Saïda (Algérie)
Saïda (en arabe : سعيدة) est une ville d'Algérie et chef-lieu de la wilaya de Saïda, située dans le nord-ouest de l'Algérie. Elle est surnommée la ville des eaux, grâce à ses sources.
Pour les articles homonymes, voir Saïda.
Saïda | |
Noms | |
---|---|
Nom arabe | سعيدة |
Administration | |
Pays | Algérie |
Wilaya | Saïda |
Daïra | Saïda[1] |
Code postal | 20000 |
Code ONS | 2001 |
Démographie | |
Population | 128 413 hab. (2008[2]) |
Densité | 1 698 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 34° 50′ 00″ nord, 0° 09′ 00″ est |
Altitude | 868 m Min. 730 m Max. 1 230 m |
Superficie | 75,62 km2 |
Localisation | |
Localisation de la commune dans la wilaya de Saïda. | |
Géographie
La ville est localisée dans Algérie du nord-ouest, à 800 mètres d'altitude, à la source des Oueds Oukrif et Saïda, sur les contreforts sud de la chaîne de montagne de l'Atlas située en bordure nord des Hauts Plateaux du Sud Oranais. La ville s'étire le long de la bordure juste du roulé en liasse Saïda, protégé par les montagnes boisées sur la rive opposée qui s'élève par escarpements du fonds de vallée à une élévation de quelque 1 200 mètres.
Localisation
Le territoire de la commune de Saïda est situé au centre de la wilaya de Saïda, à 164 km au sud-est d'Oran, à 461 km à l'ouest d'Alger et 75 km au sud de Mascara.
Sidi Bel Abbes 95 km | Mascara 75 km | Tiaret 152 km | ||
Telagh 77 km | N | |||
O Saïda E | ||||
S | ||||
Mecheria 157 km | Ain Sekhouna 88 km |
Situation
Relief, géologie, hydrographie
La ville de Saïda est située à 830 mètres d'altitude dans la vallée de l'Oued Saïda entre les Monts de Saida à l'Est et les Monts de Daïa à l'Ouest. L'Oued Saïda borde la ville par l'ouest. Un autre cours d'eau bordait la ville par l'est, l'Oued Oukrif, aujourd'hui disparu et englouti par l'extension de la ville.
Climat
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,8 | 2,5 | 5 | 7 | 10 | 14 | 17 | 18 | 15 | 11,5 | 7,5 | 4,5 | 9,6 |
Température moyenne (°C) | 8,9 | 8,7 | 11,5 | 14 | 18 | 23 | 26,5 | 27 | 22,5 | 18,2 | 12,7 | 9,7 | 16,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 17 | 15 | 18 | 21 | 26 | 32 | 36 | 36 | 30 | 25 | 18 | 15 | 24,1 |
Précipitations (mm) | 38,8 | 37,9 | 46,6 | 37,3 | 26,5 | 12,4 | 3,4 | 10,2 | 15,6 | 36,6 | 33,5 | 36,8 | 335,6 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
17 3,8 38,8 | 15 2,5 37,9 | 18 5 46,6 | 21 7 37,3 | 26 10 26,5 | 32 14 12,4 | 36 17 3,4 | 36 18 10,2 | 30 15 15,6 | 25 11,5 36,6 | 18 7,5 33,5 | 15 4,5 36,8 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Voies de Communication et transports
Routes
La ville est traversée par la RN6 et permet de rejoindre Mascara au nord et Bougtoub au sud. La RN92 pour aller à Sidi Bel Abbès au nord-ouest et Aïn Skhouna au sud-est. Un aérodrome avec une piste de 1 300 m. a été construit à Aïn Zeghat à 5 km au nord mais il n'a toujours pas été inauguré[3].
Un prolongement de la pénétrante autoroutière de Mascara est prévue pour desservir la ville de Saïda.
Train
La ville a été desservie par la ligne de chemin de fer d'Oran à Bechar avec une première section d'Arzew à Saïda inaugurée le avant d'être prolongée vers Ain Sefra puis Béchar le . La réception d'une nouvelle section entre Ras El Ma et El Biod a changé le tracé de la ligne d'Oran à Béchar qui ne passe plus par Saïda depuis 2009 mais par Sidi Bel Abbes.
Dans le cadre de la création de la ligne de chemin de fer « rocade des hauts plateaux », Saïda est reliée depuis 2017 à Sidi Bel Abbes depuis Moulay Slissen, qui permet de rejoindre Oran en 2h30 au lieu de 4h30 actuellement.
