Charles de Lorraine (1524-1574)

Charles de Lorraine (né le à Joinville et mort le à Avignon) fut duc de Chevreuse, archevêque de Reims de 1538 à 1574, évêque de Metz de 1550 à 1551. Élevé au cardinalat en 1547[1], il est d'abord connu comme cardinal de Guise puis cardinal de Lorraine. C'est un homme politique et un intellectuel religieux qui joua un rôle important durant les guerres de religion.

Pour les autres membres des familles, voir : Maison de Lorraine et Maison de Guise.

Pour les articles homonymes, voir Charles de Lorraine, Cardinal de Lorraine et Cardinal de Guise.

Charles de Lorraine

Charles, cardinal de Lorraine (vers 1555), école de François Clouet, Chantilly, musée Condé.
Biographie
Naissance
Joinville
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès
Avignon
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal

Par le pape Paul III
Titre cardinalice Cardinal-prêtre :
de « S. Cecilia »
de « S. Apollinare »
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale
Par le card. Claude de Longwy de Givry
Prince-évêque de Metz
Évêque coadjuteur de Metz
Archevêque-duc de Reims
et pair de France
Primat de la Gaule belgique
Autres fonctions
Fonction religieuse
abbé in commendam de Cluny, St-Denis, St-Remi, Gorze, la Cour-Dieu, Marmoutier, la Trinité de Fécamp, Montier-en-Der, Saint-Urbain
Fonction laïque
Surintendant des finances
chancelier de l'Ordre de Saint-Michel

Te Stante Virebo
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Dans un premier temps ouvert à la discussion et à la réforme de l'Église, il soutint la politique du chancelier Michel de l'Hospital tout en s'illustrant comme le champion de la cause catholique. Avec son frère, le duc François de Guise, il dirigea la France sous le règne de François II (1559-1560), il participa au colloque de Poissy (1561), puis au concile de Trente (1563). Chef de la maison de Guise, il s'opposa durant le reste de sa carrière à la politique de Catherine de Médicis.

Biographie

Une grande famille

Charles de Guise est le second fils de Claude de Lorraine, premier duc de Guise et seigneur de Joinville (qui se distingua sous François Ier) et d'Antoinette de Bourbon-Vendôme. À la suite de la démission de son oncle Jean en sa faveur, il est nommé archevêque de Reims en 1538 à l’âge de treize ans. Il est chancelier de l'Ordre de Saint-Michel en 1547[2]. À la mort de son oncle (1550), il reprend le titre de cardinal de Lorraine. Charles sait, avec son frère aîné, François, duc de Guise, gagner la faveur du roi Henri II. Lui et ses frères exercent une grande influence et jouent un grand rôle dans les affaires du pays. À Reims, le cardinal de Lorraine favorise la création de l'université en 1548 [3] et plus tard celle de Pont-à-Mousson avec son « cousin » Charles III, duc de Lorraine. Charles de Lorraine eut une fille illégitime, Champette Olivier.

Il possédait le duché de Chevreuse (achat en 1555), la seigneurie de Meudon (achat en 1552), celles de Marchais et Liesse (achat à partir de 1553).

Défenseur de la foi

Sous le règne de Henri II, Charles professe des opinions gallicanes. Par ailleurs, contrairement au connétable Anne de Montmorency, le cardinal et son frère François sont d'ardents partisans de la guerre contre les Habsbourg.

Défenseur de l'Église catholique apostolique et romaine, le cardinal de Lorraine devient par la suite l'une des principales figures françaises de la Contre-Réforme en se faisant le défenseur des décrets du concile de Trente qu'il souhaite voir appliquer dans le royaume.

Selon Brantôme, « tout ecclésiastique qu’il était, il avait l’âme fort barbouillée ». Le cardinal est un homme très habile. Il est adroit, éloquent, plein de ressources et de séduction. Son talent fait de lui un rival de Catherine de Médicis. Prônant la lutte contre le calvinisme, il n’a de cesse de combattre la politique de tolérance civile de la reine mère. Ayant de hautes capacités intellectuelles, le cardinal est employé de nombreuses fois à des fins diplomatiques.

Un rôle politique

Le cardinal de Lorraine et son frère François réussissent à obtenir le pouvoir à l'avènement du jeune François II (1559). Le cardinal tient alors entièrement l’administration des finances. Il fait rendre les sceaux au chancelier François Olivier puis, à la mort de celui-ci (mars 1560), désigne Michel de l'Hospital (dont il a favorisé la carrière de magistrat) comme successeur au poste.

Cependant, Charles de Guise doit céder sa place après la mort du jeune roi (). Il quitte la cour deux mois plus tard, accompagnant sa nièce Marie Stuart à Joinville. Le cardinal assiste alors impuissant à l'introduction du protestantisme à la cour. Il continue cependant de jouer un rôle important lors du colloque de Poissy où il s'oppose à Théodore de Bèze, chef du parti protestant. L'intransigeance de ce dernier fait échouer la réconciliation des deux religions au grand dépit de la reine mère. Charles de Guise était, lui, prêt à une certaine conciliation, qui échoua[4].

