Maurice Sarrail
Maurice Paul Emmanuel Sarrail, né à Carcassonne le et mort à Paris le , est un militaire français ayant commandé durant la Première Guerre mondiale.
Maurice Sarrail | ||
Naissance | Carcassonne, France |
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Décès | (à 72 ans) Paris, France |
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Origine | France | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1877 – 1925 | |
Commandement | 1914-1917: Commandant de IIIe Armée, puis commandant en chef des armées alliées d'Orient | |
Conflits | Première Guerre mondiale Révolte des Druzes |
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Faits d'armes | première bataille de la Marne, expédition de Salonique | |
Distinctions | Légion d'honneur[1]: Chevalier (), Officier (), Commandeur (), Grand Officier (), Grand Croix () Médaille militaire () Croix de guerre 1914-1918 () |
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Biographie
Élève à Saint-Cyr de 1875 à 1877, puis à l'École supérieure de guerre de 1883 à 1885, il commande l'École de Saint-Maixent (-). Il est officier d’ordonnance du ministre de la Guerre de 1900 à 1907 sous les gouvernements Waldeck-Rousseau, Combes, Rouvier II et III, Sarrien et enfin Clemenceau I.
Républicain dévoué, très engagé au sein des réseaux franc-maçonniques, associé avec le général André (Affaire des fiches) , il est commandant de la garde militaire de la Chambre des députés, puis directeur de l’Infanterie au ministère de la Guerre du au .
Il devient commandant de la 12e division d'infanterie le , puis de la 4e division d'infanterie le , sans avoir commandé de régiment précédemment.
Le , il est nommé commandant du 8e corps d'armée, puis, le , du 6e corps d'armée à Châlons-sur-Marne, qu'il commande au début des hostilités et à la bataille de Virton le . Le , avant la première bataille de la Marne, il remplace le général Ruffey, limogé par Joffre, à la tête de la IIIe Armée.
Après les échecs sanglants subis par l'armée française au début de 1915, une enquête est menée par le général Dubail, commandant le groupe d'armées de l'Est. La responsabilité de Sarrail est évidente et démontrée[2]. Sarrail est limogé le .
Malgré son incompétence et fort de ses connexions politiques avec les socialistes, il reçoit dès le un nouveau commandement, celui du corps expéditionnaire d'Orient en remplacement du général Gouraud gravement blessé . Il le commande lors de l'offensive de Vardar en , commence alors la constitution du camp de Salonique, menée en commun avec les alliés britanniques. Il devient commandant en chef des armées alliées d’Orient (CAA) le [3].
L'ambiance diplomatique est tendue avec une Grèce qui ne veut prendre parti, le roi Constantin essayant de garder une ligne de neutralité difficile. Il faut aussi accueillir et équiper l'armée serbe à la française qui, après le Golgotha albanais, est reconstituée à Salonique.
Les Alliés ayant des troupes britanniques, françaises, italiennes, russes, serbes et des volontaires grecs (partisans d'Elefthérios Venizélos), il lance l'offensive de Monastir en , qui permet de reprendre pied sur le sol de l'allié serbe.
Il joue un rôle déterminant en déposant le roi Constantin Ier de Grèce en 1917. il est remplacé par le général Adolphe Guillaumat le de la même année, à cause des erreurs militaires.
Il participe à la cabale politique contre le général Joffre qui entraine sa chute en décembre 1917. Officier général controversé et à la compétence limitée, il passe au cadre de réserve le pour le restant de la guerre.
Lors des élections législatives de 1919, le général Sarrail est candidat à Paris sur la liste, radicale-socialiste et pacifiste, du Bloc républicain de gauche, mais il n'est pas élu député.
Après la victoire du Cartel des gauches en 1924, il est rappelé en activité en août par le gouvernement Herriot. Il devient haut-commissaire de la République française en Syrie et commandant en chef de l’armée du Levant le .
Ami du vénérable maître de la Grande Loge de France[4], sa désignation, dont se félicite le Grand Orient de France auprès des loges locales[5] est un signal important pour l'essor de la franc-maçonnerie en Syrie. Néanmoins, ce laïque militant débute mal avec les chrétiens du Liban, pourtant francophiles. Il est rappelé à cause de sa manière violente de redresser la situation lors de la révolte des Druzes.
