Louis de Lorraine (1555-1588)

Louis II de Lorraine, dit le cardinal de Guise puis de Lorraine (né le à Dampierre - mort assassiné le au château de Blois), est un cardinal français. Il appartenait à la célèbre maison de Guise, branche cadette de la maison de Lorraine, qui joua un rôle de premier plan dans la vie politique française au XVIe siècle. Il fut archevêque-duc de Reims de 1574 à 1588.

Pour les autres membres des familles, voir : Maison de Lorraine et Maison de Guise.

Pour les articles homonymes, voir Louis II, Louis de Lorraine, Cardinal de Lorraine et Cardinal de Guise.

Louis II de Lorraine

Louis de Lorraine, cardinal de Guise (approx. entre 1585 et 1588).
Biographie
Naissance
Dampierre-en-Yvelines
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès
Blois
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal

Par le pape Grégoire XIII
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale
Par le card. Charles Ier de Bourbon
Archevêque-duc de Reims
et pair de France
Primat de la Gaule belgique

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Louis II de Lorraine (1555-1588).
Les trois frères : Charles, duc de Mayenne, Henri, duc de Guise, Louis, cardinal de Guise.
Musée des beaux-arts de Blois, 4e quart du XVIe siècle.

Il est le troisième fils de François Ier, duc de Guise, et d’Anne d'Este, fille de Renée de France.

Louis de Guise est nommé archevêque-duc de Reims le , succédant à l'âge de seulement dix-neuf ans à son oncle le cardinal de Lorraine[1]. Il est nommé abbé de Saint-Denis la même année, puis créé cardinal par le pape Grégoire XIII le . Il prend alors le nom de cardinal de Guise.

De 1578 à 1588, il est nommé abbé commendataire de Saint-Urbain dans l'actuelle Haute-Marne dans le diocèse de Châlons en Champagne.

Il est sacré le par Charles Ier de Bourbon, cardinal de Vendôme, assisté de Mgrs Geoffroy de La Marthonie (évêque d'Amiens) et Claude d'Angennes de Rambouillet (évêque de Noyon).

Le cardinal de Guise veille au développement religieux de son archidiocèse, un des bastions de la Contre-Réforme, où il crée en 1578 le collège anglais pour accueillir les catholiques anglais victimes de persécutions[2].

Il prend une part active aux guerres menées par la Sainte-Ligue aux côtés de son frère le duc de Guise, dit Henri le Balafré.

Il est assassiné sur ordre du roi Henri III, au château de Blois, le , le lendemain de l'assassinat de son frère et, comme lui, est brûlé et ses cendres jetées à la rivière.

Le pape Sixte Quint, sous prétexte qu'il ne peut accepter un crime perpétré sur un cardinal, lance un monitoire d'excommunication contre le roi de France le (en guise d'avertissement). Il s'agit surtout de mettre la pression sur le roi pour l'empêcher de se réconcilier avec le protestant Henri de Navarre. Henri III tente de justifier ses actes en prétextant des dangers que les Guise auraient représentés pour la couronne.

Le cardinal a eu un fils illégitime, Louis de Guise, né le .

Armoiries

De Lorraine-Guise
Coupé et parti en 3, au premier fascé de gueules et d'argent (fascé d'argent et de gueules selon le père Anselme, qui est de Hongrie), au second d'azur semé de lys d'or et au lambel de gueules (qui est d'Anjou ancien ou de Naples), au troisième d'argent à la croix potencée d'or, cantonnée de quatre croisettes du même (qui est de Jérusalem), au quatrième d'or aux quatre pals de gueules (qui est d'Aragon), au cinquième parti d'azur semé de lys d'or et à la bourdure de gueules (qui est d'Anjou moderne), au sixième d'azur au lion contourné d'or (d'argent selon le père Anselme), armé, lampassé et couronné de gueules (qui est de Gueldre), au septième d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules (qui est de Gueldre), au huitième d'azur semé de croisettes d'or et aux deux bar d'or (qui est de Bar). Sur le tout d'or à la bande de gueules chargé de trois alérions d'argent (qui est de Lorraine). Le tout brisé d'un lambel de gueules.[3],[4]

Ascendance

Notes et références

  1. J. Jacott, Atlas historique français, 1848, p. 90.
  2. Jean Balsamo, "L'université de Reims, les Guises et les étudiants anglais" in Michel Bideaux et al., Les échanges entre les universités européennes à la Renaissance : colloque international, Droz, 2002, pp. 311-322 .
  3. Bunel 1997, p. Branches cadettes.
  4. Popoff 1996, p. 5.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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