Mios

Mios est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine), dans le canton de Gujan-Mestras.

Mios

Église de Mios.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Arcachon
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin d'Arcachon Nord
Maire
Mandat
Cédric Pain
2020-2026
Code postal 33380
Code commune 33284
Démographie
Gentilé Miossais
Population
municipale
10 398 hab. (2018 en augmentation de 25,94 % par rapport à 2013)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 36′ 21″ nord, 0° 56′ 08″ ouest
Altitude Min. 4 m
Max. 65 m
Superficie 137,41 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Mios
(ville isolée)
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gujan-Mestras
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Mios
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Mios
Géolocalisation sur la carte : France
Mios
Géolocalisation sur la carte : France
Mios
Liens
Site web villemios.fr/

    Ses habitants sont appelés les Miossais.

    Géographie

    Localisation

    Mios se situe au sud-ouest du département de la Gironde et plus précisément dans le Val de l'Eyre, dans la forêt des Landes. Elle fait partie du parc naturel régional des Landes de Gascogne. La commune a la forme d’un fuseau allongé placé dans un axe approximatif sud-ouest/nord-est. Sa limite nord touche le lieu-dit de Croix-d’Hins, tandis que sa pointe sud-ouest passe près du lieu-dit Gare de Caudos sur la route menant à Sanguinet. Environ vingt-huit kilomètres séparent ces deux extrémités. Sa largeur est estimée à huit kilomètres pour une superficie de 13 741 hectares. Cette grande superficie place la commune au premier rang du canton de Gujan-Mestras. Son altitude varie de quatre à environ 65 mètres.

    Hydrographie

    Les terres de la commune sont arrosées par l'Eyre et ses affluents, le ruisseau de Lacanau et le ruisseau de la Surgenne, parfois nommé « Ruisseau de l'Île ».

    Géologie et relief

    Le territoire est essentiellement constitué par une grande plaine au sol sablonneux et aride.

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par l'autoroute A660 (sorties  01 et  02), et l'A63.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 13,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 964 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Barp », sur la commune du Barp, mise en service en 1992[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 961,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Temple », sur la commune du Temple, mise en service en 1984 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de pour 1981-2010[11] à pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Mios est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, selon la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mios, une unité urbaine monocommunale[16] de 10 398 habitants en 2018, constituant une ville isolée[17],[18].

    Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,9 %), terres arables (5,9 %), zones urbanisées (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %), prairies (0,2 %), eaux continentales[Note 6] (0,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    La commune de Mios fait partie du pays de Buch, comme l’attestent les premières mentions de son nom au XIVe siècle : « Myos in Bogio » (c’est-à-dire « en Buch »). Le vocable qui la dénomme est naturellement bien plus ancien, remontant sans doute à l’époque gallo-romaine, où il désignait peut-être un certain « Minus ». Le « n » intervocalique aurait ensuite disparu.

    Histoire

    La situation de Mios est celle d’un lieu carrefour, jumeau de celui de l’antique Boïos-Lamothe à son sud-est, à la fois terrestre et fluvial, puisque son site primitif est constitué par les bords de l’Eyre et ses affluents. Mios s’est en fait établi à un carrefour ancien entre un axe bassin d’Arcachon-amont de l’Eyre et un autre Bordeaux-Sanguinet. C’est par un gué majeur, à l’emplacement du pont actuel, et par divers gués annexes qu’on franchissait le fleuve, aucun pont n’existant avant le XIXe siècle.

    Au siècle dernier, des routes goudronnées, nombreuses et en bon état, ont remplacé les trois grandes allées de terre qui étaient autrefois les seuls axes terrestres praticables se dirigeant vers Bordeaux et correspondant aux trois gués principaux. La première traversait l’Eyre au Pas de Caussat et reliait Lillet, Reganeau, La Lande et Marcheprime (Testarouch). La seconde venant de Salles passait par Calvin, Hourcet, le pont de Fort puis Lacanau de Mios. La troisième arrivait de La Teste, suivant à peu près le tracé de l’ancienne voie romaine, franchissait l’Eyre et les marais de Pont Neau, puis Testarouch et Toctoucau.