Il est inhumé aux Invalides. Son cénotaphe est visible sur la tombe de sa famille au cimetière Saint-Michel à Carcassonne.
Grades
- Sous-lieutenant (1877)
- Lieutenant (1882)
- Capitaine (1887)
- Commandant ()
- Colonel (1905)
- Général de brigade ()
- Général de division ()
- Général de division maintenu en activité sans limite d'âge ()
- Rang de commandant d'armée et appellation de général d'armée maintenu en activité sans limite d'âge ()
Détail des postes
Prédécesseur | Fonction | Successeur |
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création du mandat par la S.D.N. Le . | Haut commissaire de la République. | |
création du poste le . | Commandant en chef de l'armée d'Orient A.O. | Gal Guillaumat le . |
Gal Ruffey jusqu'au . | Commandant de la IIIe armée | Gal Humbert le |
Gal Pouradier-Duteil jusqu'au . | Commandant du 8e corps d'armée | Gal de Castelli à partir du . |
Gal d'Amade jusqu'au | commandant du 6e corps d'armée | Gal Verraux à partir du . |
Gal de Trentignan jusqu'au . | commandant de la 4e division d'infanterie | Gal Rabier à partir du . |
Gal Valabrègue jusqu'au . | commandant de la 12e division d'infanterie | Gal Besset à partir du . |
Hommages
Rues à Reims, Saint-Omer, Le Havre, Rouen, Orléans, Bagneux, Aubrives, Saint-Just-en-Chaussée, Créteil, Montauban, La Rochelle, Saintes, Roubaix, Châlons-en-Champagne, Besançon, Saint-Dizier, Tourcoing, Damery, Châtellerault, Poitiers, Troyes, Pierrefeu du Var ; boulevards à Marseille, Montpellier, Lunel ; places à Alger, Bordeaux, Courbevoie, Cherbourg, Nantes-Rezé ; avenues à Paris, à Carcassonne, à Chatou, à Charleville-Mézières à Villefranche de Lauragais ; quai à Lyon, Nogent-sur-Seine ; école à Pont-Sainte-Marie ; statues à Verdun[6] en face du monument aux morts et à Mondement[7] sur le monument de la première victoire de la Marne pour son rôle à la IIIe armée française
- en avec des journalistes lors des combats en Argonne contre l'armée du Kronprintz.
- Avec Elefthérios Venizélos et l'amiral Koundouriotis inspectant des troupes grecques équipées à la française.
- Sarrail à la Conférence de Rome (1917).
- en réunion à Athènes en avec les généraux Régnault, Braquet, l'amiral Gueydon et le ministre Charles Jonnart.
- Avec Alexandre de Serbie après la prise de Monastir.
- Avec Essad Pacha et Petitti di Roreto en 1916.
- Les généraux Mahon et Sarrail en .
- Avec le général Léontieff commandant les troupes russes en Macédoine, .
Notes et références
- son dossier sur la base LEONORE
- Buat Edmond, Journal, 1914-1923, Paris, Perrin, , page 143
- Claude Marquié, « Carcassonne. 1915-1917 : le général Sarrail à Salonique », sur ladepeche.fr, (consulté le )
- Thierry Millet (paragraphe 13), « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, no 72, , p. 377–402 (ISSN 0395-9317, lire en ligne, consulté le )
- Charles Pichon, « Ceux qui ont nommé le général Sarrail », L'écho de Paris, , p. 1 (lire en ligne)
- Statue de Sarrail à Verdun sur Chemins de mémoire
- http://www.mondement1914.asso.fr/le-monument
Voir aussi
Bibliographie
- Paul Sarrail, Mon commandement en Orient, 1916–1918, Paris, Ernest Flammarion Éditeur, .
- Paul Sarrail (préf. Rémy Porte), Mon commandement en Orient, SOTECA, coll. « Mémoires », , 500 p. (ISBN 978-2-916385-76-1).
- (en) Jan Karl Tanenbaum, General Maurice Sarrail 1856-1929 : The French Army and Left-Wing Politics, Chapel Hill, University of North Carolina Press, , 300 p. (ISBN 0-8078-1222-6, LCCN 73017109).
- Paul Coblentz, Le silence de Sarrail, Paris, Louis Querelle, , 311 p. (notice BnF no FRBNF31954522).
- Général Cordonnier, Ai-je trahi Sarrail ? at Gallica, 1930
Liens externes
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