Méridien de Greenwich

Le méridien de Greenwich est le méridien qui sert de référence internationale de longitude, d'où son nom de « méridien origine ». Néanmoins, c'est le méridien de référence de l'IERS (IRM = « International Reference Meridian ») situé à une centaine de mètres qui sert, par exemple, de référence pour le système de géolocalisation GPS, le système géodésique WGS 84, pour toutes les cartes marines de l'organisation hydrographique internationale depuis 1983[1] et, également, pour la navigation aérienne par l'organisation de l'aviation civile internationale depuis 1989[2].

Ne doit pas être confondu avec Le Méridien de Greenwich.
Emplacement du méridien de Greenwich (ligne rouge verticale) sur un planisphère

Description

Le méridien de Greenwich est un premier méridien, c’est-à-dire un méridien où la longitude est définie comme égale à 0°. Il passe à travers l'Observatoire royal de Greenwich, à Greenwich (banlieue de Londres), au Royaume-Uni. Il rencontre le continent européen à Villers-sur-Mer où un musée, le Paléospace l'Odyssée en propose l'interprétation. Avec le 180e méridien qui lui est directement opposé, il définit les hémisphères Est et Ouest.

À la différence des parallèles qui sont définis par l'axe de rotation de la Terre, le choix du méridien de Greenwich comme premier méridien est arbitraire et d'autres méridiens furent utilisés au cours de l'histoire (comme le méridien de Paris, par exemple). Le méridien de Greenwich fut adopté comme standard international en octobre 1884 à la conférence internationale du méridien de Washington. En contrepartie de l'adoption du méridien de Greenwich, les Britanniques se sont engagés à adopter le système métrique[3], adhérant à la Convention du Mètre la même année.

Greenwich l'emporta pour deux raisons principales. D'une part, les deux tiers de la flotte mondiale (dont la marine américaine) utilisaient déjà le méridien de Greenwich. D'autre part, le système de fuseaux horaires, basés sur le méridien de Greenwich, adopté aux États-Unis par les compagnies ferroviaires l'année précédente était jugé parfaitement satisfaisant. En effet, l'adoption d'un méridien d'origine n'a pas pour seul but d'unifier les coordonnées géographiques. Elle vise surtout à organiser les références temporelles.

Les méridiens de Greenwich

La définition historique du méridien de Greenwich, arrêtée en 1783, était la position de la lunette méridienne de James Bradley, et les cartes de l'Ordnance Survey utilisent cette référence pour la cartographie de la Grande-Bretagne. Cependant une nouvelle lunette méridienne fut mise en place par Sir George Airy en 1850 dans une salle voisine, 13 mètres plus à l'est ; et c'est cette seconde méridienne qui sert de référence internationale. De ce fait, la cartographie officielle est décalée de 0,417 seconde d'arc par rapport au méridien de Greenwich actuel[4].

Le système géodésique mondial actuel, dit WGS 84, utilise le méridien de référence de l'IERS, avec une longitude 0° située 102,5 m à l'est du méridien de Greenwich[5]. La raison de ce décalage tient au fait que les scientifiques de l'époque[Note 1],[6] n'ont pas pris en considération dans leurs calculs la déviation de la verticale causée par les distorsions locales de la gravité[7]. Le télescope pointé vers l'espace n'était donc pas parfaitement perpendiculaire au moment du calcul des coordonnées du méridien. L'erreur avait été pointée par un satellite dès 1984, mais le méridien n'a jamais été officiellement déplacé[8].

Histoire

Au XIVe siècle, Nicolas Oresme, évêque de Lisieux et conseiller du roi de France Charles V, affirmait déjà qu'il faudrait une ligne de démarcation qui déterminerait quand commence le jour[9].

Le choix du méridien de Greenwich comme point de référence pour la longitude étant complètement arbitraire, différents méridiens ont été utilisés par le passé :

Zones traversées

Matérialisation du méridien à l'observatoire de Greenwich
La bouée située au croisement avec l'équateur dans l'Océan Atlantique (point appelé Null Island)

Depuis le pôle Nord jusqu'au pôle Sud, le méridien de Greenwich traverse les régions et pays suivants :

Méridien de Greenwich dans l'hémisphère nord

Notes

  1. John Flamsteed en 1675, Edmond Halley en 1725, James Bradley en 1742 puis George Biddell Airy en 1851

Références

Voir aussi

Articles connexes

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