Charles, cardinal de Lorraine par Le Greco
(détail, vers 1571), Kunsthaus de Zurich.
Portrait de Charles de Guise par Le Greco (1571). Âgé de 47 ans, le cardinal est représenté en compagnie d'un perroquet, symbole d'éloquence. Toutefois, papagallo perroquet » en italien) peut être traduit littéralement par « pape français », interprétation soulignant le poids politique du cardinal à la tête de l'Église catholique de France. Le perroquet, symbole ambigu, est remplacé par un crucifix dans les copies attribuées à George Boba.

À la suite de l'assassinat de son frère François (), Charles devient le chef de la famille des Guise et du parti catholique en France. Il prend sous sa tutelle les enfants de son frère décédé et cherche par tous les moyens à nuire aux Montmorency et plus particulièrement à l'amiral de Coligny qu'il considère comme responsable de la mort de son frère. Le , alors que la cour se trouve dans le Midi, il manque de peu de se faire tuer dans une rue parisienne par les troupes de François de Montmorency, gouverneur de Paris et fils du connétable Anne. Soucieuse d'établir la paix dans le royaume, la reine mère oblige le cardinal à se réconcilier avec le clan des Montmorency à Moulins en 1566. Il y embrasse publiquement l'amiral de Coligny, mais les deuxième et troisième guerres de religion lui permettent de poursuivre l'amiral de sa vindicte.

Charles, cardinal de Lorraine par Georges Boba, Musée de Reims.

Plus tard, il négocie le mariage de Charles IX et d'Élisabeth d'Autriche (1569). 1572, le pape Pie V meurt, Charles de Lorraine part pour Rome afin de participer au conclave qui doit élire un nouveau pape. Malgré son opposition au mariage entre la princesse Marguerite de Valois et Henri de Navarre, qui doit sceller l'union des catholiques et des protestants, il tente de convaincre le pape de donner son accord au mariage.

Il apprend la nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy qui est parvenue à Rome le . Il s'empresse alors de regagner Paris, où il cherche à reprendre sa place au conseil du roi. Mais Catherine de Médicis, qui craint son retour aux affaires, lui fait savoir qu’il n'est pas le bienvenu.

Néanmoins, la Couronne se sert régulièrement du cardinal de Lorraine pour ses négociations financières avec le clergé.

Charles de Lorraine meurt des suites d'une infection pulmonaire à Avignon le . Il est inhumé dans la Cathédrale Notre-Dame de Reims. Il laisse ses seigneuries de Meudon et Marchais à son neveu Henri de Lorraine, 3ème duc de Guise.

Son mécénat

Après le couronnement d'Henri II, à Corbeny Charles en tenue de cardinal, sur la droite, Livre d'heures de Henri II, BnF.

En plus de l'ouverture d'une université[5] à Reims[6], d'un collège à Bar-le-duc, d'une Université à Pont-à-Mousson, il favorise l'implantation d'imprimeurs à Reims, Claude Chaudière en 1551, Nicolas Trumeau et Nicolas Bacquenois en 1553. Il accueille aussi Constantin Palaeocappa, copiste de manuscrits grecs. Parmi les livres de sa bibliothèque de ceux qu'il donnait au Chapitre cathédrale, le plus connu est l'Évangéliaire de Reims du XIe siècle et XIVe siècle. Il protégeait aussi des personnalités comme Rabelais ou Michel de L'Hospital, Pierre de Ronsard.

Notes et références

  1. Le cardinal Charles de Lorraine, prélat humaniste de la Renaissance, par Daniel Cuisiat
  2. Statuts de l'Ordre de st-Michel, manuscrit, bibliothèque municipale de Saint-Germain-en-Laye.
  3. Elle fut fermée en 1793 puis ouverte à nouveau en 1961
  4. Thierry Wanegffalen, Ni Rome ni Genève, des fidèles entre deux chaires, Éditions Champion, 1997
  5. Lettre patente de Henri II en 1549.
  6. Bulle papale de Paul III le 5 janvier 1548.

Annexes

Sources primaires

  • Anonyme (François Hotman ?) :
  • Pierre de Ronsard :
    • Hymne de la Justice, à très illustre et révérendissime Charles Cardinal de Lorraine, 1555.
    • Epistre à Charles Cardinal de Lorraine, 1556.
  • Charles de Lorraine sur Saarländische Biografien, [lire en ligne].
  • Lettres du cardinal Charles de Lorraine (1524-1574), Daniel Cuisiat (éd.), Genève, Droz, coll. « Travaux Humanisme Renaissance », 1998.

