du meilleur réalisateur. Cette ressortie coïncide avec la version en noir et blanc déjà prévue pour le 19 février. La carrière cinématographique du film s'arrête le à 1 914 377 entrées, à la fermeture des salles en France en raison de la pandémie de Covid-19.
Édition vidéo
Le film sort en DVD et Blu-ray le édité par The Jokers[37].
Le Blu-ray Ultra HD, proposé dans un packaging steelbook, sortira le . Le coffret limité à quelque 2 500 exemplaires contient le storyboard intégral du film, dessiné et annoté par Bong Joon-ho, ainsi qu'un bonus de 4 h contenant un documentaire sur la fabrication de Parasite avec interviews des acteurs, des producteurs et de Bong Joon-ho lui-même[38].
Version en noir et blanc
Dès la fin de l'année 2019, Bong Joon-ho annonce travailler sur une version en noir et blanc du film[39]. Peu après la cérémonie des Oscars, les distributeurs français annoncent la ressortie du film en salles dans cette nouvelle version noir et blanc[7]. Elle a lieu en France le ; le film est présenté sous le titre Parasite, the Black & White Version[40].
Pour Mathilde Serrell, sur France Culture,
« Ma théorie c’est que ce Parasite en noir et blanc sera tout sauf ce que l’on peut lui prêter. […]
Dans Parasite en noir et blanc la tragédie de cette lutte des classes prend le dessus sur la comédie, les visages deviennent effrayants, le clair-obscur empoisonne l’atmosphère et les cadrages apparaissent d’autant plus cruels[41]. »
Distinctions
Notes et références
- (en) Sonia Kil, « Bong Joon-ho’s ‘Parasite’ Starts Shooting », sur Variety, (consulté le ).
- (en) Jennifer Bisset, « Parasite director Bong Joon-ho now shares Walt Disney's 67-year-old Oscar record », sur CNET (consulté le ).
- « Gisaengchung (Parasite) », sur Festival de Cannes, (consulté le ).
- Nicolas Gilli, « Premier teaser pour Parasite de Bong Joon Ho », sur Furyosa, (consulté le ).
- « Parasite », sur The Jokers (consulté le ).
- « Parasite », sur Filmcoopi Zürich (consulté le ).
- « Si “Parasite” de Bong Joon-ho vous paraissait trop coloré, vous allez être comblés », sur Les Inrocks (consulté le ).
- « Parasite - Dossier de presse » [PDF], sur thejokerfilms.com (consulté le ).
- « Fiche du doublage français du film », Allodoublage (consulté le ).
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- « Bong Joon Ho's Parasite finishes top of Screen's Cannes 2019 jury grid », sur Screen Daily, .
- « Qui gagnera la Palme d'or ? Nos pronostics », sur Les Inrocks, .
- Étienne Sorin, « Parasite de Bong Joon-Ho remporte la Palme d’or du 72e festival de Cannes », sur Le Figaro, (consulté le ).
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- Jacques Morice, « Cannes 2019 - Parasite, le thriller socio-politique déjanté de Bong Joon-ho atomise la Croisette », sur Télérama, (consulté le ).
- « Parasite : Bong Joon-ho revient à Cannes avec un drame familial maîtrisé », sur L'Express, (consulté le ).
- Mathieu Macheret, « Festival de Cannes 2019 : «Parasite», Bong Joon-ho revisite avec brio la lutte des classes », sur Le Monde, (consulté le ).
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- Debriefilm, « #9hdeshalles Démarrage monstrueux de #Parasite avec 149 entrées dans une salle contre 113 dans 2 salles pour #XMenDarkPhoenix @thejokersfilms #Lesbookmakerspic.twitter.com/1Ygy0GVDrt », sur @debriefilm, 2019t00:51 (consulté le ).
- « JP's Box-Office (Version Mobile) », sur www.jpbox-office.com (consulté le ).
- « Parasite – The Jokers », sur The Jokers (consulté le ).
- « Coffret collector "Parasite" - En précommande - livré à partir du 28 février », sur The Jokers Shop (consulté le ).
- (en-US) Jordan Raup, « Black-and-White Version of Parasite Coming in 2020; Jim Jarmusch Names Bong Joon Ho’s Film His Favorite of 2019 », sur The Film Stage, (consulté le ).
- Voir sur allocine.fr..
- « Ma théorie » par Mathilde Serrell, Les matins de France Culture du .
Voir aussi
Bibliographie
Articles
- (en) Connor Wroe Southard, « ‘Parasite’ and the rise of Revolutionary Gothic », sur The Outline,
- Anne Faucon, « Aux rêves qui grouillent encore » V.O. Version originale no 80, Paris, juin 2019, p. 4-5
- Lorenzo Codelli, « Hôtes et/ou parasites », Positif, no 701-702, Paris, Institut Lumière/Actes Sud, juillet-août 2019, p. 102-103 (ISSN 0048-4911)
- Entretien avec Bong Joon-ho par Philippe Rouyer, « Dévoiler progressivement ce qui est caché », Positif, no 701-702, Paris, Institut Lumière/Actes Sud, juillet-août 2019, p. 104-108 (ISSN 0048-4911)
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- (en) AllMovie
- (en) British Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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