Une seconde ligne vers l'est en direction de Tiaret et Boughezoul est en cours de construction.
Aéroport
La ville dont l"aéro-club a été inauguré en 1933 est dotée une piste bitumée de 1 200 mètres rénovée en 2008 mais elle ne possède pas d’aérodrome.
Histoire
La ville était un site d'une importance militaire conséquente depuis la construction d'un fort romain. Saïda était une forteresse de l'Émir Abd el-Kader, le résistant algérien qui a fait brûler la ville quand les forces françaises l'ont approchée le . Elle tombe finalement aux mains des Français à l'automne 1844. Le centre de colonisation est créé par ordonnance le .
La Saïda moderne fut fondée comme un poste militaire français avancé et a hébergé un régiment de la Légion étrangère française. Sa croissance a été stimulée par l'arrivée de la voie ferrée Oran-Colomb-Béchar en 1862. Elle devint une commune autonome le .
Démographie
Économie
Une zone industrielle de 71 hectares au nord. L'eau minérale Saïda créée en 1967 et rachetée par le groupe privé Yaïci a longtemps été leader sur le marché algérien[5].
Enseignement
Enseignement supérieur
Enseignement scolaire
La ville de Saïda compte :
- 11 lycées
- Lycée Ibn Sahnoun El Rachedi
- Lycée Berhou Mohamed
- Lycée Bouamama
- Lycée Bouanani El Djilali
- Lycée Touhami Mustapha
- Lycée Chaouch Abdelhamid
- Lycée Tandjaoui Ahmed
- Lycée Abdelmoumen
- Lycée Kadi Mohamed
- Lycée Madani Bouziane
- Nouveau Lycée
- 19 collèges d'enseignement moyen (CEM)
- 52 écoles primaires
Vie quotidienne
Langues
Les langues parlées à Saïda sont majoritairement l’arabe algérien et accessoirement le français. Le français est conscrit à certaines couches de la population : la couche lettrée en général francophone (enseignants, journalistes, artistes…) ou les fonctionnaires. Enfin, le tamazight est très peu parlé dans cette région. Les Kabyles ne le parlent que rarement en public. Son usage est réservé à la sphère privée. En général, le contexte sociolinguistique de cette région n'est pas si différent de celui du contexte sociolinguistique oranais.
Sport
- Le Mouloudia Club de Saïda est le club phare de la ville créé en 1947, vainqueur de la coupe d'Algérie en 1965. Il évolue en 2011/2012 en première division du championnat algérien de Football.
- Le Mouloudia Club de Saïda: doyen du handball algérien, il est créé en 1958. Il évolue en 2010/2011 en première division du championnat algérien de Handball ayant obtenu le titre de champion d'Algérie en 2016.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Wild (1905-1990), footballeur Français international, y est né ;
- Robert Dauvergne (1908-1977), professeur d'histoire et géographie, archéologue et collectionneur d'archives, y est né ;
- Saïd Amara (1933-2020), footballeur, y est né ;
- Ahmed Medeghri (1934-1974) révolutionnaire et premier ministre de l'intérieur de l'Algérie indépendante, y est né ;
- Mohamed El Habib Maâta (1938-1962), homme politique, y est né ;
- Bernard Amsalem (né en 1951), président de la fédération française d'athlétisme, y est né ;
- Jean-Michel Alberola (né en 1953), artiste, y est né ;
- Meriem Derkaoui (née en 1955), maire d'Aubervilliers ;
- Cheb Mami (né en 1966), chanteur de raï et acteur, y est né ;
Notes et références
- « Décret executif n° 91-306 du 24 août 1991 fixant la liste des communes animées par chaque chef de daïra. 21 - Wilaya de Saïda », Journal officiel de la République Algérienne, (consulté le ), p. 1305
- « Wilaya de Saïda : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- « Saïda: Aïn Zeghat attend l'aérodrome », sur www.lequotidien-oran.com (consulté le )
- 1954 à 1967 : Secretariat au Plan, 2e recensement général de la population de 1977/ 1987 à 2008 : Office Nationale des Statistiques
- « Quand l’eau Saïda se ressource – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- « Fondation de Université de Saida - Université de Saida Dr. Moulay Tahar », sur Université de Saida Dr. Moulay Tahar (consulté le ).
Bibliographie
- Étude hydrogéologique des Monts de Saida, Clair André, Alger, 1952
- Eugène Fromentin, Une année dans le Sahel