Bibliographie

  • Jean Balsamo (dir.), Thomas Nicklas (dir.) et Bruno Restif (dir.), Un prélat français de la Renaissance : le cardinal de Lorraine, entre Reims et l’Europe, Genève, Droz, coll. « Travaux d'humanisme et Renaissance » (no 546), , 466 p. (ISBN 978-2-600-01889-0, présentation en ligne).
  • Isabelle Balsamo, « Le cardinal de Lorraine et ses commandes artistiques à Reims », dans Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l’influence des Guises : actes du Colloque organisé par le Centre de Recherche sur la Littérature de la Renaissance de l’Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance » (no 9), (ISBN 2-85203-689-4, présentation en ligne), p. 443-467.
  • (en) Philip Benedict, « From Polemics to Wars : The Curious Case of the House of Guise and the Outbreak of the French Wars of Religion », Historein, no 6, , p. 97-105 (lire en ligne).
  • Jacqueline Boucher, « Le cardinal de Lorraine, premier ministre de fait ou d'ambition (1559-1574) », dans Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l’influence des Guises : actes du Colloque organisé par le Centre de Recherche sur la Littérature de la Renaissance de l’Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance » (no 9), (ISBN 2-85203-689-4), p. 295-310.
  • (en) Stuart Carroll, « The Compromise of Charles Cardinal de Lorraine : New Evidence », The Journal of Ecclesiastical History, vol. 54, no 3, , p. 469-483 (DOI 10.1017/S0022046903007292).
  • Isabelle Conihout, Maxence Hermant, Sabine Maffre, commissaires de l'exposition : Le cardinal de Lorraine et ses livres : un fastueux mécène au XVIe siècle : exposition bibliothèque municipale de Reims, [du 12 septembre au 28 novembre 2013], bibliothèque de Reims, 2013.
  • Daniel Cuisiat, « La mort du cardinal Charles de Lorraine et son retentissement littéraire (Avignon, 26 décembre 1574) », dans Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, 1968, tome 83, p. 107-130 (lire en ligne)
  • Colette Demaizière, « Le cardinal de Lorraine protecteur de Ramus », dans Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l’influence des Guises : actes du Colloque organisé par le Centre de Recherche sur la Littérature de la Renaissance de l’Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance » (no 9), (ISBN 2-85203-689-4), p. 365-380.
  • Philippe Desan et Kate Van Orden, « De la chanson à l’ode : musique et poésie sous le mécénat du cardinal de Lorraine », dans Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l’influence des Guises : actes du Colloque organisé par le Centre de Recherche sur la Littérature de la Renaissance de l’Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance » (no 9), (ISBN 2-85203-689-4), p. 469-494.
  • Éric Durot, François de Lorraine, duc de Guise, entre Dieu et le roi, Paris, Classiques Garnier, coll. « Bibliothèque d'histoire de la Renaissance » (no 1), , 884 p. (ISBN 978-2-8124-0610-2, présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne].
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  • (en) Henry Outram Evennett, The Cardinal of Lorraine and the Council of Trent. A study in the counter-reformation, Cambridge, Cambridge University Press, .
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  • Jean-Jacques Guillemin, Le Cardinal de Lorraine, son influence politique et religieuse au XVIe siècle, Paris, Chez Joubert, (lire en ligne).
  • Hermann Lindner, « Rhétorique, poésie, mécénat : « Le Procès » de Ronsard contre le cardinal de Lorraine », dans Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l’influence des Guises : actes du Colloque organisé par le Centre de Recherche sur la Littérature de la Renaissance de l’Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance » (no 9), (ISBN 2-85203-689-4), p. 405-423.
  • (en) Donald G. Nugent, « The Cardinal of Lorraine and the Colloquy of Poissy », The Historical Journal, vol. 12, no 4, , p. 596-605 (JSTOR 2638015).
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  • Benoist Pierre, « Le cardinal-conseiller Charles de Lorraine, le roi et sa cour au temps des premières guerres de Religion », Parlement[s], Revue d'histoire politique, no hors série 6, , p. 14-28 (lire en ligne).
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  • (en) Nicola Mary Sutherland, Princes, Politics and Religion, 1547-1589, Londres, Hambledon Press, coll. « History Series » (no 30), , 258 p. (ISBN 0-907628-44-3), « The Cardinal of Lorraine and the colloque of Poissy, 1561 : a reassessment », p. 113-137.
  • Alain Tallon, « Le cardinal de Lorraine dans l’Église de France », dans Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l’influence des Guises : actes du Colloque organisé par le Centre de Recherche sur la Littérature de la Renaissance de l’Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance » (no 9), (ISBN 2-85203-689-4), p. 331-343.
  • Jean-Claude Ternaux, « Les excès de la maison de Lorraine dans l’épitre et la satire du Tigre (1560-1561) », dans Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l’influence des Guises : actes du Colloque organisé par le Centre de Recherche sur la Littérature de la Renaissance de l’Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance » (no 9), (ISBN 2-85203-689-4), p. 381-403.
  • Mario Turchetti, « Une question mal posée : La Confession d'Augsbourg, le cardinal de Lorraine et les Moyenneurs au Colloque de Poissy en 1561 », Zwingliana, vol. 20, , p. 53-101 (lire en ligne).
  • Marc Venard, « Le cardinal de Lorraine dans l’Église de France », dans Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l’influence des Guises : actes du Colloque organisé par le Centre de Recherche sur la Littérature de la Renaissance de l’Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance » (no 9), (ISBN 2-85203-689-4), p. 311-329.

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