    La présence humaine à Mios est attestée de part et d’autre de l’Eyre depuis le chalcolithique, c’est-à-dire 6 000 à 7 000 ans avant notre ère, d’abord grâce aux recherches de Bertrand Peyneau[22], puis par des découvertes plus récentes. Elles indiquent que, de l’âge du bronze à l’âge du fer, les traces d’habitats et les sites funéraires se répartissent principalement le long des berges de la rivière, mais aussi de ses ruisseaux affluents, révélant un relatif éparpillement de l’occupation humaine qui, malgré l’importance du bourg actuel, est toujours d’actualité, comme le montre la présence de plusieurs quartiers bien distincts les uns des autres sur le territoire de la commune. Les principaux sont aujourd’hui : Lacanau de Mios, Lillet, et Petit Caudos.

    Si les experts s’accordent sur l’existence d’une, voire de plusieurs, villas gallo-romaines, les emplacements n'ont toujours pas été retrouvés. Des éléments de fouilles épars – mosaïque, céramiques, monnaies – indiquent cependant l’existence d’un habitat gallo-romain lui aussi dispersé[23]. La pauvreté des sols, composés de landes et de marécages, n’a apparemment pas permis de constituer une aristocratie terrienne assez riche pour se doter (et doter Mios) de bâtiments en dur et aucun vestige significatif remontant aux époques antique et médiévale n'a été retrouvé.

    La nature acide des sols a par ailleurs entraîné la disparition des éléments en bois, des métaux, des ossements qui pourraient être précieux pour l’archéologue.

    Comme pour l’ensemble du Pays de Buch, un grand vide historique a été constaté entre la fin de l’époque gallo-romaine (Ve siècle) et le Moyen Âge classique ; non pas que Mios fût déserté aux époques mérovingienne et carolingienne, mais faute de vestiges, sarcophages, armes, etc., et de sources épigraphiques ou de documents ecclésiastiques.

    Même si le mode de vie gallo-romain a perduré au-delà de la fin de l’Empire, et en dépit du manque de traces dans les écrits ou dans les fouilles, les terres du Pays de Buch n’ont pas dû connaître, jusqu’au Moyen Âge classique, une quiétude semblable à celle procurée par la Pax Romana. En effet, en Aquitaine, le long de la Garonne essentiellement, mais aussi sur les régions côtières, se sont succédé des passages de peuples ou de bandes tribales du Ve au Xe siècle : Wisigoths, Francs, Arabes, Vikings.

    Depuis les premières traces connues, l’activité agropastorale assez pauvre ne se distingue en rien de celle des communes avoisinantes. Le territoire, traversé par l’Eyre, bordé par les communes de Sanguinet, Le Teich, Biganos, Cestas, Le Barp, et Salles, est essentiellement constitué d'une grande plaine au sol sablonneux et aride dont l’acidité ne favorise pas la culture de céréales, comme le froment, qui demande un sol riche, épais et plutôt calcaire. Par contre, les hommes y ont toujours trouvé du seigle, du millet et un peu de maïs qui complétaient, avec les ruches, les ressources importantes de l’élevage de moutons et de vaches. Outre l’agriculture vivrière, les activités des habitants de Mios étaient tournées vers l’exploitation du bois et de ses dérivés : grumes, planches, piquets, charbon de bois, poix… Cette activité a duré de la protohistoire jusqu’aux scieries et usines de térébenthine des XIXe et XXe siècles.

    L'Eyre au cœur de Mios

    L’Eyre fut, depuis le début des activités humaines riveraines, un moyen de transport majeur qui permettait les échanges avec le bassin d'Arcachon (flottage du bois, batellerie) ou avec la Grande-Lande, car des traces portuaires ont pu être mises évidence sur ses rives. Mais les Miossais étaient aussi réputés depuis longtemps pour leurs charrois, menant leurs attelages par les voies difficiles de la lande, notamment vers Bordeaux, ou via un autre axe aujourd’hui disparu, le « chemin du sel », du Bassin à La Brède.

    Le transport vers Bordeaux du charbon de bois et du petit bois destinés aux particuliers, artisans et commerçants représentait un volet important de l’activité. Ces produits servaient au chauffage, à la cuisson des aliments, aux fours de boulanger, mais aussi, pour le charbon de bois, à des applications artisanales sidérurgiques. Les muletiers transportaient aussi de la résine et de la poix vers le port de Bordeaux, ainsi que des victuailles diverses, volailles, denrées agricoles, miel.

    Jusqu’au XIIIe siècle, peu de choses sont connues sur Mios et sa population ; de nombreuses questions se posent, parmi lesquelles :

    • Y avait-il une « mansio », un gîte d’étape, à l’époque gallo-romaine ?
    • Outre les indices épars indiqués par Bertrand Peyneau, où se trouvait l’habitat gallo-romain : villa, fermes, la ou les nécropoles, les lieux de culte ?
    • Le vocable Saint-Martin indique-t-il une église primitive disparue (Ve – VIe siècles) en relation avec l’actuelle église ou une villa hypothétique ?
    • Les croupes argileuses du bourg ont-elles fixé des activités anciennes de poterie ?
    • Où se trouve l’habitat durant le haut Moyen Âge ?
    • À partir de quand Mios a-t-il eu un « centre » ?

    Mios au Moyen Âge

    La période qui suit est un peu plus riche en renseignements et quelques seigneuries voient le jour, comme Certes, ou des établissements religieux mentionner leurs possessions, parmi lesquelles Mios. Si les principaux châteaux étaient à Audenge, à Lamothe, à La Teste, ils laissent supposer l’existence de quelques ouvrages défensifs en terre, de moindre importance (mottes) sur la commune de Mios à partir des XIe – XIIe siècles, mais les Miossais devaient cependant assurer le service de garde ailleurs, à Audenge notamment. Il faut souligner que ces « gardes » dues aux seigneurs consistaient surtout à surveiller la mer, car du côté des terres, les landes et marécages protégeaient bien mieux que les modestes « castéras ».

    À la fin du Moyen Âge, l’Aquitaine passe de la domination anglaise à celle des rois de France, mais, pour nos Gascons du Pays de Buch et de la « petite mer », isolés au milieu de leurs landes souvent inondées, rien ne change vraiment. Les transporteurs de bois, de poix, de sel ou de poissons partis de Salles, de Mios ou des bords de la mer mettent toujours plusieurs jours par de mauvais chemins de sable pour rejoindre la grande ville de Bordeaux. Dans les hameaux, chacun vit pauvrement, en quasi-autarcie : de maigres troupeaux donnent le lait et la viande, et leur fumier, dans ces terres si pauvres, permet de cultiver le seigle pour le pain et la vigne pour le vin.

    Les familles portent souvent les mêmes noms et, pour les différencier, beaucoup sont qualifiées par des sobriquets liés au lieu d’habitation, au métier ou à une particularité physique. Ces « chafres » pouvaient se transmettre sur plusieurs générations et sont souvent encore utilisés de nos jours.

    Mios à l'époque moderne

    Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les seigneurs locaux cherchent à moderniser la contrée et à augmenter leurs revenus : ils construisent notamment des moulins sur les ruisseaux du bassin de l’Eyre et mettent en valeur les marais du fond du bassin d’Arcachon inondés à chaque marée.

    la fin du XVIIIe siècle, l’influence des physiocrates entraîne le développement de toutes les richesses agricoles potentielles. De riches bourgeois locaux ou étrangers (tels Gaillard de Beauchamp sur Mios et Damien Nézer sur Le Teich) tentent de nombreuses expériences de « colonisation » de nouvelles terres, avec souvent des déconvenues.

    Les conséquences de la Révolution française et les débuts de l'ère industrielle

    La Révolution française permet le transfert de la propriété des terres cultivées, des seigneurs vers ceux qui les travaillent, et favorise l’émergence d’une bourgeoisie locale avide de changements grâce au libéralisme économique. Tout change avec la Révolution industrielle, trop vite pour beaucoup qui n’acceptent que très difficilement ce passage de la vie agropastorale aux nouvelles activités et aux nouveaux moyens de transport. Les briqueteries et les forges exploitent les richesses locales et inaugurent le passage du travail de la terre à l’industrie naissante.

    Les débuts de la sylviculture

    La loi de 1857 qui impose le drainage des Landes de Gascogne et l’implantation de la grande sylviculture bouleverse complètement la vie des habitants. Les bergers doivent laisser la place aux forestiers qui, après un travail très important de construction de routes et de creusement de fossés ou crastes, plantent et exploitent le pin maritime. Cet arbre qui a toujours existé sous forme de quelques « pignadars » permettait, déjà avant l’époque romaine, l’exploitation des bois résineux pour en extraire la poix très recherchée pour le calfatage des bateaux. Avec la plantation de cet immense massif de pins maritimes, l’exploitation du bois et de la résine se généralise et l’arrivée du chemin de fer permet de transporter toutes ces richesses entre leurs lieux de production et ceux de leur mise en valeur. Une grande quantité d’établissements industriels voient le jour : les scieries transforment le tronc brut en bois d’œuvre et de nombreuses distilleries de gemme se créent dans tout le territoire, le plus souvent en des endroits proches d’une station du chemin de fer. Le centre bourg de Mios voit ainsi l’établissement, rien qu’autour de la gare, de trois grosses scieries et de deux ateliers à gemme. C’est à Mios que, pour la première fois, les hommes fabriquent du papier à partir du bois de pin maritime. En 1884, la ligne des Chemins de fer économiques était en effet venue s’ajouter au réseau des « routes agricoles » décrété le 1er août 1857 et construit par la Compagnie du Midi, permettant à nos populations de se déplacer plus facilement.

    La commune de Mios a traversé l’Histoire en laissant des témoignages nombreux pour l’époque préhistorique, mais plus rares pour les périodes pastorales, marquées par l’exploitation des ressources de la forêt, de son bois et des pâturages. Elle est ensuite entrée tout doucement dans « l’ère moderne ».


    [1] Voir la notice du square Peyneau

    [2] Voir bulletin SHAA no 36.

    Héraldique

    Les armes de Mios se blasonnent ainsi :

    « D’azur à un écureuil d’or rongeant une noisette du même. Au chef de gueules à trois coquilles de Saint-Jacques d’or et de sable posées en fasce, oreilles tournées vers le chef. »

    Depuis avril 2010, la ville de Mios possède son propre logotype.

    Logo actuel de la ville de Mios.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1884 1919 Bertrand Peynaud Républicain Docteur en médecine,
    conseiller d'arrondissement du canton d'Audenge
    1919 1925 Edgard Daron Rad. Pharmacien
    1925   René Caillier AD Avocat, sénateur
    1925 1944 Pierre Germain   Docteur en médecine
    1945 1955 René Bonneterre    
    1955 1965 Rémy Dalbos    
    1965 1977 Henri Bravard   Docteur en médecine
    1977 1989 Pierre Baillet   Géomètre-expert
    1989 2014 François Cazis SE Retraité
    2014 En cours Cédric Pain PS Chef d'entreprise
    Conseiller départemental depuis juin 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    On remarque, dans l'évolution de la population miossaise, une augmentation presque constante jusqu'à la Première Guerre mondiale. À l'issue de la Grande Guerre, la population a chuté de près de 10 %. Une baisse quasiment continue marque l'entre-deux-guerres en raison du nombre de morts, mais également du manque de naissances, de l'exode rural qui a touché les campagnes à cette époque et de la fin de l'exploitation des pins par les gemmeurs.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

    En 2018, la commune comptait 10 398 habitants[Note 7], en augmentation de 25,94 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 8351 7141 8742 1062 2842 1742 1862 2522 282
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 3842 4432 5142 6052 5892 6852 6112 6912 772
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 9862 8922 9182 6232 6882 5872 3092 3632 396
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 4372 4572 4462 9773 7864 6206 2066 4337 871
    2017 2018 - - - - - - -
    9 95910 398-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La chapelle Saint-Brice abrite une cloche datant de 1700 classée monument historique en 1942[28].

    L'église Saint-Martin, église romane, agrandie XIXe siècle : chœur et chapelles gothiques, restes de vitraux XVIe siècle.

    Le bâti de l’église Saint-Martin, tel qu'il existe aujourd’hui, date de 1895 environ. Il se compose de sept parties qui ont été construites au fil du temps depuis 1540 : un porche appuyé sur le bas-côté nord, une nef terminée à l’ouest par un clocher, le chœur à l’est encadré par deux sacristies et le bas-côté sud. Son chœur beffroi d’inspiration hispanisante lui confère un caractère d’église d’Amérique latine.

    L’église Saint-Jean de Florence

    Cette église, achevée en 1887 et non modifiée depuis, est venue remplacer la chapelle de Florence devenue trop petite. C’est Pierre Lalande, entrepreneur à Salles, qui fut chargé de la construction avec entre autres les matériaux de l’ancienne chapelle démolie. L’église Saint-Jean se compose d’un clocher octogonal, d’une nef d’environ 12 mètres prolongée par le chœur et terminée par une abside pentagonale. Une sacristie est accolée au chœur, côté sud. Les murs ainsi que le chœur, ont été entièrement peints par le décorateur Ricaud.

    Sports

    Personnalités liées à la commune

    • Bertrand Peyneau (1856 – 1934)

    Né à Mios le 9 juin 1856 et décédé le 18 avril 1934. Docteur en médecine, Maire de Mios de 1884 à 1919 et archéologue reconnu. Il a effectué de nombreuses fouilles dans la commune et a découvert notamment la cité gallo-romaine de Boïï en bordure de l’Eyre. Ses collections archéologiques ont été léguées au musée de la Société Scientifique d’Arcachon. Il a fait éditer en 1926 trois livres résumant le résultat de ses recherches, « Découvertes Archéologiques dans le Pays de Buch ».

    • Père François Bernardin Azaïs (1870 – 1966)

    Il est né le 31 janvier 1870 à Saint-Pons dans l’Hérault. Entré au couvent à l’âge de 15 ans, Il est nommé vicaire en 1941 puis curé desservant Lacanau de Mios jusqu’en 1957. Le père Azaïs était un frère capucin, membre de l’ordre des frères mineurs capucins (O.F.M.C.). En 1897, il part en Éthiopie rejoindre la mission dite des « Galla ». Missionnaire, il est chargé de la création d’une léproserie avec l’aide de Monseigneur Jarosseau, mais également de la conversion de la population locale oromo. Après cette expérience, Azaïs fut chargé de s’occuper de l’imprimerie de la mission. Il a rédigé et publié de nombreux articles sur la vie de la mission, mais aussi sur l’Église orthodoxe éthiopienne et la religion des « Galla ». Pendant ces 17 années passées comme missionnaire, de 1922 à 1926, Azaïs a également participé à des expéditions archéologiques en Thrace et en Éthiopie.

    • Pierre Germain (1885 – 1974)

    Né à Mios le 20 mars 1885 et décédé le 22 décembre 1974. Docteur en médecine et Maire de Mios de 1925 à 1944. Éminent érudit, le docteur Germain était aussi amateur d’art et a connu de nombreux artistes dans des disciplines aussi variées que la poésie, la littérature, la peinture, la sculpture… Grand collectionneur, sa maison était un véritable musée et recelait d’inestimables trésors. Passionné d’astronomie, il a fait construire l’Observatoire et différents postes de mesures sur le lotissement qui porte aujourd'hui son nom en son hommage .

    • Aspirant Georges Avocat-Benan

    Officier de l'armée de l'air mort le 14 janvier 1985 dans le crash (sur la commune de Mios, en zone boisée) de son Alpha Jet no 111 immatriculé 8-NA de l'escadron de chasse 2/8 « Nice » de la base aérienne de Cazaux, au cours d'un atterrissage de nuit (un monument commémoratif existe sur les lieux du crash)[29].

    Jumelage

    Mios est jumelée avec  Val de San Vicente (Espagne), commune située en Cantabrie, au nord-ouest de l’Espagne.

    Crée en 2000, le comité de jumelage entretient des échanges réguliers avec ses homologues, notamment durant les fêtes locales. Des cours d’espagnol sur trois niveaux sont proposés d’octobre à juin pour les Miossais volontaires.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

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    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Voir la notice du square Peyneau
    23. Voir bulletin SHAA no 36.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Classement MH de la cloche », notice no PM33000598, base Palissy, ministère français de la Culture.
    29. Article La stèle de Mios, revue « Azur & Or » éditée par l'Association nationale des officiers de réserve de l'Armée de l'air (ANORAA), n° 214, septembre 2020, page 24.
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